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هنيهة فذهبت بلحم صدورها ثم أخذ البول والرماد فجعل على تلك الجراحات فاقرا على أنفسهما أنهما لم يقصدا إلا ما قاله السلطان وانهما يُجرمان مستحقان للقتل فلا حق لهما ولا دعوى في دمائهما دنيا ولا أخرى وكتبا خطهما بذلك واعترفا به عند القاضي فسجل على العقد وكتب فيه ان اعترافهما كان عن غير إكراه ولا إجبار ولو قالا أكرهنا لعُذبا اشدّ العذاب ورايا أن تعجيل ضرب العنق خير لهما من الموت بالعذاب الألم فقتلا رحمهما الله تعالى ،

ذكر قتله للشيخ نهود وكان الشيخ زاده المسمى بهود حفيد الشيخ الصالح الولى ركن الدين بن بهاء الدين بن ابي زكرياء

qui mit à nu ou détruisit leurs chairs. Alors on prit de l'urine et des cendres qu'on appliqua sur les plaies; et à ce moment les deux victimes confessèrent que leur but était celui qu'avait indiqué le sultan; qu'ils étaient deux criminels méritant la mort; qu'ils n'avaient aucun droit à la vie, ni aucune réclamation à élever pour leur sang, dans ce monde pas plus que dans l'autre. Ils écrivirent cela de leur propre main, et reconnurent leur écrit devant le kâdhi. Celui-ci légalisa le procès-verbal, portant que leur confession avait eu lieu sans répugnance et sans coaction. S'ils avaient dit : « Nous avons été contraints», ils auraient été infailliblement tourmentés de plus belle. Ils pensèrent donc qu'avoir le cou coupé sans délai valait mieux pour eux que mourir par une torture douloureuse : ils furent tués. Que Dieu ait pitié d'eux !

DU MEURTRE COMMIS PAR SON ORDRE SUR LE CHEIKH HOOD.

Le cheïkh Zadeh, appelé Hoûd, était petit-fils du cheikh pieux et saint Rocn eddîn, fils de Béhâ eddîn, fils d'Aboù

الملتاني (1) وجده الشيخ ركن الدين معظم عند السلطان وكذلك أخوة عماد الدين الذي كان شبيها بالسلطان وقتل يوم وقيعة كشلوخان وسنذكره ولما قتل عماد الدين اعطى السلطان لاخيه ركن الدين ماية قرية لياكل منها ويُطعم الصادر والوارد بزاويته فتولّى الشيخ ركن الدين واوصى بمكانه من الزاوية لحفيدة الشيخ هود ونازعة في ذلك ابن أخي الشيخ ركن الدين وقال انا احق بميراث على فقدما على السلطان وهو بدولة آباد وبينها وبين ملتان ثمانون يوما فاعطى السلطان المشيخة لهود حسبما أوصى له الشيخ وكان كهلاً وكان ابن اخي الشيخ فتى واكرمه السلطان وأمر بتضييفه في كل منزل يحله

Zacariyya almoltâny. Son aïeul, le cheïkh Rocn eddîn, était vénéré du sultan; et il en était ainsi du frère de Rocn eddin, nommé 'Imâd eddîn, qui ressemblait beaucoup au sultan, et qui fut tué le jour de la bataille contre Cachloû khân, comme nous le dirons plus bas. Lorsque 'Imâd eddîn fut mort, le souverain donna à son frère Rocn eddîn cent villages, pour qu'il en tirât sa subsistance, et qu'il nourrit les passants dans son ermitage. A sa mort, le cheïkh Rocn eddîn nomma son successeur dans l'ermitage, son petit-fils, le cheikh Hoûd; mais son neveu, le fils du frère de Rocn eddîn, s'y opposa, en disant qu'il avait plus de droits que l'autre à l'héritage de son oncle. Il se rendit avec Hoûd chez le sultan, qui était à Daoulet Abâd; et entre cette ville et Moltân, il y a quatre-vingts jours de marche. Le souverain accorda à Hoûd la place de cheïkh, ou supérieur de l'ermitage, selon le testament de Rocn eddîn : Hoûd était alors d'un âge mûr, tandis que le neveu de Rocn eddîn était un jeune homme. Le sultan honora beaucoup le cheikh Hoûd; il ordonna de le recevoir comme

وان يخرج الى لقائه اهل كل بلد يمر به الى ملتان وتصنع له فيه دعوة فلما وصل الامر للحضرة خرج الفقهاء والقضاة والمشائخ والاعيان تلقائه وكنتُ فيمن خرج اليه فلقيناه وهو راكب في دولة يجملها الرجال وخيله مجنوبة فسلمنا عليه وأنكرت أنا ما كان من فعله في ركوبه الدولة وقلت انما كان من القضاة ينبغي له أن يركب الفرس ويُساير من خرج للقائه والمشائخ فبلغه كلامي فركب الفرس واعتذر بان فعله أولا كان الم منعه عن ركوب الفرس ودخل الحضرة وصُنعت له بسبب بها دعوة أُنفق فيها من مال السلطان عدد كثير وحضر القضاة والمشائخ والفقهاء والاعرة ومُدّ السماط واتوا بالطعام

un hôte, dans toutes les stations où il descendrait; il prescrivit aux habitants de sortir à sa rencontre dans toutes les villes par où il passerait, dans son voyage jusqu'à Moltàn, et de lui préparer un festin.

Quand l'ordre parvint à la capitale, les jurisconsultes, les juges, les docteurs et les notables sortirent à la rencontre de Hoûd. J'étais du nombre; nous le vîmes, assis dans un palanquin porté par des hommes, tandis que ses chevaux étaient conduits à la main. Nous le saluâmes; mais, pour ma part, je désapprouvai son action de rester dans le palanquin, et dis : « Il aurait dû monter à cheval, et marcher parallèlement aux juges et aux docteurs, qui sont sortis pour le recevoir.» Ayant appris mon discours, Hoûd monta à cheval, et il s'excusa en alléguant qu'il ne l'avait point fait d'abord, à cause d'une incommodité dont il souf frait. Il fit son entrée à Dibly, et on lui offrit un festin, pour lequel on dépensa des sommes considérables du trésor du sultan. Les kâdhis, les cheïkhs, les légistes et les per sonnages illustres s'y trouvaient; on étendit les nappes, et

على العادة ثمّ أُعطيت الدراهم لكل من حضر على قدر استحقاقه فأعطى قاضي القضاة خسماية دينار وأُعطيت انا مايتين

وخمسين دينارا وهذه عادة لهم في الدعوة السلطانية ثمّ انصرف الشيخ هود الى بلده ومعه الشيخ نور الدين الشيرازي بعثه السلطان ليجلسه على سجادة جده بزاويته ويصنع له الدعوة من مال السلطان هنالك واستقر بزاويته واقام بها اعواما ثم ان عماد الملك امير بلاد السند كتب الى السلطان يذكر ان الشيخ وقرابته يشتغلون يجمع الاموال وانفاقها في الشهوات ولا يُطعمون احدا بالزاوية فنفذ الامر بمطالبتهم بالاموال فطلبهم عماد الملك بها وسجن بعضهم وضرب بعضاً

l'on apporta les mets du banquet, suivant l'usage. On distribua des sommes d'argent à tous les individus présents, en proportion du rang de chacun : le grand juge eut cinq cents dînârs, et moi j'en touchai deux cent cinquante. Telle est l'habitude, chez les Indiens, lors des festins impériaux.

Le cheikh Hoûd partit pour son pays, en compagnie du cheikh Noûr eddîn acchîrâzy, que le sultan envoyait avec lui, pour le faire asseoir sur le tapis à prière de son aïeul dans la zâouïah, et pour lui offrir un banquet en ce lieu aux frais du monarque. Il se fixa dans cet ermitage et y passa plusieurs années. Puis il arriva qu'Imâd almolc, commandant du Sind, écrivit au sultan que le cheïkh Hoûd, ainsi que sa parenté, s'occupait à amasser des richesses, pour les dépenser ensuite dans les plaisirs de ce monde, et qu'ils ne donnaient à manger à personne dans l'ermitage. Le souverain ordonna d'exiger d'eux la restitution de ces biens. En conséquence, 'Imâd almolc en emprisonna quelques

III.

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كل يوم

الف دينار مدة أيام حتى يوم عشرين وصار ياخذ منهم كل استخلص ما كان عندهم ووجد لهم كثير من الاموال والذخائر من جملتها نعلان مرصعان بالجوهر والياقوت بيعًا بسبعة آلان دينار قيل انهما كانا لبنت الشيخ هود وقيل لسرية له فلما اشتدت الحال على الشيخ هرب يُريد بلاد الاتراك فقبض عليه وكتب عماد الملك بذلك الى السلطان قامره أن يبعثه ويبعث الذي قبض عليه كلاها في حكم الثقاف فلما وصلا اليه سرح الذي قبض عليه وقال للشيخ هود این اردت ان تفر فاعتذر بعذر فقال له السلطان انّما اردت ان تذهب الى الاتراك فتقول أنا

ابن الشيخ بهاء الدين زكرياء وقد فعل السلطان

uns, en fit frapper d'autres; il leur extorquait chaque jour vingt mille pièces d'or, et cela durant quelque temps: il finit par prendre tout ce qu'ils possédaient. On leur trouva beaucoup d'argent et de choses précieuses; l'on cite, entre autres, une paire de sandales incrustées de perles et de rubis, qui furent vendues pour sept mille pièces d'or. On dit qu'elles appartenaient à la fille du cheikh Houd; d'autres prétendent qu'elles étaient à une de ses concubines.

Lorsque le cheïkh fut fatigué de toutes ces vexations, il s'enfuit, et désira de se rendre dans le pays des Turcs; mais il fut pris. 'Imâd almolc en informa le sultan, qui prescrivit de le lui envoyer, de même que celui qui l'avait arrêté, tous les deux comme des prisonniers. Quand ils furent arrivés près du souverain, il mit en liberté l'individu qui avait saisi le cheïkh Hoûd, et dit à celui-ci : « Où voulais tu fuir? » Le cheïkh s'excusa comme il put; mais le sultan lui répondit: Tu voulais aller chez les Turcs; tu voulais leur dire que tu es le fils du cheïkh Béhâ eddîn Zacariyyâ; que le sultan de l'Inde t'a fait telle et telle chose:

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