Slike strani
PDF
ePub

(1)

وهذا الفتى امره عجيب فانّه نشأ بالبادية ولم يطلب العلم

(2)

( وصل )

ولا مارس الطلبة ثمّ انّه نبع ) بالشعر الجيد الذي يندر وقوعه من كبار البلغاء وصدور الطلبة مثل قوله ، بابه العين التي ترمقه يا مَنِ اختار فوادى منزلاً

بن

فتح الباب سهادي بعدكم فابعثوا طَيْفكم يغلقُهُ رجع ولقيت بغرناطة شيخ الشيوخ والمتصوفين بها الفقية ابا على عمر بن الشيخ الصالح الولى ابي عبد الله محمد التحروق واقت أياما بزاويتة التى بخارج غرناطة واكرمنى اشد الاكرام وتوجهت معه الى زيارة الزاوية الشهيرة البركة المعروفة برابطة العقاب والعقاب (3) جبل مُطلّ على خارج غرناطة وبينهما

jeune homme est merveilleuse, car il a été élevé dans le désert, sans étudier la science, sans fréquenter les savants, ni les hommes lettrés. Pourtant, il s'est ensuite fait connaître par des poésies magnifiques, telles qu'en composent rarement les principaux d'entre les hommes éloquents et les chefs des littérateurs. En voici un exemple:

Ô vous qui avez choisi mon cœur pour domicile, sa porte c'est l'œil qui le regarde.

Mon insomnie après votre absence a tenu ouverte cette porte. Or envoyez vos spectres avec le sommeil pour la fermer.

Je visitai encore à Grenade le cheïkh des cheikhs, supérieur des soûfis, ou religieux contemplatifs dans cette ville, le jurisconsulte Aboû 'Aly 'Omar, fils du cheikh pieux et saint Aboû 'Abdallah Mohammed, fils d'Almahroûk, ou le brûlé. Je restai quelques jours dans son ermitage, situé au debors de Grenade, et ilm'honora excessivement. Puis j'allai en sa compagnie visiter la zâouiyah célèbre, vénérée du public et appelée Râbithat Aľokab, ou la station de l'Okab (aigle noir, etc.). 'Okâb est le nom d'une montagne

نحو ثمانية اميال وهو مجاور لمدينة التيرة (1) الخربة ولقيت ايضا ابن اخيه الفقيه ابا الحسن على بن احمد بن الحروق بزاويته المنسوبة للجام باعلى ربض (2) نجد من خارج غرناطة المتصل بجبل السبيكة وهو شيخ المتسببين (3) من الفقراء وبغرناطة جملة من فقراء العَجَم استوطنوها لشبهها ببلادهم منهم الحاج ابو عبد الله السمرقندي وللحاج احمد التبريزي وللحاج ابراهيم القونوي والحاج حسين الخراساني والحاجان على ورشيد الهنديان وسواهم ثم رحلت من غرناطة الى الحمة ثم الى بلّش ثم الى مالقة ثم الى حِصن ذَكْوَان وهو حصن حسن كثير المياه

qui domine l'extérieur de Grenade et qui est à la distance d'environ huit milles de cette cité; elle est tout près de la ville de Tîrah, qui est maintenant déserte et ruinée. Je vis également le fils du frère dudit supérieur des soûfis, le jurisconsulte Aboû'l Haçan 'Aly, fils d'Ahmed, fils d'Almahroûk, dans son ermitage appelé l'ermitage du Lidjâm, ou de la bride. Il est situé dans le haut du faubourg de Nedjed, hors de Grenade, et qui est adjacent à la montagne d'Assabîcah, ou du lingot. Ce personnage est le cheikh, ou supérieur des fakîrs, qui sont petits marchands, ou colporteurs.

Il y a dans Grenade un certain nombre de fakîrs étrangers, ou persans, qui s'y sont domiciliés, à cause de sa ressemblance avec leurs pays. Je nommerai parmi eux: 1o le pèlerin Aboû 'Abdallah, de Samarkand; 2° le pèlerin Ahmed, de Tibrîz, ou Tauris; 3° le pèlerin Ibrâhîm, de Koûniah, ou Iconium; 4o le pèlerin Hoçaïn, du Khorâçân; 5o les deux pèlerins 'Aly et Rachid, de l'Inde.

De Grenade je retournai à Alhama, à Velez et à Malaga; puis je me dirigeai vers le château de Dhacouân, qui est

والاشجار والفواكه ثم سافرت منه الى رندة ثم الى قرية بنى رياح فانزلني شيخها ابو الحسن على بن سليمان الرياي وهو احد كرماء الرجال وفضلاء الاعيان يُطعم الصادر والوارد واضافني ضيافة حسنة ثم سافرت الى جبل الفتح وركبت البحرف الجفن الذي جزت فيه أولا وهو لاهل أصيلا فوصلت إلى سبتة وكان قائدها اذ ذاك الشيخ ابو مهدی عيسى بن سليمان بن منصور وقاضيها الفقيه ابو محمد الزجندري ) ثم سافرت منها الى اصيلا واقمت بها شهورًا ثم سافرت منها الى مدينة سلا ثم سافرت من سلا فوصلت الى مدينة مراكش وهي من اجمل المدن فسيحة الارجاء مُتسعة الاقطار كثيرة الخيرات بها المساجد المحمة لمسجدها الاعظم المعروف بمسجد الكتبيين

(1)

beau, abondant en eaux, en arbres, et en fruits. De là j'allai à Rondah, puis au bourg des Bénoû Riyâh, où je logeai chez son chef, Aboû'l Haçan 'Aly, fils de Soleïmân Arriyâhy. C'est un des hommes les plus généreux et un des notables les plus éminents; il donne à manger à tous les voyageurs, et il me traita d'une façon très-hospitalière. Étant retourné à Gibraltar, je m'embarquai sur le même navire qui m'y avait transporté, et qui appartient, ainsi que je l'ai dit, aux armateurs d'Arzille. J'arrivai à Ceuta, dont le commandant était alors le cheikh Aboû Mahdy 'Îça, fils de Soleïmân, fils de Mansoûr; son juge était le jurisconsulte Aboû Mohammed Azzédjendery. De Ceuta je me rendis à Arzille, où je résidai quelques mois; puis j'allai à Salé, d'où je partis, et arrivai ensuite à la ville de Maroc.

C'est là une des plus belles cités que l'on connaisse; elle est vaste, occupe un immense territoire, et abonde en toutes sortes de biens. On y voit des mosquées magnifiques, telles que sa mosquée principale, appelée la mosquée des libraires.

1

وبها الصومعة الهائلة العجيبة صعدتها وظهر لى جميع البلد منها وقد استولى عليه الخراب فما شبهته إلا ببغداد إلا ان اسواق بغداد احسن وبمراكش المدرسة العجيبة التي تميزت بحسن الوضع واتقان الصنعة وهى من بناء مولانا امیر المسلمين أبي الحسن رضوان الله عليه قال ابن جزي في مراكش يقول بن عبد الملك قاضيها الامام التاريخي ابو عبد الله محمد

الأوسى ،

لله مراكش الغراء مـن بـلـد وحبَّذا أهلها السادات من سكن إن حلها نازح الاوطان مـغـتـرب أسلوه بالانس عن اهـل وعـن وطنِ

(بسيط)

On

y

voit aussi une tour extrêmement élevée et admirable; j'y suis monté, et j'ai aperçu de ce point la totalité de la ville. Malheureusement cette dernière est en grande partie ruinée, et je ne puis la comparer qu'à Bagdad sous ce rapport; mais à Bagdad les marchés sont plus jolis. Maroc possède le collégé merveilleux qui se distingue par la beauté de son emplacement et la solidité de sa construction. Il a été bâti par notre maître, le commandant des fidèles, Abou'l Haçan. (Que Dieu soit satisfait de lui!)

Ibn Djozay dit : « Voici sur Maroc des vers de son kâdhi, l'imâm historien, Aboû 'Abdallah Mohammed, fils d'Abdalmalic, de la tribu d'Aous:

Que Dieu protége l'illustre ville de Maroc! Qu'ils sont admirables ses habitants, les nobles seigneurs!

Si un homme dont la patrie est éloignée, si un étranger vient à descendre dans cette cité, ils lui font, par leur familiarité, bientôt oublier l'absence de sa famille et de son pays.

الحديث بها أو العيان لها بين ينشا التحاسد بين العين والأذن

رجع ثم سافرت من مراكش محبة الركاب العلى ركاب مولانا ایده الله فوصلنا الى مدينة سلا ثم الى مدينة مكناسة العجيبة الخضرة النضرة ذات البساتين والجنّات المحيطة بها تجار الزيتون من جميع نواحيها ثم وصلنا الى حضرة فأس حرسها الله تعالى فوادعتُ بها مولانا ايده الله وتوجهت برسم السفر الى بلاد السودان فوصلت الى مدينة سجلماسة وهي من احسن المدن وبها التمر الكثير الطيب وتشبهها مدينة البصرة في كثرة التمر لاكن تمر سجلماسة اطيب وصنف ايرار منه لا نظير له في البلاد ونزلت منها عند الفقيه ابى محمد البشري

Des choses que l'on entend au sujet de Maroc ou de celles que l'on y voit, nait l'envie entre l'ail et entre l'oreille.

Je partis de Maroc en compagnie de l'étrier illustre (la personne du sultan, Aboû 'Inân), l'étrier de notre maître (que Dieu le favorise!), et nous arrivâmes à la ville de Salé, puis à celle de Micnâçah, ou Méquinez, l'admirable, la verdoyante, la florissante, celle qui est entourée de tous côtés de vergers, de jardins et de plantations d'oliviers. Ensuite nous entrâmes dans la capitale, Fez (que le Dieu très-haut la garde!), où je pris congé de notre maître (que Dieu l'aide!), et je partis pour voyager dans le Soûdân, ou pays des nègres. Or j'arrivai à la ville de Sidjilmâçah, ou Segelmessa, une des cités les plus jolies. On y trouve des dattes en grande quantité et fort bonnes. La ville de Basrah lui ressemble sous le rapport de l'abondance des dattes; mais celles de Segelmessa sont meilleures. Elle en fournit surtout une espèce appelée îrâr, qui n'a pas sa pareille dans tout l'univers. Je logeai, à Segelmessa, chez le jurisconsulte

« PrejšnjaNaprej »