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يقال له هلافيحان على أربعة أميال من المدينة وهنالك مدرسة عظيمة يشقها النهر وبداخلها مسجد تقام فيه الجمعة

معهم

وبخارجها حمام ويحق بها بستان عظيم وبها الطعام للوارد الجنازة لبعد مدفن الى وللصادر ولم استطع ان اذهب الموضع فعدت الى المدرسة فلما كان بعد أيام بعث الى السلطان رسوله الذي اتانى بالضيافة اولاً يدعونى اليه فذهبت معه إلى باب يعرف بباب السرو وصعدنا في درج كثيرة الى ان انتهينا الى موضع لا فرش به لاجل ما هم فيه من الحزن والسلطان جالس فوق مُخَدَّة وبين يديه آنیتان قد غطيتا احداها من الذهب والاخرى من الفضّة وكانت بالمجلس سجادة خضراء

dans un endroit nommé Hélâfîhân, à quatre milles de la ville. Là se trouve un grand collége, que le fleuve traverse, et qui renferme une mosquée où l'on fait la prière du vendredi. A l'extérieur est un bain, et un grand verger entoure cette medréceh. On y prépare de la nourriture pour les voyageurs. Je ne pus accompagner le cortége au lieu de l'enterrement, à cause de la distance, et je retournai à la medréceh.

Quelques jours après, le sultan m'envoya son messager, qui m'avait apporté précédemment les mets de l'hospitalité, afin de m'inviter à l'aller trouver. Je me rendis, avec cet homme, à une porte nommée la pórte du Cyprès (Bab asserou); nous montâmes de nombreux degrés, jusqu'à ce que nous fussions arrivés à un salon où il n'y avait pas de tapis, à cause du deuil dans lequel on était alors. Le sultan était assis sur un coussin, et il avait devant lui deux vases couverts, dont l'un était d'or, et l'autre d'argent. Il y avait dans le salon un petit tapis vert, de ceux sur lesquels on se place pour faire la prière. Il fut étendu pour moi près du prince,

خفرشت لى بالقرب منه وقعدت عليها وليس بالمجلس الا حاجبه الفقيه محمود ونديم له لا اعرف اسمه فسألني عن حالي وبلادي ذلك ثم وسالني عن الملك الناصر وبلاد الحجاز فاجبته عن

جاء

فقيه كبير هو رئيس فقهاء تلك البلاد فقال لى السلطان هذا مولانا فضيل والفقيه ببلاد الاعاجم كلها أنما يُخاطب بمولانا وبذلك يدعوه السلطان وسواه ثم اخذ في الثناء على الفقيه المذكور وظهر لى ان السكر غالب عليه وكنت قد عرفت ادمانه على الخمر ثم قال لى باللسان العربي وكان يحسنه تكلم فقلت له ان كنت تسمع منى اقول لك انت من أولاد السلطان اتابك احمد المشهور بالصلاح والزهد وليس فيك ما يقدح في

et je m'assis dessus; il n'y avait dans la salle que son hâdjib (chambellan), le fakîh Mahmoûd, et un de ses commensaux dont j'ignore le nom.

L'atâbec m'interrogea touchant mon état et mon pays; il me questionna au sujet de Mélic Nâcir (le sultan d'Égypte) et de la province du Hidjâz. Je lui répondis sur ces matières. Ensuite arriva un grand fakîh, qui était le reïs (chef) des fakîhs de cette contrée. Le sultan me dit : « Cet homme est notre maître (mewlânâ) Fadhîl. » On n'adresse la parole aux fakîhs, dans toute la Perse, qu'en leur donnant le titre de mewlânâ: c'est ainsi qu'ils sont appelés par le sultan et par les autres personnes. Le sultan commença à faire l'éloge de ce fakîh; il me sembla que ce prince était vaincu par l'ivresse; et j'avais précédemment appris son habitude de se livrer à la boisson. Ensuite il me dit en arabe, langue qu'il parlait avec élégance : « Parle donc.» Je lui dis : « Si tu m'écoutais, je te dirais Tu es un des enfants du sultan atâbec Ahmed, célèbre par sa piété et sa dévotion; il n'y a rien à te reprocher dans ta manière de gouverner, excepté cela»; et je

:

سلطنتك غير هذا واشرت الى الآنيتين فخجل من كلامى وسكت امثالك واردت الانصراف فامرنى بالجلوس وقال لى الاجتماع مع رحمة ثم رايته يتمايل ويريد النوم فانصرفت وكنت تركت نعلى بالباب فلم اجده فنزل الفقيه محمود في طلبه وصعد الفقيه فضيل يطلبه فى داخل المجلس فوجده في طاق هنالك فاتي الى به فاخجلني بره واعتذرت اليه فقبل نعلى حينئذ ووضعه على راسه وقال لى بارك الله فيك هذا الذي قلته لسلطاننا ذلك لا يقدر احد ان يقوله له غيرك والله اني لارجو ان يوثر فيه ثم كان رحيلى من حضرة ايذج بعد ايام فنزلت بمدرسة السلاطين التي بها قبورهم واقت بها أياما وبعث الى السلطان

montrai avec le doigt les deux vases. Il fut honteux de ces paroles et garda le silence. Je voulus m'en retourner, mais il m'ordonna de m'asseoir, et me dit : « C'est une marque de la miséricorde divine, que d'être réuni avec tes pareils. » Ensuite je vis qu'il se penchait de côté et d'autre et désirait dormir, et je me retirai.

J'avais laissé mes sandales à la porte, et je ne les y trouvai pas. Le fakîh Mahmoûd descendit pour les chercher. Le fakih Fadhil remonta, afin de les chercher dans le salon; il les y trouva dans une niche, et me les apporta. Sa bonté me rendit confus, et je lui fis des excuses. Il baisa alors mes sandales, les plaça sur sa tête (en signe de respect), et me dit : « Que Dieu te bénisse! ce que tu as dit à notre sultan, personne autre que toi ne pourrait le lui dire; j'espère que cela fera impression sur lui. »

Quelques jours après je partis de la capitale d'Idhedj; je m'arrêtai dans la médréceh des sultans, où se trouvent leurs tombeaux, et j'y passai plusieurs jours. Le sultan m'envoya

بجملة دنانير وبعث بمثلها لاصحابى وسافرنا في بلاد هذا السلطان عشرة أيام فى جبال شامخة وفى كل ليلة ننزل بمدرسة فيها الطعام فمنها ما هو في العمارة ومنها ما لا عمارة حوله ولكن يجلب اليها جميع ما تحتاج اليه وفى اليوم العاشر نزلنا بمدرسة تعرف بمدرسة كريوا الرخ وهى آخر بلاد هذا الملك وسافرنا منها في بسيط من الارض كثير المياه من عمالة مدينة اصفهان ثم وصلنا الى بلدة أشتركان وضبط اسمها بضم الهمزة واسكان الشين المعجم وضم التاء المعلوة واسكان الراء وآخره نون وهى يشقه بلدة حسنة كثيرة المياه والبساتين ولها مسجد بديع النهر ثم رحلنا منها الى مدينة فيروزان واسمها كانه تثنية فيروز وهى مدينة صغيرة ذات انهار واشجار وبساتين وصلناها

un certain nombre de dinârs, et fit cadeau d'une pareille somme à mes compagnons. Nous voyageâmes durant dix jours dans le pays du sultan, au milieu de montagnes élevées; chaque nuit nous nous arrêtions dans une medréceh, où se trouvait de la nourriture. Quelques-uns de ces colléges sont situés dans des lieux cultivés, et d'autres dans des endroits incultes; mais on y apporte tout ce qui est nécessaire. Le dixième jour, nous descendîmes dans une medréceh nommée Guirîwâ'rrokh, et qui marque la fin des États de l'atâbec.

Nous voyageâmes ensuite dans une plaine abondamment arrosée, qui fait partie du gouvernement d'Isfahân, et nous arrivâmes à la ville d'Uchturcân. C'est une belle cité, bien pourvue d'eaux et de vergers; elle possède une mosquée admirable, traversée par un fleuve. Nous partîmes d'Uchturcân pour Firouzân, dont le nom ressemble au duel du mot Firoûz. C'est une petite ville qui a des rivières, des arbres et des vergers. Nous y arrivâmes après la prière de l'asr, et

بعد صلاة العصر فراينا اهلها قد خرجوا لتشييع جنازة وقد أوقد واخلفها وأمامها المشاعل واتبعوها بالمزامير والمغنّيين بانواع الاغاني المطربة فعجبنا من شانهم وبتنا بها ليلة ومررنا بالغد بقرية يقال لها نبلان وهى كبيرة على نهر عظيم والى جانبه مسجد في النهاية من الحسن يصعد اليه في درج وتحقه البساتين وسرنا يومنا فيما بين البساتين والمياه والقرى الحسان الكثيرة ابراج الحمام ووصلنا بعد العصر الى مدينة اصفهان من عراق العجم واسمها يقال بالغاء الخالصة ويقال بالغاء المعقودة المنجمة ومدينة اصفهان من كبار المدن وحسانها الا انها الآن قد خرب اكثرها بسبب الفتنة التي بها بين اهل السنّة والروافض وهى متصلة بينهم حتى الآن فلا يزالون في

nous vîmes que les habitants en étaient sortis, pour suivre une bière au lieu de la sépulture; ils avaient allumé des lanternes devant et derrière cette bière; ils la suivaient avec des fifres, et étaient accompagnés par des individus qui chantaient toutes sortes de chansons, propres à exciter l'allégresse. Nous fûmes étonnés de leur conduite. Nous demeurâmes une nuit à Fîroûzân, et nous passâmes le lendemain matin par une bourgade appelée Neblân : c'est un endroit considérable situé sur une grande rivière, près de laquelle se trouve une mosquée extrêmement belle. On y monte par des degrés, et elle est entourée de vergers.

Nous marchâmes ce jour-là entre des vergers, des ruisseaux et de beaux villages, où se trouvent un grand nombre de tours à pigeons. Nous arrivâmes après l'asr à la ville d'Isfahân, ou Ispahân, dans l'Irâk 'Adjem: c'est une ville des plus grandes et des plus belles; mais sa partie la plus considérable est maintenant en ruines, à cause des discordes qui existent entre les Sunnites et les Râfidhites (c'est-à-dire les Chiites). Ges

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