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مشهود ) لم يتخلّف عنه أحد من الرجال ولا النساء المسلمين والكفار وقد لبسوا اجمعين ثياب العَرآء وهى الطيالسة البيض للكفار والثياب البيض للمسلمين (2) واقام خواتين القان وخواصه

في الاخبية على قبره أربعين يوما وبعضهم يزيد على ذلك الى سنة وصنعت هنالك سوق يباع فيها ما يحتاجون اليه من طعام وسواه وهذه الافعال لا أذكر ان امة تفعلها سواهم في هذا العصر فاما الكفار من الهنود واهل الصين فيحرقون موتاهم الأمم يدفنون الميت ولا يجعلون معه احدا لاكن وسواهم من ملكهم اخبرنى الثقات ببلاد السودان ان الكفار منهم اذا مات صنعوا له ناووسا وادخلوا معه بعض خواصه وخدامه وثلاثين

Ce fut là un jour solennel; tout le monde, soit hommes, soit fenimes, musulmans ou infidèles, assistèrent à ce spectacle. Tous revêtirent des habits de deuil, c'est-à-dire, de courts manteaux blancs pour les infidèles, et des robes blanches pour les musulmans. Les dames du kân et ses favoris restèrent sous des tentes, auprès de son tombeau, durant quarante jours; plusieurs y restèrent davantage, et jusqu'à une année. L'on avait établi dans les environs un marché, où l'on vendait tout le nécessaire en fait de nourriture, etc. etc. Je ne sache pas qu'aucun autre peuple suive dans notre siècle de pareilles pratiques. Les païens de l'Inde et de la Chine brûlent leurs morts; les autres nations les en. terrent, mais ne mettent personne avec l'individu décédé. Cependant, des gens qui méritent toute confiance m'ont ra conté, en Nigritie, que les infidèles de ce pays, lors de la mort de leur roi, lui préparent un vaste souterrain, ou caveau; ils y font entrer avec lui quelques-uns de ses favoris el de ses serviteurs, ainsi que trente personnes des deux sexes,

من ابناء كبارهم وبناتهم بعد أن يكسروا ايديهم وارجلهم ويجعلون معهم أوانى الشراب واخبرني بعض كبار مسوفة ممن يسكن بلاد كوبر مع السودان واختصه سلطانهم انه كان له ولد فلما مات سلطانهم أرادوا ان يدخلوا ولدة مع من ادخلوة من أولادهم قال فقلت لهم كيف تفعلون ذلك وليس على دينكم ولا من ولدكم وفديته منهم بمال عريض ولما قتل القان كما ذكرناه واستولى ابن عمه فيروز على الملك اختار أن يكون حضرته مدينة قراقرم وضبطها بفتح القاف الاولى والراء وضم الثانية وضم الراء الثانية لقربها من بلاد بني عمه ملوك

prises dans les familles des grands de l'État. L'on a soin préalablement de briser à ces victimes les mains et les pieds. On met aussi dans cette maison souterraine des vases pleins de boisson.

Un notable de la peuplade des Messoûfah, habitant parmi les nègres dans la contrée de Coûber, et qui était très-honoré par leur sultan, m'a raconté qu'il avait un fils, et qu'au moment de la mort dudit sultan, l'on voulait introduire ce fils dans le tombeau du souverain, en compagnie des autres individus que l'on y mettait, et qui étaient pris parmi les enfants du pays. Ce notable ajouta : « Or, je leur dis • Comment pourriez-vous agir ainsi, tandis que ce garçon • n'est pas de votre religion, ni de votre contrée?» Et je le leur rachetai au moyen d'une forte somme d'argent.

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Lorsque le kân fut tué, comme nous l'avons dit, et que le fils de son oncle, Fîroûz, s'empara du pouvoir, il choisit pour sa capitale la ville de Karâkoroum, pour le motif qu'elle était rapprochée des territoires ou contrées de ses cousins, les rois du Turkistân et de la Transoxane. Puis plusieurs émîrs

تركستان وما وراء النهر ثم خالفت عليه الامراء ممن لم

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يحضر لقتل القان وقطعوا الطرق وعظمت الفتن ، ذكر رجوعى الى الصين ثم الى الهند ولما وقع الخلاف وتسعرت الفتن اشار على الشيخ برهان الدين وسواه ان اعود الى الصين قبل تمكن الفتن ووقفوا معى إلى نائب السلطان فيروز فبعث معى ثلاثة من أصحابه وكتب لى بالضيافة وسرنا منحدرين في النهر الى الخنسا ثم الى تنجنفـو ثـم الى الزيتون فلما وصلتها وجدت الجنوك على السفر الى الهند وفي جملتها جنك للملك الظاهر صاحب الجاوة اهله مسلمون وعرفنى وكيله وسر بقدومى وصادفنا الربح الطيبة عشرة أيام فلما قاربنا بلاد

qui n'étaient pas présents au meurtre du kân se révoltèrent contre le nouveau souverain; ils se mirent à intercepter les routes, et les désordres furent considérables.

DE MON RETOUR EN CHINE ET DANS L'INDE.

La révolte ayant éclaté et les discordes civiles s'étant allumées, le cheikh Borhân eddîn et autres, me conseillèrent de retourner à la Chine, avant que les désordres fissent des progrès. Ils se rendirent avec moi chez le lieutenant du sultan Fîroûz, qui fit partir en ma compagnie trois de ses camarades, et écrivit, afin que j'eusse à recevoir partout l'hospitalité. Nous descendîmes le fleuve jusqu'à Khansâ, Kandjenfoù et Zeïtouûn. Arrivé à cette dernière ville, je trouvai des jonques prêtes à voguer vers l'Inde; parmi celles-ci, il y en avait une appartenant au roi Zhâhir, souverain de Djâouah (Sumatra), dont l'équipage était composé de musulmans. L'administrateur du navire me reconnut, et il se réjouit de mon arrivée. Nous eûmes bon vent pendant dix jours; mais en approchant du pays de Thaouâlicy, il chan

طوالسي تغيرت الريح واظم الجو وكثر المطر واقنا عشرة أيام 1 لا نرى الشمس ثم دخلنا بحرًا لا نعرفه وخان اهـل الجـنـك فارادوا الرجوع الى الصين فلم يتمكن ذلك واقنا اثنين واربعين يوما لا نعرف في أي البحار نحن ، ذكر الرخ ولما كان في اليوم الثالث والاربعين ظهر لنا بعد طلوع الفجر جبل في البحر بيننا وبينه نحو عشرين ميلا والريح تحملنا إلى صوبه فعجب البحرية وقالوا لسنا بقرب من البر ولا يُعهد في البحر جبل () وان اضطرتنا الربح اليه هلكنا فلجأ الناس الى التضرع والاخلاص وجددوا التوبة وابتهلنا الى الله بالدعاء وتوسلنا بنبيه صلى الله عليه وسلم ونذر التجـار

gea, le ciel devint noir, et la pluie tomba en abondance. Durant dix jours, nous fûmes sans voir le soleil ; puis nous entrâmes dans une mer inconnue. Les marins eurent peur et voulurent retourner en Chine, mais ils ne le purent point. Nous passâmes ainsi quarante deux jours, sans savoir dans. quelle eau nous étions.

DE L'OISEAU MONSTRUEUX NOMMÉ ROKKH.

Au quarante-troisième jour, nous vîmes, après l'aurore, une montagne dans la mer, à environ vingt milles de distance, et le vent nous portait tout droit contre elle. Les marins furent surpris, et dirent : « Nous ne sommes pas dans le voisinage de la terre ferme, et l'on ne connaît point de montagne dans cette mer. Si le vent nous force à heurter contre celle-ci, nous sommes perdus. Alors tout le monde eut recours aux humiliations, au repentir, au renouvellement de la résipiscence. Nous nous adressâmes tous à Dieu par prière, et cherchâmes un intermédiaire dans son prophète Mahomet. Les marchands promirent de nombreuses aumônes,

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الصدقات الكثيرة وكتبتها لهم في زمام بخطى وسكنت الربح بعض سكون ثم راينا ذلك الجبل عند طلوع الشمس قد ارتفع ذلك من في الهواء وظهر الضوء فيما بينه وبين البحر فعجبنا ورأيت البحرية يبكون ويُودّع بعضهم بعضا فقلتُ ما شأنكم فقالوا ان الذي تخيلناه جبلا هو الرج وان رءانا اهلكنا وبيننا اذ ذاك وبينه اقل من عشرة اميال ثم ان الله تعالى من علينا طيبة صرفتنا عن صوبه فلم نره ولا عرفنا حقيقة صورته وبعد شهرين من ذلك اليوم وصلنا الى الجاوة ونزلنا إلى ممطرة فوجدنا سلطانها الملك الظاهر قد قدم من غزاة له وجــاء

بریج

que j'inscrivis pour eux de ma propre main sur un registre. Le vent se calma un peu, nous vîmes, au lever du soleil, ce mont, qui était très-haut dans l'atmosphère, ou les airs, et nous distinguâmes le jour qui brillait entre lui et la mer. Nous fûmes étonnés de cela; j'aperçus les marins qui pleuraient, se disant mutuellement adieu, et je fis : « Qu'avezvous donc? - Ils me répondirent: : Certes, ce que nous avions pris pour une montagne, c'est le Rokkh; s'il nous voit, il nous fera périr. Il était à ce moment-là à moins de dix milles de la jonque. Ensuite le Dieu très-haut nous fit la grâce de nous envoyer un bon vent, qui nous détourna de la direction du Rokkh; nous ne le vîmes donc pas, et ne connûmes point sa véritable forme.

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Deux mois après ce jour, nous arrivâmes à Sumatra et descendîmes dans la ville de ce nom. Nous trouvâmes que son sultan, le roi Zhâhir, venait d'arriver d'une de ses expéditions guerrières; il avait ramené beaucoup de captifs, d'entre lesquels il m'envoya deux jeunes filles et deux garçons. Il me logea, comme à l'ordinaire, et je fus témoin de la noce

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