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افتتحت على يد الامير قطب الدين أيبك واسمه بفتح الهمزة وسكون الياء آخر الحروف وفتح الباء الموحدة وكان يلقب سياه (سپاه) سالار ومعناه مقدم الجيوش وهو احد مماليك السلطان المعظم شهاب الدين محمد بن سام الغورى ملك غزنة وخراسان المتغلب على ملك ابراهيم بن السلطان الغازي محمود بن سبكتكين الذي ابتدا فتح الهند وكان السلطان شهاب الدين المذكور بعث الامير قطب الدين بعشكر عظيم ففتح الله عليه مدينة لاهور وسكنها وعظم شانه وستى به الى السلطان والقى الـيـه جلساوه أنه يريد الانفراد بملك الهند وانه قد عصى وخالف وبلغ هذا الخبر الى قطب الدين فبادر بنفسه وقدم على غزنة ليلا ودخل على السلطان ولا علم عند الذين وشوا بـه الـيـه

fut prise par l'émir Kothb eddîn Aïbec, qui était surnommé Sipâh Sâlâr, ce qui signifie général des armées. C'était un des esclaves du sultan vénéré Chihâb eddîn Mohammed, fils de Sam le Ghouride, roi de Ghaznah et du Khoraçân, et qui s'était emparé du royaume d'Ibrâhîm, fils (lisez petit-fils) du sultan belliqueux Mahmoûd ibn Subuctekîn, lequel commença la conquête de l'Inde.

Le susdit sultan Chihâb eddîn avait envoyé l'émîr Kothb eddîn avec une armée considérable. Dieu lui ouvrit la ville de Lahaour (Lahore), où il fixa sa résidence. Son pouvoir devint considérable; il fut calomnié près du sultan, et les familiers de ce prince lui inspirèrent l'idée qu'il voulait se déclarer souverain de l'Inde, et qu'il était déjà en pleine révolte. Cette nouvelle parvint à Kothb eddîn; il partit en toute hâte, arriva de nuit à Ghaznah, et se présenta devant le sultan, à l'insù de ceux qui l'avaient dénoncé à ce monarque. Le lendemain, Chihab eddîn s'assit sur son trône,

فلما كان بالغد قعد السلطان على سريره واقعد ايـبـك تحت السرير بحيث لا يظهر وجاء الندماء والخواص الذين سعوا

و

به فلما استقر بهم الجلوس سالهم السلطان عن شان ايبـك فذكروا له أنه عصى وخالف وقالوا قد صح عندنا انه ادعى الملك لنفسه فضرب السلطان سريرة برجله وصفق بـيـديـه وقال يا ايبك قال لبيك وخرج عليهم فسقط في ايديهم وفزعوا الى تقبيل الارض فقال لهم السلطان قد غفرت لكم هذه الزلة واياكم والعودة الى الكلام فى ايبك وأمره أن يـعـود الى بلاد الهند فعاد اليها وفتح مدينة دهلى وسواها واستقر بها الاسلام

الى هذا العهد وأقام قطب الدين بها الى أن تولّ ،

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et fit asseoir en dessous Aïbec, de sorte qu'il ne fut pas visible. Les commensaux et les courtisans qui l'avaient calomnié arrivèrent, et lorsqu'ils eurent tous pris place, le sultan les questionna touchant Aïbec. Ils lui répétèrent que ce général s'était révolté, et dirent : « Nous savons avec certitude qu'il prétend à la royauté. » Alors le sultan frappa de son pied le trône, battit des mains et s'écria : « Ô Aïbec!» Me voici, répondit celui-ci, et il se montra à ses dénonciateurs. Ceux-ci furent confondus, et, dans leur effroi, ils s'empressèrent de baiser la terre. Le sultan leur dit : « Je vous pardonne cette faute; mais prenez garde de recommencer à parler contre Aïbec. » Puis il ordonna à celui-ci de retourner dans l'Inde. Aïbec obéit, et prit la ville de Dibly et d'autres encore. La religion musulmane a été florissante dans ce pays-là jusqu'à présent. Quant à Kothb eddîn, il y séjourna jusqu'à ce qu'il mourût.

ذكر السلطان شمس الدين ليش وضبط اسمه بفتح اللام الاولى وسكون الثانية وكسر الميم وشين معجم وهو أول من ولى الملك بمدينة دهلي مستقلاً به وكان قبل تملكه مملوكا للامير قطب الدين أيبك وصاحب عسكره ونائبا عنه فلما مات قطب الدين استبد بالملك واخذ النّاسَ بالبيعة فاتاه الفقهاء يقدمهم قاضي القضاة اذ ذاك وجيه الدين الكاساني فدخلوا عليه ، وتعدوا بين يديه ، وقعد القاضى الى جانبه على العادة وفهم السلطان عنهم ما ارادوا ان يكلموه به فرفع طرف البساط الذي هو قاعد عليه واخرج لهم عقدًا يتضمن عتقه فقرأه القاضي والفقهاء وبايعوه جميعا واستقل بالملك وكانـت مـدتـه عشرين سنة وكان عادلاً صالحًا فاضلاً ومن مآثرة انه اشتد في

HISTOIRE DU SULTAN CHEMS EDDÎN LALMICH (ALTMICH).

Ce prince fut le premier qui régna dans la ville de Dihly avec un pouvoir indépendant. Avant son avénement au trône, il avait été l'esclave de l'émîr Kothb eddîn Aibec, le général de son armée et son lieutenant. Quand Kothb eddîn fut mort, il se rendit maître de l'autorité souveraine, et convoqua la population, afin qu'elle lui prêtât serment. Les jurisconsultes vinrent le trouver, ayant à leur tête le grand kâdhi alors en fonctions, Wedjîh eddîn Alcâçâny. Ils entrèrent dans la pièce où il était et s'assirent devant lui. Quant au kadhi, il s'assit à son côté, selon la coutume. Le sultan comprit de quoi ils voulaient l'entretenir; il souleva le coin du tapis sur lequel il était accroupi, et leur présenta un acte qui comprenait son affranchissement. Le kâdhi et les jurisconsultes le lurent et prêtèrent tous à Lalmich le serment d'obéissance: il devint donc souverain absolu, et son règne dura vingt ans. Il était juste, pieux et vertueux Parmi ses

رد المظالم وانصاف المظلومين وأمر أن يلبس كل مظلوم ثوبا مصبوغا واهل الهند جميعًا يلبسون البياض فكان متى قعد للناس او رکب فرای احدا عليه ثوب مصبوغ نظر في قضيته انه أتي في ذلك فقال أن بعض الناس وانصافه ممن ظلمه

ثم

تجرى عليهم المظالم بالليل واريد تعجيل انصافهم فجـعـل على من الرخام موضوعين على برجين باب قصره اسدین مُصوّرين هنالك وفى اعناقهما سلسلتان من الحديد فيهما جرس كبير فكان المظلوم ياتى ليلاً فيُحرك الجرس فيسمعه السلطان وينظر في أمرة للحين وينصفه ولما توفى السلطان شمس الدين خلف من الاولاد الذكور ثلاثة وهم ركن الدين الوالي بعده ومعز

actions mémorables, il convient de citer son zèle à redresser les torts et à rendre justice aux opprimés. Il ordonna que quiconque avait éprouvé une injustice revêtît un habit de couleur. Or tous les habitants de l'Inde portent des vêtements blancs. Toutes les fois qu'il donnait audience à ses sujets ou qu'il se promenait à cheval, s'il voyait quelqu'un vêtu d'un habit de couleur, il examinait sa plainte, et s'oc cupait à lui rendre justice contre son oppresseur. Mais il se lassa d'agir ainsi, et se dit : « Quelques hommes souffrent des injustices pendant la nuit; je veux en hâter le redressement. En conséquence, il éleva à la porte de son palais deux lions de marbre, placés sur deux tours qui se trouvaient en cet endroit. Ces lions avaient au cou une chaîne de fer où pendait une grosse sonnette. L'homme opprimé venait de nuit et agitait la sonnette; le sultan entendait le bruit, examinait l'affaire sur-le-champ et donnait satisfaction au plaignant.

A sa mort, le sultan Chems eddîn laissa trois fils: Rocn eddin, qui lui succéda; Mo'izz eddin et Nacir eddin; et une

الدين وناصر الدين وبنتا تسمى رضيّة هي شقيقة معز الدين

منهم فتولى بعده ركن الدين كما ذكرناه ،

ذكر السلطان ركن الدين بن السلطان شمس الدين ولما بويع ركن الدين بعد موت ابيه افتتح امره بالتعدى على اخيه معز الدين فقتله وكانت رضية شقيقته فانكرت ذلك عـلـيـه فاراد قتلها فلما كان في بعض أيام الجمع خرج ركن الدين الى الصلاة فصعدت رضية على سطح القصر القديم المجاور للجامع الاعظم وهو يسمى دولة خانة ولبست عليها ثياب المظلومين وتعرضت للناس وكلمتهم من أعلى السطح وقالت لهم ان اخي قتل أخاه وهو يريد قتلى معه وذكرتهم أيام ابيها وفـعـله

fille appelée Radhiyah, laquelle était sœur germaine de Mo'izz eddîn. Rocn eddin régna après lui, ainsi que nous l'avons dit.

histoire du suLTAN ROCN EDDin, fils du sultan CheMS EDDÎN.

Lorsque Rocn eddîn eut été reconnu sultan, après la mort de son père, il inaugura son règne par un traitement injuste envers son frère Mo'izz eddîn, qu'il fit périr. Radhiyah était sœur germaine de ce malheureux prince, et elle reprocha sa mort à Rocn eddin. Celui-ci médita de l'assassiner. Un certain vendredi, il sortit du palais pour assister à la prière, Radhiyah monta sur la terrasse du vieux palais atte nant à la grande mosquée, et que l'on appelait DaouletKhaneh « la maison du bonheur.» Elle était revêtue des habits que portaient ceux qui avaient éprouvé des injustices. Dans ce costume, elle se présenta au peuple, et lui parla de dessus la terrasse. Mon frère, lui dit-elle, a tué son frère, et veut aussi me faire périr. » Puis elle rappela le règne de son père et les bienfaits qu'il avait prodigués au

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