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- M. Ph. L. Lefort combat l'opinion selon laquelle la littérature égyptienne chrétienne serait seulement de la littérature grecque d'expression égyptienne. De l'examen minutieux d'un chapitre de l règle de S. Pakhome, il conclut que ce texte, de caractère nette ment gnomique, s'est inspiré littéralement, non pas de la Septant mais de la Sagesse d'Amen-em-ope.

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M. Lefort se demande même si la règle de Pakhome a été p mitivement rédigée en grec. « Peut-on encore soutenir que la for primitive est à trouver chez Pallade dans la règle de l'ange Est-il encore prudent de prétendre que les textes coptes magiqu médicaux etc. dérivent du grec? En un mot, n'y-t-il pas lieu réviser nos points de vue, en vertu desquels un texte copte, a pri était censé traduit du grec? ». En tout cas, il y a, selon M. parenté étroite entre la conception morale de l'antique Egypte celle qui animait Pakhome quand il organisa le cénobitisme c tien. << Loin de repousser avec horreur tout le vieux passé d nation, c'est sur le tronc de l'antique sagesse égyptienne greffa le rameau de l'ascétisme chrétien. On peut croire que de regard d'aigle (Pakhome le grand aigle) il a saisi la profon du principe non veni solvere, sed adimplere. »

- Nous signalons à nos lecteurs le développement pris dans ces nières années par une revue catalane d'histoire religieuse, les Es franciscans qui, en dépit de son titre, traite fréquemment de tions prises hors de l'Ordre des Mineurs, dans l'ensemble de l'hi de la pensée et des institutions religieuses médiévales ou acti Cette revue mensuelle est rédigée par le collège de Philosophie Théologie des PP. Capucins de Catalogne. Elle publie, out articles de fond, une bibliographie de théologie, philosophi toire, ascétique, mystique, liturgie, etc. et une importante des Revues. Son dernier numéro présente un sommaire qui la variété des études abordées par la Revue: La Papauté à i par M. Venance Grumel: L'idée de Dieu dans la « préhistoir philosophie par le P. Rafael de Mataro; La confession au

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qu'il récitait lui-même en araméen. » Les aramaïsmes signalés par M. Joüon sont: l'emploi de 'abbà « le Père » et « Mon Père » ; l'emploi de 'Exeivos; l'emploi du présent de lui et de 7 pour la sphère du futur ; l'emploi de l'imparfait eye, dans St Jean ; l'expression du génétif local; les versets Matthieu V, 28; Matthieu VI, II (moutov); Matthieu XXIII, 14 et Marc XII, 40); Matthieu XXVI, 23 et Marc XIV, 20; Marc IX, 12; Marc XII, 4; Marc XIV, 8; Marc XV, 22; Luc VII, 25 ( Mt XI, 8); Luc IX, 24; XVII, 33 et Matthieu X, 39; Jean II, 4; Jean XIII, 2; Jean XVII, 20; Jean XVII, 24.

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- M. Ph. L. Lefort combat l'opinion selon laquelle la littérature égyptienne chrétienne serait seulement de la littérature grecque d'expression égyptienne. De l'examen minutieux d'un chapitre de la règle de S. Pakhome, il conclut que ce texte, de caractère nettement gnomique, s'est inspiré littéralement, non pas de la Septante, mais de la << >> Sagesse d'Amen-em-ope.

M. Lefort se demande même si la règle de Pakhome a été primitivement rédigée en grec. « Peut-on encore soutenir que la forme primitive est à trouver chez Pallade dans la « règle de l'ange » ? Est-il encore prudent de prétendre que les textes coptes magiques, médicaux etc. dérivent du grec? En un mot, n'y-t-il pas lieu de réviser nos points de vue, en vertu desquels un texte copte, a priori, était censé traduit du grec? ». En tout cas, il y a, selon M. L., parenté étroite entre la conception morale de l'antique Egypte et celle qui animait Pakhome quand il organisa le cénobitisme chrétien. « Loin de repousser avec horreur tout le vieux passé de sa nation, c'est sur le tronc de l'antique sagesse égyptienne qu'il greffa le rameau de l'ascétisme chrétien. On peut croire que de son regard d'aigle (Pakhome- le grand aigle) il a saisi la profondeur du principe: non veni solvere, sed adimplere. »

-Nous signalons à nos lecteurs le développement pris dans ces dernières années par une revue catalane d'histoire religieuse, les Estudis franciscans qui, en dépit de son titre, traite fréquemment de questions prises hors de l'Ordre des Mineurs, dans l'ensemble de l'histoire de la pensée et des institutions religieuses médiévales ou actuelles. Cette revue mensuelle est rédigée par le collège de Philosophie et de Théologie des PP. Capucins de Catalogne. Elle publie, outre ses articles de fond, une bibliographie de théologie, philosophie, histoire, ascétique, mystique, liturgie, etc. et une importante Revue des Revues. Son dernier numéro présente un sommaire qui montre la variété des études abordées par la Revue: La Papauté à Byzance, par M. Venance Grumel: L'idée de Dieu dans la « préhistoire » de la philosophie par le P. Rafael de Mataro; La confession aux laïques

chez les théologiens franciscains du XIIe siècle, par le P. Amédée Teetaert, des notes sur l'esprit de S. François, sur Fr. Pere Thomas (s. xive) le Doctor strenuus et invincibilis, etc. Disons d'ailleurs que cette précieuse Revue a déjà derrière elle quelque vingt ans d'existence, mais elle donne une belle preuve de vitalité en adaptant son économie aux desiderata du travail historique moderne par une place plus grande donnée aux matériaux bibliographiques.

M. le Docteur Bugiel poursuit son intéressante et fructueuse enquête sur les chants funéraires de la Pologne (II. Les chants religieux, extrait des Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, (Séance du 1er juillet 1926). Dans la première partie de son travail, M. B. avait relevé dans l'ensemble des chansons funéraires de la Pologne, le groupe très archaïque des complaintes chantées immédiatement après la mort. Il examine cette fois les chansons funéraires polonaises proprement dites. Il décrit les rites auxquels se mêlent ces chansons et remarque que ces chants se chantent surtout la nuit: « Une des raisons principales est de tenir à l'écart les mauvais esprits qui guettent l'âme du défunt. Or le verbe pieux, la parole sacrée sont un épouvantail pour ces esprits. La chanson pieuse exerce une influence magique et tout en s'étant différenciée de l'incantation, elle appartient encore à la grande famille des rites prohibitifs ». Parmi les chants qu'il énumère, M. B. s'étend surtout sur la catégorie des chants peu influencés par la liturgie chrétienne, chants d'un intérêt folklorique indéniable et dans lesquels, en outre, se distingue, sous l'analyse délicate du Dr Bugiel, une différence sociale assez nette entre ceux d'origine terrienne (petite noblesse) et ceux d'origine proprement paysanne.

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Le Ve congrès international d'études pour l'Union des Églises s'est tenu à Velehrad du 20 au 24 juillet 1927. La bourgade morave de Velehrad a déjà vu se tenir dans ses murs quatre congrès qui avaient le même objet. Le premier eut lieu en 1901; le plus récent s'était tenu en 1924. Velehrad est le centre du culte des SS. Cyrille et Méthode et, en conséquence, un centre religieux de première importance pour toutes les églises slaves. Il va sans dire que c'est l'élément slave qui dominait slaves des deux rites, de TchécoSlovaquie, de Yougoslavie, de Pologne, voire même cinq ou six Russes, soit catholiques, soit orthodoxes, venus de Prague ou de Pologne. Mais, comme le constate la Croix du 4 août 1927, l'élément romain n'était pas absent et tint une place fort distinguée dans ces assises, auxquelles prirent part aussi des membres des différentes églises chrétiennes d'Orient. Une notable partie des travaux porta sur la question du juridisme ou formalisme, souvent reproché aux catholiques par les Orientaux, notamment par les Russes; mais

l'assemblée étudia également l'état présent du mouvement unioniste dans les divers pays, différents problèmes de liturgie et de dogmatique, etc. Un beau volume qui nous est parvenu renferme les actes du congrès de Velehrad et tous les documents afférents à cette importante réunion où l'histoire du passé religieux trouva son profit. (Acta V. Conventus Velehradensis Anno MCMXXVII. Olmütz 1927 Un volume 8o de 322 pages. Nombreuses photographies).

M. Jacques Marty, à qui nous devons une belle et émouvante biographie d'Albert Réville, nous donne une étude, qu'il intitule trop modestement « simple esquisse », sur la personne et l'œuvre de J. Emile Roberty. Le pasteur Roberty fut une des figures les plus nobles et les plus attirantes de l'Eglise réformée de France au cours du dernier demi-siècle. Il est encore trop tôt pour mesurer l'influence qu'il exerça à l'intérieur et aussi au dehors du protestantisme. M. Marty analyse la pensée religieuse de J. E. Roberty avec une délicatesse et une sûreté que goûteront même les lecteurs peu familiers avec les questions de dogmatique. Il montre notamment en termes sans ambiguité combien J. E. Roberty se montra peu porté à suivre ceux qui taxaient les positions prises par Auguste Sabatier et Eugène Menegoz d'« indifférentisme doctrinal ». D'ailleurs, s'il ne fut pas à proprement parler « un chercheur original », Roberty fut toujours un vulgarisateur d'une rare sagacité et d'une délicatesse extrême dans l'assimilation personnelle et dans l'exposition des vues des théologiens modernes avec lesquels il vibrait à l'unisson.

P. A.

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