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هنالك باب واحد لا يدخل اليها احد الا باذن اميرها واميرها ابراهيم بك ابن السلطان سليمان بادشاه الذي ذكرناه ولما أُستوذن لنا عليه دخلنا البلد ونزلنا بزاوية عـز

الدين الي جلبى وهى خارج باب البحر ومن هنالك يُصعد الى جبل داخل في البحر كمينا لسبتة فيه البساتين والمزارع والمياه واكثر فواكهه التين والعنب وهو جبل مانع لا يستطاع الصعود اليه وفيه احدى عشرة قرية يسكنها كفار الروم تحت ذمّة المسلمين وباعلاه رابطة تُنسب للخضر والياس عليهما السلام لا تخلو عن متعبد وعندها عين ماء والدعاء فيها مستجاب وبسخ هذا الجبل قبر الولي الصالح الصحابي بلال

Elle a en cet endroit une porte, et l'on n'y entre qu'avec la permission de son émir. C'est Ibrâhîm bec, fils du sultan Soleïmân pâdichâh, dont il a été question ci-dessus. Lorsqu'on lui eut demandé la permission en notre faveur, nous pénétrâmes dans la ville et nous logeâmes dans la zâouïah d'Izz eddîn Akhy Tchélébi, située hors de la porte de la mer. De cet endroit, on grimpe sur une montagne qui s'avance dans la mer, comme celle du port (Mîna) à Ceuta, et où il se trouve des vergers, des champs cultivés et des ruisseaux. La plupart des fruits qu'elle produit sont des figues et des raisins. C'est une montagne inaccessible et qu'on ne saurait escalader. Il s'y trouve onze bourgades habitées par des Grecs infidèles, sous la protection des musulmans. Sur sa cime, il y a un ermitage appelé l'ermitage de Khidhr et d'Élie, et qui n'est jamais dépourvu de dévots. Près de celui-ci se trouve une source, et les prières qu'on y prononce sont exaucées. Au bas de cette montagne est le tombeau du pieux et saint compagnon de Mahomet, Bélâl l'Abyssin; il

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الحبشي وعليه زاوية فيها الطعام للوارد والصادر والمسجد الجامع بمدينة صنوب من احسن المساجد وفى وسطه بركة ماء الرخام عليها قبة تُقلّها اربع ارجل ومع كل رجل ساريتان من وفوقها مجلس يصعد له على درج خشب وذلك من عمارة

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السلطان بروانه ابن السلطان علاء الدين الرومي (1) وكان يصلى الجمعة باعلى تلك القبة وملك بعده ابنه غازي جلبي فلما مات تغلب عليها السلطان سليمان المذكور وكان غازى جلبي المذكور شجاعا مقداما ووهبه الله خاصية في الصبر تحت الماء وفى قوة السباحة وكان يسافر فى الأجفان الحربية لحرب الروم فاذا كانت الملاقاة واشتغل الناس بالقتال غاص تحت

est surmonté d'une zâouïah où l'on sert de la nourriture à tout venant.

La mosquée djâmi' de la ville de Sinope est au nombre des plus belles cathédrales. Elle a au milieu un bassin d'eau, surmonté d'une coupole soutenue par quatre piliers. Chaque pilier est accompagné de deux colonnes de marbre, audessus desquelles se trouve une tribune, où l'on monte par un escalier de bois. C'est une construction du sultan Perouaneh, fils du sultan Ala eddîn Erroûmy. Il priait le vendredi en haut de cette coupole. Il fut remplacé par son fils Ghâzi Tchélébi, et lorsque celui-ci fut mort, le sultan Soleïmân, dont il a été parlé ci-dessus, s'empara de Sinope. Ghâzi Tchélébi était un homme brave et audacieux; Dieu l'avait doué d'une aptitude toute particulière à rester longtemps sous l'eau et à nager avec vigueur. Il s'embarquait souvent sur des navires de guerre, afin de combattre les Grecs. Lorsque les deux flottes étaient en présence et que l'on était occupé à combattre, il plongeait sous les vaisseaux

الماء وبيده آلة حديد يخرق بها اجفان العدو فلا يشعرون حتى يدههم الغرق وطرقت مرسى بلده مرة ما حد

بهم

اجفان للعدو فخرقها وأسر من كان فيها وكانت فيه كفاية لا كفاء لها الا انهم يذكرون أنّه كان يـكـثـر أكل الحشيش وبسببه مات فانه خرج يوما للتصيد وكان مولعا به فاتبع غزالة ودخلت له بين اشجار وزاد في ركض فرسه فعارضته شجرة فضربت رأسه فشدّ خنّه فمات وتغلب السلطان سليمان على البلد وجعل به ابنه ابراهيم ويقال أنّه أيضا ياكل ما كان ياكله صاحبه على أن أهل بلاد الروم كلها لا يفكرون اللـهـا ولقد مررت يوما على باب الجامع بصنوب وبخارجه دكاكين

grecs, la main armée d'un fer aigu, avec lequel il les perçait. Les ennemis n'apprenaient le sort qui les menaçait qu'en se voyant couler à fond. Des vaisseaux ennemis envahirent une fois le port de Sinope; Ghâzi Tchélébi les coula à fond et fit prisonniers ceux qui les montaient.

Il avait un mérite sans égal; seulement on raconte qu'il faisait une grande consommation de hachîch (électuaire enivrant préparé avec des feuilles de chanvre), et qu'il mourut à cause de cela : car il partit un jour pour la chasse, exercice qu'il aimait passionnément, et il poursuivit une gazelle, qui se réfugia au milieu des arbres. A cette vue, il accéléra beaucoup la course de son cheval; mais un arbre, s'étant rencontré sur son chemin, le frappa à la tête et la brisa; il mourut de cette blessure. Le sultan Soleïmân s'empara de la ville de Sinope, où il mit, en qualité de gouverneur, son fils Ibrâhîm. On dit que ce prince mange du hachîch, tout comme son prédécesseur. Au reste, les habitants de toute l'Asie Mineure ne blâment pas l'usage de cette drogue. Je passai un jour près de la porte de la mos

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يقعد الناس عليها فرايت نغرا من كبار الاجناد وبين ايديهم

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خديم لهم بيده شكارة مملوة بشيء يشبه الحناء واحدهم ياخذ منها بملعقة وياكل وانا انظر اليه ولا علم لى بما في الشكارة من كان معي فاخبرني انه الحشيش وأضافنا بهذه فسألت المدينة قاضيها ونائب الامير بها ومعلمه ويعرف بابن عبد

حكاية لما دخلنا هذه المدينة روأنا أهلها ونحن نصلى مسیلی ايدينا وهم حنفية لا يعرفون مذهب مالك ولا كيفية صلاته والمختار من مذهبه هو إسبال اليدين وكان بعضهم يرى

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quée djâmi' de Sinope; il y a en cet endroit des estrades où les habitants s'asseyent. J'y vis plusieurs des chefs de l'armée, devant lesquels se tenait un serviteur, qui portait dans ses mains un sac (ou bonbonnière), rempli d'une substance semblable au hinná (poudre de couleur orange, extraite des feuilles du lawsonia inermis). L'un d'eux y puisait avec une cuiller et mangeait de cette substance. Je le regardais faire, ignorant ce que contenait le sac. J'interrogeai là-dessus quelqu'un qui m'accompagnait, et il m'apprit que c'était du hachîch.

Le kâdhi de cette ville nous y traita; il était en même temps substitut de l'émîr et son précepteur, et il était appelé Ibn 'Abd Arrazzak.

ANECDOTE.

Lorsque nous fûmes entrés à Sinope, les habitants nous virent prier, les mains pendantes sur les côtés du corps. Ils sont hanéfites et ne connaissent pas la secte de Mâlic, ni sa manière de prier. Or celle qui est préférée, d'après sa doctrine, consiste à laisser pendre les mains sur les côtés.

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الروافض بالحجاز والعراق يصلّون مسبلى أيديهم فاتهمونا بمذهبهم وسالونا عن ذلك فاخبرناهم اننا على مذهب مالك فلم يقنعوا بذلك مِنّا واستقرت التهمة في نفوسهم حتى بعث الينا نائب السلطان بارنب واوصى بعض خدامه أن يلازمنا حتى يرى ما نفعل به فذبحناه وطبخناه واللناه وانصرف الخديم اليه واعلمه بذلك فحينئذ زالت عَنَّا التهمة وبعثوا لنا بالضيافة والروافض لا ياكلون الارنب وبعد أربعة أيام من وصولنا الى صنوب توفيت أم الامير ابراهيم بها فخرجت في جنازتها وخرج ابنها على قدميه كاشفا شعره وكذلك الامراء والمماليك

Quelques-uns d'entre eux avaient vu, dans le Hidjâz et dans l'Irak, des Râfidhites prier en laissant ainsi pendre leurs mains. Ils nous soupçonnèrent de partager les doctrines de ces der niers, et nous interrogèrent là-dessus. Nous leur apprîmes que nous suivions la doctrine de Mâlik. Mais ils ne se contentèrent pas de cette assertion, et le soupçon s'affermit dans leur esprit à un tel point, que le lieutenant du sultan nous envoya un lièvre, et ordonna à un de ses serviteurs de rester près de nous, afin de voir ce que nous en ferions. Nous l'égorgeâmes, le fimes cuire et le mangeâmes. Le serviteur s'en retourna et instruisit son maître de notre conduite. Alors tout soupçon cessa sur notre compte et l'on nous envoya les mets de l'hospitalité. En effet, les Râfidhites ne mangent pas de lièvre. (Cf. Chardin, Voyages en Perse, éd. , p. 183.)

de 1723, t. Ive

Quatre jours après notre arrivée à Sinope, la mère de l'émîr Ibrâhîm y mourut et je suivis son cortége funèbre. Son fils le suivit à pied et ayant la tête découverte. Les émirs et les esclaves firent de même, et ils portaient leurs vêtements retournés à l'envers. Quant au kâdhi, au prédi

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