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له جملة من الفتيان وبعث الف دينار لغسل رأسه على العادة والخدم والجوارى وعين له عن نفقته في كل يوم ثلاثماية دينار الموائد بالطعام الخاص واعطاه وبعث له زيادة اليها عددًا ما احتوت عليه من الدور اقطاعا وجميع

من

جميع مدينة سيرى وما يتصل بها من بساتين الحزن وارضه واعطاه ماية قرية واعطاه حكم البلاد الشرقية المضافة لدهلي واعطاه ثلاثين بغلة بالسروج المذهّبة ويكون علفها من الحزن وأمره أن لا دابته اذا اتى دار السلطان إلا في موضع خاص لا ينزل عن يدخله احد راكبًا سوي السلطان وأمر الناس جميعا من كبير وصغير ان يخدموا له كما يخدمون للسلطان واذا دخل

quatre cent mille dînàrs, selon l'usage, pour la toilette de sa tête (littéralement pour les ablutions de sa tête); une foule de jeunes garçons, de serviteurs, et de femmes esclaves; et il lui assigna, pour sa dépense journalière, la somme de trois cents dînârs. Il lui envoya en sus un certain nombre de tables, fournies d'aliments, provenant du repas privé. Il lui donna en fief toute la ville de Sîri et toutes ses maisons, ainsi que les jardins et les champs du magasin, ou trésor, adjacents à la ville. Il lui donna encore cent villages, et lui conféra l'autorité sur les lieux qui sont placés près de Dihly, du côté du levant. Il lui fit cadeau de trente mules, avec leurs selles dorées, et commanda que leur fourrage fût fourni par le trésor. Le souverain ordonna à Ghiyâth eddîn de ne pas descendre de sa monture, lorsque celui-ci irait le vi siter dans son palais; si ce n'est pourtant dans un lieu réservé où personne, excepté le sultan ne doit entrer à che val. Enfin, il commanda à tous, grands et petits, de rendre hommage à Ghiyâth eddîn, comme ils le faisaient à sa propre personne. Quand Ghiyâth eddîn entrait chez le

على السلطان ينزل له عن سريره وان كان على الكرسى قام قائما وخدم كل واحد منهما لصاحبه ويجلس مع السلطان على بساط واحدٍ واذا قام قام السلطان لقيامه وخدم كل واحد منهما واذا انصرف الى خارج المجلس جعل له بساط يقعد

عليه ما شاء ثم ينصرف يفعل هذا مرتين في اليوم ،

حكاية من تعظيمه اياه وفي اثناء مقامه بدهلى قدم الوزير من بلاد بنجالة فأمر السلطان كبار الامراء ان يخرجوا الى استقباله ثم خرج بنفسه الى استقباله وعظمه تعظيمًا كثيرًا وصنعت القباب بالمدينة كما تصنع للسلطان اذا قدم وخرج ابن الخليفة للقائه أيضا والفقهاء والقضاة والاعيان فلما عاد

sultan, celui-ci descendait de son trône, et s'il était assis sur un fauteuil, il se levait. Ils se saluaient l'un l'autre, et s'asseyaient sur le même tapis. Lorsque Ghiyâth eddîn se levait, le sultan en faisait autant, et ils se saluaient; s'il désirait de se rendre à l'extérieur de la salle d'audience, on y plaçait pour lui un tapis, où il s'asseyait le temps qu'il voulait, et il partait ensuite. Ghiyâth eddîn agissait ainsi deux fois dans la journée.

Anecdote sur le respect que le sULTAN AVAIT pour
GHIYATH EDDIN.

Pendant le temps où le fils du calife se trouvait à Dihly, le vizir arriva du Bengale; et le sultan donna ordre aux principaux commandants de sortir à sa rencontre. Il en fit autant lui-même, et honora excessivement son vizir. On éleva dans la ville plusieurs coupoles ou pavillons, comme on le pratique à l'arrivée du souverain. Le fils du calife, les jurisconsultes, les juges et les notables se rendirent tous à la rencontre du

السلطان لقصره قال للوزير امض الى دار المخدوم زاده وبذلك

يدعوة ومعنى ذلك ابن التخدوم فسار الوزير اليه واهدى له الذهب واثوابًا كثيرة وحضر الامير قبولة وغيره التى تنكة من كبار الامراء وحضرت أنا لذلك ،

من

حكاية نحوها وفد على السلطان ملك غرنة المسمى بهرام وكان بينه وبين ابن الخليفة عداوة قديمة فامر السلطان بانزاله ببعض دور مدينة سيرى التي لابن الخليفة وامر ان يبنى له بها (1) دار فبلغ ذلك ابن الخليفة فغضب منه ومضى الى دار السلطان فجلس على البساط الذي عادته الجلوس عليه وبعث عن الوزير فقال له سلم على خـونـد عالم وقل له أن جميع ما

«

vizir. Quand le sultan retourna à son palais, il dit à celuici: Va chez le makhdoúm zâdeh. » C'est ainsi qu'il appelait le fils du calife; et le sens de ces mots est « le fils du maître.. Le vizir se rendit donc au palais de Ghiyâth eddîn; il lui fit cadeau de deux mille tengahs qu pièces d'or, et de beaucoup de vêtements. L'émir Kaboùlah et plusieurs autres des principaux commandants étaient présents. Moi-même je m'y trouvais.

ANECDOTE ANALOGUE À LA précédente.

Le roi de Gaznah, appelé Behrâm, s'était rendu auprès du sultan; et il existait entre lui et le fils du calife une inimitié ancienne. Le souverain ordonna de loger Behram dans une des maisons de la ville de Sîri, qu'il avait donnée au fils du calife, et de lui bâtir un palais dans ladite ville. Quand le fils du calife sut cela, il se mit en colère, il se rendit au château du sultan, s'assit sur le tapis qui lui servait habituellement, et envoya chercher le vizir. Il lui parla en ces termes : « Salue de ma part le maître du monde, et

اعطانيه هو بمنزلى لم اتصرف في شيء منه بل زاد عندى ونما

وانا لا أقيم معكم وقام وانصرف فسأل الوزير بعض اصحابه عن هذا فاعلمه أن سببه امر السلطان ببناء الدار لملك سبب غزنة في مدينة سيرى فدخل الوزير على السلطان فاعلمه بذلك فركب من حينه في عشرة من ناسه واتى منزل ابن الخليفة فاستأذن عليه وتزل عن فرسه خارج القصر حيث ينزل الناس فتلقاه واعتذر له فقبل عذره وقال له السلطان والله ما اعلم انك راض عنّى حتى تضع قدمك على عـنـقى فقال له هذا ما لا أفعله ولو قتلتُ فقال له السلطان وحق رأسي لا بد لك من ذلك ثم وضع راسه في الارض واخذ الملك الكبير قبولة رجل

dis-lui que tous les trésors qu'il m'a donnés se trouvent intacts dans mon hôtel, je n'ai disposé de rien; au contraire, ils ont augmenté de beaucoup chez moi. Je ne resterai pas plus longtemps avec vous. » Il se leva et partit. Alors le vizir demanda à un des compagnons de Ghiyâth eddîn la cause d'un tel discours; et il sut que c'était l'ordre que le sultan avait donné de construire un palais à Sîri, pour le roi de Gaznah.

Le vizir se rendit chez le souverain et l'informa de cet événement. Ce dernier monta à cheval sans perdre un instant, et se rendit chez le fils du calife, accompagné par dix de ses gens. Il se fit annoncer, descendit de cheval à l'extérieur du palais, dans le lieu où le public met pied à terre, vit Ghiyath eddin et lui fit ses excuses. Celui-ci les agréa; mais le sultan lui dit : « Pour Dieu, je ne saurai point que tu es satisfait de moi qu'après que tu auras placé ton pied sur mon cou. Ghiyâth eddîn lui répondit: Je ne ferai pas une telle chose, quand bien même je devrais mourir. » Le sultan reprit : « J'en jure par ma tête, il faut absolument que tu fasses cela. » Il posa sa tête sur le sol; le grand roi

.

ابن

الخليفة بيده فوضعها على عنق السلطان ثم قام وقال الآن

علمت انك راض عنى وطاب قلبى وهذه حكاية غريبة لم يسمع عيد وقد جاءه الملك ملك ولقد حضرته يوم بمثلها عن الكبير بثلاث خلع من عند السلطان مفرجة قد جعل مكان عقد الحرير التي تغلق بها حبّات جـوهـر في قدر البندق الكبير واقام الملك الكبير ببابه حتى نزل من قصره فكساه اياها ولا يحيط به الحد وابن العد يحصره ما لا هو والذي اعطاه ذلك كله أبخل خلق الله تعالى وله في البخل الخليفة

مع

اخبار عجيبة يعجب منها سامعها وكأنه كان من البخل بمنزلة

الكرم ولنذكر بعض اخبارة في ذلك ، السلطان من

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Kaboûlah prit avec sa main le pied du fils du calife et le plaça sur le cou du souverain, qui se leva alors et dit: Je sais maintenant que tu es satisfait de moi, et je suis tranquille. » Ceci est une histoire singulière, et l'on n'en connait pas la pareille de la part d'un autre roi.

Je me trouvais un jour de fête avec ce Ghiyâth eddîn, au moment où le grand roi Kaboûlah lui apporta, au nom du sultan, trois vêtements d'honneur fort amples. En place des nœuds ou boutons en soie qui servent à les fermer, on y avait mis des boutons de perles, du volume d'une grosse noisette. Kaboùlah attendit à la porte du palais la sortie du fils du calife, et le revêtit desdits habillements. En somme, les dons que ce personnage a reçus du sultan de l'Inde ne pouvent être ni comptés ni déterminés. Malgré tout cela, le fils du calife est la plus avare des créatures de Dieu; et l'on connaît de lui, à ce sujet, des aventures étonnantes, qu'il peut être agréable d'entendre. On pourrait dire qu'il occupe, parmi les avares, le rang que le sultan tient parmi les gé néreux. Nous allons raconter quelques-unes de ces aventures.

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