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جُلوسه تضرب الطبول والابواق والانفار ويخرج ثلاثة من العبيد مسرعين فيدعون النائب والغرارية فيدخلون ويجلسون ويوتى بالفرسين والكبشين معهما ويقف دوغا على الباب وسائر الناس في الشارع تحت الاشجار،

ذكر

تذلل السودان لملكهم وتتريبهم له وغير ذلك احوالهم والسودان اعظم الناس تواضعاً لملكهم واشدهم تذللاً له ويحلفون باسمه فيقولون مَنْسَى سُلیمان کی (1) فاذا دعا باحدهم عند جلوسه بالقبة التي ذكرناها نزع المدعو ثيابه ولبس ثيابا خلقة ونزع عمامته وجعل شاشية وسخة ودخل

dès qu'il est assis, on bat les tambours, on donne du cor et on sonne des trompettes. Trois esclaves sortent alors en courant, ils appellent le lieutenant du souverain ainsi que les commandants, qui entrent et s'asseyent. On fait avancer les deux chevaux et les deux béliers; Doûghâ se tient debout à la porte, et tout le public se place dans la rue, sous les arbres.

DE LA MANIÈRE DONT LES NÈGRES S'HUMILIENT DEVANT LEUR ROI, DONT ILS SE couvrent de poussière par respect pour lui, et de quelques autres particularités de cette nation.

Les nègres sont, de tous les peuples, celui qui montre le plus de soumission pour son roi, et qui s'humilie le plus devant lui. Ils ont l'habitude de jurer par son nom, en disant: Mensa Soleïmân kî. Lorsque ce souverain, étant assis dans la coupole ci-dessus mentionnée, appelle quelque nègre, celui-ci commence par quitter ses vêtements; puis il met sur lui des habits usés; il ôte son turban et couvre sa tête d'une calotte sale. Il entre alors, portant ses habits et

رافعا ثيابه وسراويله الى نصف ساقه وتقدم بذلة ومسكنة وضرب الارض بمرفقيه ضربًا شديدًا ووقف كالراكع يسمع كلامة واذا كلم احدهم السلطان فردّ عليه جوابه کشف ثيابه عن ظهره ورمى بالتراب على راسه وظهره لما يفعل المغتسل بالماء وكنت العجب منهم كيف لا تـعـمـى أعينهم واذا تكلم السلطان في مجلسه بكلام وضع الحاضرون عمائمهم عن رؤوسهم وانصتوا للكلام وربّما قام احدهم بين يديه فيذكر افعاله في كذا كذا وقتلت كذا خدمته ويقول فعلت كذا

يوم

يوم

فيصدقه من علم ذلك وتصديقهم أن ينزع احدهم في وتر قوسه ثم يُرسلها كما يفعل اذا رمى فاذا قال له السلطان صدقت

ses caleçons levés jusqu'à mi-jambes; il s'avance avec humilité et soumission; il frappe fortement la terre avec ses deux coudes. Ensuite il se tient dans la position de l'homme qui se prosterne en faisant sa prière; il écoute ainsi ce que dit le sultan. Quand un nègre, après avoir parlé au souverain, en reçoit une réponse, il se dépouille des vêtements qu'il portait sur lui; il jette de la poussière sur sa tête et sur son dos, absolument comme le pratique avec de l'eau celui qui fait ses ablutions. Je m'étonnais, en voyant une telle chose, que la poussière n'aveuglât point ces gens.

Lorsque dans son audience le souverain tient un discours, tous les assistants ôtent leurs turbans et écoutent en silence. Il arrive quelquefois que l'un d'eux se lève, qu'il se place devant le sultan, rappelle les actions qu'il a accomplies à son service et dise: « Tel jour j'ai fait une telle chose, tel jour j'ai tué un tel homme; » les personnes qui en sont informées confirment la véracité des faits. Or cela se pratique de la façon suivante : celui qui veut porter ce témoignage tire à lui et tend la corde de son arc, puis la lâche subitement, comme il ferait s'il voulait lancer une flèche.

او شکره نزع ثيابه وترب وذلك عندهم من الادب قال ابن جزى واخبرنى صاحب العلامة الفقيه ابو القاسم بن رضوان اعزه الله انه لما قدم الحاج موسى الونجراتي رسولاً عن منسى سليمان الى مولانا ابى الحسن رضى الله عنه كان اذا دخل المجلس الكريم حل بعض ناسه معه قفة تراب فيُترب مهمى قال له مولانا كلاما حسنا كما يفعل ببلاده ،

وحضرت بمالی عیدی ذكر فعله في صلاة العيد وايامه وحضرت الاضحى والفطر فخرج الناس الى المصلى وهو بمقربة من قصر

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Si le sultan répond au personnage qui a parlé, « Tu as dit vrai, ou bien, « Je te remercie, celui-ci se dépouille de ses vêtements et se couvre de poussière; c'est là de l'éducation chez les nègres, c'est là de l'étiquette.

Ibn Djozay ajoute : « J'ai su du secrétaire d'état, de l'écri vain de la màrque, ou formule impériale, le jurisconsulte Aboû'l Kacim, fils de Rodhouân (que Dieu le rende puissant!), que le pèlerin Moûça Alouandjarâty s'étant présenté à la cour de notre maître Aboû'l Haçan (que Dieu soit content de lui!), en qualité d'ambassadeur de Mensa Soleïmân, quand il se rendait à l'illustre endroit des audiences, il se faisait accompagner par quelqu'un de sa suite, qui portait un panier rempli de poussière. Toutes les fois que notre maître lui tenait quelques propos gracieux, il se couvrait de poussière, suivant ce qu'il avait l'habitude de faire dans son pays. »

COMMENT LE souverain FAIT LA PRIÈRe les jours de fête ET CÉLÈBRE LES SOLENNités religieuses.

Je me trouvai à Malli pendant la fête des sacrifices et celle de la rupture du jeûne. Les habitants se rendirent à la vaste place de la prière, ou oratoire, située dans le voisi

السلطان وعليهم الثياب البيض الحسان وركب السلطان وعلى راسة الطيلسان والسودان لا يلبسون الطيلسان إلا في العيد ما عدى القاضى والخطيب والفقهاء فانهم يلبسونه في سائر العيد بين يدى السلطان وهم يهللون ويكبرون الايام وكانوا يوم وبين يديه العلامات الحمر من الحرير وتصب عند المصلّى خباء فدخل السلطان اليها ) واصلح من شانه ثم خرج إلى المصلى فقُضيت الصلاة والخطبة ثم نزل الخطيب وقعد بين يدى يبين السلطان وتكلم بكلام كثير وهنالك رجل بيده رمح

للناس بلسانهم كلام الخطيب وذلك وعظ وتذكير وثناء على السلطان وتحريض على لزوم طاعته وأداء حقه ويجلس السلطان

nage du château du sultan; ils étaient recouverts de beaux habits blancs. Le sultan sortit à cheval, portant sur sa tête le thaïléçân, ou sorte de chaperon. Les nègres ne font usage de cette coiffure qu'à l'occasion des fêtes religieuses, excepté pourtant le juge, le prédicateur, et les légistes qui la portent constamment. Ces personnages précédaient le souverain le jour de la fête, et ils disaient, ou fredonnaient: « Il n'y a point d'autre Dieu qu'Allâh! Dieu est tout-puissant! » Devant le monarque se voyaient des drapeaux de soie rouge. On avait dressé une tente près de l'oratoire, où le sultan entra et se prépara pour la cérémonie; puis il se rendit à l'oratoire; on fit la prière et l'on prononça le sermon. Le prédicateur descendit de sa chaire, il s'assit devant le souverain et parla longuement. Il y avait là un homme qui tenait une lance à la main et qui expliquait à l'assistance, dans son langage, le discours du prédicateur. C'étaient des admonitions, des avertissements, des éloges pour le souverain, une invitation à lui obéir avec persévérance, et à observer le respect qui lui était dû.

في أيام العيدين بعد العصر على البنبي وتاتي السلحداريــة بالسلاح العجيب من تراكش الذهب والفضة والسيوف التحلاة بالذهب واتحادها منه ورماح الذهب والفضة ودبابيس البلور ويقف على راسه اربعة من الامراء يشردون الذباب وفى أيديهم حلية من الغضّة تُشبه ركاب السرج ويجلس الغرارية الترجمان بنسائه الاربع والقاضى والخطيب على العادة وياتي دوغا وجوارية وهُنّ نحو مأية عليهن الملابس الحسان وعلى رؤوسهن عصائب الذهب والفضّة فيها تغافيح ذهب وفضة وينصب لدوعا كرسى يجلس عليه ويضرب الآلة التي هي من قصب

Les jours des deux fêtes (la rupture du jeûne et la solennité des sacrifices), le sultan s'assied sur le penpi aussitôt qu'est accomplie la prière de l'après-midi. Les écuyers arrivent avec des armes magnifiques: ce sont des carquois d'or et d'argent, des sabres embellis par des ornements d'or, et dont les fourreaux sont faits de ce métal précieux, des lances d'or et d'argent, et des massues ou masses d'armes de cristal. A côté du sultan se tiennent debout quatre émîrs, qui chassent les mouches; ils ont à la main un ornement, ou bijou d'argent, qui ressemble à l'étrier de la selle. Les commandants, les juges et le prédicateur s'asseyent, selon l'usage. Doûghâ, l'interprète, vient, en compagnie de ses épouses légitimes, au nombre de quatre, et de ses concubines, ou femmes esclaves, qui sont environ une centaine. Elles portent de jolies robes, elles sont coiffées de bandeaux d'or et d'argent, garnis de pommes de ces deux mé

taux.

On prépare pour Doûghâ un fauteuil élevé, sur lequel il s'assied; il touche un instrument de musique fait avec des roseaux et pourvu de grelots à sa partie inférieure. Il chante

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