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من أبار بها قريبة وبها من جميع اصناف الفواكه والجوز والقسطل عندهم كثير جدا رخيص الثمن ويسمون القسطل قسطنة بالنون والجوز القوز بالقاف وبها العنب العذارى لم ار مثله في سواها متناهي الحلاوة عظيم الجرم صافى اللون رقيق القشر للحبة منه نواة واحدة انزلنا بهذه المدينة الفقيه الامام للحاج التجاور علاء الدين السلطانيوكي وهو من الفضلاء الكرماء ما جئت قطّ الى زيارته الا احضر الطعام وصورته حسنة وسيرته أحسن وتوجه معى الى الخاتون المذكورة فاكرمت واضافت واحسنت وبعد قدومنا بايام وصل الى هذه المدينة السلطان ارخان بك الذي ذكرناه واقمت بهذه المدينة نحو

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son champ et son verger, contigus les uns aux autres. L'eau potable est fournie par des puits, situés dans le voisinage. Cette ville produit toute sorte de fruits; les noix et les châtaignes y abondent, et sont à bas prix. Les Turcs appellent celles-ci kasthanah, et les noix, koûz. On trouve aussi le raisin nommé 'adhári (perles, etc.), dont je n'ai vu le pareil en aucun autre endroit; il est extrêmement doux, très-gros, d'une couleur claire et a la peau mince. Chaque grain n'a qu'un seul pepin.

Le jurisconsulte, l'imâm, le dévot pèlerin, 'Alà eddîn assulthanyoûky, nous donna l'hospitalité dans cette ville. C'est un homme vertueux et généreux; je n'allais jamais lui rendre visite sans qu'il me servît à manger. Sa figure était belle, et sa conduite, plus belle encore. Il alla trouver avec moi la khâtoûn susmentionnée; elle me traita avec honneur, me donna un festin et me fit du bien. Quelques jours après notre arrivée à Yeznic, le sultan Orkhan bec, dont nous avons parlé ci-dessus, arriva dans cette ville.

اربعين يوما بسبب مرض فرس لى فلما طال على المكث تركته وانصرفت ومعى ثلاثة من أصحابى وجارية وغلامان وليس معنا عنا وكان لنا ترجمان فارقنا من يحسن اللسان التركى ويترجم بهذه المدينة ثم خرجنا منها فبتنا بقرية يقال لها مكجا بفتح الميم والكان والجيم بتنا عند فقيه بها أكرمنا واضافنا وسافرنا من عنده وتقدمتنا امراة من الترك على فرس ومعها خديم لها وهي قاصدة مدينة ينجا ونحن في اتباع اثرها فوصلت الى وادٍ كبير يقال له سَفَرى كأَنه نُسب إلى سقر أعاذنا الله منها فذهبت تجوز الوادى فلهما توسطته كادت الدابة تغرق بها ورمتها عن ظهرها واراد الخديم الذي كان معها

Je séjournai à Yeznic environ quarante jours, à cause de la maladie d'un cheval qui m'appartenait. Lorsque je fus las du retard, j'abandonnai cette bête, et je partis avec trois de mes compagnons, une jeune fille et deux esclaves. Il n'y avait avec nous personne qui parlât bien la langue turque et qui pût nous servir d'interprète. Nous en avions un qui nous quitta à Yeznic.

Après être sortis de cette ville, nous passâmes la nuit dans une bourgade appelée Mekedja, chez un légiste, qui nous traita avec considération et nous donna le festin de l'hospitalité. Nous le quittâmes et nous nous remîmes en route. Une femme turque nous précédait à cheval, accompagnée d'un serviteur; elle se dirigeait vers la ville de Yenidja, et nous suivions ses traces. Cette femme étant arrivée près d'une grande rivière appelée Sakary (ce mot signifie infernale; c'est la Sakaria des Turcs, le Sangarius des anciens), comme si elle tirait son nom de l'Enfer; que Dieu nous en préserve! cette femme, dis-je, entreprit de passer le fleuve. Lorsqu'elle parvint au milieu du courant, sa monture fut sur le

استخلاصها فذهب الوادى بهما معا وكان في عدوة الوادي

قوم رسوا بانفسهم فى أثرها سباحة فاخرجوا المراة وبها. الحياة رمق ووجدوا الرجل قد قضى نحبه رحمه الله واخبرنا أولائك الناس أن المعدية اسفل من ذلك الموضع فتوجهنا اليها وهى أربع خشبات مربوطة بالحبال يجعلون عليها سروج الدواب والمتاع ويجذبها الرجال من العدوة الاخرى ويركب عليها الناس وتُجاز الدواب سباحةً وكذلك فعلنا ووصلنا تلك الكي نزلنا منها الليلة الى كاوية واسمها على مثال فاعلة من عنا وكلمنا بزاوية احد الاخية فكلّناه بالعربية فلم يفهم بالتركية فلم نفهم عنه فقال اطلبوا الفقية فإنّه يعرف العربية

point de se noyer avec elle, et la jeta en bas de son dos. Le serviteur qui l'accompagnait voulut la sauver; mais le fleuve les entraîna tous deux. Il y avait sur la rive des gens qui se jetèrent à la nage après eux, et retirèrent la femme ayant encore un souffle de vie. L'homme fut aussi retrouvé, mais il était mort. Que Dieu ait compassion de lui!

Ces gens nous informèrent que le bac se trouvait plus bas, et nous nous dirigeâmes vers celui-ci. Il consiste en quatre poutres, liées avec des cordes, et sur lesquelles on place les selles des montures et les effets; il est tiré par des personnes postées sur l'autre rive. Les hommes y montent, et on fait passer à la nage les bêtes de somme. C'est ainsi que nous pratiquâmes, et nous arrivâmes la même nuit à Câouiyah (Gheïwa). Ce mot est formé à l'instar du nom d'agent féminin, dérivé de cay, cautérisation (ou mieux du verbe caoua, « cautériser »; et signifie « celle qui cautérise »). Nous y logeâmes dans l'ermitage d'un des frères; nous lui parlâmes en arabe; il ne nous comprit pas, et nous adressa la parole en turc, mais nous ne le comprîmes pas à notre tour. Il dit

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فاتي الفقيه فكلمنا بالفارسية وكلمناه بالعربية فلم يفهمها منا فقال للغتى ايشان عربی کُهنا میتوان میگویند) و من عربی نو

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میدانم و ایشان معناه ها ولاء وكهنا قديم وميقوان يقولون ومن ونو جديد وميدانم نعرف وانما اراد الفقيه بهذا الكلام انا ستر نفسه عن الفضيحة حين ظنوا انه يعرف اللسان العربي وهو لا يعرفه فقال لهم هولاء يتكلمون بالكلام العربي القديم وأنا لا أعرف إلّا العربي الجديد فظن الغنى ان الامر على ما قالة الفقيه ونفعنا ذلك عنده وبالغ في اكـرامـنـا وقال هولاء تجب كرامتهم لانهم يتكلمون باللسان العربي القديم وهو لسان النبى صلعم تسليما وأصحابه ولم نفهم كلام الفقيه اذذاك

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alors: « Appelez le fakih, car il connaît l'arabe. » Celui-ci arriva et nous parla en persan; nous lui répondîmes en arabe; il ne comprit pas nos paroles, et dit au jeune-homme dans l'idiome persan: Ichân 'araby kuhna mikouân wemen 'araby nau mídánem. Ichân veut dire ces gens-ci»; kuhna signifie « ancien » ; mtlouan (migotrend), « ils disent »; men, moi»; nau, « nouveau »; mídánem, « nous connaissons (je connais.)» Le fakîh voulait seulement, par ce discours, se mettre à couvert du déshonneur, parce que ces gens-là croyaient qu'il connaissait la langue arabe, tandis qu'il ne la savait pas. Il leur dit donc: « Ces étrangers parlent l'arabe ancien et je ne connais que l'arabe moderne. » Le jeunehomme pensa que la chose était conforme à ce que disait le fakîh, et cette opinion nous servit près de lui, car il mit tous ses soins à nous traiter honorablement, et se dit: « Il est nécessaire de témoigner de la considération à ces gens-ci, puisqu'ils parlent la vieille langue arabe, qui était celle du Prophète et de ses compagnons.» Nous ne comprîmes pas

لاكنني حفظتُ لفظه قلما تعلمت اللسان الفارسي فهمت

مراده وبتنا تلك الليلة بالزاوية وبعث معنا دليلا الى ينجا بلدة وضبط اسمها بفتح الياء آخر الحروف وكسر النون وجيم كبيرة حسنة بحثنا بها عن زاوية الاني فوجدنا احد الفقراء المولهين فقلتُ له هذه زاوية الاى فقال لي نعم فسررت عند ذلك اذ وجدت من يفهم اللسان العربي فلما اختبرته أبرز خاصة نعم الغيب أنّه لا يعرف من اللسان العربي الا كلمة ونزلنا بالزاوية وجاء الينا احد الطلبة بطعام ولم يكن الاني حاضرا وحصل الأنس بهذا الطالب ولم يكن يعرف اللسان العربي لاكنه تفضّل وتكلم مع نائب البلدة فاعطاني فارسا من اصحابه وتوجه معنا الى كينوك وضبط اسمها بفتح الكاف وسكون

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alors les paroles du fakîh; mais je les gravai dans ma mémoire, et lorsque j'eus appris la langue persane, j'en saisis le sens.

Nous passâmes la nuit dans la zâouïah, dont le propriétaire fit partir avec nous un guide qui nous conduisit à lenidja, ville grande et belle; et nous y cherchâmes après la zâouïah du frère. Sur ces entrefaites, nous rencontrâmes un de ces fakirs privés de la raison, et je lui dis : « Cette maison est-elle la zâouïah du frère?»-« Oui », me répondit-il. Je fus joyeux de cela, puisque j'avais ainsi trouvé quelqu'un qui comprenait la langue arabe. Mais lorsque je l'eus mis à l'épreuve, le secret fut divulgué, vu qu'il ne savait de cet idiome que le seul mot na'am « oui, c'est bien ». Nous logeâmes dans la zâouïah, et un des étudiants nous apporta des aliments. Le frère n'était pas présent, mais la familiarité s'établit entre nous et ce thâlib. Il ne connaissait pas la langue arabe, mais il nous montra de la bonté et parla au gouverneur de la ville, qui me donna un de ses cavaliers.

Celui-ci se dirigea avec nous vers Keïnoûc (Kevnik), pe

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