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له

ويبنى المتولى السلطان اذا مات بجميع ما فيه لا يعرضون بعده قصرًا لنفسه ولما دخلته طفت به وصعدت الى اعلاه فكانت لى فيه عبرةً نشأت عنها عبرة وكان مع الفقيه الطبيب الاديب جمال الدين المغربي الغرناطي الاصل البجائى المولد مستوطن بلاد الهند قدمها مع أبيه ولد بها أولاد فانشدنی عند ما عايناه

وسلاطينهم سَلِ الطين عنهم

فالرؤوسُ العِظام صارت عِظاما

(خفیف)

وبهذا القصر كانت وليمة عرسه لما نذكره وكان السلطان شديد المحبّة فى العرب مؤثرًا لهم معترفا بفضائلهم فلما وصله هذا الامير اجزل له العطاء واحسن اليه إحسانا

mort, avec tout ce qu'il contient; on n'y touche pas. Son. successeur fait bâtir pour lui un autre palais. En entrant dans ledit château, je le parcourus en tout sens, et montai sur le point le plus élevé. Ce fut là pour moi un enseignement qui fit couler mes larmes. Ily avait en ma com pagnie le jurisconsulte, le médecin littérateur, Djemâl eddin almaghréby, originaire de Grenade, né à Bougie, et fixé dans l'Inde, où il était arrivé avec son père, et où il avait plusieurs enfants. A la vue de ce château, il me récita ce distique (où l'on remarque, dans le texte, des jeux de mots):

Interroge la terre, si tu veux avoir des nouvelles de leurs sultans; car les chefs sublimes ne sont plus que des os.

Ce fut dans ce château qu'eut lieu le festin du mariage de Saïf eddîn, comme nous le dirons ci-après: Le souverain de l'Inde aimait beaucoup les Arabes, il les honorait et reconnaissait leurs mérites. Lorsqu'il reçut la visite de cet émîr, il lui prodigua les cadeaux et le combla de bienfaits. Une

عظيما واعطاه مرة وقد قدمت عـلـيـه هدية أعظم ملك البايزيدي من بلاد مانگپور احد عشر فرسا من عشاق الخيل وأعطاه مرة اخرى عشرة من الخيل مسرجة بالسروج المذهبة عليها اللجم المذهبة ثمّ زوّجه بعد ذلك باخته فيروز

خوندة .

ذكر تزوج الامير سيف الدين باخت السلطان ولما امر اخته للامير غدا عين للقيام بشأن الوليمة السلطان بتزويج الله المعروف بشونويس بشين معجم مفتوح فتح ونفقاتها الملك

وواوين أولهما مسكن والاخر مكسور بينهما نون وآخره سين مهمل وعيننى لملازمة الامير غدا والكون معه في تلك الايام فاقي الملك فتح الله بالصيوانات فظلّل بها المشورين بالقصر الاجر المذكور وضرب في كل واحد منهما قبة ضجة جدا

fois, en recevant les présents du grand roi Albâyazîdy, du pays de Mânicpoûr, le sultan donna à Saïf eddîn onze chevaux de race; une autre fois, dix chevaux, avec leurs selles dorées et les brides également dorées. Après cela, il le maria avec sa propre sœur, Fîroûz Khondah (l'heureuse maîtresse).

du mariage de L'ÉMIR SAÏF EDDÎN AVEC LA SŒUR DU SULTAN,

Quand le sultan eut ordonné de célébrer le mariage de sa sœur avec l'émir Ghada, il désigna, pour diriger tout ce qui regardait le festin et ses dépenses, le roi Fath Allah, nommé Cheounéouís; il me désigna pour assister l'émîr Ghada, et passer avec lui les jours de la noce. Le roi Fath Allah fit apporter de grandes tentes, avec lesquelles il ombragea les deux salles d'audience, dans le château rouge ci-dessus mentionné. On éleva dans l'une et dans l'autre une coupole extrêmement vaste, dont le plancher fut recouvert de fort beaux

وفرش ذلك بالفرش الحسان واتى شمس الدين التبريزي امير المطربين ومعه الرجال المغنّون والنساء المغنيات والرواقص ولهن مماليك السلطان واحضر الطباخين والخبازين والشوائين والحلوانيين والشريدارية والتنبول داران وذُبحت الانعام والطيور وأقاموا يُطعمون الناسَ خمسة عشر يوما ويحضر الامراء الكبار والاعرة ليلاً ونهارًا فلما كان قبل ليلة الزفاف بليلتين جاء الخواتين من دار السلطان ليلاً إلى هذا القصر فرينه وفرشته باحسن الفرش واستحضرن الامير سيف الدين وكان عربيا غريبا لا قرابة له فحففن به واجلسنه على مرتبة معينة له وكان السلطان قد أمر أن تكون ربـيـبـتـه أُمّ اخيه مبارك خان مقام ام الامير غدا وان تكون إمرأة أخرى من الخواتين

tapis. Le chef des musiciens, Chams eddîn attibrîzy, arriva, accompagné de chanteurs des deux sexes, ainsi que de danseuses. Toutes les femmes étaient des esclaves du sultan. On vit arriver aussi les cuisiniers, les boulangers, les rôtisseurs, les pâtissiers, les échansons et les porteurs de bétel. On égor gea les bestiaux et les volailles, et l'on donna à manger au public durant quinze jours. Les chefs les plus distingués et les personnages illustres se trouvaient présents nuit et jour. Deux nuits avant celle où devait avoir lieu la cérémonie de la conduite de la nouvelle mariée à la demeure de son époux, les princesses (khâtoûns) se rendirent du palais du sultan au château rouge. Elles l'ornèrent, le recouvrirent des plus jolis tapis et firent venir l'émir Saif eddin. Il était Arabe, étranger, sans parenté; elles l'entourèrent et le firent asseoir sur un coussin destiné pour lui. Le sultan avait commandé que sa belle-mère, la mère de son frère Mobârec khân, tînt la place de la mère de l'émîr Ghada; qu'une autre dame, parmi les khâtoùns, tint celle de sa sœur; une troisième,

مقام اخته واخرى مقام عمته واخرى مقام خالته حتى يكون اهله ولما اجلسنه على المرتبة جعلن له الحناء في كاته

بين

يديه ورجليه وقام باقيهن على راسه يغنين ويرقصن وانصرفن الى قصر الزفاف وأقام هو مع خواص اصحابه وعين السلطان جماعة من الامراء يكونون من جهته وجماعة يكونون من جهة الزوجة وعادتهم أن تقف الجماعة التى من جهة الزوجة على باب الموضع الذي تكون به جلوتها على زوجها وياتي الزوج بجماعته فلا يدخلون إلّا أن غلبوا اصحاب الزوجة أو يعطونهم الدنانير ان لم يقدروا عليهم ولما كان بعد المغرب

الآلاف

من

الية بخلعة حرير زرقاء مزركشة مرصعة قد غلبت الجواهر

celle de sa tante paternelle; et une quatrième, la place de sa tante maternelle : de sorte qu'il pût se croire au milieu de sa famille. Quand ces dames eurent fait asseoir l'émîr Ghada sur son coussin, elles teignirent ses mains et ses pieds en rouge avec la poudre de hinnâ. Quelques-unes d'entre elles restèrent debout en sa présence, elles chantèrent et dansèrent. Elles se retirèrent après cela, et se rendirent au château de la mariée. L'émir Ghada resta avec ses principaux compagnons.

Le sultan nomma une troupe d'émîrs, qui devaient tenir le parti de l'émir Ghada, et une autre, pour tenir celui de la nouvelle mariée. L'usage est, dans l'Inde, que ceux qui représentent la femme, se placent à la porte de l'appartement où doit se consommer le mariage. L'époux arrive avec sa suite; mais ils n'entrent que s'ils remportent la victoire sur les autres. Dans le cas où ils ne réussissent point, il leur faut donner plusieurs milliers de pièces d'or à ceux qui sont du côté de la mariée. Au soir, on apporta à l'émîr Ghada une robe de soie bleue, chamarrée d'or et de pierres précieuses; celles-ci étaient en si grande quantité, qu'elles ne

عليها فلا يظهر لونها مما عليها من الجوهر وبشاشية مثل ذلك ولم أرقط خلعة اجمل من هذه الخلعة وقد رايت ما خلعه السلطان على سائر أصهاره مثل ابن ملك الملوك عماد الدين السمناني وابن ملك العلماء وابن شيخ الاسلام وابن صدر جهان البخاري فلم يكن فيها مثل هذه ثم ركب الامير سيف الدين في اصحابه وعـبـيـدة وفي يد كل واحد منهم عصى قد اعدها وصنعوا شبه الليل من الياسمين والنسرين وريبول وله رفرف يغطّى وجه المتكلّل به وصدره واتوا به الامير ليجعله على راسه فابى من ذلك وكان من عرب البادية لا عهد له بامور الملك والحضر فحاولته وحلفت عليه

permettaient pas de distinguer la couleur du vêtement. Il reçut aussi une calotte analogue à l'habit; et je n'ai jamais connu un habillement plus beau que celui dont je parle. J'ai pourtant vu les robes que le sultan a données à ses autres beaux-frères ou alliés, tels que le fils du roi des rois, 'Imâd eddîn assimnâny; le fils du roi des savants; le fils du cheikh de l'islamisme, et le fils de Sadr Djihân albokhâry. Parmi toutes ces robes, aucune ne pouvait soutenir le parallèle avec la robe donnée par le sultan à Ghada.

L'émir Saïf eddîn monta à cheval avec ses camarades et ses esclaves; tous avaient dans la main un bâton, préparé d'avance. On avait fait une sorte de couronne avec des jasmins, des roses musquées et des reïboûls (fleurs de couleur blanche, dont il sera encore question plus loin). Elle était pourvue d'un voile, qui recouvrait la figure et la poitrine de celui qui la ceignait. On l'apporta à l'émîr, afin qu'ïì la placat sur sa tête; mais il refusa. Il était, en effet, un Arabe du désert, et ne connaissait rien aux habitudes des empires et des villes. Je le priai et le conjurai tant, qu'il mit la cou

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