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من

حتى جعله على راسه واتى باب الصرف ويسمونه باب الحرم وعليه جماعة الزوجة فحمل عليهم باصحابه جملة عربية وصرعوا كل من عارضهم فغلبوا عليهم ولم يكن لجماعة الزوجة ثبات وبلغ ذلك السلطان فاعجبه فعله ودخل الى المشور وقد جعلت العروس فوق منبر عالٍ مزين بالديباج مرصع بالجوهر والمنشور ملان بالنساء والمطربات قد أحضرن انواع الآلات المطربة وكلهن وقوف على قدم اجلالاً له وتـعـظـيمـا فدخل بفرسه حتى قرب من المنبر فـنـزل وخدم عند اوّل درجة منه وقامت العروس قائمة حتى سعد فاعطته التنبول بيدها فاخذه وجلس تحت الدرجة التي وقفت بها ونثرت

ronne sur sa tête. Il se rendit à bâb assarf, qu'on appelle aussi bab alharam (la porte du harem, ou du gynécée, etc.), et où se trouvaient les champions de la mariée. Il les attaqua, à la tête de ses gens, à la vraie manière des Arabes, renversant tous ceux qui s'opposèrent à eux. Ils obtinrent une victoire complète; car la troupe de la nouvelle mariée ne put point soutenir un pareil choc. Quand le sultan sut cela, il en fut très-satisfait.

L'émir Ghada fit son entrée dans la salle d'audience, où la mariée se trouvait, assise sur une estrade élevée, ornée de brocart et incrustée de pierres précieuses. Tout ce vaste local était rempli de femmes; les musiciennes avaient apporté plusieurs sortes d'instruments de musique; elles étaient toutes debout, par respect et par vénération pour le marié. Celui-ci entra à cheval, jusqu'à ce qu'il fût proche de l'estrade; alors il mit pied à terre et salua profondément près du premier degré de cette estrade. L'épouse se leva et resta debout, jusqu'à ce qu'il fût monté; elle lui offrit le bétel de sa propre main; il le prit, et s'assit un degré au-dessous de

دنانير الذهب على رؤوس الحاضرين من اصحابه ولقطتها النساء والمغنيات يغنين حينئذ والاطبال والابواق والانغار تضرب خارج الباب ثم قام الامير واخذ بيد زوجته ونزل وهى تتبعه فركب فرسه يطأ به الفرش والبسط ونثرت الدنانير عليه وعلى اصحابه وجعلت العروس في محفة وجملها العبيد على أعناقهم الى قصره والخواتين بين يديها راكبات وغيرهن من النساء ماشيات واذا مروا بدار امیر او كبير خرج اليهم ونثر عليهم الدنانير والدراهم على قدر هته حتى أوصلوها الى قصره ولما كان بالغد بعث العروس الى جميع اصحاب زوجها الثياب والدنانير والدراهم واعطى السلطان لكل واحد منهم فرسا

celui où elle s'était levée. On répandit des pièces d'or parmi les compagnons de Ghada qui étaient présents, et les femmes les ramassèrent. Dans ce moment-là, les chanteuses chantaient, et l'on jouait des tambours, des cors et des trompettes à l'extérieur de la porte. L'émîr se leva, prit la main de son épouse et descendit, suivi par elle. Il monta à cheval, foulant de la sorte les tapis et les nattes. On jeta des pièces d'or sur lui et sur ses camarades, et on plaça la mariée dans un palanquin, que les esclaves portèrent sur leurs épaules jusqu'au château de l'émîr. Les princesses allaient devant elle à cheval, et les autres dames à pied. Lorsque le cortége passait devant la demeure d'un chef ou d'un grand, celui-ci sortait à sa rencontre, et répandait parmi la foule des pièces d'or et d'argent, suivant sa volonté. Cela dura jusqu'à l'arrivée de la mariée au château rouge.

Le lendemain, l'épouse de Ghada envoya à tous les compagnons de son mari des vêtements, des dînârs et des drachmes. Le sultan leur donna à chacun un cheval sellé

مسرجا ملجما وبدرة دراهم من الف دينار الى سايتى دينار الله للخواتين ثياب الحرير المنوعة والبدر الملك فتح

واعطى

وكذلك لاهل الطرب وعادتهم ببلاد الهند أن لا يعطى احد شياً لأهل الطرب أنّما يعطيهم صاحب العرس وأطعم الناس جميعا ذلك اليوم وانقضى العرس وامر السلطان أن يعطى الامير غدا بلاد المالُوة والجزرات وكنباية ونهروالة وجعل فتح الله المذكور نائبًا عنه عليها وعظمه تعظيما شديدا وكان عربيا جافيا فلم يقدر قدر ذلك وغلب عليه جفاء البادية فاداه ذلك الى النكبة بعد عشرين ليلة من زفافه ،

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ذكر سجن الامير غدا ولما كان بعد عشرين يوما من زفافه

et bridé, ainsi qu'une bourse remplie d'argent, et contenant depuis deux cents dînârs jusqu'à mille dînârs. Le roi Fath Allah fit cadeau aux princesses de vêtements de soie de différentes couleurs et de bourses remplies d'argent; il agit ainsi avec les musiciens des deux sexes et avec les danseuses. Il est d'usage, dans l'Inde, que personne, excepté le directeur de la noce, ne donne rien aux musiciens ni aux danseuses. On servit à manger au public ce jour-là, et la noce fut terminée. Le sultan ordonna de donner à l'émîr Ghada les contrées de Mâlouah, Guzarate, Cambaie et Nehrouâlah. Il nomma le susdit Fath Allah son substitut dans le gouvernement de ces pays, et honora excessivement son beau-frère. Mais ce Ghada était un Arabe stupide, et ne méritait pas toutes ces distinctions; la grossièreté des gens du désert était son trait dominant, et elle l'entraîna dans l'adversité vingt jours après son mariage.

DE L'EMPRISONNEMENT DE L'ÉMÎR GHADA.

Vingt jours après ses noces, il arriva que Ghada se rendit

اتفق انه وصل الى دار السلطان فاراد الدخول فمنعه امير البرد (البرده) داريّة وهم الخواص من البوابين فلم يسمع منه واراد الـتـتـم فامسك البواب بدبوقته وفي الصغيرة وردة نضربه الأمير بعصى كانت هنالك حتى ادماه وكان هذا

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المضروب من كبار الامراء يُعرف ابوه بقاضي غرنة وهو من ذرية السلطان محمود بن سبكتكين والسلطان يخاطبه بالاب ويخاطب ابنه هذا بالاخ فدخل على السلطان والدم على ثيابه فاخبرة بما صنع الامير غدا ففكر السلطان هنيهة ثم قال له القاضي ناسه يفصل بينكما وتلك جريمة لا يغفرها السلطان لاحد من

ولا بد من الموت عليها وانما احتمله لغُربته وكان القاضي كمال

au palais du sultan et désira entrer. Le chef des perdehdârs, qui sont les principaux huissiers, lui défendit l'entrée; mais il ne l'écouta point et voulut s'introduire de force. Alors l'huissier le saisit par sa dabboûkah, c'est-à-dire sa << tresse de cheveux, » et le tira en arrière. L'émîr, indigné, le frappa, avec un bâton qui se trouvait là, au point de le blesser et de faire couler son sang. Le personnage battu était un des principaux émîrs; son père était appelé « le kâdhi de Gaznah; » il était de la postérité du sultan Mahmoûd, fils de Sebuctéguîn, et le souverain de l'Inde, en lui adressant la parole, le nommait toujours « mon père. » Il nommait son fils, dont il est ici question, mon frère. Celui-ci entra tout ensanglanté chez le sultan, et l'informa de ce qu'avait fait l'émîr Ghada. Le monarque réfléchit un instant, puis il lui dit : « Le juge décidera de la chose entre vous deux; c'est là un crime que le sultan ne peut pardonner à aucun de ses sujets, et qui mérite la mort. Je consens pourtant à user de tolérance, à cause que le criminel est un étranger. » Le juge Camâl eddîn se trouvait présent dans

الدين بالمشور فامر السلطان الملك تتر أن يقف معهما عند القاضى وكان تتر حاجًا مجاورًا يُحسن العربية فحضر معها وقال للامير انت ضربته او قُل لا قصد أن يعلمه الحجة وكان ضربته واتى والد انا نعم سيف الدين جاهلا مغترا) فقال

المضروب فرام الاصلاح بينهما فلم يقبل سيف الدين نامر القاضي بسجنه تلك الليلة فوالله ما بعثت له زوجته فراشا ينام عليه ولا سألت عنه خوفا من السلطان وخان اصحابه فودعوا اموالهم واردت زيارته بالسجن فلقينى بعض الامراء وفهم عنى انى اريد زيارته فقال لى أونسيت وذكرني بقضية

la salle d'audience, et le sultan donna ordre au roi Tatar de se rendre, avec les deux parties, chez ce juge. Tatar avait fait le pèlerinage de la Mecque; il était resté encore quelque temps dans cette ville, ainsi qu'à Médine, et parlait bien l'arabe. Se trouvant chez le juge avec les susdits personnages, il dit à l'émîr Ghada: Est-ce que tu as frappé le chambellan? Ou bien, dis : « Non. » Son but était de lui suggérer un argument de défense; mais Saïf eddîn était un ignorant vulgaire, et il répondit : « Oui, je l'ai frappé. » Le père du personnage battu se présenta, et il voulait arranger l'affaire entre les deux parties; mais Saïf eddîn ne s'y prêta point.

Le juge donna ordre qu'on le mît en prison cette nuit-là. Pour Dieu, son épouse ne lui envoya pas même un tapis pour dormir, et n'en demanda pas de nouvelles, par crainte du sultan. Ses camarades eurent peur aussi, et mirent en sûreté leurs biens. Je voulais l'aller visiter dans sa prison; mais je rencontrai alors un émîr qui me dit, en entendant cela : « Tu as donc oublié ce qui t'est arrivé. » Il me rappela à la mémoire un événement qui me concernait, au sujet

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