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وثيابهم مقلوبة واما القاضى والخطيب والفقهاء فانهم قلبوا ثيابهم ولم يكشفوا رءوسهم بل جعلوا عـلـيـهـا مناديل من الصوف الاسود عوضا عن العمايم وأقاموا يطعمون الطعام اربعين يوما وهى مدة العزاء عندهم وكانت اقامـتـنـا بهاذه المدينة نحو أربعين يوما ننتظر تيسير السفر في البحر الى مدينة القرم فاكترينا مركبا للروم واقـنـا أحد عشر يوما ننتظر مساعدة الربح ثم ركبنا البحر فلما توسطناه بعد ثلاث هال علينا واشتدّ بنا الامر وراينا الهلاك عيانا وكنت بالطارمة ومعى رجل من اهل المغرب يسمى ابا بكر فامرته ان يصعد الى اعلى المركب لينظر كيف البحر ففعل ذلك واتاني بالطارمة فقال

cateur et aux jurisconsultes, ils retournèrent aussi leurs habits, mais ils ne découvrirent pas leur tête, seulement ils mirent des mouchoirs de laine noire, en place de turbans. On servit des aliments aux pauvres pendant quarante jours, car telle est la durée du deuil chez ces peuples.

Nous séjournâmes à Sinope environ quarante jours, attendant une occasion favorable de nous rendre par mer à la ville de Kiram. Nous louâmes un vaisseau appartenant à des Grecs, et nous attendîmes encore onze jours, dans l'espoir d'un vent favorable, après quoi nous nous embarquâmes. Au bout de trois jours, lorsque nous nous trouvions déjà parvenus au milieu de la mer (Noire), celle-ci devint très-agitée; notre situation fut pénible et nous vîmes la mort de très-près. Je me trouvai dans la cabine du vaisseau en compagnie d'un habitant du Maghreb, qui s'appelait Abou Becr. Je lui ordonnai de monter sur le tillac du navire, afin d'examiner l'état de la mer. Il obéit, vint me rejoindre dans la cabine et me dit : « Je vous recommande

ثم

لى استودعكم الله ودهنا من الهول ما لم يعهد مثله تغيرت الربح وردتنا الى مقربة من مدينة صنوب التي خرجن

منها واراد بعض التجار النزول الى مرساها فمنعت صاحب

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من انزاله ثم استقامت الريح وسافرنا فلما توسطنا المركب لنا مثل المرة الاولى ثم ساعدت الربح البحر هال علينا وجرى وراينا جبال البر وقصدنا مرسى يسمى الكرش فاردنا دخوله فاشار الينا اناس كانوا بالجبل أن لا تدخلوا فخفنا على انفسنا وظنّنا أن هنالك أجفانا للعدو فرجعنا مع البر فلما قاربناه قلت لصاحب المركب اريد ان انزل هاهنا فانزلني بالساحل ورايت كنيسة فقصدتها فوجدت بها راهبا ورأيت في احد

à Dieu. Une tempête sans pareille survint; puis le vent changea et nous repoussa jusqu'aux environs de la ville de Sinope, que nous venions de quitter. Un des marchands voulut descendre dans le port de cette ville; mais j'empêchai le propriétaire du vaisseau de le faire débarquer. Bientôt le vent redevint favorable, et nous nous remîmes en route. Lorsque nous eûmes parcouru la moitié de la mer, elle fut de nouveau très-agitée, et nous nous vîmes dans une situation, pareille à la précédente. Enfin le vent se remit, et nous aperçûmes les montagnes du continent voisin.

Nous nous dirigeâmes vers un port appelé Kerch (Kertch, Panticapée ou Bosphore) et voulûmes y entrer. Des hommes, qui se trouvaient sur la montagne, nous firent signe de ne pas y aborder. En conséquence, nous craignîmes pour notre vie, dans la croyance qu'il se trouvait là des vaisseaux ennemis, et nous retournâmes vers le continent. Lorsque nous en approchâmes, je dis au maître du vaisseau: « Je veux descendre ici. » Il me fit descendre sur le rivage. J'y vis une église, je m'y rendis et y trouvai un moine. J'aperçus, sur

حيطان الكنيسة صورة رجل عربى عليه عمامة متقلد سيفا وبيده رمح وبين يديه سراج يقد فقلت للراهب ما هاذه الصورة فقال هاذه صورة النبي على فعجبت من قوله وبتنا تلك الليلة بالكنيسة وطبخنا دجاجا فلم نستطع اكلها اذ كانت تما استصحبناه في المركب ورائحة البحر قد غلبت على كل ما كان فيه وهاذا الموضع الذي نزلنا به هو من الصحراء المعروفة بدشت تنجق والدشت بالشين المعجم والتاء المثناة بلسان الترك هو الصحراء وهذه الصحراء خضرة نضرة لا شجر بها ولا جبل ولا تل ولا تنيّة ولا حطب وانما يوقدون الاروات ويسمونها الترك بالزاى المفتوح فترى كبراءهم يلقطونها

α

une des murailles de l'église, la représentation d'un Arabe, coiffé d'un turban et ceint d'un sabre. Dans sa main était une lance et devant lui brûlait une lampe. Je dis au moine : Quelle est cette figure?» Il me répondit : « C'est la figure du prophète Aly», et je fus étonné de sa réponse. Nous passâmes cette nuit dans l'église et nous fimes cuire des poulets; mais nous ne pûmes les manger, car ils étaient au nombre des provisions que nous avions embarquées dans le vaisseau, et tous les objets qui se trouvaient à bord étaient imprégnés de l'odeur de la mer.

L'endroit où nous débarquâmes faisait partie de la plaine connue sous le nom de Decht Kifdjak. Decht, dans la langue des Turcs, signifie la même chose que Sahrâ, en arabe, (plaine, désert). Cette plaine est verdoyante et fleurie; mais il ne s'y trouve ni montagne, ni arbre, ni colline, ni pente. Il n'y a pas de bois à brûler, et l'on n'y connaît point d'autre combustible que la fiente d'animaux, laquelle est appelée tezec (bouse). Tu verrais les principaux d'entre les indigènes

ويجعلونها في أطراف ثيابهم ولا يسافر في هذه الصحراء إلا في العَجَل وهى مسيرة ستة أشهر ثلاثة منها في بلاد السلطان محمد اوزبك وثلاثة في بلاد غيره ولما كان الغد من يوم وصولنا الى هذه المرسى توجه بعض التجار من اصحابنا الى من بهذه الصحراء من الطائفة المعروفة بقنجق وهم على دين النصرانية فاكترى منهم عجلة يجرها الفرس فركـبـنـاهـا ووصـلـنـا الى مدينة الكفا واسمها بكان وفاء مفتوحتين وهي مدينة عظيمة مستطيلة على ضفة البحر يسكنها النصارى وأكثرهم الجنويون

ولهم امير يعرف بالدمدير ونزلنا منها بمسجد المسلمين، سمعنا أصوات ثم حكاية ولما نزلنا بهذا المسجد أقمنا به ساعة

ramasser ce fumier, et le porter dans les pans de leurs vêtements. On ne voyage pas dans cette plaine, sinon sur des chariots. Elle s'étend l'espace de six mois de marche, dont trois dans les états du sultan Mohammed Uzbec, et trois dans ceux d'autres princes. Le lendemain de notre arrivée dans ce port, un des marchands, nos compagnons, alla trouver ceux des habitants de cette plaine qui appartiennent à la nation connue sous le nom de Kifdjak, et qui professent la religion chrétienne. Il loua d'eux un chariot traîné par des chevaux. Nous y montàmes, et nous arrivâmes à la ville de Cafa, grande cité qui s'étend sur le bord de la mer, et qui est habitée par des chrétiens, la plupart Génois. Ils ont un chef appelé Addemedîr (Demetrio?). Nous y logeàmes dans la mosquée des musulmans.

ANECDOTE.

Lorsque nous fumes descendus dans cette mosquée et que nous y eûmes resté environ une heure, nous entendimes retentir de tous côtés le son des cloches. Je n'avais alors ja

النواقيس من كل ناحية ولم اكن سمعتها قط فهالني ذلك وامرت اصحابي ان يصعدوا الصومعة ويقرءوا القرآن ويذكروا الله ويؤذنوا ففعلوا ذلك فاذا برجل قد دخل علينا وعليه الدرع والسلاح فسلم علينا واستفهمناه عن شأنه فاخبرنا انــه قاضى المسلمين هنالك وقال لما سمعت القراءة والاذان خفت عليكم فجئت كما ترون ثم انصرف عنا وما راينا الا خيرا ولما كان من الغد جاء الينا الامير وصنع طعامًا فاكلنا عنده وطفنا بالمدينة فرايناها حسنة الاسواق وكلهم كفار ونــزلـنـا الى مرساها فراینا مرسى عجيبا به نحو سايتى مركب ما بين حربي وسفري صغير وكبير وهو من مراسى الدنيا الشهيرة ثم اكترينا

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mais entendu ce bruit; j'en fus effrayé et j'ordonnai à mes compagnons de monter sur le minaret, de lire le Coran, de louer Dieu et de réciter l'appel à la prière; ils obéirent. Or nous aperçûmes qu'un homme s'était introduit près de nous, couvert d'une cuirasse et armé. Il nous salua et nous le priȧmes de nous apprendre qui il était. Il nous fit savoir qu'il était le kâdhi des musulmans de l'endroit, et ajouta : « Lorsque j'ai entendu la lecture du Coran et l'appel à la prière, j'ai tremblé pour vous, et je suis venu vous trouver comme vous voyez. » Puis il s'en retourna; mais nous n'éprouvâmes que de bons

traitements.

Le lendemain, l'émir vint nous visiter et nous fit servir un festin. Nous mangeàmes chez lui et nous nous promenames dans la ville, que nous trouvàmes pourvue de beaux marchés. Tous ses habitants sont des mécréants. Ensuite nous descendîmes dans le port, et nous vîmes qu'il était admirable. Il s'y trouvait environ deux cents vaisseaux, tant bâtiments de guerre que de transport, petits et grands. Ce port est au nombre des plus célèbres de l'univers.

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