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نزلنا مدينة واسط أقامت القافلة ثلاثا بخـارجـهـا للـتجــارة فسنح لي زيارة قبر الولى ابى العباس احمد الرفاعي وهـو بـقـريـة تعرف بأم عُبيدة على مسيرة يوم من واسط فطلبت من الشيخ تقى الدين ان يبعث معى من يوصلنى اليها فبعث معى ثلاثة من عرب بني أسَد وهم قطان تلك الجهة وأرْكَبَنى فرسا له وخرجتُ ظُهْرًا فيتُ تلك الليلة بحوش بني اسد ووصلنا في ظهر اليوم الثانى الى الرواق وهو رباط عظيم فيه آلاف من الفقراء وصادفنا به قدوم الشيخ احمد كوجك حفيد ولى الله أبى العباس الرفاعي الذي قصدنا زيارته وقد قدم من موضع من بلاد الروم برسم زيارة قبر جده واليه انتهت الشياخة

سكناه

Quand nous fûmes arrivés à la ville de Wacith, la caravane resta trois jours en dehors de la ville pour trafiquer. Il me vint à l'esprit de faire un pèlerinage au tombeau du saint Abou'l'abbâs Ahmed arrifâ'iy, qui se trouve dans. un bourg appelé Oumm 'Obeïdah, à la distance d'une journée de Wâcith. Je demandai au cheïkh Taky eddin d'envoyer quelqu'un pour m'y conduire. Il fit donc partir avec moi trois Arabes des Bénou Açad, qui sont les habitants de cette contrée, et il me donna pour monture un de ses chevaux. Je partis sur le midi, et je passai cette nuit-là dans un enclos des Bénou Açad. Nous arrivâmes, vers le milieu du second jour, au Riwâk (portique, palais, etc.), qui est un grand monastère où se trouvent des milliers de fakîrs. Nous vîmes que le cheikh Ahmed Coûdjec (le petit Ahmed) venait d'y arriver; il est le petit-fils de l'ami de Dieu, Abou'l'abbâs arrifa'iy, que nous allions visiter, et il avait quitté le lieu de sa résidence, dans l'Asie Mineure, pour faire un pèlerinage au sépulcre de son aïeul. C'est à lui qu'était échue la dignité de supérieur du Riwâk. Après

بالرواق ولما انقضت صلاة العصر ضُربت الطبول والدفون وهو واخذ الفقراء فى الرقص ثم صلّوا المغرب وقدموا السماط خبز الأرز والسمك واللبن والتمر فأكل الناس ثم صلّوا العشاء الاخرة واخذوا فى الذكر والشيخ احمد قاعد على سجادة جده المذكور ثم اخذوا في السماع وقد اعدوا احتمالا من الحطب فأتجوها نارا ودخلوا في وسطها يرقصون ومنهم من يأكلها بغمه حتى اطفأوها جميعا وهذا

من

يتمرغ فيها ومنهم من وهاذه الطايفة الاحمدية مخصوصون بهذا وفيهم دابهم يأخذ الحيَّة العظيمة فيعض باسنانه على رأسها حتى يقطعه ،

que

la prière de trois heures, on battit les timbales, ainsi les tambours de basque, et ces pauvres moines se mirent à danser. Plus tard, ils firent la prière du coucher du soleil, et apportèrent ensuite le repas, qui consiste en pain de riz, en poisson, en lait et en dattes. Tous mangèrent, après quoi ils firent la dernière prière du soir, et se mirent à chanter les louanges de Dieu, tandis que le cheïkh Ahmed était assis sur le tapis à prier de son aïeul susmentionné. Ensuite ils se livrèrent à l'exercice de la danse, avec accompagnement de musique. Ils avaient préparé des charges de bois qu'ils allumèrent, puis ils entrèrent, en dansant, au milieu du feu. Quelques-uns d'entre eux s'y roulaient; d'autres en mettaient dans leur bouche, jusqu'à ce que le brasier fût complétement éteint. Telle est leur coutume, et c'est par là que cette corporation ahmédite se distingue particulièrement. Il y en a parmi eux qui prennent un grand serpent, et lui mordent la tête à belles dents, jusqu'à ce qu'ils la coupent.

حكاية كنتُ مرة بموضع يقال له افقانـبـور مـن عمـالـة هـزار امروها وبينها وبين دهلى حضرة الهند مسيرة خمس وقد نزلنا بها على نهر يعرف بنهر السرور وذلك في أوان الشكال والشكال عندهم هو المطر وينزل فى إبان القيظ وكان السيل ينحدر في هذا النهر من جبال تراجيل فكل من يشرب منه إنسان أو بهيمة يموت لنزول المطر على الحشايش المسمومة من فأقمنا على النهر أربعة أيام لا يقربه احـد ووصل إلى هـنـالـك جماعة من الفقراء في اعناقهم اطواق الحديد وفي ايديهم وكبيرهم رجل اسود حالك اللون وهم من الطايفة المعروفة بالحيدرية فباتوا عندنا ليلة وطلب مني كبيرهم ان آتيه بالحطب

ANECDOTE.

J'étais une fois dans un lieu appelé Afkånboûr, dans le district de Hazâr amroûhâ, qui se trouve à la distance de cinq journées de marche de Dihly, métropole de l'Inde. Nous campâmes près d'un fleuve nommé Nahr asseroûr (selon un manuscrit, assehrou); et cela se passait à l'époque du checal (berchecâl?), mot qui, chez ces peuples, veut dire pluie. Celle-ci tombe au commencement de l'été; et le torrent descendait des montagnes Karâdjîl dans le susdit fleuve. Tout être qui boit de son eau, homme ou bête, meurt, à cause que la pluie tombe sur des herbes vénéneuses. Or nous restâmes quatre jours près de ce fleuve, et personne ne s'en approcha. Une troupe de fakîrs vinrent me trouver dans ce lieu; ils portaient des colliers et des bracelets de fer, et ils avaient pour chef un nègre dont le teint était très-foncé. Ils faisaient partie de la corporation des Haïdarites, et ils passèrent une nuit avec nous. Leur supérieur me demanda du bois, afin de l'allumer pendant leur danse, et

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ليوقدوه عند رقصهم فكلّفتُ والى تلك الجهة وهو عزيز المعروف بالخمار وسياتى ذكره أن يأتى بالحطب فوجه منه نحو عشرة اجمال فاضرموا فيه النار بعد صلاة العشاء الاخرة حتى صارت جمرًا وأخذوا في السماع ثُمّ دخلوا في تلك النار فما زالوا يرقصون ويتمرغون فيها وطلب منى كبيرهم قيصا فاعطيته قيصا في النهاية من الرقة فليسه وجعل يتمرغ به في النار ويضربها بأكمامه حتى طَغَيَّت تلك النار وحدت وجاء الى بالقميص والنار لم تؤثر فيه شيا البته فطال عجبى مِنْهُ وَلا حصلت لى زيارة الشيخ ابى العبّاس الرفاعى نفع الله به عُدت الى مدينة واسط فوجدت الرفقة التي كنت فيها قد رحلت فلحقتها في الطريق ونزلنا ماء يعرف بالهضيب ثم رحلنا ونزلنا بوادي

j'ordonnai au gouverneur de la contrée de leur en fournir. C'était Azîz, connu sous le nom d'Alkhammar (marchand de vin), que nous mentionnerons plus loin. Il en envoya environ dix charges, auxquelles les religieux mirent le feu, après la dernière prière du soir. Quand le bois fut converti en charbons ardents, ils se mirent à danser avec accompagnement de musique; ils entrèrent dans le feu en dansant, et ils s'y roulèrent. Leur chef vint,me demander une tunique, et je lui en donnai une très-fine. Il s'en revêtit, se roula dans le feu, et frappa la braise avec ses manches, jusqu'à ce que le feu cessât de flamber et s'éteignît. Il m'apporta alors la tunique, sur laquelle la flamme n'avait laissé absolument aucune trace, et j'en fus bien émerveillé.

Lorsque j'eus visité le cheïkh Abou'l'abbâs arrifâ'iy (que Dieu nous soit en aide par son intermédiaire!), je retournai à la ville de Wâcith, et je vis que la caravane dont je faisais partie s'était déjà mise en route; je l'atteignis en chemin, et nous campâmes près d'un dépôt d'eau appelé Hadhîb.

الكراع وليس به ماء ثم رحلنا ونزلنا موضعا يعرف بالمشيرب ثم رحلنا منه ونزلنا بالقرب من البصرة ثم رحلنا فدخلنا ضحوة النهار الى مدينة البصرة ،

مدينة البصرة فنزلنا بها رباط مالك بن دينار وكنت رايت عند قدومى عليها على نحو ميلين منها بناء عاليا مثل الحصن فسألت عنه فقيل لى هو مسجد على بن ابي طالب رضى الله عنه وكانت البصرة من إنساع الخطة ، وإنفساح الساحة ، بحيث كان هذا المسجد في وسطها وبينه الآن وبينها ميلان وكذالك بينه وبين السور الاول المحيط بها نحو ذلك فهو متوسط بينهما ومدينة البصرة إحدى امهات العراق، الشهيرة الذكر في

Plus loin, nous fimes halte à la vallée de Kora' (ou des che vaux), où il n'y a point d'eau, et, après cela, à un lieu nommé Almochaïreb (le petit abreuvoir). Nous partimes de ce lieu' et descendime's dans les environs de Basrah; enfin, ayant repris notre marche, nous entrâmes, pendant la inatinée, dans la ville de Basrah.

VILLE DE BASRAH.

Nous nous logeâmes dans le couvent de Mâlic, fils de Dînâr. J'avais aperçu, en approchant, à la distance de deux milles environ de la ville, un édifice élevé, semblable à un château fort. Je demandai ce que c'était, et on me répondit que c'était la mosquée d'Aly, fils d'Abou Thâlib. Ainsi, Basrah occupait anciennement une si vaste enceinte et couvrait un si grand espace, que cette mosquée était au milieu; tandis qu'à présent il y a deux milles entre elle et la ville. Il y a aussi deux milles entre cette mosquée et l'ancienne muraille qui entourait Basrah; de sorte que la mosquée se trouve à mi-chemin entre la ville et la muraille. Basrah est une des principales villes de l'Irâk, et célèbre en tout

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