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الخراب قد استولى عليها بسبب ايدي العدوان التي امتدت اليها وفسادها من عرب خفاجة التجاورين لها فانّهم يقطعون طريقها ولا سور عليها وبناؤها بالاجر واسواقـهـا حـسـان وأكثر ما يباع فيها التمر والسمك وجامعها الاعظم جامع كبير شریف بلاطاته سبعة قائمة على سواري حجارة ضخمة منحوتة قد صنعت قطعا ووضع بعضها على بعض وافرغت بالرصاص وهي مفرطة الطول وبهاذا المسجد آثار كريمة فنها بيت إزاء المحراب عن يمين مستقبل القبلة يقال ان الخليل صلوات الله عليه كان له مصلّى بذلك الموضع وعلى مقربة منه محراب مُحلّق عليه باعواد الساج مرتفع وهو محراب على بن ابي طالب رضى الله عنه وهنالك ضربه الشقى ابن ملجم والناس يقصدون الصلاة

partie ruinée, parce que les mains de l'iniquité se sont étendues vers elle. Le désordre qui y règne provient des Arabes khafâdjah, qui demeurent près de Coûfah, et qui pratiquent le brigandage sur son chemin.

Cette ville n'a pas de murailles; elle est construite en briques, et ses marchés sont beaux. On y vend principalement des dattes et des poissons. Sa mosquée cathédrale la plus considérable est une grande et noble mosquée, qui contient sept nefs supportées par des colonnes de grosses pierres de taille, placées l'une sur l'autre, et liées avec du plomb fondu; leur hauteur est immense. La mosquée possède de nobles restes, et parmi ceux-ci une cellule en face du mihrâb, à droite de celui qui regarde la kiblah; l'on dit qu'Abraham, sur qui soit la bénédiction de Dieu! avait un oratoire dans cet endroit. Tout à côté se voit un autel, entouré de planches de bois de teck; il est élevé, et c'est le mihrâb d'Aly, fils d'Abou Thâlib. C'est dans ce lieu que le scélérat Ibn Moldjam l'a frappé, et le public s'empresse d'y venir prier.

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به وفى الزاوية من آخر هذا البلاط مسجد صغير مُحلَّق عليه أيضا باعواد الساج يذكر انه الموضع الذي فارمنه التنور حين عليه السلام وفى ظهرة خارج المسجد بين يزعمون طوفان نوح أنه بيت نوح عليه السلام وازاوه بيت يزعمون انه متعبد ادريس عليه السلام ويتصل بذلك فضاء متصل بالجدار القبلى من المسجد يقال أنّه موضع إنشاء سفينة نوح عليه السلام وفى آخر هاذا الفضاء دار على بن أبي طالب رضى الله عنه والبيت الذي غُسل فيه ويتصل به بيت يـقـال أيضا أنه عليه السلام والله اعلم بصحة ذلك كله وفي الجهة نوح الشرقية من الجامع بيت مرتفع يُصعد اليه فيه قبر مسلم بن عقيل بن أبي طالب رضى الله عنه وبمقربة منه خارج المسجد

بیت نوح

Dans l'angle, au bout de cette nef, il existe une petite chapelle, entourée aussi de bois de teck, et l'on dit que c'est la place où la fournaise déborda (ou l'orifice bouillonna), lors du déluge de Noé (Coran, x1, 42). Derrière elle, à l'extérieur de la mosquée, est une habitation qu'on croit être celle de Noé, et vis-à-vis, une cellule qu'on dit avoir été l'oratoire d'Idris (Énoch). A côté se voit un vaste espace qui longe la paroi méridionale de la mosquée, et que l'on regarde comme le lieu où a été fabriquée l'arche de Noé. Au fond de cet espace se trouve l'hôtel d'Aly, fils d'Abou Thâlib, et la chambre où on le lava, après sa mort. Tout près de là, on remarque un édifice que l'on dit aussi avoir été la maison de Noé. Mais Dieu sait le mieux la vérité de tout cela.

Du côté oriental de la mosquée djâmi' se trouve une cellule haute, à laquelle on monte. Elle renferme la tombe de Moslim, fils d'Akîl, fils d'Abou Thâlib; tout près de là, mais en dehors de la mosquée, se voit le sépulcre d'Ati

قبر عاتكة وسكينة بنتى الحسين عليه السلام واما قصر الامارة بالكوفة الذي بناه سَعد بن ابي وقاص رضى الله عنه فلم يبق منه الا آساسة والغُرات من الكوفة على مسافة نصف فرسخ في الجانب الشرق منها وهو منتظم بحدائق النخل الملتقة المتصل بعضها ببعض ورأيتُ بغربي جبانة الكوفة موضعا مُسْوَدًا شديد السواد في بسيط ابيض فأخبرت أنّه قبر الشقي ابن ملجم وان اهل الكوفة ياتون في كل سنة بالحطب الكثير فيوقدون النار على موضع قبرة سبعة أيام وعلى قرب منه قبّة أُخبرت أنها على قبر المختار بن أبي عبيد ثُمَّ رحلنا ونزلنا بئر ملاحة وهي بلدة حدائق نخل ونزلت بخارجها وكرهت دخولها حسنة

بين

لان أهلها روافض ورحلنا منها الصبح فنزلنا مدينة الحلة وهى

cah et de Socaïnah, filles de Hoçaïn. Quant au château du gouvernement, à Coûfah, qu'avait bâti Sa'd, fils d'Abou Ouakkâs, il n'en reste que les fondements. L'Euphrate est situé à une demi-parasange de cette ville, du côté de l'orient. Il est bordé d'enclos de palmiers touffus et entrelacés. J'ai vu au couchant du cimetière de Coûfah un endroit extrêmement noir sur une plaine blanche. L'on m'a informé que c'est le tombeau du scélérat Ibn Moldjam, et que la population de Coûfah s'y rend tous les ans avec beaucoup de bois, et allume du feu sur son sépulcre pendant sept jours. Dans le voisinage se trouve une coupole, et j'ai su que c'était la tombe d'Almokhtar (l'Élu), fils d'Abou 'Obaid.

Nous partîmes de Coûfah et fimes halte à Bîr Mallâhah (le puits de la Saline). C'est une belle ville, entre des vergers de palmiers; mais je descendis à l'extérieur de la cité et ne voulus point y entrer, car les habitants sont hérétiques. Nous la quittàmes dès le matin et campâmes à la ville de Hillah,

الغرات وهو بشرقيها ولها اسواق مع مدينة كبيرة مستطيلة حسنة جامعة للمرافق والصناعات وهي كثيرة العمارة وحدائق النخل منتظمة بها داخلا وخارجا ودورها بين الحدائق ولها جسر عظيم معقود على مراكب متصلة منتظمة فيما بين الشطين تحق بها من جانبيها سلاسل من حديد مربوطة في كلا الشطين الى خشبة عظيمة مُثبتة بالساحل واهل هذه المدينة كلها إماميّة إثنا عشرية وهم طائفتان احداها تعرف بالاكراد والاخرى تعرف بأهل الجامعين ) والفتنة بينهم والقتال قايم ابدا وبمقربة من السوق الاعظم بهاذه المدينة مسجد على بابه ستر حرير مسدول وهم يسمونه مشهد صاحب

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متصلة

qui est grande et longe l'Euphrate, lequel se trouve au levant. Elle possède de beaux marchés qui réunissent les denrées d'un produit avantageux, et les divers métiers; eile renferme une population nombreuse, et des enclos de palmiers la bordent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, de sorte que les maisons sont situées entre ceux-ci. On y voit un grand pont, construit sur des bateaux réunis, et rangés entre les deux rives. Des chaînes de fer les entourent des deux côtés, et sont fixées, à chaque bord, à une grande poutre, solidement établie sur le rivage.

Les habitants de cette ville sont tous de la secte des douze imâms. Ils se divisent en deux populations, dont l'une est connue sous le nom de Curdes, et l'autre sous celui de Gens des deux djâmi' (c'est-à-dire de Hillah). La discorde règne continuellement entre eux, et le combat ne cesse jamais. Près du marché principal se voit une mosquée, sur la porte de laquelle est un rideau de soie, baissé. On l'appelle le Sanctuaire du maître de l'époque (le dernier imâm). C'est la coutume que

كل ليلة ماية رجل من أهل يخرج في انه الزمان ومن عادتهم المدينة عليهم السلاح وبايديهم السيون مشهورة فيأتون امير المدينة بعد صلاة العصر فيأخذون منه فرسا مسرجا ملجما او بغلة كذلك ويضربون الطبول والانفار والبوقات أمام تلك الدابة ويتقدّمها خمسون منهم ويتبعها مثلهم ويمشى آخرون عن يمينها وشمالها وياتون مشهد صاحب الزمان فيقفون بالباب ويقولون باسم الله يا صاحب الزمان باسم الله اخرج قد ظهر الفساد وكثر الظلم وهذا أوان خروجك فيعرف الله بك الحق والباطل ولا يزالون كذلك وهم يضربون الابواق والاطبال والانفار الى صلاة المغرب وهم يقولون أن محمد بن الحسن

chaque jour cent hommes d'entre les habitants de la ville, revêtus de leurs armes, et tenant à la main leurs sabres dégaînés, se rassemblent et se rendent chez le commandant de la place, après la prière de l'asr. Ils reçoivent de lui un cheval sellé et bridé, ou bien une mule avec son harnais; puis ils jouent des tambours, des trompettes et des clairons devant la bête, que cinquante hommes précèdent, et qui est suivie par un pareil nombre. Il y en a aussi qui marchent des deux côtés, à la droite de l'animal et à sa gauche. Ils se dirigent ainsi vers le sanctuaire du maître de l'époque, ils s'arrêtent à la porte, et s'écrient : « Au nom de Dieu, ô maître de l'époque, au nom de Dieu, sors; car la corruption est apparue et l'injustice est grande! C'est le moment pour toi de sortir, afin que Dieu distingue par ton moyen ce qui est vrai de ce qui est faux. » Ils continuent d'agir de cette manière, tout en jouant des clairons, des tambours et des trompettes, jusqu'à la prière du coucher du soleil. Ces gens prétendent que Mohammed, fils d'Alhaçan al'ascary,

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