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رشوة ولما عدنا الى المدرسة بعد الجلوس مع الامير بعث الينا الارز والدقيق والغنم والسمن والأبزار واحمال الحطب وتلك البلاد كلها لا يُعرف بها الفحم وكذلك الهند وخراسان وبلاد العجم وأما الصين فيوقدون فيها حجارة تشتعل فيها النار كما تشتعل في النحم ثم اذا صارت رمادا عجنوه بالماء وجـفـفـوه للشمس وطبخوا بها ثانية كذلك حتى يتلاشا،

حكاية ومكرمة لهذا القاضى والامير صليت في بعض أيام الجمع على عادتى بمسجد القاضي أبي حفص فقال لى ان الامير امر لك بخمسماية درهم وأمر أن يصنع لك دعوة يُنفق فيها خسماية درهم اخرى يحضرها المشايخ والفقهاء والوجوه فلما

Lorsque nous fûmes de retour au collége, après l'entrevue avec l'émir, il nous envoya du riz, de la farine, des moutons, du beurre, des épices et plusieurs charges de bois à brûler. On ignore l'usage du charbon dans toute cette contrée, ainsi que dans l'Inde, le Khorâçân et la Perse. Quant à la Chine, on y brûle des pierres, qui s'enflamment comme le charbon. Lorsqu'elles sont converties en cendres, on les pétrit avec de l'eau, puis on les fait sécher au soleil, et on s'en sert une seconde fois pour faire la cuisine, jusqu'à ce qu'elles soient tout à fait consumées.

ANECDOTE, ETt action GÉNÉREUSE DE CE kâdhi et de L'ÉMIR.

Je faisais ma prière un certain vendredi, selon ma coutume, dans la mosquée du kâdhi Abou Hafs. Il me dit : « L'émir a ordonné de te payer une somme de cinq cents dirhems, et de préparer à ton intention un festin qui coûtât cinq cents autres pièces d'argent, et auquel assisteraient les cheïkhs, les docteurs et les principaux de la ville. Lors

امر بذلك قلت له ايها الامير تصنع دعوة ياكل من حضرها المال كان احسن له للنفع جميع لقمة او لقمتين لو جعلت له

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فقال افعل ذلك وقد أمر لك بالالف كاملة ثم بعثها الامير محبة امامه شمس الدين السنجري في خريطة يحملها غلامه وصرفها من الذهب المغربي ثلاثماية دينار وكنت قد اشتريت ذلك اليوم فرسا ادهم اللون بخمسة وثلاثين دينارا دراهم وركبته في ذهابي الى المسجد فما اعطيت ثمنه إلا من تلك الالف وتكاثرت عندي للخيل بعد ذلك حتى انتهت الى عدد لا اذكره خيفة مكذب يكذب به ولم تزل حالى في الزيادة حتى دخلت ارض الهند وكانت عندى خيل كثيرة لاكتي كنت أفضل هذا الغرس وأُوثره واربطه أمام الخيل وبقى عندى الى انقضاء

qu'il eut donné cet ordre, je lui dis : «Ô émir, tu feras préparer un repas dans lequel les assistants mangeront seulement une ou deux bouchées! Si tu assignes à cet étranger toute la somme, ce sera plus utile pour lui. » Il répondit : J'agirai ainsi; et il a commandé de te payer les mille dirhems entiers. » L'émir les envoya, avec son chapelain Chems eddîn Assindjary, dans une bourse portée par son page. Le change de cette somme en or du Maghreb équivaut à trois cents dînârs.

D

J'avais acheté ce jour-là un cheval noir, pour trente-cinq dinârs d'argent, et je le montai pour aller à la mosquée. J'en payai le prix sur cette somme de mille dirhems. A la -suite de cet événement, je me vis possesseur d'un si grand nombre de chevaux, que je n'ose le répéter ici, de peur d'être accusé de mensonge. Ma position ne cessa de s'améliorer, jusqu'à mon entrée dans l'Inde. Je possédais beaucoup de chevaux; mais je préférais ce cheval noir et je l'at

ثلاث سنين ولما هلك تغيرت حالى وبعثت الى الخاتون جيجا اغا امراة القاضى ماية دينار دراهم وصنعت لى اختها ترابك زوجة الامير دعوة جمعت لها الفقهاء ووجوه المدينة بزاويتها التي بنتها وفيها الطعام للوارد والصادر وبعثت الى بغروة سمور وفرس جيد وهي من أفضل النساء واصلحهن واكرمهن جزاها الله خيرا،

حكاية ولما انفصلت من الدعوة التي صنعت لي هذه الخاتون وخرجت عن الزاوية تعرضت لى بالباب امرأة عليها ثياب دنسة وعلى رأسها مقنعة ومعها نسوة لا اذكر عددهن فسلمت على فرددت عليها السلام ولم اقف معها ولا التفت اليها فلما

tachais devant tous les autres. Il vécut trois années entières à mon service, et après sa mort, ma situation changea.

La khâtoûn Djîdja Aghâ, femme du kâdhi, m'envoya cent dinars d'argent. Sa soeur Torabec, femme de l'émir. donna en mon honneur un festin, dans l'ermitage fondé par elle, et y réunit les docteurs et les chefs de la ville. Dans cet édifice on prépare de la nourriture pour les voyageurs. La princesse m'envoya une pelisse de martre zibeline et un cheval de prix. Elle est au nombre des femmes les plus distinguées, les plus vertueuses et les plus généreuses. (Puisse Dieu la récompenser par ses bienfaits!)

ANECDOTE.

Lorsque je quittai le festin que cette princesse avait donné en mon honneur et que je sortis de l'ermitage, une femme, s'offrit à ma vue, sur la porte de cet édifice. Elle était couverte de vêtements malpropres et avait la tête voilée. Des femmes, dont j'ai oublié le nombre, l'accompagnaient. Elle me salua; je lui rendis son salut, sans m'arrêter et sans faire autrement attention à elle. Lorsque je fus sorti, un

خرجت ادرکنى بعض الناس وقال لي أن المراة التي سلمت عليك في الخاتون فخجلت عند ذلك واردت الرجوع اليها فوجدتها قد انصرفت فابلغت اليها السلام مع بعض خدامها واعتذرت عما كان منى لعدم معرفتي بها ،

ذكر بطيخ خوارزم و بطيخ خوارزم لا نظير له في بلاد الدنيا شرفا ولا غربا الا ما كان من بطيخ بخاری ویلیه بطيخ اصفهان وقشرة اخضر وباطنه احمر وهو صادق الحلاوة وفيه صلابة ومن العجائب انه يُقدَّد ويببّس في الشمس ويجعل في القواصر كما يصنع عندنا بالشريحة وبالتين المالقى ويحمل من خوارزم الى اقصى بلاد الهند والصين وليس فى جميع الفواكه اليابسة اطيب

certain individu me rejoignit et me dit : « La femme qui t'a salué est la khâtoûn.» Je fus honteux de ma conduite, et je voulus retourner sur mes pas, afin de rejoindre la princesse; mais je vis qu'elle s'était éloignée. Je lui fis parvenir mes salutations par un de ses serviteurs, et je m'excusai de ma manière d'agir envers elle, sur ce que je ne la connais

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DESCRIPTION DU MELON DE KHÂREZM.

Le melon de Khârezm n'a pas son pareil dans tout l'univers, tant à l'est qu'à l'ouest, si l'on en excepte celui de Bokhara. Le melon d'Isfahân vient immédiatement après celui-ci. L'écorce du premier est verte et le dedans est rouge; son goût est extrêmement doux, mais sa chair est ferme. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est qu'on le coupe par tranches, qu'on le fait sécher au soleil, qu'on le place dans des paniers, ainsi qu'on en use chez nous avec les figues sèches et les figues de Malaga; et, dans cet état, on le transporte de Khârezm à l'extrémité de l'Inde et de la Chine. Il n'y a pas, parmi tous les fruits secs, un fruit plus agréable au goût. Pendant le

منه وكنت أيام اقامتى بدهلى من بلاد الـهـنـد مـتـى قـدم المسافرون بعثت من يشترى لى منهم قديد البطيخ وكان ملك الهند اذا اوتى اليه بشيء منه بعث الى به لما يعلم من محبتي فيه ومن عادته أنه يُطرف (1) الغرباء بفواكه بلادهم ويتفقدهم

بذلك،

حكاية كان قد محبنى من مدينة السرا الى خوارزم شریف من اهل كربلاء يسمى على بن منصور وكان من التجار فكنت اللغه ان يشترى لى الثياب وسواها فكان يشترى لى الثوب بعشرة دنانير ويقول اشتريته بثمانية ويحاسبني بالثمانية ويدفع الدينارين من ماله وانا لا علم لى بفعله الى ان تـعـرفـت ذلك على السنة الناس وكان مع ذلك قد أسلفنى دنانير فلما وصل

temps de mon séjour à Dihly, dans l'Inde, toutes les fois que des voyageurs arrivaient, j'envoyais quelqu'un pour m'acheter, de ces gens-là, des tranches de melon. Le roi de l'Inde, lorsqu'on lui apportait de ces melons, m'en envoyait, parce qu'il connaissait mon goût pour cet aliment. C'est la coutume de ce prince de donner en présent aux étrangers des fruits de leur pays, et de les favoriser de cette manière.

ANECDOTE.

Un chérîf, du nombre des habitants de Kerbelâ, m'avait accompagné de Sérâ à Khârezm. Il s'appelait 'Aly, fils de Mançoûr, et exerçait la profession de marchand. Je le chargeais d'acheter pour moi des vêtements et d'autres objets. Il m'achetait un habit pour dix dînârs, et me disait : « Je l'ai payé huit pièces d'or. » Il portait à mon compte huit dînârs, et payait de sa bourse les deux autres. J'ignorai sa conduite jusqu'à ce qu'elle me fût révélée par d'autres personnes. Outre cela, le chérîf m'avait prêté plusieurs dînârs.

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