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انتهينا اليها نحى السلطان مرتبته بيده وقعد معنا على الاقطاع وقعد الفقية عن يمينه والقاضى مما يلى الفقية وانا مما يلى القاضي وقعد القراء اسفل المصطبة والقراء لا يغارقونه حيث كان من مجالسه ثم جاءوا بمحان من الذهب والفضة مملوة بالجلاب المحلول قد عُصِر فيه ماء الليمون وجعل فيه كعكات صغار مقسومة وفيها مَلاعق ذهب وفضة وجاءوا معها بمحان صيني فيها مثل ذلك وفيها ملاعق خشب فمن تورع استعمل محانَ الصيني وملاعق الخشب وتكلمت بشكر السلطان واثنيت على الفقيه وبالغت في ذلك فالعجب ذلك

السلطان وسره ،

du sultan. Lorsque nous fûmes arrivés près de cette dernière, le souverain enleva de sa propre main son coussin, et s'assit avec nous sur les tapis. Le docteur prit place à sa droite, le kâdhi, à la suite du fakîh, quant à moi, je venais immédiatement après le juge. Les lecteurs du Coran s'assirent au bas de l'estrade; car ils ne quittent jamais le sultan, quelque part qu'il donne audience. On apporta des plats d'or et d'argent, remplis de sirop délayé où l'on avait exprimé du jus de citron et mis de petits biscuits, cassés en morceaux; il y avait dans ces plats des cuillers d'or et d'argent. On apporta en même temps des écuelles de porcelaine, remplies du même breuvage, et où il y avait des cuillers de bois. Les gens scrupuleux se servirent de ces écuelles de porcelaine et de ces cuillers de bois. Je pris la parole pour rendre des actions de grâces au sultan et faire l'éloge du docteur; j'y mis le plus grand soin, cela plut au sultan et le réjouit.

حكاية وفى أثناء تعودنا مع السلطان اتى شيخ على رأسه عمامة لها دُوَّابةً فسلم عليه وقام له القاضى والـفـقـيـه وقعد أمام السلطان فوق المصطبة والقُرّاء اسفل منه فقلتُ للفقيه من هذا الشيخ فضحك وسكت ثم أعَدْتُ السُوَّالَ فقال لى هذا يَهُودِيُّ طبيب وكلنا محتاج اليه فلاجل هذا فعلنا ما رأيت القيام له فاخذني ما حَدَثَ وَقَدُمَ مِن الامتعاض فقلتُ لليهودى يا ملعون بن ملعون كيف تجلس فوق قراء القرآن وانت يهودى وشتمته ورفعت صوتى فتجب السلطان وسأل عن معنى كلامي فأخبره الـفـقـيـه بـه وغضب اليهودي فخرج عن المجلس فى أَسْواً حال ولمّا انصرفنا قال لى الفقيه احسنت

من

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ANECDOTE.

Tandis que nous étions assis avec le sultan, il arriva un vieillard dont la tête était couverte d'un turban garni d'un appendice qui tombait par derrière. Il salua le prince, et le juge et le docteur se levèrent en son honneur. Il s'assit -a-vis du sultan, sur l'estrade, et les lecteurs du Coran étaient au-dessous de lui. Je dis au docteur : « Quel est ce cheïkh? Il sourit et garda le silence; mais je renouvelai ma question, et il me répondit: « C'est un médecin juif; nous avons tous besoin de lui, et à cause de cela nous nous sommes levés lorsqu'il est entré, ainsi que tu as vu. » Je fus saisi de colère (litt. ma colère tant récente qu'ancienne [contre les juifs] me saisit) et je dis au juif: « Ô maudit, fils de maudit, comment oses-tu t'asseoir au-dessus des lecteurs du Coran, toi qui n'es qu'un juif?» Je lui fis des reproches et j'élevai la voix. Le sultan fut étonné et demanda le sens de mes paroles. Le professeur l'en informa, et le juif se facha et sortit du salon, dans le plus piteux état. Lorsque nous nous en fûmes

مخاطبته بذلك بارك الله فيك ان احدا سواك لا يتجاسر عن

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ولقد عرفته بنفسه ،

حكاية أخرى وسَألنى السلطان في هذا المجلس فقال لي هل رَأَيْتَ قَط حجرًا نزل من السماء فقلت ما رأيت ذلك ولا سمعت به فقال لى انه قد نزل بخارج بلدنا هذا حجر من السماء تم دعا رجالاً وأمرهم ان ياتوا بالحجر فاتوا بحجر اسود أُصَمَّ شديد الصلابة له بريق قدرت ان زنته تبلغ قنطارا وأمر السلطان باحضار القَطَّاعين فحضر اربعة منهم فامرهم أن يضربوه فضربوا عليه صربةَ رجل واحد اربع مرات بمطارق الحديد فلم يُوتِروا فيه شيا فعجبتُ من أمره وأمر برده الى حيث كان وفى ثالث

retournés, le fakîh me dit : « Tu as bien fait; que Dieu te bénisse! Nul autre que toi n'aurait osé parler ainsi à ce juif. Tu lui as appris à se connaître.

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AUTRE ANECDOTE.

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Pendant cette audience, le sultan m'interrogea et me dit: As-tu vu une pierre tombée du ciel? » Je répondis: « Je n'en ai jamais vu et n'en ai pas entendu parler. Une pierre, reprit-il, est tombée du ciel près de la ville où nous sommes.»> Puis il appela plusieurs individus, et leur ordonna d'apporter l'aérolithe. Ils apportèrent une pierre noire, compacte, très-brillante et excessivement dure. Je conjecturai que son poids s'élevait à un quintal. Le sultan ordonna de faire venir des tailleurs de pierres, et il en vint quatre, auxquels il commanda de frapper l'aérolithe. Ils le frappèrent quatre fois, tous ensemble, comme un seul homme, avec des marteaux de fer; mais, à mon grand étonnement, ils ne laissèrent aucune trace sur la pierre. Le sultan ordonna de la reporter où elle se trouvait auparavant.

يوم من دخولنا الى المدينة مع السلطان صنع صنيعا عظيمًا ودعا الفقهاء والمشائخ واعيان العسكر ووجوه أهل المدينة فطعموا وقرأ القرآء القرآن، بالاصوات الحسان ، وعدنا الى منزلنا بالمدرسة، وكان يوجه الطعام والفاكهة ، والحـلـواء والشمع في كل ليلة ، ثم بعث الى ماية مثقال ذهبا والف درهم وكسوةً كاملةً وفرسا ومملوكاً رومياً يسمى ميخائيل وبعث لكل من اصحابي كسوة ودراهم كل هذا بمشاركة المدرس يحيى الدين جزاه الله تعالى خيرًا وودّعنا وانصرفنا وكانت مُدَّةً مقامنا عنده بالجبل والمدينة اربعة عشر يوما ثم قصدنا مدينة تيرة وهى من بلاد هذا السلطان وضبط اسمها بكسر التاء المعلوة وباء مد وراء مدينة حسنة ذات انهار وبساتين

Le troisième jour après notre entrée dans la ville avec le sultan, ce prince donna un grand festin, auquel il invita les

es cheïkhs, les chefs de l'armée et les principaux habitants de la ville. Lorsqu'on eut mangé, les lecteurs du Coran lurent avec leurs belles voix ; puis nous retournâmes à notre demeure, dans la médrécéh. Le sultan nous envoyait chaque nuit des mets, des fruits, des sucreries et des bougies; puis il me donna cent mithkâls ou pièces d'or, mille dirhems, un vêtement complet, un cheval et un esclave grec, appelé Mîkhâïyl (Michel). Il fit remettre à chacun de mes compagnons un vêtement et des pièces d'argent. Nous dûmes tous ces bienfaits à la compagnie du professeur Mohiy eddîn. (Que Dieu l'en récompense!) Il nous fit ses adieux et nous partîmes. La durée de notre séjour près de celui-ci, tant sur la montagne que dans la ville, avait été de quatorze jours.

Nous nous dirigeâmes ensuite vers la ville de Tîreh, qui fait partie des États de ce sultan (le roi de Birgui), et qui est une belle cité, possédant des rivières, des jardins et des

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وفواكه نزلنا منها بزاوية الفتى انى محمد وهو من كـبــار الصالحين صائم الدهر وله اصحاب على طريـقـتـه فاضافنا ودعا لنا وسرنا الى مدينة ايا سلوق وضبط اسمها بفتح الهمزة والياء آخر الحروف وسين مهمل مضموم ولام مضموم وآخره قاف مدينة كبيرة قديمة معظمة عند الروم وفيها كنيسة كبيرة مبنية بالحجارة الفخمة ويكون طول الحجر منها عشر أذرع فا دونها منحوتة ابدع نحت والمسجد الجامع بهذه المدينة من ابدع مساجد الدنيا لا نظير له في الحسن وكان كنيسة للروم ومعظمة عندهم يقصدونها من البلاد فلمّا فُتِحَتْ هذه المدينة جعلها المسلمون مسجدًا جامعا وحيطانه من الرخام

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arbres fruitiers. Nous y logeâmes dans la zâouïah du fata Akhy Mohammed. Cet homme est au nombre des plus saints personnages; il pratique une grande abstinence, et a des compagnons qui suivent sa manière de vivre. Il nous donna l'hospitalité et fit des vœux en notre faveur.

Nous partîmes pour la ville d'Ayâ Soloûk (altération du nom d'Äytos Geoddyos, Saint-Jean, par lequel les Grecs du moyen âge désignaient l'ancienne Ephèse), cité grande, ancienne et vénérée par les Grecs. Il y a ici une vaste église construite en pierres énormes; la longueur de chacune est de dix coudées et au-dessus, et elles sont taillées de la manière la plus admirable. La mosquée djâmi' de cette ville est une des plus merveilleuses mosquées du monde, et n'a pas sa pareille en beauté. C'était jadis une église appartenant aux Grecs; elle était fort vénérée chez eux, et ils s'y rendaient de divers pays. Lorsque cette ville eut été conquise, les musulmans firent de cette église une mosquée cathédrale. Ses murs sont en marbre de différentes couleurs, et

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