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M. Monceaux

à quinze heures et quart.

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La vie de saint Hilarion par S. Jérôme, le lundi Explication du premier livre de la Cité de Dieu, de S. Augustin, le mercredi à quatorze heures et quart. M. C. Jullian L'évolution religieuse de la Gaule romaine et le triomphe du Christianisme, le mercredi, à seize heures.

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M. E. Gilson Saint Augustin et la tradition augustinienne, les mercredis, à seize heures. La métaphysique de S. Thomas d'Aquin, les mardis à deux heures.

M. Ch. Guignebert Le Paulinisme (suite), les vendredis à dixsept heures. L'Epitre aux Hébreux, les mardis à quatorze heures. M. Revon Le bouddhisme au Japon, les mardis à quatorze heures et demie.

M. Lods: Les traditions hébraïques sur Jacob et ses fils, les mercredis à quinze heures et demie. Histoire du peuple d'Israël, les lundis à huit heures et demie.

M. Puech: L'éloquence chrétienne au ive siècle, les lundis à seize heures.

Conférences du dimanche au Musée Guimet:

M. G. Salles Documents nouveaux sur les rapports entre la Chine et l'Orient musulman (avec projections), le dimanche 15 janvier. M. le Dr G. Contenau L'exorcisme chez les Assyro-Babyloniens (avec projections), le dimanche 27 janvier.

M. A. Moret Le culte du soleil en Egypte (avec projections), le dimanche 29 janvier.

M. S. Eliseev: Les influences occidentales dans la peinture japonaise (avec projections), le dimanche 5 février.

M. R. Dussaud La vigne et le vin dans les anciens cultes syriens (avec projections), le dimanche 12 février.

M. J. Toutain: Artémis fut-elle chez les Grecs une déesse lunaire? (avec projections), le dimanche 19 février.

:

M. M. Granet La danse en spirale et les fêtes du Tonnerre dans la Chine ancienne (avec projections), le dimanche 26 février.

M. H.. Maspero D'Avalokiteçvara à Kouan-yin: Etude de la religion populaire chinoise (avec projections), le dimanche 4 mars. M. R. Lizop: Les fouilles de St Bertrand de Comminges (avec projections), le dimanche 11 mars.

M. L. de la Vallée Poussin: Les trois ou quatre corps du Bouddha, le dimanche 18 mars.

M. L. Delaporte La religion et la glyptique en Elam (avec projections), le dimanche 25 mars.

M. le Dr Unvala: Les usages religieux et sociaux des Parsis (avec projections), le dimanche 1er avril.

Nous recevons

CORRESPONDANCE

l'intéressante communication suivante :

Dans le volume Océanie (I, 198) de la collection l'Univers (1), je trouve la description ci-après d'un sacrifice qui eut lieu à Bali (Indonésie) en 1633, par un Hollandais témoin :

« Arrivé chez le prince de Gilgil je le trouvai dans la désolation à cause d'une épidémie qui avait fait périr ses deux fils. La reine mourut quelques temps après; son corps fut brûlé hors de la ville avec 22 de ses femmes esclaves. On le porta hors du palais par une couverture qu'on fit à la muraille, à droite de la porte, dans la crainte superstitieuse du diable qui se place, selon les Balinais, à l'endroit par lequel le mort est sorti. Les esclaves qui étaient destinées à accompagner l'âme de la reine marchaient en avant, selon leur rang; elles étaient soutenues chacune par une vieille femme et portées sur des litières de bambous. Après qu'elles eurent été placées en cercle, cinq hommes et deux femmes s'approchèrent d'elles et leur ôtèrent les fleurs dont elles étaient ornées. De temps en temps on laissait voler des, pigeons et d'autres oiseaux, pour marquer que leurs âmes allaient bientôt prendre leur essor vers le séjour de la félicité.

« Alors on les dépouilla de tous leurs vêtements, excepté de leurs ceintures. Quatre hommes s'emparèrent de chaque victime, deux leur tenaient les bras étendus et deux autres tenaient les pieds tandis qu'un cinquième se préparait à l'exécution.

«

Quelques-unes des plus courageuses demandèrent elles-mêmes le poignard, le reçurent de la main droite, le passèrent à la main gauche en l'embrassant; elles se blessèrent le bras droit, en sucèrent le sang, en teignirent leurs lèvres et se firent avec le bout du doigt une marque sanglante sur le front; elles rendirent l'arme aux exécuteurs, recurent le premier coup entre les fausses côtes et le second sous l'os de l'épaule, l'arme étant dirigée vers le cœur. Lorsque la mort approcha on leur permit de se mettre à terre, on les dépouilla de leurs derniers vêtements et on les laissa totalement nues. Leurs corps furent ensuite lavés, recouverts de bois, mais la tête seule était restée visible et l'on mit le feu au bûcher... >> Le reste du récit, où se trouvent décrites les funérailles de la reine, ne présente point d'intérêt spécial; il y apparait que le dont il est à regretter que l'auteur de l'ouvrage ne donne point le nom était un observateur minutieux et vraisemblablement exact; il serait désirable qu'il fût identifié, et qu'on

narrateur

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(1) L'Univers, etc. Océanie, par M. C. O. de Rienzi : Didot, 1836.

M. Monceaux: La vie de saint Hilarion par S. Jérôme, le lundi à quinze heures et quart. Explication du premier livre de la Cité de Dieu, de S. Augustin, le mercredi à quatorze heures et quart. M. C. Jullian L'évolution religieuse de la Gaule romaine et le triomphe du Christianisme, le mercredi, à seize heures.

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:

A la Faculté des Lettres.

M. E. Gilson Saint Augustin et la tradition augustinienne, les mercredis, à seize heures. La métaphysique de S. Thomas d'Aquin, les mardis à deux heures.

M. Ch. Guignebert Le Paulinisme (suite), les vendredis à dixsept heures. L'Epitre aux Hébreux, les mardis à quatorze heures. M. Revon: Le bouddhisme au Japon, les mardis à quatorze heures et demie.

M. Lods: Les traditions hébraïques sur Jacob et ses fils, les mercredis à quinze heures et demie. Histoire du peuple d'Israël,

les lundis à huit heures et demie.
M. Puech: L'éloquence chrétienne au

heures.

ve siècle, les lundis à seize

Conférences du dimanche au Musée Guimet:

M. G. Salles Documents nouveaux sur les rapports entre la Chine et l'Orient musulman (avec projections), le dimanche 15 janvier. M. le Dr G. Contenau L'exorcisme chez les Assyro-Babyloniens (avec projections), le dimanche 27 janvier.

M. A. Moret: Le culte du soleil en Egypte (avec projections), le dimanche 29 janvier.

:

M. S. Eliseev Les influences occidentales dans la peinture japonaise (avec projections), le dimanche 5 février.

M. R. Dussaud La vigne et le vin dans les anciens cultes syriens (avec projections), le dimanche 12 février.

M. J. Toutain: Artémis fut-elle chez les Grecs une déesse lunaire? (avec projections), le dimanche 19 février.

M. M. Granet: La danse en spirale et les fêtes du Tonnerre dans la Chine ancienne (avec projections), le dimanche 26 février.

M. H.. Maspero: D'Avalokiteçvara à Kouan-yin: Etude de la religion populaire chinoise (avec projections), le dimanche 4 mars. M. R. Lizop: Les fouilles de St Bertrand de Comminges (avec projections), le dimanche II

mars.

M. L. de la Vallée Poussin : Les trois ou quatre corps du Bouddha, le dimanche 18 mars.

:

M. L. Delaporte La religion et la glyptique en Elam (avec projections), le dimanche 25 mars.

M. le Dr Unvala: Les usages religieux et sociaux des Parsis (avec projections), le dimanche 1er avril.

Nous recevons

CORRESPONDANCE

l'intéressante communication suivante :

Dans le volume Océanie (I, 198) de la collection l'Univers (1), je trouve la description ci-après d'un sacrifice qui eut lieu à Bali (Indonésie) en 1633, par un Hollandais témoin :

« Arrivé chez le prince de Gilgil je le trouvai dans la désolation à cause d'une épidémie qui avait fait périr ses deux fils. La reine mourut quelques temps après; son corps fut brûlé hors de la ville avec 22 de ses femmes esclaves. On le porta hors du palais par une couverture qu'on fit à la muraille, à droite de la porte, dans la crainte superstitieuse du diable qui se place, selon les Balinais, à l'endroit par lequel le mort est sorti. Les esclaves qui étaient destinées à accompagner l'âme de la reine marchaient en avant, selon leur rang; elles étaient soutenues chacune par une vieille femme et portées sur des litières de bambous. Après qu'elles eurent été placées en cercle, cinq hommes et deux femmes s'approchèrent d'elles et leur ôtèrent les fleurs dont elles étaient ornées. De temps en temps on laissait voler des, pigeons et d'autres oiseaux, pour marquer que leurs âmes allaient bientôt prendre leur essor vers le séjour de la félicité.

« Alors on les dépouilla de tous leurs vêtements, excepté de leurs ceintures. Quatre hommes s'emparèrent de chaque victime, deux leur tenaient les bras étendus et deux autres tenaient les pieds tandis qu'un cinquième se préparait à l'exécution.

« Quelques-unes des plus courageuses demandèrent elles-mêmes le poignard, le reçurent de la main droite, le passèrent à la main gauche en l'embrassant; elles se blessèrent le bras droit, en sucèrent le sang, en teignirent leurs lèvres et se firent avec le bout du doigt une marque sanglante sur le front; elles rendirent l'arme aux exécuteurs, reçurent le premier coup entre les fausses côtes et le second sous l'os de l'épaule, l'arme étant dirigée vers le cœur. Lorsque la mort approcha on leur permit de se mettre à terre, on les dépouilla de leurs derniers vêtements et on les laissa totalement nues. Leurs corps furent ensuite lavés, recouverts de bois, mais la tête seule était restée visible et l'on mit le feu au bûcher... »

Le reste du récit, où se trouvent décrites les funérailles de la reine, ne présenté point d'intérêt spécial; il y apparaît que le narrateur dont il est à regretter que l'auteur de l'ouvrage ne donne point le nom était un observateur minutieux et vraisemblablement exact; il serait désirable qu'il fût identifié, et qu'on

(1) L'Univers, etc. Océanie, par M. C. O, de Rienzi : Didot, 1836.

recherchât si sa relation ne contient point d'autres détails interressants pour l'histoire des mœurs.

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Le passage plus haut reproduit suscite diverses observations. Il y a une coïncidence curieuse entre le nombre des victimes 22 et celui des degrés de la gamme indoue, vraisemblablement en usage à Bali. Le lâcher des pigeons avait sans doute pour objet non seulement de marquer le départ prochain de l'âme, mais de le faciliter. Le point le plus remarquable est le dévêtement progressif des victimes, qui rappelle irrésistiblement le déshabillage d'Istar dans l'épopée chaldéenne. D'autre part, il est possible que la pratique soit en relation avec l'usage bien connu de faire disparaître du corps d'un mourant tout nœud, tout anneau, toute boucle qui pourrait accrocher l'esprit au passage.

r

Un second rapprochement vient à l'esprit, si l'on songe au récit, donné par Euripide, du sacrifice de Polyxène, et au geste de la jeune fille qui se dénude pour recevoir le coup fatal. Un tel mouvement est en contradiction avec toute une tradition de mort chaste, chère à l'antiquité hellénique, (la chasteté n'étant pas, comme croient certains auteurs, une perversion d'origine chrétienne) et dont la plus belle illustration, fournie par Plutarque, et le récit de la mise à mort des femmes spartiates après le massacre des compagnons de Cléomène à Alexandrie. Pour que Polyxène contrevint à cette observance, il fallait une raison d'ordre religieux, dont il serait singulier que l'explication se trouvât à Bali.

Il me suffit de signaler la question, persuadé qu'elle intéressera plus d'un lecteur de cette revue et suscitera sans doute d'autres rapprochements.

Lionel LANDRY.

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Nous avons

Prix académique. une grande satisfaction à saluer ici la distinction obtenue par un savant pour lequel la Revue de l'Histoire des Religions professe une vive et affectueuse estime. Le 5 juin 1927, en séance royale, l'académie des Lincei a décerné le « Prix royal pour les sciences historiques (Histoire et Géographie) » à M. Raffaele Pettazzoni pour ses travaux sur l'histoire des religions, et plus spécialement pour le t. I de sa Formazione et sviluppo del monoteismo et ses trois volumes La Religione di Zaratustra, La Religione nella Grecia antica et I Misteri. Les acadéniciens chargés de décerner ce prix étaient MM. C. Calisse, ContiRossini, Fr. Cumont, F. Patetta et F. Ruffinf. C'est un hommage rendu à un maître qui, de très bonne heure, a été l'un des initiateurs d'une science très neuve en Italie et qui, grâce à lui, y a conquis une importance de premier rang.

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