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M. LE PRÉSIDENT fait observer qu'on doit encore se décider sur lá question de savoir où la prochaine Conférence se réunira.

M. BABINGTON SMITH prend la parole pour inviter, au nom de son Gouvernement, les délégués à se réunir en Conférence, au printemps 1911, à Londres. Si l'assemblée voulait accepter son invitation, elle pourrait être ⚫ assurée d'un accueil très cordial. (Vifs applaudissements.)

M. SYDOW croit pouvoir conclure des applaudissements que l'invitation du Gouvernement britannique est acceptée par l'Assemblée. Au nom de cette dernière, il remercie M. BABINGTON SMITH.

M. BARBER, délégué des Etats-Unis d'Amérique, préférerait comme date de réunion le mois de juillet 1969.

M. BABINGTON SMITH est d'avis que cette date serait trop rapprochée, le délai entre la date de la mise en vigueur de la présente Convention et celle de la réunion en deuxième Conférence étant trop court.

L'Assemblée se décide pour la date proposée par la délégation britannique.

M. BABINGTON SMITH prend la parole et s'exprime comme suit :

« Il reste encore une proposition à faire, qui je crois réunira les sentiments unanimes de la Conférence. Au cours de nos séances assez prolongées, nous avons eu l'occasion d'apprécier les hautes qualités de notre Président. (Vifs applaudissements.) Il a su diriger nos délibérations d'une main sûre. Sa pensée claire et logique lui a permis de saisir immédiatement la portée exacte de nos idées, même là où peut-être nous ne nous sommes pas rendus compte de cette portée exacte nous-mêmes. Il a démontré, pendant tout le cours de nos séances une courtoisie parfaite tenue patience qui a résisté à toute épreuve. Surtout, il ne s'est jamais écarté de la plus stricte impartialité. Si donc, nous avons pu mener nos travaux à une bonne fin, ce résultat est dû, dans une grande mesure, aux hautes qualités de notre Président.

» Messieurs, nous avons apprécié également les travaux du Bureau de la Conférence. Nous admirons tous la façon admirable de laquelle le Bureau s'est acquitté de la lourde tâche qui lui a été confiée. Le chef de ce Bureau surtout, M. LINDOW, a démontré un talent d'organisation vraiment remarquable. Je puis dire de lui qu'il ressemble au système radiotélégraphique que cherchent tous les inventeurs; car il n'est pas susceptible de perturbations. Lui et ses collègues, au milieu de leurs travaux assidus, n'ont jamais manqué à nos demandes les plus exigeantes.

Je vous invite donc, Messieurs, à exprimer par acclamation nos remerciements et nos félicitations à notre honorable Président, à M. LINDOW, et à ses collègues du Bureau de la Conférence. » (Vifs applaudissements reitérés.)

M. LE PRÉSIDENT prend la parole pour s'exprimer ainsi :

« MESSIEURS,

» Il est difficile pour moi de répondre aux sentiments chaleureux que l'honorable délégué de la Grande-Bretagne vient d'exprimer. Je suis profondément touché de ces paroles, bien que je sache que les éloges qui m'ont été faits sont exagérés. Comment aurais-je pu satisfaire, de quelle n anière que ce soit à la tâche qui m'était imposée, si je n'avais pas été

appuyé par l'esprit de conciliation et, j'ose le dire, d'amitié qui a animé non seulement les relations de MM. les délégués entre eux, mais aussi leurs relations avec le Président? Des souvenirs de cette Conférence me restera toujours particulièrement précieuse la conscience des liens cordiaux (rifs applaudissements) qui ont été noués entre vous et moi et qui, je l'espère, dureront toujours. Je vous remercie de tout cœur.

Le chef du Bureau m'a autorisé à vous exprimer ses remerciements pour la reconnaissance que l'activité du Bureau a trouvée auprès de vous et j'ajoute les remerciements et la reconnaissance du Président vis-à-vis du Bureau. » (Vifs applaudissements.)

La séance est levée à 3 h. 50 m.

Prochaine séance : le samedi, 3 novembre, à 3 heures du soir.

Le Président :
SYDOW.

Les Secrétaires :

BARCKHAUSEN, PRETZSCH, SCHENK,

SCHILLER, SCHWILL.

TREIZIÈME ET DERNIÈRE SÉANCE

3 novembre 1906

La séance est ouverte à 3 h. 45 m. du soir.

M. LE PRÉSIDENT communique que les procès-verbaux des neuvième et dixième séances sont imprimés définitivement et se trouveront encore ce soir entre les mains de MM. les délégués. Le procès-verbal de la onzième séance a été distribué hier et sera imprimé définitivement, les observations faites par MM. les délégués étant respectées.

Le procès-verbal de la douzième séance va être imprimé. Il sera envoyé à MM. les délégués, qui voudront bien faire parvenir leurs observations au Bureau de la Conférence jusqu'à la fin de la semaine prochaine.

M. LE PRÉSIDENT propose de déclarer ce procès-verbal comme accepté sous réserve des observations à faire par MM. les délégués.

La proposition est acceptée.

M. DELARGE, délégué de la Belgique, prononce l'allocution suivante :

« EXCELLENCE,

» La Conférence préliminaire de 1903 avait fixé les bases de la réglementation de la radiotélégraphie.

» Aujourd'hui, grâce au désir d'entente qui animait tous les Gouvernements représentés à la Conférence actuelle, un édifice imposant est édifié et sur son fronton sont écrits les mots : progrès de la science, bienfaits de l'humanité.

Mais il ne nous est pas donné d'ignorer, Excellence, que vous êtes, en quelque sorte, l'architecte de ce monument.

Depuis de longues années, vous en avez fait l'objet de votre sollicitude et

pour atteindre le but élevé que vous avez en vue, vous n'avez ménagé ni votre temps ni vos labeurs.

Maintenant vous obtenez la récompense de vos peines et vous pouvez être fier de votre œuvre.

Excellence, hier M. BABINGTON SMITH a fait ressortir en termes heureux et précis les qualités éminentes dont vous avez donné tant de preuves dans la direction de nos travaux. Les applaudissements enthousiastes qui ont suivi ses paroles vous ont démontré que ces éloges étaient la manifestation sincère du sentiment de tous les délégués.

Dans une heure, Excellence, notre mission sera terminée et bientôt nous rentrerons dans nos foyers. Mais jamais nous n'oublierons notre cher président SYDOW: sa rare intelligence, sa franchise, son impartialité et sa grande bonté resteront gravées dans nos esprits.

De notre côté, Excellence, il nous sera doux de savoir que parfois votre pensée se reporte vers nous. Aussi daignez accepter cet album de photographies, seul cadeau que votre modestie et votre délicatesse nous aient permis de vous offrir.

Je termine, Excellence, en vous disant: tous et de tout cœur nous vous crions « Merci, vive notre président SyDow ».

L'allocution est accueillie par de vifs et unanimes applaudissements. M. LE PRÉSIDENT répond en ces termes à l'allocution de M. DELARGE: « Déjà hier, j'ai éprouvé une grande difficulté à trouver les mots dignes pour vous remercier des sentiments que vous venez de m'exprimer. Aujourd'hui, vis-à-vis de votre excès de bienveillance, c'est pour moi encore plus difficile. Je ne puis que répéter que, selon mon avis, ces sentiments de bienveillance, de bonté et, puis-je dire, d'amitié sont bien exagérés. Je sais bien que je n'ai pas mérité cela. Mais je suis très heureux de savoir qu'il y a et qu'il y aura toujours des relations entre vous et moi, relations de cœur qui dureront aussi longtemps que je vivrai.

Je vous remercie de tout cœur, mais permettez-moi de vous dire à la fin, que je n'ai fait que mon devoir. >>

Ces paroles sont également accueillies par de vifs applaudissements. Son Excellence M. TOWER, ambassadeur et délégué des États-Unis d'Amérique, prend la parole:

« EXCELLENCE,

>> Je saisis l'occasion de la clôture des travaux de la Conférence pour me féliciter avec vous des heureux résultats obtenus. Si l'œuvre n'est pas définitive, comme toute œuvre à ses débuts et à la base d'une science nouvelle, elle sera cependant féconde, parce qu'elle est une œuvre de progrès et parce qu'elle a été édifiée dans un sentiment de conciliation et d'union. C'est dans cette espoir que je fais avec vous des voeux pour que la nouvelle convention radiotélégraphique soit une étape nouvelle dans la voie du progrès social pour le bien de l'humanité. » (Vifs applaudissements.)

M. LE PRÉSIDENT fait remarquer que, sur la demande de quelques délégués, il y a cinq points dans lesquels l'impression définitive diffère de la rédaction des décisions de la deuxième lecture:

I. — Dans l'article 20 de la Convention, deuxième ligne, les mots leurs États sont remplacés par les mots leurs Pays.

H. Dans l'article V du Protocole final, première ligne, les mots du Gouvernement sont substitués aux mots par le Gouvernement.

III. Dans l'article VII du Protocole final, première ligne, le mot Hautes est intercalé entre les mots des et Parties et, dans la troisième ligne, le mot Etats est remplacé par le mot parties.

IV. Dans l'article XXXV du Règlement de service, alinéa premier, les mots En ce qui concerne les détaxes et remboursements sont insérés devant le texte primitif et, dans les troisième et quatrième lignes du même alinéa, après les mots l'article XXXIII sont intercalés les mots du présent Règlement.

V. Dans l'article XXXV du Règlement, alinéa 2, deuxième ligne, les mots de son séjour sont remplacés par les mots du séjour du radiotélé

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M. BABINGTON SMITH, délégué de la Grande-Bretagne, fait la déclaration. suivante :

« La délégation de la Grande-Bretagne déclare, d'après les instructions qu'elle a reçues, que, comme il n'y a pas eu le temps nécessaire pour soumettre le texte entier et définitif de la Convention, du Règlement et du Protocole final à son Gouvernement, ce Gouvernement, tout en autorisant la signature de ces textes ad referendum, se réserve d'en prendre connaissance avant d'arriver à une décision au sujet de leur ratification. »>

M. LE PRÉSIDENT fait savoir que les documents de la Convention, au Règlement de service, de l'Engagement additionnel et du Protocole final sont prêts à être signés, et invite ceux des délégués qui sont en possession d'un plein pouvoir, à vouloir bien donner leur signature.

Ont signé la Convention, le Protocole final et le Règlement de service: Allemagne, États-Unis d'Amérique, Argentine, Autriche, Hongrie, Belgique, États-Unis du Brésil, Bulgarie, Chili, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Japon, Mexique, Monaco, Norvège, PaysBas, Perse, Portugal, Roumanie, Russie, Suède, Turquie, Uruguay.

Ont signé l'Engagement additionnel :

Allemagne, États-Unis d'Amérique, Argentine, Autriche, Hongrie, Belgique, États-Unis du Brésil, Bulgarie, Chili, Danemark, Espagne, France, Grèce, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Roumanie, Russie, Suède, Turquie, Uruguay.

M. LE PRÉSIDENT fait donner lecture du procès-verbal de la présente séance par M. LINDOW, Chef du Bureau, et prie l'assemblée d'adopter ce procès-verbal. L'assemblée est d'accord.

Le procès-verbal de la dernière séance est donc adopté.

Son Excellence M. KRAETKE, Secrétaire d'État du Département des postes de l'Empire, prend la parole et prononce le discours suivant :

« MESSIEURS,

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La première Conférence radiotélégraphique internationale est au terme de ses travaux. Elle a mené à bonne fin malgré beaucoup de difficultés - une œuvre qui marquera une date importante dans l'histoire du développement des échanges internationaux. Quelquefois les difficultés étaient si grandes qu'il paraissait à peine possible de trouver le moyen de les surmonter. Mais grace à la ferme volonté de tous les délégués d'aplanir les voies à un nouveau moyen de transmission de nouvelles, grace au travail assidu et infatigable, grace à l'esprit de conciliation qui vous a ani

més tous, même dans les situations les plus difficiles, nous avons réussi à donner à la Convention et au Règlement de service une forme qui peut contenter tous les intéressés. Tous les désirs ne sont pas, il est vrai, accomplis. Mais est-il possible, même dans la vie de chaque individu et de chaque Etat, d'arriver à ce but? On peut y compter encore moins, quand il s'agit d'un traité à conclure entre des pays dont nécessairement les intérêts ne sont pas toujours les mêmes. Nous ne devons pas nous plaindre de ce que nous ne soyons pas arrivés à un accord sur toutes les questions de détail l'essentiel est que sur les questions principales un accord a été établi. Sous ce rapport les espérances que nous avons eues au début de nos délibérations, peuvent être considérées comme réalisées, car nous avons réussi à créer une base sans laquelle le développement des relations internationales était impossible. Le principe d'admettre chaque système qui a fait ses preuves, et c'était là le point capital de nos délibérations, a été reconnu. On a stipulé des dispositions qui empêcheront, autant que possible, les perturbations des stations entre elles. L'introduction d'une longueur d'onde normale facilitera la communication radiotélégraphique dans des proportions considérables. Beaucoup d'Etats représentés à la Conférence ont même dépassé le programme primitif : ils ont consenti à étendre les dispositions aux communications de navire à navire.

>> Messieurs, l'œuvre que vous venez d'accomplir, ne sera mise en évidence dans toute son importance que dans l'avenir. Bien que la science ait pénétré profondément dans la nature mystérieuse des ondes électriques, bien que les succès de la technique, en ce qui concerne l'application de ces ondes, soient des plus brillants, personne ne connaît aujourd'hui les limites de la radiotélégraphie. Mais ce qui est incontestable, c'est qu'elle joue déjà maintenant un rôle très important dans les échanges internationaux et que son développement va en croissant avec rapidité! Vous avez trouvé, Messieurs, une base pour ce développement, une base sur laquelle les inventeurs et les Etats peuvent continuer à travailler.

» A l'union postale, à l'union télégraphique s'associe maintenant l'union radiotélégraphique. Elle a l'avantage d'avoir de prime abord parmi ses membres les nations maritimes les plus importantes du globe entier. Félicitons-nous, Messieurs, qu'il nous ait été accordé de coopérer à cette grande œuvre de civilisation. Vous tous avez droit aux remerciements les plus chaleureux pour l'énergie, la sagesse et le travail dévoué avec lesquels vous avez terminé, dans le délai d'un mois, une tâche si difficile. Je me fais un devoir de remercier spécialement MM. les présidents, vice-présidents et rapporteurs des séances plénières et des commissions. En exprimant ces sentiments et en espérant que vos travaux porteront des fruits en abondance, je déclare close la première Conférence radiotélégraphique internationale. »

Le discours est accueilli par de chaleureux et unanimes applaudissements. En dernier lieu, Son Excellence, M. TOWER s'exprime ainsi :

<< EXCELLENCE,

» J'ai tenu, il y a un instant, à marquer devant le Président de la Conférence internationale le caractère de l'œuvre que nous avons réalisée et au succès de laquelle il a consacré tant d'efforts personnels.

» Mais il me sera bien permis de dire personnellement à Votre Excel

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