Slike strani
PDF
ePub

ونصف دينار من ذهب المغرب وقدموا على انفسهم ونار المذكور ملك فيروز وقسم الاموال على العسكرتم خاف على نفسه وسموه قبيلته فخرج فيمن معه من أقاربه وقصد قبيلته عن لبعده وقدم الباقون من العسكر على انفسهم قيصر الرومى واتصل خبرهم بعماد الملك سرتيز مملوك السلطان وهو يومئذ أمـيـر امراء السند وسكناه بملتان مجمع العساكر وتجهزي البر ملتان وسیوستان عشرة أيام وخرج اليه وبين السند وفى نهر قيصر فوقع اللقاء وانهزم قيصر ومن معه اشنع هزيمة وتحصنوا بالمدينة فحصرهم ونصب الجانيق عليهم واشتد عليهم الحصار فطلبوا الامان بعد اربعين يوما من نزوله عـلـيـهـم فاعطاهم

vaut deux dînârs et demi, en monnaie du Maghreb. Les insurgés mirent à leur tête le susdit Ounâr, qu'ils appelèrent Mélic Fîroûz, et qui partagea l'argent entre les soldats. Mais ensuite il craignit pour sa sûreté, à cause de l'éloignement où il se trouvait de sa tribu. Il sortit de la ville, avec ceux de ses proches qui étaient près de lui, et se dirigea vers sa peuplade. Le reste de l'armée choisit alors pour chef Kaïçar arroûmy.

Ces nouvelles parvinrent à 'Imàd Almulc Sertîz, esclave du sultan, qui était alors émir des émirs du Sind et résidait à Moultân. Il rassembla des troupes, et se mit en marche, tant par terre que sur le fleuve du Sind. Entre Moultân et Siwécitân, il y a dix journées de marche. Kaïçar sortit à la rencontre de Sertîz, et un combat s'engagea. Kaïçar et ses compagnons furent mis en déroute de la manière la plus honteuse, et se fortifièrent dans la ville. Sertîz les assiégea et dressa contre eux des mangoneaux ou balistes; le siége étant devenu très-pénible pour eux, ils demandèrent à capituler au bout de quarante jours, à partir de ce

الامان فلما نزلوا اليه غدرهم واخذ أموالهم وأمر بقتلهم يضرب اعناق بعضهم ويوسط بعضهم ويسلخ كل

يوم فكان

آخرين منهم ويملا جلودهم تبنا ويعلقها على السور فكان معظمه عليه تلك الجلود مصلوبة ترعب من ينظر اليها وجمع في وسط المدينة فكانت مثل التل هنالك ونزلت رءوسهم بتلك المدينة اثر هذه الوقيعة بمدرسة فيها كبيرة وكنت أنام على سطحها فاذا استيقظت من الليل أرى تـلـك الجـلـود المصلوبة فتشمئز النفس منها ولم تطب نفسى بالسكنى بالمدرسة فانتقلت عنها وكان الفقيه الفاضل العادل علاء الملك الخراساني المعروف بفصيح الدين قاضى هراة في متقدم التاريخ قد وفد

lui où Sertîz avait campé vis-à-vis d'eux. Il leur accorda la vie sauve; mais, lorsqu'ils furent venus le trouver, il usa de perfidie envers eux, prit leurs richesses et ordonna de les mettre à mort. Chaque jour il en faisait décapiter plusieurs, en faisait fendre d'autres par le milieu du corps, écorcher d'autres, ordonnait de remplir de paille la peau de ceux-ci et la pendait au-dessus de la muraille. La majeure partie de celle-ci était couverte de ces peaux, mises en croix, qui frappaient d'épouvante quiconque les regardait. Quant aux têtes, Sertîz les réunit au milieu de la ville, et elles y formèrent une sorte de monticule.

Ce fut après cette bataille que je m'arrêtai dans la ville de Siwécitân, où je me logeai dans un grand collége. Je dormais sur la terrasse de l'édifice, et, lorsque je me réveillais la nuit, je voyais ces peaux suspendues; mon corps se contractait à ce spectacle, et mon âme ne fut pas satisfaite du séjour de ce collége. Aussi je l'abandonnai. Le docteur distingué et juste 'Alâ Almulc Alkhorâçâny, surnommé Facîh eddîn, anciennement kâdhi de Hérât, étant venu trouver

على ملك الهند فولاه مدينة لاهرى واعمالها من بلاد السند وحضر هذه الحركة مع عماد الملك سرتير بمن معه من العساكر فعزمت على السفر معه الى مدينة لاهرى وكان له خمسة عشر

مركبا قدم بها في نهر السند تحمل اثقاله فسافرت معه، ذكر السفر في نهر السند وترتيب ذلك وكان للفقيه علاء الملك في جملة مراكبه مركب يعرف بالاهورة بفتح الهمزة والهاء وسكون الواو وفتح الراء وهى نوع من الطريدة عندنا الا أنها أوسع منها واقصر وعلى نصفها معرش من خشب يصعد له على درج وفوقه مجلس مهيّا لجلوس الامير ويجلس اصحابه بين يديه ويقف المماليك يمنة ويسرة والرجال يقذفون وهم نحو

le roi de l'Inde, celui-ci le nomma gouverneur de la ville de Lâhary et de ses dépendances, dans le Sind. Il assista à cette expédition, avec 'Imâd Almulc Sertiz, et en compagnie de ses troupes. Je résolus de me rendre avec lui dans la ville de Lâhary. Il avait quinze bateaux, en compagnie desquels il s'avança sur le fleuve Sind, et qui portaient ses bagages. Je partis donc dans sa société.

RÉCIT DU VOyage sur le fleuve sind ET DES DISPOSITIONS
QUI Y FURENT OBSERVÉES.

Le docteur 'Alå Almulc avait, parmi ses navires, un bâtiment appelé alahaourah, et qui était de l'espèce nommée chez nous tartane, sauf qu'il était plus large et plus court. Il y avait au milieu de ce bâtiment une cabine de bois, à laquelle on arrivait par des degrés, et qui était surmontée d'un emplacement disposé pour que l'émir pût s'y asseoir. Les officiers de ce seigneur s'asseyaient vis-à-vis de lui, et ses esclaves se tenaient debout, à droite et à gauche. L'équi

اربعين ويكون مع هذه الاهورة أربعة من المراكب عن يمينها ويسارها اثنان منها فيها مراتب الامير وفى العلامات والطبول والابواق والانغار والصرنايات وهى الغيطات والاخران فيهما أهل الطرب فتضرب الطبول والابواق نوبة ويغنى المغنون نوبة ولا يزالون كذلك من أول النهار الى وقت الغداء فاذا كان وقت الغداء انضمت المراكب واتصل بعضها ببعض ووضعت بينهما الاصقالات واتى أهل الطرب الى اهورة الامير فيغنون الى ان يفرغ من اكله ثم ياكلون واذا انقضى الاكل عادوا الى مركبهم وشرعوا أيضا في المسير على ترتيبهم الى اللـيـل فاذا كان اللـيـل ضربت المحلة على شاطئ النهر ونزل الامير الى مـضـاربـه ومــد

page, composé d'environ quarante individus, était occupé à ramer. Cette ahaourah était entourée, à sa droite et à sa gauche, par quatre navires, dont deux renfermaient les honneurs de l'émir, c'est-à-dire les drapeaux, les timbales, les trompettes, les clairons et les flûtes, que l'on appelle (au Maghreb) ghaïthah, et les deux autres portaient les chanteurs. Les timbales et les trompettes se faisaient entendre d'abord, puis les chanteurs faisaient leur partie, et ils ne cessaient d'agir ainsi depuis le commencement du jour jusqu'au moment du déjeuner. Lorsque cet instant arrivait, les bateaux se réunissaient et se serraient les uns contre les autres; on plaçait entre eux des échelles, et les musiciens se rendaient sur l'ahaourah de l'émir. Ils chantaient jusqu'à ce qu'il eût fini de manger; après quoi ils mangeaient, et lorsque le repas était terminé, ils retournaient à leur vaisseau. Alors on commençait à marcher, selon l'ordre accoutumé, jusqu'à la nuit, et, lorsqu'elle était arrivée, on plantait le camp sur la rive du fleuve, l'émir descendait dans ses

السماط وحضر الطعام معظم العسكر فاذا صلوا العشاء الاخيرة السمار بالليل نوبا فاذا أتم اهل النوبة منهم نوبتهم نادى سمر منادٍ منهم بصوت عال يا خَوَنْدَ ملك قد مضى من اللـيـل ثم يسمر اهل النوبة الاخرى فاذا اتموها الساعات كذا

من

نادى مناديهم ايضا معلما بما مر من الساعات فاذا كان الصبح ضربت الابواق والطبول وصليت صلاة الصبح وأتى بالطعام فاذا فرغ الاكل أخذوا في المسير فان اراد الامير ركوب النهر ركب على ما ذكرناه من الترتيب وان اراد المسير في البر ضربت الاطبال والابواق وتقدّم حجابه ثم تلاهم المشاوون بين يديه ويكون بين ايدى الحجاب ستة من الفرسان عند ثلاثة منهم

tentes, la table était dressée, et la majeure partie de l'escorte assistait au festin. Quand on avait fait la dernière prière du soir, les sentinelles montaient la garde pendant la nuit, à tour de rôle et tout en conversant entre elles. Lorsque les gens d'une escouade avaient achevé leur faction, un d'entre eux criait à haute voix : «Ô seigneur roi, tant d'heures de la nuit sont écoulées. » Alors les gens d'une autre escouade veillaient; et, quand ils avaient fini leur faction, leur hérault proclamait combien d'heures étaient passées. Lorsqu'arrivait le matin, on sonnait de la trompette et l'on battait les timbales, on récitait la prière de l'aurore et l'on apportait de la nourriture. Quand on avait cessé de manger, on commençait à marcher. Si l'émir veut voyager sur le fleuve, il s'embarque dans l'ordre que nous avons décrit; mais s'il veut marcher par terre, on fait résonner les timbales et les trompettes; les chambellans s'avancent, suivis des fantassins qui précèdent l'émir. Les chambellans sont eux-mêmes devancés par six cavaliers, dont trois portent au

« PrejšnjaNaprej »