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يزيدوا على بكاء الرحمة كما يفعله اهل مصر والشام خلافا لما فعل أهل اللور حين مات ولد سلطانهم فلما قدمناه

من

دفن أقام السلطان والطلبة ثلاثة أيام يخرجون الى قبره بعد صلاة الصبح وفى ثانى يوم من دفنه خرجت مع الناس فرانى السلطان ماشيا على رِجْلَى فبعث لي بغرس واعتذر فلمّا وصلت المدرسة بعثت الفرس فردّة وقال أنما أعطيته عطيّة لا عارية وبعث إلى بكسوة ودراهم فانصرفنا الى مدينة قل حصار وضبط اسمها بضم القان وأسكان اللام ثم حاء مهمل مكسور وصاد مهمل وآخره راء مدينة صغيرة بها المياه من كل جانب دریا قد نبتت فيها العَصَبُ فلا طريق لها الا طريق كالجسر مُهيَّا

gens n'ajoutèrent rien aux lamentations habituelles pour implorer la miséricorde divine en faveur du mort, ainsi que font en pareil cas, les habitants de l'Égypte et de la Syrie, et contrairement à ce que nous avons raconté ci-dessus (p. 35 et suivantes), touchant les pratiques des Loûrs, quand le fils de leur sultan vint à mourir. Lorsque le prince eut été enseveli, le sultan et les thâlibs (étudiants) continuèrent pendant trois jours à visiter son tombeau, après la prière de l'aurore. Le jour qui suivit ses obsèques, je sortis avec les autres personnes dans le même but. Le sultan m'aperçut marchant à pied; il m'envoya un cheval et me fit faire ses excuses. Lorsque je fus de retour à la medréceh, je renvoyai le cheval; mais le sultan refusa de le reprendre et dit : « Je l'ai donné comme cadeau, et non comme prêt. » Il m'envoya aussi un vêtement et une somme d'argent.

Nous nous rendîmes d'Akrîdoûr à Koul Hissâr (Gheul Hissâr), petite ville entourée d'eau de tous côtés; des roseaux ont poussé au milieu de ces eaux. On n'y arrive que par un seul chemin, semblable à une chaussée, pratiqué

ما

الا فارسا واحدا والمدينة على يسع القصب والمياه لا بين

وہ

تل في وسط المياه منيعة لا يقدر عليها ونـزلـنـا بـزاويـة احد الفتيان الاخية بها، ذكر سلطان قل حصار وسلطـانـهـا محمد جلبي وجلبي بجيم معقود ولام مفتوحين وباء موحدة وياء وتفسيره بلسان الروم سيدى وهو أخو السلطان أبى اسحاق ملك اكريدور ولما وصلنا بمدينته كان غائبًا عنها فاقمنا بها أياما ثم قدم فاكرمنا واركبنا وزوّدنا وانصرفنا على طريق قرا أغاج وقرا بفتح القان تفسيره اسود واغاج بفتح الهمزة والغين المعجم وآخره جيم تفسيره الخشب وهى صحراء خَضِرة يسكنها التركمان وبعث معنا السلطان فرسانا يبلغوننا الى مدينة لاذق بسبب ان

entre les roseaux et l'eau, et où il ne passe qu'un cavalier à la fois. La ville, qui est située sur une colline au milieu du lac, est très-forte et on ne peut la prendre. Nous y logeâmes dans la zâouïah d'un des jeunes-gens-frères.

DU SULTAN DE KOUL HISSAR.

C'est Mohammed Tchelebi, et ce dernier mot, dans la langue du pays de Roûm, signifie monsieur, seigneur. Il est frère du sultan Abou Ishâk, roi d'Akrîdoûr. Lorsque nous arrivâmes dans sa capitale, il en était absent. Nous y passâmes quelques jours, au bout desquels le sultan revint. Il nous traita avec considération, et nous fournit des montures et des provisions de route. Nous partîmes par le chemin de Karâ Aghâdj; kará signifie noir, et aghadj, bois. C'est une plaine verdoyante, habitée par des Turcomans. Le sultan envoya avec nous plusieurs cavaliers, chargés de nous conduire jusqu'à la ville de Lâdhik, parce qu'une troupe de

هذه المحراء يقطع الطريق فيها طائفة يقال لهم الجرميان يُذْكَر انهم من ذُرِّيَّة يَزِيد بن معاوية ولهم مدينة يقال لها كوتاهية فعصمنا الله منهم ووصلنا الى مـديـنـة لاذق وهى

(1)

غُزله الذال المعجم وبعده قاف وتسمى ايضا دون بكسر وتفسيره بلد الخنازير ) وهى من أبدع المدن واضخمها وفيها سبعة من المساجد لإقامة الجمعة ولها البساتين الرائقة، والانهار المطردة، والعيون المنبعة، واسواقها حسان وتُصنع بها ثياب قطن معمة بالذهب لا مثل لها تطول اعمارها لصحة قطنها وقوّة غَزّلها وهذه الثياب معروفة بالنسبة اليها واكثر الصُنّاع بها نساء الروم وبها من الروم كثير تحت الذمة وعليهم وظائف للسلطان من الجزية وسواها وعلامة الروم بها

brigands, appelés les Djermïân, interceptent les chemins dans cette plaine. On dit qu'ils descendent de Yezîd, fils de Mo'âwiyah, et ils possèdent une ville appelée Coûtâhiyah (Kutaya, Cotyæum). Dieu nous préserva de leurs attaques, et nous arrivâmes à la ville de Lâdhik, appelée aussi Doûn Ghozloh, ce qui signifie « la ville des porcs.»

Elle est au nombre des villes les plus grandes et les plus admirables. Il s'y trouve sept mosquées où l'on fait la prière du vendredi; elle possède de beaux jardins, des rivières qui coulent abondamment, des sources jaillissantes et des marchés superbes. On y fabrique des étoffes de coton brodées d'or, qui n'ont pas leurs pareilles, et dont la durée est fort longue, à cause de l'excellente qualité du coton et de la force des fils employés. Elles sont connues par un nom emprunté de celui de la ville où elles se fabriquent. La plupart des not personnes qui exercent des métiers à Lâdhik sont des femmes grecques; grecques; car il y a ici beaucoup de Grecs tributaires. payent au sultan des redevances, telles que la capitation.

Ils

القلانس الطوالُ منها الحُمْرُ والبيض ونساء الروم لهن عمائم كبار واهل هذه المدينة لا يغيرون المنكر بل كذلك اهل الحسان هذا الاقليم كلّه وهم يشترون الجواري الــرومــيــات ويتركونهن للفساد وكلّ واحدة عليها وظيف لمالكها تؤديه له وسمعت هنالك ان الجواري يدخُلْنَ الحمّام مع الرجال من اراد الفساد فعل ذلك بالحمام من غير مُنْكِر عليه وذُكِر لى أنَّ القاضي بها له جوار على هذه الصورة وعند دخولنا لهذه المدينة مررنا بسوق لها فنزل الينا رجال من حوانيتهم واخذوا بِأَعِنَّةٍ خيلنا ونازعهم في ذلك رجال آخرون وطـال بينهم النزاع حتى سلّ بعضُهم السكاكين ونحن لا نعلم ما

et autres. Leur signe distinctif consiste en des bonnets longs, parmi lesquels il y en a de rouges et de blancs. Les femmes des Grecs portent de grands turbans.

Les gens de cette ville ne réprouvent pas les mauvaises mœurs; bien plus, les habitants de tout ce pays en usent de même. Ils achètent de belles esclaves grecques et les laissent se prostituer; chacune d'elles doit payer une redevance à son maître. J'ai entendu dire, en cette ville, que les jeunes filles esclaves y entrent dans le bain avec les hommes, et que quiconque veut se livrer à la débauche se satisfait dans le bain, sans que personne lui en fasse un reproche. On m'a raconté que le kâdhi de cette ville possède des jeunes filles esclaves livrées à ce sale trafic.

Lors de notre arrivée à Lâdhik, nous passâmes par un marché. Des individus sortirent de leurs boutiques au-devant de nous, et prirent la bride de nos chevaux. D'autres personnes voulurent les en empêcher, et la dispute se prolongea entre les deux partis, si bien que plusieurs individus tirèrent leurs couteaux. Nous ignorions ce qu'ils disaient. En

عن

يقولون فخِفْنا منهم وظنّنا أنّهم الجرميان الذين يقطعون الطرق وان تلك مدينتهم وحسبنا انهم يريدون نَهْبَنا ثم بعث الله لنا رجلاً حاجًا يعرف اللسان العربي فسألته من الفتيان وان الذين سبقوا الينا مرادهم مِنَّا فقال أنّهم اولا هم اصحاب الفتى الى سنان والاخرون اصحاب الفتى انى طومان وكل طائفة ترغب ان يكون نزولكم عندهم فعجبنا من

ده رود

كانت

كرم نفوسهم ثم وقع بينهم الصلح على المُقارَعَةِ فن قرعته نزلنا عنده أوّلاً فوقعت قرعة الى سنان وبلغه ذلك فاتي الينا في جماعة من أصحابه فسلموا علينا ونزلنا بزاوية له واتى بانواع الطعام ثم ذهب بنا الى الحمام ودخل معنا وتولّى

conséquence, nous eûmes peur d'eux et nous pensâmes que c'étaient ces Djermiân qui pratiquent le brigandage sur les chemins, que c'était là leur ville et qu'ils voulaient nous piller; mais Dieu nous envoya un homme qui avait fait le pèlerinage et qui connaissait la langue arabe. Je lui demandai ce que ces gens nous voulaient. Il répondit : « Ce sont des fitian (jeunes-gens-frères). Ceux qui sont arrivés les premiers près de vous sont les compagnons d'alfata Akhy Sinân; et les autres, les compagnons d'alfata Akhy Thoûmân. Chaque troupe désire que vous logiez chez elle. » Nous fûmes étonnés de la générosité de leur âme.

Ils firent ensuite la paix, à condition qu'ils tireraient au sort, et que nous logerions d'abord chez ceux en faveur des quels le sort se déclarerait. Il échut à Akhy Sinân. Il apprit cette nouvelle, et vint nous trouver avec plusieurs de ses compagnons, qui nous donnèrent le salut. Nous logeâmes dans un ermitage qui lui appartenait, et l'on nous offrit différentes espèces de mets. Akhy Sinân nous conduisit ensuite au bain, y entra avec nous et se chargea de me servir lui

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