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حكايات من بخل ابن الخليفة وكانت بيني وبينه مودة وكنت كثير التردّد الى منزله وعنده تركت ولدًا لى سميته احمد لما سافرت ولا أدرى ما فعل الله بهما فقلت له يوما لم تاكل وحدك ولا تجمع اصحابك على الطعام فقال لي لا استطيع ان انظر اليهم على كثرتهم وهم ياكلون طعامى فكان ياكل وحده ويُعطى صاحبه محمد بن ابى الشرق من الطعام لمن احب ويتصرف فى باقيه وكنت اتردّد اليه فاري دهليز قصره الذي يسكن به مظلما لا سراج به ورایته مرارًا يجمع الاعواد الصغار من الخطب بداخل بستانه وقد ملأ منها مخازن فكلمته في ذلك فقال لي يُحتاج اليها وكان يُخدم اصحابه ومماليكه وفتيانه في

DIVERSES ANECDOTES SUR L'AVARICE DU FILS DU CALIFE.

Des rapports d'amitié existaient entre moi et le fils du calife; j'allais souvent chez lui, et lorsque je partis, je lui laissai même un de mes fils, du nom d'Ahmed. Maintenant je ne sais pas ce qu'ils sont devenus l'un et l'autre. Je dis un jour au fils du calife: Pourquoi manges-tu tout seul, et ne réunis-tu point tes compagnons pour le repas? « Il me répondit « Le cœur me manque de les voir en si grand nombre, et tous manger mon pain ! » Ainsi, il se nourrissait isolément, il donnait à son ami Mohammed, fils d'Aboù

Accharafy, une partie des aliments pour les personnes qu'il voulait, et s'emparait du reste.

J'allais et venais dans sa demeure, ainsi que je l'ai dit, et je voyais au soir le vestibule du palais qu'il habitait, tout à fait obscur; aucune lampe ne l'éclairait. Souvent j'ai aperçu Ghiyâth eddîn ramassant dans son jardin de petites branches de bois à brûler, dont il avait déjà rempli des magasins. Je lui fis quelques observations sur cela; mais il me répondit: « On en a besoin. . Il employait ses compagnons, ses mamloûcs,

خدمة البستان وبنائه ويقول لا أرضى أن ياكلوا طعامى لا يخدمون وكان على مرّةً دين فطلبت به فقال لي في بعض وهم لا الايام والله لقد همت ان أودى عنك دينك فلم تسح نفسي

بذلك ولا ساعدتني عليه ،

حكاية حدثني مرة قال خرجت من بغداد وانا رابع أربعة احدهم محمد بن أبي الشرق صاحبه ونحن على أقدامنا ولا زاد عندنا فنزلنا على عين ماء ببعض القرى فوجد احدنا في العين درها فقلنا وما نصنع بدرهم فاتفقنا على أن نشترى به خبرًا نبعثنا أحدنا لشرائه فابي الخباز بتلك القرية أن يبيع الخبز

.

ainsi que les jeunes garçons, au service du jardin et de ses bâtisses; il avait l'habitude de dire : « Je ne serais pas satisfait de les voir manger mes aliments sans servir à rien. Une fois j'avais une dette, pour laquelle on me poursuivait; il me dit plus tard : « J'en jure par Dieu, j'avais l'intention d'acquitter la dette en ta faveur; mais mon âme (ma cupidité) ne me l'a pas permis, et ne m'a pas encouragé à cette

action. »

ANECDOTE.

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Un jour il me raconta ce qui suit : « Je sortis, dit-il, de Bagdad, en compagnie de trois autres individus (l'un de ceux-ci était son ami Mohammed, fils d'Aboù Accharafy); nous étions à pied et n'avions avec nous aucune provision. Nous nous arrêtâmes près d'une source d'eau, ou fontaine, dans un village, et l'un de nous trouva une drachme dans la source. Nous dimes : « Que ferons-nous de cette petite pièce d'argent?» Nous nous décidâmes à acheter du pain avec cela, et envoyâmes un de nous quatre pour faire cette emplette; mais le boulanger du village se refusa de lui vendre

وحده وانما يبيع خبرًا بقيراط وتبنا بقيراط فاشترى منه الخبز والتين فطرحنا التين إذ لا دابة لنا تاكله وقسمنا الخبز لقمة لعمةً وقد انتهى حالى اليوم الى ما تراه فقلت له ينبغى لك أن تحمد الله على ما أولاك وتؤثر على الفقراء والمساكين وتتصدّق فقال لا استطيع ذلك ولم اره قط يجود بشيء ولا الشح، بالله من يفعل معروفا ونعوذ

حكاية كنت يوما ببغداد بعد عودتى من بلاد الهند وانا قاعد على باب المدرسة المستنصرية التي بناها جده امير المؤمنين المستنصر رضى الله عنه فرايت شاباً ضعيف الحال يشتد خلف رجل خارج عن المدرسة فقال لى بعض الطلبة هذا

du pain seulement; il voulut débiter du pain pour la valeur d'un carat, et de la paille pour le même prix. Il acheta donc le pain et la paille; nous jetâmes celle-ci, puisque nous n'avions point de bête de somme qui pût la manger, et nous partageâmes le pain par bouchée. Tu vois aujourd'hui dans quelles conditions de fortune je me trouve! Je lui dis : « Il faut que tu loues Dieu pour les faveurs qu'il t'a prodiguées, que tu honores les fakîrs et les pauvres, et que tu fasses l'aumône. » Il répondit : « Ceci m'est impossible. » Je ne l'ai jamais vu user d'aucune libéralité, ni pratiquer le moindre bienfait. Que Dieu nous garde de l'avarice!

ANECDOTE.

A mon retour de l'Inde, je me trouvais un jour à Bagdad et j'étais assis à la porte du collége, ou école appelée Almostansiriyah, qui avait été fondée par l'aïeul de Ghiyàth eddîn, c'est-à-dire par le prince des croyants, Almostansir. Je vis un malheureux jeune homme, courant derrière un individu qui sortait du collége, et l'un des étudiants me dit : « Ce jeune

الشاب الذي تراه هو ابن الامير محمد حفيد الخليفة المستنصر

بلاد الذي ببلاد الهند فدعوته فقلت له اني قدمت

من

الهند واني اعرفك بخبر ابيك فقال قد جاء فى خبرة في هذه الايام ومضى يشتدّ خلف الرجل فسألت عن الرجل فـقـيـل لى هو الناظر في الحبس وهذا الشاب هو امام ببعض المساجد وله على ذلك أجرة درهم واحد فى اليوم وهو يطلب اجرته من الرجل فطال عجبى منه والله لو بعث اليه جوهرة من الجواهر التي في الخلع الواصلة اليه من السلطان لاغناه بها ونعوذ بالله من مثل هذه الحال

homme que tu vois, c'est le fils de l'émir Mohammed, lequel se trouve dans l'Inde, et qui est le petit-fils du calife Almostansir. » Alors je l'appelai et lui dis : « J'arrive de l'Inde, et je puis te donner des nouvelles de ton père. » Il me répondit : « J'en ai reçu ces jours-ci. » Il me quitta et continua de courir après l'individu. Je demandai qui était celui-ci, et l'on me dit que c'était l'inspecteur des legs pieux; que le jeune homme était imâm ou directeur spirituel dans une mosquée; qu'il recevait pour cela la récompense d'une seule drachme par jour, et qu'il réclamait de cet homme ses honoraires. Je fus très-étonné de cet événement. Pour Dieu, si son père lui avait seulement envoyé une des perles qui se trouvent dans les robes d'honneurs qu'il a reçues du sultan de l'Inde, il aurait enrichi ce jeune garçon. Que Dieu nous garde d'un pareil état de choses!

ذكر ما أعطاه السلطان للامير سيف الدين غدا

بن

هية

مهتى امير عرب الشام ولما قدم هذا الامـيـر على الله

بن

السلطان أكرم مثواه وانزله بقصر السلطان جلال الدين داخل مدينة دهلى ويعرف بكشك لعل معناه القصر الاجر وهو قصر عظيم فيه مشور كبير جدا ودهليز هائل على بابه قبة تشرف على هذا المشوز وعلى المنشور الثاني الذي يُدخل منه الى القصر وكان السلطان جلال الدين يقعد بها وتلعب الكرة بين يديه في هذا المشور وقد دخلت هذا القصر عند نزوله به فرايته تملوا اثاثا وفرشا وبسطا وغيرها وذلك كله متمزق لا منتفع فيه فان عادتهم بالهند ان يتركوا قصر

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DE CE QUE LE SULTAN A DONNÉ À L'ÉMÎR SAÏF EDDIN GHADA, FILS DE HIBET ALLAE, FILS DE MOHANNA, CHEF DES ARABES DE SYRIE.

D

Quand cet émîr arriva chez le sultan, il fut très-bien reçu, et fut logé dans le château du sultan défunt, Djélâi eddîn, à l'intérieur de Dihly. Ce château est appelé Cochc La'l, ce qui signifie le château rouge (ou couleur de rubis). Il est très-grand, avec une salle d'audience fort vaste, et un vestibule immense. Près de la porte se voit une coupole qui domine sur cette salle d'audience, ainsi que sur une seconde, par laquelle on entre dans le palais. Le sultan Djélâl eddîn avait l'habitude de s'asseoir dans le pavillon, et l'on jouait au mail devant lui dans cette salle d'audience. J'entrai dans ce palais à l'arrivée de Saïf eddîn, et je le trouvai tout rempli de mobilier, de lits, de tapis, etc.; mais tout cela était déchiré et ne pouvait plus servir. Il faut savoir que l'usage est, dans l'Inde, de laisser le château du sultan, à sa

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