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مال الامير وفي حضرة السلطان اتابك وعند وصولى الـيـهـا اجتمعت بشيخ شيوخها العالم الـوارع نور الدين الكرماني ولة النظر في جميع الزوايا وهم يسمونها المدرسة والسلطان يعظمه ويقصد زيارته وكذلك ارباب الدولة وكبراء الحضرة يزورونه غدوا وعشيّا فاكرمنى واضافنى وانزلني بزاوية تعرف باسم الدينوري واقمت بها أياما وكان وصولى في ايام القيظ وكنا نصلى صلوات الليل ثم ننام باعلى سطحها ثم ننزل الى الزاوية ضحوة وكان في محبتي اثنا عشر فقيرا منهم امام و قاریان مجيدان وخادم ونحن على أحسن ترتيب

ذكر ملك إيدج وتستر وملك ايذج في عهد دخولى اليها

de l'émîr). C'est la résidence du sultan, l'atâbec. A mon arrivée dans cette ville, j'allai loger chez le cheïkh des cheïkhs, le savant, le vertueux Noûr eddîn Alkermâny, à qui appartenait l'inspection sur tous les ermitages; or les Persans appellent ces édifices medréceh. Le sultan a pour lui de la considération et lui rend visite; les grands de l'État et les principaux de la capitale le visitent aussi matin et soir. Ce personnage me reçut avec honneur, me traita comme son hôte, et me logea dans un ermitage qui porte le nom d'Addînawéry, où je demeurai durant plusieurs jours. Mon arrivée eut lieu pendant l'été : nous faisions les prières de la nuit, puis nous dormions sur le toit (c'est-à-dire la terrasse), et nous descendions dans l'ermitage après le lever du soleil. Il y avait avec moi douze fakîrs, parmi lesquels un imâm, deux lecteurs du Coran, fort habiles, et un khâdim; nous observions l'ordre le plus parfait.

SUR LE ROI D'IDHEDJ ET DE TOSTER.

Le roi d'idhedj, à l'époque de mon entrée dans cette ville,

السلطان اتابك افراسياب ابن السلطان اتابك احمد واتابك عندهم سمة لكل من يلى هذه البلاد من ملك وتسمى هذه البلاد بلاد اللور وولى هذا السلطان بعد اخيه اتابك يوسف وولى يوسف بعد أبيه اتابك احمد وكان احمد المذكور ملكا الثقات ببلاده أنه عمر اربعماية وستين زاوية ، صالحا سمعت من ببلاده منها بحضرة ايدج أربع واربعون وقسم خراج بــلادة اثلاثا فالثلث منه لنفقة الزوايا والمدارس والثلث منه لمرتب العساكر والثلث لنفقته ونفقة عياله وعبيدة وخدامه ويبعث منه هدية لملك العراق في كل سنة وربما وفد عليه بنفسه وشاهدت من آثاره الصالحة ببلاده أن أكثرها في

était le sultan, l'atâbec Afrâciâb (lisez: Nosret eddîn Ahmed, fils de Youcef châh. Car Afrâciâb ne monta sur le trône qu'en 1339; Ahmed mourut en 1332, après un règne de trente-huit ans), fils du sultan, atâbec Ahmed. Atâbec est chez eux un titre commun à tous les rois qui gouvernent cette contrée. Ce pays est appelé pays des Loûrs. Ce sultan en devint le souverain, après la mort de son frère l'atâbec Yoûcef, qui avait succédé à son père l'atâbec Ahmed. Ce dernier était un roi pieux. J'ai entendu raconter, par des habitants de ses Etats, dignes de confiance, qu'il fit construire dans son royaume quatre cent soixante ermitages: sur ce nombre, il y en avait quarante-quatre à Îdhedj. Il partagea les tributs de ses États en trois parties égales: la première était consacrée à l'entretien des ermitages et des medréceh; la seconde à la solde des troupes; enfin, la troisième était destinée à ses dépenses et à celles de sa famille, de ses esclaves et de ses serviteurs. Il envoyait chaque année, sur ce dernier tiers, un présent au roi de l'Irak, et souvent il se rendait en personne auprès de lui. J'ai vu que les monuments de sa piété se trouvaient,

جبال شامخة وقد نحتت الطرق فى الصخور والحجارة وسويت ووسعت بحيث تصعدها الدواب باحالها وطول هذه الجبال مسيرة سبعة عشر في عرض عشرة وهى شاهقة متصل بعضها ببعض تشقها الانهار وشجرها البلوط وهم يصنعون من دقيقه

الخبز وفي كل منزل من منازلها زاوية يسمونها المدرسة فاذا وصل الطعام والعلف المسافر الى مدرسة منها أوتى بما يكفيه من

لدابته سوا ٤ طلب ذلك أو لم يطلبه فان عادتهم ان ياتي خادم المدرسة فيعد من نزل بها من الناس ويعطى كل واحد منهم قرصين من الخبز ولما وحلواء وكل ذلك من أوقاف السلطان عليها وكان السلطان اتابك احمد زاهدا صالحا كما

pour la plupart, dans des montagnes élevées. Les chemins y ont été creusés dans les rochers, et les pierres les plus dures, et ils ont été tellement aplanis et élargis, que les bêtes de somme les gravissent avec leurs fardeaux. La longueur de ces montagnes est de dix-sept journées de marche, sur une largeur de dix journées. Elles sont élevées, contiguës les unes aux autres, et coupées par des rivières. Les arbres qui y croissent sont des chênes, avec la farine (les glands) desquels. on fabrique du pain. A chaque station se trouve un ermitage, que l'on appelle medréceh. Lorsque le voyageur arrive à une de ces medréceh, on lui apporte une quantité suffisante de nourriture pour lui, et du fourrage pour sa monture, sóit qu'il en fasse la demande ou qu'il ne la fasse pas. C'est la coutume chez eux que le serviteur de la medréceh vienne, qu'il compte les personnes qui y sont descendues, et qu'il donne. à chacune deux pains ronds, de la viande et des sucreries; tout cela provenant des legs pieux fails par le sultan. Le sultan, l'atâbec Ahmed, était un homme pieux et dévot, ainsi

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ذكرناه يلبس تحت ثيابه مما يلى جسده توب شعر حكاية قدم السلطان اتابك احمد مرة على ملك العراق ابي سعيد فقال له بعض خواصه ان اتابك يدخل عليك وعليه الدرع وظن ثوب الشعر الذي تحت ثيابه درعا فامرهم باختبار الانبساط ليعرف حقيقته فدخل عليه يوما

ذلك على جهة

من

فقام اليه الامير الجوبان عظيم امراء العراق والامير سويته أمير ديار بكر والشيخ حسن الذى هو الآن سلطان العراق وامسكوا بثيابه كانهم يمازحونه ويضاحكونه فوجدوا تحت ثيابه توب الشعر ورءاه السلطان أبو سعيد وقام اليه وعانقه واجلسه الى جانبه وقال له سَن آطا ومعناه بالتركية انت أبي وعوّضه عن

que nous l'avons mentionné; il revêtait sous ses habits, et immédiatement par-dessus sa peau, un vêtement de crin.

ANECDOTE.

Le sultan, l'atâbec Ahmed, alla une fois trouver le roi. de l'Irâk, Abou Sa'îd. Quelqu'un des courtisans de ce prince lui dit : « L'atâbec entre auprès de toi, couvert d'une cuirasse »; car il pensait que le vêtement de crin que l'atâbec portait sous ses habits était une cuirasse. Afin de connaître la vérité du fait, Abou Sa'id ordonna à ses courtisans de s'assurer de cela, en feignant de la familiarité. L'atâbec se présenta un jour devant lui. L'émir Djoûbân, le plus grand des émirs de l'Irâk; l'émir Souweïtah (Sounataï), émir du Diâr-becr, et le cheikh Haçan, celui-là même qui est actuellement sultan de l'Irak, s'approchèrent de l'atâbec et palpèrent ses vêtements, comme s'ils voulaient plaisanter et rire avec lui. Ils trouvèrent, sous ses habits, 'le vêtement de crin. Le sultan Abou Sa'id, l'ayant vu, s'avança vers l'atâbec, l'embrassa, le fit asseoir à son côté et lui dit en turc: Sen âthâ, c'est-à-dire, « tu es mon père». Il lui fit, en retour de

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