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ففعل اضعاف ما فعله مَن قَبْلُه من الكرامة والضيافة ودخول الحمام وغير ذلك من جيد الافعال، وجميل الاعمال، ولقينا

بمدينة ميلاس رجلاً صالحًا مُعَمَّرًا يسمى بابا الششْتَرى ذكروا

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ان عمره يزيد على ماية وخمسين سنة وله قوة وحركة وعقله ثابت وذهنه جيد دى لنا وحصلت لنا بركته.

ذكر سلطان ميلاس وهو السلطان المكرم شجاع الدين المنتشا وضبط اسمه بضم الهمزة واسكان الراء أرخان بك

بن

وخاء معجم وآخره نون وهو من خيار الملوك حَسَنُ الصورة والسيرة جُلَسَاؤُه الفقهاء وهم معظمون لديه وببابه منهم الفقيه الخوارزمى عارف بالفنون فاضل وكان السلطان

جماعة منهم

de beaucoup, sous le rapport de la générosité, du repas d'hospitalité, de l'entrée dans le bain, et autres actions louables et actes bienséants, ceux qui l'avaient précédé près de nous. Nous rencontrâmes à Milâs un homme vertueux et âgé, nommé Bâbâ echchouchter on racontait que son âge dépassait cent cinquante ans; mais il avait encore de la force. et de l'activité; son intelligence était ferme et sa mémoire excellente. Il fit des voeux en notre faveur et nous obtînmes sa bénédiction.

DU SULTAN DE MÎLÀS.

C'est le sultan honoré Chodja' eddîn Orkhân bec, fils d'Almentecha. Il est au nombre des meilleurs souverains, il est doué d'une jolie figure et tient une belle conduite. Sa compagnie habituelle se compose de légistes, qui jouissent près de lui d'une grande considération. Plusieurs de ces hommes vivent à sa cour, parmi lesquels le fakîh Alkhârezmy, homme excellent et versé dans les diverses branches des sciences. Le sultan était mécontent de lui, lorsque je le vis,

في أيام لقاءى له واجدًا عليه بسبب رحلته الى مدينة ايا سلوق ووصوله الى سلطانها وقبول ما اعطاه فسأل منّي هذا الفقيه ان اتكلم عند الملك في شأنه بما يذهب ما في خاطره فاتنيتُ عليه عند السلطان وذكرت ما علمته من علمه وفضله ولم ازل به حتى ذهب ما كان يجده عليه واحسن الينا هذا السلطان واركبنا وزوّدنا وسكناه في مدينة برجين وهي قريبة من ميلاس بينهما ميلان وضبط اسمها بفتح الباء الموحدة واسكان الراء وجيم وياء مد وآخره نون وهى جديدة على تل هنالك بها العمارات الحسنات والمساجد وكان قد بنا بها مسجدا جامعا لم يتم بناؤُهُ بَعْد وبهذه البلدة لقيناه ونزلنا منها بزاوية الفتى انى على ثم انصرفنا بعد ما أحسن الينا كما

parce qu'il avait fait un voyage à la ville d'Ayâ Soloûk, qu'il en avait visité le prince et avait accepté ses dons. Ce docteur me pria de dire devant le roi, touchant son affaire, des choses capables d'effacer les mauvaises impressions qu'il avait dans l'esprit. Je fis son éloge en présence du sultan, et je rapportai ce que je connaissais de la science de ce jurisconsulte et de son mérite. Je ne cessai de parler ainsi, jusqu'à ce que la colère du prince contre lui eût disparu. Ce sultan nous fit du bien, et nous donna des montures et des provisions de route. Sa résidence était dans la ville de Bardjîn, voisine de Mîlâs; ces deux villes ne sont séparées que par une distance de deux milles. Celle de Bardjîn est nouvelle, située sur une colline, et pourvue de beaux édifices et de mosquées. Le sultan avait commencé d'y bâtir une mosquée djâmi', dont la construction n'était pas encore achevée. Nous le vîmes dans cette ville, et nous y logeâmes dans la zâouïah du jeune-homme-frère Aly.

Nous partîmes lorsque le sultan nous eut fait du bien,

قدمناه الى مدينة قونية وضبط اسمها بضم القاف وواو مد ونون مسكن (مَكْسُورَة) ويآء آخر الحروف مدينة عظيمة حسنة العمارة كثيرة المياه والانهار والبساتين والفواكه وبها المشمش المسمّى بقمر الدين وقد تقدم ذكره (ويجر) ويجل منه ايضا الى ديار مصر والشام وشوارعها متسعة جدا واسواقها بديعة الترتيب واهل كل صناعة على حِدَة ويقال ان هذه المدينة من بناء الاسكندر وهى من بلاد السلطان بدر الدين بن قرمان وسنذكره وقد تغلب عليها صاحب العراق في بعض الاوقات من بلاده التى بهذا الاقليم نزلنا منها بزاوية قاضيها لقربها ويعرف بابن قلم شاه وهو من الفتيان وزاويته من اعظم الزوايا وله طائفة كبيرة من التلاميذ ولهم في العُقُوَّةِ سَنَدَّ يتصل

comme nous l'avons dit ci-dessus, el arrivâmes à Koûniyah (Iconium), ville grande, bien batie, abondante en eaux, en rivières, en jardins et en fruits. Elle produit l'abricot appelé kamar eddîn, dont il a été question plus haut, et on l'exporte aussi de cette ville en Égypte et en Syrie. Les rues de Koùniyah sont fort vastes, ses marchés admirablement disposés, et les gens de chaque profession y occupent une place séparée. On dit que cette ville a été bâtie par Alexandre, et elle fait partie des états du sultan Bedr eddîn, fils de Karamân, dont nous parlerons ci-dessous; mais le souverain de l'Irak s'en est quelquefois emparé, à cause de sa proximité des villes qu'il possède dans ce pays.

Nous logeâmes à Koûniyah dans la zâouïah du kâdhi de cette ville, nommé Ibn Kalam châh. Il est au nombre des fitiân et son ermitage est un des plus grands qui existent. Il a beaucoup de disciples, dont l'affiliation à la chevalerie (prérogative de celui qui appartenait par quelque lien à la

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إلى أمير المومنین علی بن ابی طالب عم ولباسها عندهم السراويل كما تلبس الصوفية الخرقة وكان صنيع هذا القاضي في اكرامنا وضيافتنا اعظمَ مِنْ صنيع مَنْ قَبلُهُ واجمل وبعث ولده عوضا منه لدخول الحمام معنا وبهذه المدينة تربة الشيخ الامام الصالح القطب جلال الدين المعروف بمولانا وكان كبير القدر وبارض الروم طائفة ينتمون اليه ويعرفون باسمه فيقال لهم الجلالية كما تعرف الاحمدية بالعراق والحيدرية بخراسان وعلى تربته زاوية عظيمة فيها الطعام للوارد والصادر

حكاية يُذْكَرُ انّه كان فى ابتداء أمره فقيها مدرسا يجتمع

famille de Mahomet) remonte au prince des croyants 'Aly, fils d'Abou Thâlib. Le vêtement qui, chez eux, sert d'insigne à cette distinction, est le caleçon. C'est ainsi que les soûfis revêtent le froc, comme marque de leur corporation. Le kâdhi agit encore d'une façon plus généreuse et plus belle que les personnes qui l'avaient précédé, en nous traitant avec considération et en nous donnant l'hospitalité. Il envoya son fils à sa place, pour nous introduire dans le bain.

On voit dans cette ville le mausolée du cheïkh, de l'imâm pieux, du pôle, Djélâl eddîn, connu sous le nom de Maoulâná (notre maître). Cet homme jouissait d'une grande considération, et il y a dans le pays de Roùm une confrérie qui lui doit sa naissance et qui porte son nom. On appelle donc ceux qui en font partie Djelâliens (actuellement Mewlewis), à l'instar des Ahmediens (ou Rifàyiens) dans l'Irak, et des Haïderiens dans le Khorâçân. Par-dessus le mausolée de Djélâl eddîn on a élevé une grande zàouïah, où l'on sert de la nourriture aux voyageurs.

ANECDOTE.

On raconte que Djélâl eddîn était, au début de sa car

اليه الطلبة بمدرسته بقونية فدخل يوما الى المدرسة رجل يبيع الحلواء وعلى راسه طبق منها وهى مقطوعة قطعا يبيع القطعة منها يفلس فلما أتى مجلس التدريس قال له الشيخ هَاتِ طبقك فاخذ الحلوانى قطعةً منه واعطاها للشيخ فاخذها سوى الشيخ الشيخ بيده واكلها فخرج الحلواني ولم يُطْعِمْ احدًا فخرج الشيخ فى إتباعه وترك التدريس فابطأ على الطلبة وطال

انتظارهم اياه فخرجوا في طلبه فلم يعرفوا له مستقرا ثم انه عاد اليهم بعد أعوام وتولة وصار لا ينطق إلا بالشعر الفارسي المتعلّق الذى لا يُنْهَمُ فكان الطلبة يتبعونه ويكتبون ما يصدر ذلك الشعر والغوا منه كتابا سموه المَتْنَوَى وَأَهْلُ تلك

عنه

من

rière, un légiste et un professeur. Les étudiants se réunissaient auprès de lui, dans son école, à Koûniyah. Un homme qui vendait des sucreries entra un jour dans la medréceh, portant sur sa tête un plateau de pâtes douces, coupées en morceaux, dont chacun se vendait une obole. Lorsqu'il fut arrivé dans la salle des leçons, le cheïkh lui dit : « Apporte ton plateau. » Le marchand y prit un morceau de sucrerie et le donna au cheïkh; celui-ci le reçut dans sa main et le mangea. Le pâtissier s'en alla, sans faire goûter de sa marchandise à aucune autre personne. Le cheïkh laissa la leçon, sortit pour le suivre et négligea ses disciples. Ceux-ci l'attendirent longtemps; enfin, ils allèrent à sa recherche; mais ne purent découvrir où il se tenait. Il revint les trouver au bout de quelques années; mais son esprit était dérangé; il ne parlait plus qu'en poésie persane liée (dont les hémistiches rimaient l'un avec l'autre) et qu'on ne comprenait pas. Ses disciples le suivaient, écrivant les vers qu'il récitait, el. ils en composèrent un livre, qu'ils appelèrent Mathnawy

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