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فانهم قاتلوه وقاتلوا رسول الملك ومستسلمون بعد ذلك لما شاءه الله وكان السلطان امر بان تسقط اسماء الخلفاء وساير الصحابة الخطبة ولا يذكر الا اسم على ومن تبعه كعمار رضى الله عنهم فخان الخطيب من القتل وخطب للخطبة المعتادة وفعل اهل شیراز و اصفهان كفعل اهل بغداد فرجعت الرسل الى الملك فاخبروه بما جرى في ذلك فامر ان يوتى بقضاة المدن الثلاث فكان اول من اوتى به منهم القاضي مجد الدین قاضی شيراز والسلطان اذذاك في موضع يعرف بقراباغ وهـو مـوضـع مصيغه فلما وصل القاضى امر ان يُرْمَى به الى الكلاب التي عنده وهى كلاب ضخام في اعناقها السلاسل معدة لاكل بني دم فاذا اوتى بمن يُسَلَّط عليه الكلاب جعل في رحبة كبيرة

ainsi que l'envoyé du roi, et se soumettraient ensuite à la volonté de Dieu. Le sultan avait ordonné que les noms des khalifes et des autres compagnons (de Mahomet) fussent supprimés de la khothbah, et qu'on ne mentionnât que le nom d'Aly et de ses sectateurs, comme Ammâr. Mais le khathîb eut peur d'être tué, et fit la khothbah à la manière ordinaire.

Les habitants de Chîràz et d'Isfahân agirent comme ceux de Baghdad. Les députés revinrent auprès du roi et l'instruisirent de ce qui s'était passé; il ordonna de lui amener les kâdbis de ces trois villes. Le premier d'entre eux qui fut amené était Medjd eddîn, kâdhi de Chîrâz. Le sultan se trouvait alors dans un endroit appelé Karâbâgh, et dans lequel il avait l'habitude de passer l'été. Lorsque le kâdhi fut arrivé, le sultan ordonna de le jeter à des chiens qui se trouvaient dans son palais. C'étaient des animaux d'une forte taille, au cou desquels pendaient des chaînes, et qui étaient dressés à dévorer les hommes. Lorsqu'on amenait quelqu'un pour le livrer aux chiens, on plaçait ce malheureux dan's

مُقَيَّد ثم بعثت تلك الكلاب عليه فيغر امامها ولا غیر مقید مُطلقا غير مغر له فتدركه فتمزقه وتاكل لحمه فهـا أرسلت الكلاب على

القاضي مجد الدين ووصلت اليه بصبصت اليه وحركت

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اذنابها بين يديه ولم تهجم عليه بشيء فبلغ ذلك السلطان فخرج من دارة حافي القدمين فأكبّ على رجلى القاضي يقبلهما واخذ بيده وخلع عليه جميع ما كان عليه من الثياب وهي أعظم كرامات السلطان عندهم واذا خلع ثيابه كذلك على احد كانت شرفا له ولبنيه واعقابه يتوارثونه ما دامت تلك الثياب أو شيء منها وأعظمها في ذلك السراويل ولما خلع السلطان ثيابه على القاضي مجد الدين اخذ بيده

une vaste plaine, où il restait libre et sans entraves; ensuite ces chiens étaient lancés sur lui; il s'enfuyait devant eux, mais il n'avait aucun asile : les bêtes l'atteignaient, le mettaient en pièces et dévoraient sa chair. Lorsque les chiens furent lâchés sur le kâdhi Medjd eddîn et qu'ils arrivèrent auprès de lui, ils le caressèrent, remuèrent la queue devant lui et ne lui firent aucun mal.

Cette nouvelle parvint au sultan; il sortit de son palais, les pieds nus, se prosterna à ceux du kâdhi, afin de les baiser, prit sa main, et le revêtit de tous les habits qu'il portait. C'est le plus grand honneur que le sultan puisse faire chez ce peuple. Lorsqu'il a ainsi gratifié une personne de ses vêtements, c'est pour cet individu, pour ses fils et tous ses descendants, une distinction dont ils héritent, tant que durent ces hardes, ou qu'il en reste seulement une portion. La pièce du costume qui est le plus considérée en pareil cas, c'est le caleçon. Lorsque le sultan eut revêtu de ses habits le kâdhi Medjd eddîn, il le prit par la main, le

وادخله الى دارة وامر نساءه بتعظيمه والتبرك به ورجع السلطان عن مذهب الرفض وكتب الى بلاده أن يقر الناس على مذهب اهل السنة والجماعة واجزل العطاء للقاضي وصرفه الى بلاده مكرما معظما واعطاه في جملة عطاياه ماية قرية من قرى جمكان وهو خندق بين جبلين طوله أربعة وعشرون فرسخا يشقه نهر عظيم والقرى منتظمة بجانبيه وهو احسن موضع بشيراز ومن قرأه العظيمة التى تضاهي المدن قرية ميمن وهى للقاضي المذكور ومن عجائب هذا الموضع المعروف بجمكان ان نصفه تمایلی شیراز وذلك مسافة اثنى عشر فرسخا شدید البرد وينزل فيه الثلج واكثر شجرة الجوز والنصف الاخر تما

fit entrer dans son palais, et ordonna à ses femmes de le traiter avec respect, et de regarder sa présence comme une bénédiction. Le sultan renonça à la doctrine des Râfidhites, et écrivit dans ses provinces, afin d'ordonner que les habitants persévérassent dans la croyance orthodoxe des sunnites. Il fit des dons magnifiques au kâdhi, et le renvoya dans son pays, comblé de comblé de marques d'honneur et de considération. Il lui donna, entre autres présents, cent des villages de Djemkân. C'est une vallée (littéralement un fossé), entre deux montagnes, dont la longueur est de vingt-quatre parasanges, et qui est traversée par une grande rivière. Les villages sont rangés des deux côtés du fleuve, et c'est le plus bel endroit du territoire de Chîrâz. Parmi ses grandes bourgades, qui égalent des villes, est celle de Meïmen, qui appartient au même kâdhi. Au nombre des merveilles de ce lieu, nommé Djemkân, est la suivante : la moitié de cet endroit, qui est contiguë à Chîrâz, et qui a une étendue de douze parasanges, est extrêmement froide; la neige y tombe, et la plupart des arbres qui y croissent sont des

يلى بلاد هنج وبال وبلاد اللار في طريق هرمز شديد الحروفيه شجر النخيل وقد تكرّر لى لقاء القاضى مجد الدين ثانية حين خروج من الهند قصدته من هرمز متبركا بلقايه وذلك سنة ثمان وأربعين وبين هرمز و شيراز مسيرة خمسة وثلاثين يوما فدخلت عليه وهو قد ضعف عن الحركة فسلمت عليه فعرفني وقام الى فعانقني ووقعت يدى على مرفقه وجلده لاصق بالعظم لا لحم بينهما وانزلنى بالمدرسة حيث انزلني أول مرة وزرته يوما فوجدت ملك شيراز السلطان ابا اسحاق وسيقع غاية قاعدا بين يديه ممسكا باذن نفسه وذلك هو ذكره الادب عندهم ويفعله الناس اذا تعدوا بين يدى الملك واتيته

noyers; mais l'autre moitié, contiguë au pays de Hondj ou Bâl (plus loin, Ibn Batoutah lit Khondjopâl) et au pays de Lâr, sur le chemin de Hormouz, est très-chaude, et le palmier y croît. Je vis une seconde fois le kâdhi Medjd eddîn, à l'époque où je sortis de l'Inde. Je me dirigeai vers lui, de la ville de Hormouz, afin d'obtenir le bonheur de le voir. Cela arriva en l'année 48 (748=1347). Entre Hormouz et Chiraz, ily a une distance de trente-cinq journées de marche. Je visitai ce kàdhi, qui était alors dans l'impuissance de marcher, et je le saluai. Il me reconnut, se leva à mon ap proche et m'embrassa. Ma main tomba sur son coude, et je sentis sa peau collée à l'os, sans qu'aucune parcelle de chair l'en séparât. Il me logea dans la medréceh, et dans le même endroit où il m'avait logé la première fois. Je le visitai un certain jour, et je trouvai le roi de Chîrâz, le sultan Abou Ishâk, dont nous ferons bientôt mention, assis devant lui, tenant son oreille dans sa main; car ce geste est, chez ces gens, le comble de la politesse, et les sujets le font, lorsqu'ils sont assis devant leur roi. (Cf. ci-dessus, p. 56).

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فسألت

عن

مرة أخرى الى المدرسة فوجدت بابها مسدودا ذلك فأخبرت أن ام السلطان واخته نشأت بينهما سبب

خصومة في ميراث فصرفهما الى القاضي مجد الدین فوصلتا اليه الى المدرسة وتحاكمنا عنده وفصل بينهما بواجب الشرع واهل شيراز لا يدعونه بالقاضى وانما يقولون له مولانا اعظم وكذلك يكتبون فى التسجيلات والعقود التي تفتقر الى ذكر اسمه فيها وكان آخر عهدی به فى شهر ربيع الثاني من عام ثمانية وأربعين ولاحت على انواره وظهرت لى بركاته نفع الله به وبامثاله ذکر سلطان شیراز وسلطان شيراز فى عهد قدومی علیها

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J'allai une autre fois voir le kâdhi à la médréceh; j'en trouvai la porte fermée, et je m'enquis du motif de cette circonstance. On m'apprit que la mère du sultan et sa sœur avaient eu ensemble une contestation, au sujet d'un héritage, et qu'il les avait renvoyées au kâdhi Medjd eddîn. En conséquence, elles vinrent le trouver dans la médréceh, et plaidèrent devant lui leur affaire. Il prononça entre elles un jugement conforme à la loi. Les habitants de Chîrâz n'appellent pas Medjd eddîn kâdhi, mais il lui donnent le titre de mewlânâ aʼzham (notre grand maître). C'est ainsi que l'on écrit dans les actes judiciaires et les contrats qui exigent qu'il y soit fait mention de son nom. La dernière fois que je vis le kâdhi, ce fut dans le mois de rebî' second 748 (juillet 1347). L'éclat de ses vertus rejaillit alors sur moi, et ses bénédictions se manifestèrent en ma faveur. Que Dieu nous soit utile par son moyen, et par celui de ses semblables!

HISTOIRE DU SULTAN DE CHIRAZ.

Le sultan de Chîrâz, lorsque j'arrivai dans cette ville,

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