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اتفقت لي في زيارة الشيخ شهاب الدين ابن شيخ الجام وكيف اراد السلطان قتلى على ذلك حسبما يقع ذكره فرجعت ولم ازره وتخلّص الامير غدا عند الظهر من سجنه فاظهر السلطان الماله واضرب عما كان أمر له بولايته واراد نفيه وكان للسلطان مهریسمی بمغیث ابن ملك الملوك وكانت اخت السلطان تشكوة لاخيها الى ان ماتت فذكر جواريها انها ماتت بسبب قهرة لها وكان في نَسَبه مغمز فكتب السلطان بخطه يُجلَى اللقيط يعنيه ثمّ كتب ويُجلى موش خوار معناه آكل الفئران يعنى بذلك الامير غدا لان عرب البادية ياكلون اليربوع وهو شبه الفأر وامر بإخراجهما فجاءه النقباء ليخرجوه فاراد دخول

de ma visite au cheikh Chihâb eddîn, fils du cheïkh d'Aldjâm, et comme quoi le sultan voulait me faire mourir, à cause de cette action. Nous en parlerons plus tard. Je revins donc sur mes pas, et n'allai pas trouver l'émir Ghada. Celui-ci sortit de prison le lendemain vers midi; le sultan le laissa dans l'abandon, le négligea, lui retira le gouvernement qu'il lui avait conféré, et voulut même le chasser.

D

Le souverain avait un beau-frère appelé Moghîth, fils du roi des rois. La sœur du sultan se plaignit de lui à son frère jusqu'à ce qu'elle mourût. Ses femmes esclaves ont assuré que sa mort fut la suite de violences exercées sur elle par son mari. La généalogie de ce dernier laissait quelque chose à désirer, et le sultan écrivit de sa propre main ces mots : « Qu'on exile l'enfant trouvé. Il faisait allusion à son beaufrère. Il écrivit après cela : « Qu'on exile aussi Moûch khor.» Ceci veut dire « le mangeur de rats »; et il entendait parler de l'émîr Ghada; car les Arabes du désert mangent le yarbot' «rat des champs; gerboise », qui est une sorte de rat. Le monarque ordonna de leur faire quitter le pays à tous les deux; en conséquence, les officiers se rendirent près de

داره ووداع اهله فترادن النقباء في طلبه فخرج باكيا وتوجهت حين ذلك الى دار السلطان نبت بها فسألني عن مبيتي بعض الامراء فقلت له جئت لاتكلم في الامير سيف الدين حتى يُرَدّ ولا يُنفى فقال لا يكون ذلك فقلت له والله لابيت بدار السلطان ولو بلغ مبيتى مأية ليلة حتى يردّ فبلغ ذلك السلطان فامر برده وأمره أن يكون في خدمة الامير ملك قبولة اللاهوري فاقام أربعة أعوام في خدمته يركب لركوبه ويسافر لسفره حتى تأدب وتهذب ثم اعاده السلطان الى ما كان عليه أوّلاً واقطعه البلاد وقدمه على العساكر ورفع

قدرة ،

Ghada pour le faire partir. Il voulut alors entrer dans sa demeure pour dire adieu à sa femme; les officiers se mirent successivement à sa recherche, et il sortit tout en pleurs. Ce fut dans ce moment que je me rendis au palais du sultan, et que j'y passai la nuit. Un des chefs me demanda ce que je voulais, et je lui répondis que mon intention était de parler en faveur de l'émîr Saïf eddîn, afin qu'il fût rappelé, et non chassé. Il me dit que c'était chose impossible; mais je repris : « Pour Dieu, je ne quitterai pas le palais du souverain, quand bien même j'y devrais rester cent nuits, jusqu'à ce que Saïf eddîn soit rappelé. » Le sultan, ayant été informé de ces paroles, ordonna de le faire revenir, et il lui commanda de rester en quelque sorte au service de l'émîr, nommé le roi Kaboûlah Allâhoûry. En effet, il resta attaché à lui pendant quatre années; il montait à cheval avec Kaboûlah et voyageait avec lui. Il finit ainsi par devenir lettré et bien élevé. Alors le sultan le replaça dans le degré d'honneur où il était d'abord; il lui donna en fief plusieurs contrées, le mit à la tête des troupes et le combla de dignités.

ذكر تزويج السلطان بنتى وزيره لابنی خداوند زاده قوام

معنا عليه ولما قدم خداوند زاده اعطاه الذي قدم الدين السلطان عطاء جزلاً واحسن اليه إحسانا عظيما وبالغ في اكرامه ثم زوج ولديه من بنتي الوزير خواجة جهان وكان الوزير اذ ذاك غائبا فاتى السلطان الى داره ليلا وحضر عقد النكاح كانه نائب عن الوزير ووقف حتى قرأ قاضي القضاة الصداق والقضاة والامراء والمشائخ قعود واخذ السلطان بيده الاثواب والبدر فجعلها بين يدى القاضي وولدي خداوند زاده وقام الامراء وابوا أن يجعل السلطان ذلك بين ایدیهم بنفسه فامرهم بالجلوس وامر بعض كبار الامراء ان يقوم

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DU MARIAGE QUE LE SULTAN CONCLUT ENTRE LES DEUX FILLES DE SON VIZIR ET deux fils de KHODHÂOUEND ZADEH KIOUÂM EDDİN, CELUI-LA MÊME QUI ARRIVA EN NOTRE COMPAGnie chez le souve

RAIN DE L'INDE.

A l'arrivée de Khodhâouend zâdeh, le sultan lui fit de nombreux cadeaux, le combla de bienfaits et l'honora excessivement. Plus tard il maria ses deux fils avec deux filles du vizir Khodjah Djihân, qui se trouvait alors absent. Le souverain se rendit dans la maison de son vizir pendant la nuit; il assista au contrat de mariage en qualité, pour ainsi dire, de substitut du vizir, et resta debout jusqu'à ce que le kâdhi en chef eût fait mention du don nuptial. Les juges, les émîrs et les cheikhs étaient assis. Le sultan prit avec ses mains les étoffes et les bourses d'argent, qu'il plaça devant le kâdhi et devant les deux fils de Khodhâouend zâdeh. En ce moment les émîrs se levèrent, ne voulant pas que le monarque mît lui-même ces objets en leur présence; mais il leur dit de rester assis; il or donna à l'un des principaux émîrs de le remplacer, et se retira.

حكاية في تواضع السلطان وانصافه إدعى عليه رجل من كبار الهنود انّه قتل اخاه من غير موجب ودعاه الى القاضي فصى على قدميه ولا سلاح معه الى مجلس القاضي فسلم وخدم وكان قد أمر القاضي قبل ذلك انه اذا جاءه الى مجلسه فلا يقوم له ولا يتحرّك فصعد الى المجلس ووقف بين يدى القاضى فحكم عليه أن يُرضى خصمه عن دم اخيه

فارضاه ، حكاية مثلها وادعى على السلطان مرَّةً رجل من المسلمين انه حقا ماليًّا فتخاصما في ذلك عند القاضي فتوجه الحكم له قبله على السلطان باعطاء المال فاعطاه ،

ANECDOTE SUR L'Humilité du sultan et sur sa justice.

Un des grands parmi les Indiens prétendit que le souverain avait fait mourir son frère sans motif légitime, et le cita devant le juge. Le sultan se rendit à pied, sans armes, au tribunal; il salua, s'inclina, monta au prétoire, et se tint debout devant le kâdhi. Il avait déjà prévenu celui-ci, bien avant ce temps, qu'il n'eût pas à se lever pour lui, ni à bouger de sa place, lorsqu'il lui arriverait de se rendre au lieu de ses audiences. Le juge décida que le souverain était tenu de satisfaire la partie adverse, pour le sang qu'il avait répandu, et la sentence fut exécutée.

ANECDOTE ANALOGUE À LA Précédente.

Une fois il arriva qu'un individu de religion musulmane prétendit avoir, sur le sultan, une certaine créance. Ils débattirent cette affaire en présence du juge, qui prononça un arrêt contre le souverain, portant qu'il devait payer la somme d'argent; et il la paya.

ضربة حكاية مثلها وادعى عليه صبى من ابناء الملوك انه من غير موجب ورفعه الى القاضي فتوجه الحكم عليه بان يُرضيه بالمال إن قبل ذلك وإلّا أمكنه من القصاص فشاهدته يومئذ وقد عاد لجلسه واستحضر الصبي واعطاه عصى وقال له وحق راسي لـتـضـربـنـنـى كما ضربتك فاخذ الصبي العصى وضربه بها احدى وعشرين ضربة حتى رايت الكلا (الكلاه) قد طارت عن راسه :

ذكر اشتداده في إقامة الصلاة وكان السلطان شديدا في اقامة الصلوات آمرا بملازمتها في الجماعات يُعاقب على تركها اشد العقاب ولقد قتل في يوم واحد تسعة نـفـر على تركها

AUTRE ANECDOTE DE CE GENRE.

Un enfant du nombre des fils de rois accusa le sultan de l'avoir frappé sans cause, et le cita devant le kâdhi. Celui-ci décida que le souverain était obligé d'indemniser le plaignant au moyen d'une somme d'argent, s'il voulait bien s'en contenter; sinon, qu'il pouvait lui infliger la peine du talion. Je vis alors le sultan qui revenait pour son audience; il manda l'enfant, et lui dit, en lui présentant un bâton: «Par ma tête, il faut que tu me frappes, de même que j'ai fait envers toi. » L'enfant prit le bâton, et donna au monarque vingt et un coups, en sorte que je vis son bonnet lui tomber de la tête.

du zèle du SULTAN POUR L'ACCOMPLISSEMent de la prIÈRE.

Le sultan était très-sévère pour l'exécution des prières; il commandait de les célébrer en commun dans les temples, et punissait fortement ceux qui négligeaient de s'y rendre. Il fit mourir en un seul jour, pour cette faute, neuf individus,

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