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بالملالية (بالموالية) وكانت قد نُصبت قبة كبيرة ايضا ازاء المسجد للقاضى والخطيب والشريف وسائر الفقهاء والمشائخ وانا فأُوتينا بموائد الذهب والفضة يحمل كل واحدة أربعة

معهم

اكل

من كبار الاتراك ولا يتصرف في ذلك اليوم بين يدى السلطان الموائد إلى من أراد فكان من إلا الكبار فيامرهم برفع ما أراد من ومنهم من تورع عن الاكل في موائد الفيصة الفقهاء من والذهب ورايت مد البصر عن اليمين والشمال من العربات عليها روايا القمز نامر السلطان بتفريقها على الناس فاتوا الى بعربة منها فاعطيتها الجيراني من الاتراك تم اتـيـنـا المسجد ننتظر صلاة الجمعة فابطاً السلطان فمن قائل إنّه لا ياتي لان

aux fils de rois. Pendant ce temps-là, ils chantent des mawaliyah (sorte de chansons courtes ou couplets).

On avait dressé une grande tente vis-à-vis de la mosquée, pour le kâdhi, le prédicateur, le chérif, tous les jurisconsultes et les cheikhs. Je me trouvais avec eux. On nous apporta des tables d'or et d'argent, portées chacune par quatre des principaux Turcs; car les grands seuls vont et viennent, en ce jour, devant le sultan; et il leur ordonne de porter à qui il veut les tables qu'il désigne. Parmi les docteurs de la loi il y en eut qui mangèrent, et d'autres qui s'abstinrent de prendre leur repas sur ces tables d'argent et d'or. Aussi loin que ma vue pouvait s'étendre, à droite et à gauche, je vis des chariots chargés d'outres, pleines de lait de jument aigri. Le sultan ordonna de les distribuer aux assistants, et l'on m'amena une voiture chargée de ce breuvage. Je le donnai aux Turcs mes voisins.

Nous nous rendîmes ensuite à la mosquée, afin d'y attendre le moment de la prière du vendredi. Le sultan ayant tardé d'arriver, il y eut des personnes qui dirent qu'il ne

السكر قد غلب عليه ومن قائل انّه لا يترك الجمعة فلما كان بعد تمكن الوقت أتى وهو يتمايل فسلم على السيد الشريف وتبسم له وكان يخاطبه بأطا وهو الاب بلسان التركية ثم صلينا الجمعة وانصرف الناس الى منازلهم وانصرف السلطان الى الباركة فبقى على حاله الى صلاة العصر ثم انصرف الناس الملك تلك الليلة خواتينـه وبنته ثم كان اجمعون وبقى مع السلطان والحلة لما انقضى العيد فوصلنا الى رحيلنا مع مدينة الحاج ترخان ومعنى ترخان عندهم الموضع التحرّر مـ المعجم المغارم وهو بفتح التاء المثناة وسكون الراء وفتح وآخره نون والمنسوب اليه هذه المدينة هو حاج من الصالحين تركي نزل بموضعها وحرّر له السلطان ذلك الموضع

(1)

الناء

من

viendrait pas, parce que l'ivresse s'était emparée de lui; d'autres disaient qu'il ne négligerait pas la prière du vendredi. Après une longue attente, le sultan arriva en se balançant à droite et à gauche. Il salua le seigneur chérîf et lui sourit; il l'appelait du nom d'âthâ, qui signifie « père » en langue turque. Nous fimes la prière du vendredi, et les assistants regagnèrent leurs demeures. Le sultan retourna dans la salle d'audience, et y resta ainsi jusqu'à la prière de l'après-midi. Alors tous les Turcs s'en allèrent; les épouses et la fille du roi passèrent cette nuit-là auprès de lui.

Lorsque la fête fut terminée, nous partîmes avec le sultan et le camp, et nous arrivâmes à la ville de Hâddj Terkhan (Astracan). Lemot terkhan, chez les Turcs, désigne un lieu exempté de toute imposition. Le personnage qui a donné son nom à cette ville était un dévot pèlerin (hâddj) turc, qui s'établit sur l'emplacement qu'elle occupe. Le sultan exempta cet endroit de toute charge, à la considération

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فصار قرية ثم عظمت وتمدنت وهى من أحسن المدن عظيمة الاسواق مبنية على نهر اتل وهو من انهار الدنيا الكبار وهنالك يقيم السلطان حتى يشتد البرد ويحمد هاذا الـنـهـر وتجد المياه المتصلة به ثم يامراهل تلك البلاد فـيـاتـون بالالاف من

اجمال التين فيجعلونها على الجليد المنعقد فوق النهر والتين هنالك لا تاكلة الدواب لانّه يضرّها وكذلك ببلاد الهند وأنما

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اكلها الحشيش الاخضر الخصب البلاد ويسافرون بالعربات فوق هذا النهر والمياه المتصلة به ثلاث مراحل وربما جازت القوافل فوقه مع آخر فصل الشتاء فيغرقون ويهلكون ولما وصلنا مدينة الحاج ترخان رغبت الخاتون بيلون ابنة ملك

de cet homme. Le lieu devint une bourgade; celle-ci s'accrut et devint une ville. Elle est au nombre des plus belles cités; elle a des marchés considérables, et est bâtie sur le fleuve Itil (Volga), un des plus grands fleuves de l'univers. Le sultan séjourne en cet endroit jusqu'à ce que le froid devienne violent, et que le fleuve gèle, ainsi que les rivières qui s'y réunissent. Alors le sultan donne ses ordres aux habitants de ce pays, lesquels apportent des milliers de charges de paille, et la répandent sur la glace qui recouvre le fleuve. Les bêtes de somme de cette contrée ne mangent pas de paille, parce qu'elle leur fait du mal; il en est de même dans l'Inde. La nourriture de ces animaux consiste seulement en herbe verte, à cause de la fertilité du pays. On voyage dans des traîneaux sur ce fleuve et les canaux, ses affluents, l'espace de trois journées de marche. Souvent les caravanes le traversent, quoique l'hiver approche de son terme; mais elles sont parfois submergées et périssent.

Lorsque nous fûmes arrivés à la ville de Hâddj Terkhân, la khâtoun Beïaloûn, fille du roi des Grecs, demanda au sul

الروم من السلطان ان ياذن لها في زيارة ابيها لتضع جلها عنده وتعود اليه فاذن لها ورغبت منه أن ياذن لي في التوجه محبتها لمشاهدة القسطنطينية العظمى فنعنى خوفا على فلاطفته وقلت له انما ادخلها في حرمتك وجوارك فلا اخاف احد فاذن لي وودعناه ووصلنى بالف وخمسماية دينار من وخلعة وافراس كثيرة واعطتنى كل خاتون منهن سبائك الغضة وهم يسمونها الصوم بفتح الصاد المهمل واحدتها صومة واعطت بنته اكثر منهن وكستنى واركبتني واجتمع لى من الخيل والثياب وفروات السنجاب والسمور جملة ،

ذكر سفرى الى القسطنطينية وسافرنا في العاشر من شوال

tan la permission de visiter son père, afin de faire ses couches près de lui, et de revenir ensuite. Il lui accorda cette autorisation. Je le priai qu'il me permît de partir en compagnie de la princesse, afin de voir Constantinople la Grande. Il me le défendit d'abord, par crainte pour ma sûreté; mais je le sollicitai et lui dis : « Je n'entrerai à Constantinople que sous ta protection et ton patronage, et je ne craindrai personne. » Il me donna la permission de partir, et nous lui fimes nos adieux. Il me fit présent de quinze cents ducats, d'une robe d'honneur et d'un grand nombre de chevaux. Chaque khâtoûn me donna des lingots d'argent, que ces peuples appellent saoum, pluriel de saoumah. La fille du sultan me fit un cadeau plus considérable que les leurs, et elle me fournit des habits et une monture. Je me trouvai possesseur d'un grand nombre de chevaux, de vêtements et de pelisses de petit-gris et de zibeline.

RÉCIT DE MON VOYAGE À CONSTANTINOPLE.

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Nous nous mîmes en route le 10 de chawwâl en compa

في صحبة الخاتون بيلون وتحت حرمتها ورحل السلطان في تشييعها مرحلة ورجع هو والملكة وولى عهده وسافر سائر الخواتين في محبتها مرحلة ثانية ثم رجعن وسافر محبتـهـا الامير بيدرة في خمسة آلاف من عسكرة وكان عسكر الخاتون نحو خمسماية فارس منهم خدامها من المماليك والروم نحو مايتين والباقون من الترك وكان معها من الجواري نحو مايتين اكثرهن روميات وكان لها من العربات نحو أربعماية عربة ونحو الفى فرس لجرّها وللركوب ونحو ثلاثماية من البقر ومايتين الجمال لجرّها وكان معها من الفتيان الروميين عشرة ومن

من

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الهنديين مثلهم وقائدهم الاكبر يسمى بسنبل الهندي وقائد الروميين يسمى بميخائيل ويقول له الاتراك لولو وهو من

gnie de la khâtoûn Beïaloûn et sous sa protection. Le sultan l'accompagna l'espace d'une journée de marche; puis il retourna sur ses pas, avec la reine et le successeur désigné. Les autres khâtoûn marchèrent encore une journée en société de la princesse, après quoi elles s'en retournèrent. L'émir Beïdarah escortait Beïaloûn, avec cinq mille de ses soldats. La troupe de la khâtoûn s'élevait à environ cinq cents cavaliers, parmi lesquels ses serviteurs étaient au nombre d'à peu près deux cents, tant mamloûcs (c'est-à-dire esclaves achetés à prix d'argent), que Grecs; le reste se composait de Turcs. Elle était accompagnée d'environ deux cents jeunes filles esclaves, la plupart grecques. Elle avait près de quatre cents chariots et deux mille chevaux, tant pour le trait que pour la selle; environ trois cents boeufs et deux cents chameaux, aussi pour traîner les 'arabah. La princesse avait encore avec elle dix pages grecs, et autant d'Indiens; Leur chef à tous s'appelait Sunbul l'Indien; quant au chef des Grecs, il se nommait Mikhail (Michel), et les Turcs l'ap

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