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reproduite sur les stèles, apparaît dans la décoration de cinq de nos cippes-autels : c'est un vase en forme d'amphore sans anses, de bouteille, que surmonte le disque1. Elle se distingue parfois difficilement du motif de la momie, dont un bel exemplaire est reproduit sur l'un des cippes de l'étage (pl. III, 8)2, mais elle est tout-à-fait différente des représentations de vases sacrificiels3.

La forme humaine ne se retrouve qu'exceptionnellement : femme debout sur les deux petits côtés d'un cippe-autel, enveloppée dans une longue robe, les bras retombant le long du corps, la tête surmontée du croissant (pl. III, 10)4; — homme debout, les bras plaqués verticalement le long des hanches, coiffé d'une large perruque à l'égyptienne (pl. III, 13)3.

Enfin, sur un cippe affectant la forme d'un pilastre quadrangulaire surmonté d'une corniche à double bourrelet, une femme debout sur un petit socle, se presse les seins (pl. III, 12)6.

Dans l'alignement d'ex-voto situé immédiatement à l'est du mur romain, on a découvert un gros fragment de pilastre en tuf coquillier enduit de stuc très fin qui avait été remployé à l'usage de stèle. Au-dessus d'une rangée de six cannelures, à la partie supérieure du fût, s'étend une zone où en très basrelief sont sculptés trois bouquets de fleurs de lotus alternant avec des palmettes. Les uns et les autres sortent d'ornements en forme d'S doubles disposées en accolades. Au fronton, une

1. Cippes no 37, haut. 0m55; larg. 0m17; épaiss. 0m16; 48, haut. 0-80; larg. 028; épaiss. 020; 261-262, haut. 0m80; larg. 0m50; épaiss. 0m30.

2. Cippe no 44, haut. 1m25; larg. 0m50; épaiss. 040.

3. Cippe no 303 (non encore entièrement dégagé).

4. Cippe no 45, haut. 0m90; larg. 026; épaiss. 0m20. Sur la face antérieure étaient sculptés des personnages presqu'entièrement disparus.

5. Cippe no 1, haut. 0m92; larg. 0m38; épaiss. 040; haut. du personnage, 0m30.

6. Cippe no 4, brisé à la base; haut 0m46; larg. 0m20. On doit rapprocher de ce relief deux statuettes d'ivoire analogues découvertes, la première dans l'une des sépultures puniques de la colline « dite de Junon » (Merlin, Bull. Arch. du Comité, 1918, p. 290-293 et fig. 2; Bull. des Ant. de France, 1917, p. 109 et suiv.), la seconde dans une tombe de Douimès (Delattre et Héron de Villefosse, C. R. de l'Acad. des Inscr., 1895, p. 320 et suiv.; Delattre, Mém. des Ant. de France, LVI, p. 352 et suiv.; Berger, Cat. du Mus. Lavigerie, I, p. 77-78).

grande palmette jaillit d'un bouquet d'acanthes, lui-même accosté de palmettes renversées (fig. 3).

Entre les cippes en formes d'autel et contrastant avec eux

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par leurs formes élancées, surgissent des obélisques et de longues stèles à sommet pointu 1.

L'un des obélisques, en marbre blanc, porte sur sa face principale deux lettres puniques (un ra et un lamm). Il est

1. Une seule stèle présente un sommet arrondi : no 289, haut. 085; larg. 0m25; épaiss. 007.

encastré dans une base monolithe de tuf coquillier recouvert de stuc, se terminant par un abaque surmontant une moulure; l'ensemble du soubassement présente l'aspect d'un petit autel. Un scellement de plomb assure l'adhérence de l'obélisque et de son support (pl. IV, 11). Un second obélisque, celui-ci en calcaire dur, a perdu sa base. Il est décoré, à sa partie supérieure, d'un relief: sur un autel trapézoïdal à gorge repose une sorte de bouteille que surmonte le croissant renversé sur le disque (pl. IV, 16). Trois autres obélisques, en grès coquillier originairement recouvert de stuc, n'offrent aucune décoration3.

Parmi les stèles, il en est deux dont les représentations ont un intérêt exceptionnel. L'une et l'autre sont en calcaire compact grisâtre, poli sur la face antérieure, brut par ailleurs. La première1, à sommet extrêmement pointu, est gravée à la roulette. Au fronton, au-dessus d'un croissant renversé deux rinceaux en S formant ailettes; plus bas, une rosace à huit pétales inscrite dans un cercle et de chaque côté deux dauphins opposés, la tête en bas. Une ligne de flots et une frise d'oves et de pirouettes séparent ce premier registre du second; sur celui-ci, au-dessus de trois rosaces semblables à celle du fronton, mais plus petites, est un personnage debout tourné vers la gauche, le bras droit levé et replié, la main portée en avant dans un geste d'adoration. De l'autre main, il tient contre sa poitrine un petit enfant nu. Le corps est enveloppé dans un vêtement transparent retenu à la taille par une ceinture; des traits à la base du cou et au poignet droit marquent les extrémités de cette robe; une ligne verticale en indique la retombée en arrière. Une calotte cylindrique couvre la tête. (pl. IV, 2).

1. No 187, haut. de l'obélisque 0m53; larg. Om11; socle: haut. 0m30; larg. 0m28. 2. No 51, haut. 1 m. L'existence de la base est prouvée par le talon destiné à assurer l'adhésion de l'obélisque à la base.

3. Nos 53-54, haut. totale 0m87. No 50, haut. totale 0m87; le sommet a disparu lors de l'établissement du champ de stèles de D.

4. Au musée du Bardo. Haut. 1,18; larg. 0,15; épaiss. 0,12. Haut. du personnage 0,17.

5. Ou du moins rendu comme s'il était transparent.

La seconde stèle1 est le seul monument de la couche C dont le sommet soit flanqué d'acrotères. Elle porte gravé au trait, au-dessus d'une inscription, un oiseau de profil à gauche présentant les caractéristiques du genre falco tête massive, cou lourdement attaché aux épaules, tarses lourds et trapus. Deux traits parallèles marquent l'emplacement des rémiges des ailes. L'œil est indiqué par un losange; la tête est coiffée du pschent (pl. IV, 3). Sur la face externe des acrotères, restée brute, se dressent sur une base rectangulaire un caducée et sur un petit aute à gorge le symbole dit de Tanit.

Les autres stèles de l'étage C sont tantôt en calcaire coquillier, tantôt en calcaire gréseux. De dimensions assez variables, elles dépassent le plus souvent soixante centimètres3. Certaines ne comportent qu'une dédicace, d'autres un texte épigraphique accompagné ou non de symboles gravés, deux seulement sont sculptées en bas-relief (pl. IV, 7, 16). Le sommet se termine invariablement en aiguille; la partie inférieure par un talon resté brut, généralement enfoncé directement dans le sol, plus rarement encastré dans un socle rectangulaire.

Deux images sont plus particulièrement figurées au sommet des stèles de l'étage C : le symbole dit de Tanit et la bouteille. Le premier apparaît sous sa double forme, trapèze ou triangle, surmonté d'une barre horizontale au-dessus de laquelle un croissant se retourne sur le disque. L'image est cernée par un trait simple ou double. On remarque parfois à l'intérieur du disque soit un point central, soit deux points superposés (pl. IV, 8). L'intérieur du triangle ou du trapèze est généralement vide, cependant on rencontre une feuille cordiforme, la pointe en l'air, inscrite dans le triangle de l'un de nos symboles (pl. IV, 8). Sur un autre monument, le signe de

1. Stèle no 12, haut. 055; larg. 0m125; épaiss. 0m08; haut. du faucon 0075. Cf. sur ces deux stèles L. Poinssot et R. Lantier C. R. de l'Acad. des Inscr., 1922, p. 107-111. personnage 0-17.

2. Cf. G. Bénédite dans Mon. Piot, XVIII, p. 5-28.

3. La plupart des stèles ayant approximativement les mêmes dimensions, nous ne donnerons les mesures que des plus importantes d'entre elles.

4. Stèle no 112, haut. 075; larg. 0m13; épaiss. 0115.

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