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جاز ومنصور بن

الشرفاء دفعه اليهم وكان الشرفاء يقصدونه من العراق والحجاز وسواها ورايت عنده من شرفاء الحجاز جماعة منهم محمد بن ابي شميلة لبيدة بن أبى نمى ومحمد بن بن نمى ولقيت بمقدشو تبل بن كبيش بن جماز وهو يريد القدوم عليه وهذا السلطان له تواضع شديد ويجلس مع الفقراء وياكل معهم ويعظم اهل الدين والشرف ،

حكاية من مكارمة حضرته يوم جمعة وقد خرج من الصلاة قاصدا الى داره فتعرّض له احد الفقراء اليمنيين فقال له يا ابا المواهب فقال لبيك يا فقير حاجتك ، قال أعطنى هذه الثياب نعم التي عليك ، فقال له نعم أعطيكها قال الساعة، قال فرجع إلى المسجد ودخل بيت الخطيب فلبس ثيابا سواها وخلع

الساعة،

cherîfs venaient le trouver, il la leur remettait. Ceux-ci se rendaient près de lui de l'Irâk, du Hidjâz et d'autres contrées J'en ai trouvé à sa cour plusieurs du Hidjâz, parmi lesquels Mohammed, fils de Djammâz; Mansoûr, fils de Lebîdah, fils d'Abou Nemy, et Mohammed, fils de Chomaïlah, fils d'Abou Nemy. J'ai vu à Makdachaou Tabl, fils de Gobaïch, fils de Djammâz, qui voulait aussi se rendre près de lui. Ce sultan est extrêmement humble, il s'assied et mange avec les fakîrs, et vénère les hommes pieux et nobles.

RÉCIT D'UNE DE SES ACTIONS GÉNÉREUSES.

Je me trouvais près de lui un vendredi, au moment où il venait de sortir de la prière, pour retourner à sa maison. Un fakir du Yaman se présenta devant lui, et lui dit : « Ô Abou'lmewâhib! » ---Me voici, répondit-il; ô fakîr! quel est ton besoin? » Donne-moi ces vêtements qui te couvrent. » - «Très-bien, je te les donnerai. » — « Sur l'heure. -Oui, certes, à l'instant. Il retourna à la mosquée, en

تلك الثياب وقال للفقير ادخل فخُذها فدخل الفقير واخذها وربطها في منديل وجعلها فوق راسه وانصرف فعظم شكر الناس للسلطان على ما ظهر من تواضعه وكرمه واخذ ابنه ولى عهده تلك الكسوة من الفقير وعوّضه عنها بعشرة من العبيد وبلغ السلطان ما كان من شكر الناس له على ذلك فامر للفقير ايضا من الـعـاج ومعظم عطاياهم بعشرة رءوس من الرقيق وحكين العاج وقلما يعطون الذهب ولما توفّى هذا السلطان الفاضل الكريم رحمة الله عليه ولى الحــوه داوود فكان على الضد من ذلك إذا اتاها سائل يقول له مات الذي كان يعطى ولم يترك من بعده ما يُعطى ويقيم الوفود عنده الشهور الكثيرة وحينئذ يُعطيهم القليل حتى إنقطع الوافدون عن بابه وركبنا البحر

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tra dans la maison du prédicateur, ôta ses vêtements, en prit d'autres, et dit au fakîr : « Entre, et prends-les. » Le fakîr entra, les prit, les lia dans une serviette, les plaça sur sa tête, et s'en retourna. Les assistants comblèrent le sultan d'actions de grâces, à cause de l'humilité et de la générosité qu'il avait montrées. Son fils et successeur désigné reprit cet habit au fakîr, et lui donna en échange dix esclaves. Le sultan ayant appris combien ses sujets louaient son action, ordonna de remettre au fakîr dix autres esclaves et deux charges d'ivoire; car la majeure partie des présents, dans ce pays, consiste en ivoire, et l'on donne rarement de l'or.

Lorsque ce sultan vertueux et libéral fut mort, son frère Daoûd devint roi, et tint une conduite tout opposée. Quand un pauvre venait le trouver, il lui disait: « Celui qui donnait est mort, et n'a rien laissé à donner.» Les visiteurs séjournaient à sa cour un grand nombre de mois, et seulement alors il leur donnait très-peu de chose; si bien qu'aucun individu ne vint plus le trouver.

من كُلوا الى مدينة ظفارِ الحُموض وضبط اسمها بفتح الظاء المعجم والغاء وآخره رآء مَبْنِيَّة على الكسر وهي آخر بلاد اليمن على ساحل البحر الهندى ومنها تحمل الخيل العتاق الى الهند ويُقطع البحر فيما بينها وبين بلاد الهند مع مساعدة الربح في شهر كامل وقد قطعته مرةً من قالـقـوط من بلاد الهند الى ظفار في ثمانية وعشرين يوما بالربح الطيبة لم ينقطع لنا جرى بالليل ولا بالنهار وبين ظفارِ وعَدَن في البر مسيرة شهر في محراء وبينها وبين حَضَرَمَوت سنّة عشر يوما وبـيـنـهـا وبين تمان عشرون يوما ومدينة ظفار في صحراء منقطعة لا قرية بها ولا عمالة لها والسوق خارج المدينة بربض يعرف بالحرجاء وهي أقذر الاسواق وأشدّها نَتْنا وأكثرها ذبابا لكثرة ما يباع

من

Nous nous embarquâmes à Couloua pour la ville de Zhafâr alhoumoudh (Zhafar aux plantes salines et amères). Le mot Zhafar est indéclinable, et sa dernière lettre est toujours accompagnée de la voyelle kesrah (i, Zhafâri). Elle est située à l'extrémité du Yaman, sur le littoral de la mer des Indes, et l'on en exporte dans l'Inde des chevaux de prix. La traversée dure un mois plein, si le vent est favorable; et pour ma part, j'ai fait une fois en vingt-huit jours le voyage entre Kâlikoûth, ville de l'Inde, et Zhafâr. Le vent était propice, et nous ne cessâmes pas d'avancer nuit et jour. La distance qu'il y a par terre entre Zhafâr et 'Aden est d'un mois, à travers le désert. Entre Zhafâr et Hadhramaout il a seize jours, et entre la même ville et 'Omân, vingt jours de marche. La ville de Zhafâr se trouve dans une campagne déserte, sans village ni dépendances. Le marché est situé hors de l ville, dans un faubourg appelé Hardja, et c'est un des plus sales marchés, des plus puants et des plus abondants en mouches, à cause de la grande quantité de fruits.

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من

أهلها

بها من الثمرات والسمك واكثر سمكها النوع المعروف بالسردين وهو بها في النهاية من السمن ومن العجائب ان دوابهم انما هذا السردين وكذالك غنمهم ولم أر ذالك في علقها سواها وأكثرُ باعَتِها الحَدَمُ وهُنَّ يلبسن السواد وزرع الذرة وهم يسقونها من أبار بعيدة الماء وكيفية سقيهم أنهم يصنعون دَلُّوا كبيرةً ويجعلون لها حبالا كثيرة ويتحرّم بكل حبل عبد او خادم ويجرون الدلو على عود كبير مرتفع عن البئر ويصبّونها في صهريج يسقون منه ولهم قح يسمونه السلت والأرز يجلب اليهم من العكس وهو في الحقيقة نوع من بلاد الهند وهو أكثر طعامهم ودراهم هاذه المدينة من النحاس والقصدير ولا تنفق فى سواها وهم أهل تجارة لا

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et de poissons que l'on y vend. Ces derniers consistent, pour la plupart, en sardines, qui sont dans ce pays extrêmement grasses. Une chose étonnante, c'est que les bêtes de somme s'y nourrissent de ces sardines, et il en est ainsi des brebis. Je n'ai point vu pareille chose dans aucune autre contrée. Presque tous les débitants du marché sont des femmes esclaves, qui sont habillées de noir.

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La principale culture des habitants de Zhafar consiste en millet (dhourah), qu'ils arrosent au moyen de puits très-profonds. Pour cela, ils préparent un énorme seau, auquel ils adaptent plusieurs cordes, à chacune desquelles s'attache, par la ceinture, un esclave mâle ou femelle. Ils tirent le seau le long d'une grosse pièce de bois, placée en haut du puits, et le renversent dans une citerne, qui sert pour arroser. Ils ont aussi une sorte de blé, qu'ils nomment 'alas, mais qui, en vérité, est une espèce d'orge. Le riz est importé de l'Inde dans ce pays, et il constitue la principale nourriture de ses habitants. Les dirhems de cette ville sont un alliage de cuivre

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