Slike strani
PDF
ePub

بها وسدوا عليها بالتراب ووصلت أنا في تلك الايام لمحلة السلطان وكانت البلاد التي بغربي النهر حيث السلطان شديدة القحط والبلاد التي بشرقيه خصبة وأميـرهـا عين الملك بن ماهر ومنها مدينة عوض ومدينة ظفر آباد ومدينة الككنو وغيرها وكان الامير عين الملك يُحضر كل يوم خمسين الف من منها فتح وارز وحمص لعلف الدواب فامر السلطان أن تحمل الفيلة ومعظم الخيل والبغال الى الجهة الشرقية المخصبة لترعى هنالك واوصى عين الملك بحفظها وكان لعين الملك الله ونصر الله وفضل الله ولا اذكر اسم أربعة أخوة وهم شهر الله الآخر فاتفقوا مع اخيهم عين الملك على ان ياخذوا فـيـلة السلطان ودوابه ويبايعوا عين الملك ويقوموا على السلطان

les effets dans ces trous profonds, qu'on bouchait avec de la terre. J'arrivai dans ces jours au campement du souverain; les contrées qui se trouvent à l'occident du Gange, et où le monarque demeurait, étaient affligées par la famine, tandis que celles situées à l'orient jouissaient d'une grande abondance. Ces dernières étaient alors gouvernées par 'Aïn almolc, fils de Mâhir; et parmi leurs villes principales, nous citerons: 'Aoudh (Oude), Zhafar Abad et Lucnaou. L'émir 'Aïn almolc envoyait chaque jour cinquante mille manns, ou mesures, en blé, riz et pois chiches, pour la nourriture des bêtes de somme. Le sultan avait commandé de conduire les éléphants, la plupart des che vaux et des mulets, dans les pays placés au levant, qui étaient fertiles, afin qu'ils pussent y paître; il avait chargé 'Aïn almolc d'en avoir soin. Cet émîr avait quatre frères : Chahr Allah, Nasr Allah, Fadhl Allah, et un quatrième dont j'ai oublié le nom. Ils convinrent tous, avec 'Aïn almolc, de se saisir des éléphants et des bêtes de somme du sul

عادة وهرب اليهم عين الملك بالليل وكاد الامريتم لهم ومن له يكون ملك الهند انّه يجعل مع كل اميركبير او صغير مملوكًا له عينا عليه ويعرفه بجميع حالة ويجعل ايضا جواري في الدور يكن عيونا له على امرائه ونسوةً يسميهن الكناسات يدخلن الدور بلا استئذان ويُخبرهن الجواري بما عندهن فيُخبر الكناسات بذلك لملك المُخبرين فيخبر بذلك السلطان ويذكرون أن بعض الامراء كان فى فراشه مع زوجته فاراد مُماستها محلّفته براس السلطان أن لا يفعل فلم يسمع منها فبعث عنه السلطان صباحا واخبره بذلك وكان سبب هلاكه وكان

tan, de prêter le serment d'obéissance à 'Aïn almolc, et de se soulever contre le monarque de l'Inde. 'Aïn almolc s'enfuit nuitamment vers ses frères, et peu s'en fallut que leur plan ne réussit.

C'est ici le lieu de noter que le souverain de l'Inde a pour habitude de placer près de chaque émîr, soit grand, soit petit, un de ses mamloûcs, qui fait l'office d'espion au détriment de l'émîr, et instruit le sultan de tout ce qui concerne son maître. Il a soin aussi d'établir, dans les maisons, des femmes esclaves qui remplisserft un rôle analogue, toujours au préjudice des émîrs. Il a encore des femmes qu'il nomme les balayeuses, qui entrent dans les diverses maisons sans permission, et auxquelles les esclaves ci-dessus racontent ce qu'elles connaissent. Les balayeuses rapportent cela au roi des donneurs de nouvelles, et celui-ci en informe le sultan. On raconte à ce sujet qu'un émîr était une fois couché avec sa femme, et qu'il voulait avoir commerce avec elle; mais que celle-ci le conjura « par la tête du sultan », de ne pas le faire; il n'en tint pas compte. Dès le matin, le sultan l'envoya quérir; il lui raconta exactement ce qui s'était passé, et cette circonstance fut cause de la perte de l'émîr.

للسلطان مملوك يعرف بابن ملك شاه هو عين على عين الملك المذكور فاخبر السلطان بغرارة وجوازة النهر فسقط فى يده

وظن انها القاضية عليه لان الخيل والفيلة والزرع كل ذلك عند الملك وعساكر السلطان مفترقة فاراد أن يقصد حضرته عين ويجمع العساكر وحين ياتى لقتاله وشاور ارباب الدولة في ذلك وكان أمراء خراسان والغرباء اشد الناس خوفا من هذا القائم لانه هندى واهل الهند مبغضون في الغرباء لاظهار السلطان لهم فكرهوا ما ظهر له وقالوا يا خوند عالم ان فعلت ذلك بلغه الخبر فاشتد امره ورتب العساكر وانثال عليه طلاب

Le monarque avait un mamloûc nommé le fils de Malic châh, qui était chargé d'espionner le susdit 'Aïn almolc. Il fit part au sultan que cet émîr avait pris la fuite et avait traversé le fleuve. Alors le sultan se repentit de ce qu'il avait fait (conf. Korán, VII, 148), et pensa que sa perte était immi nente; car les chevaux, les éléphants, les céréales étaient tous entre les mains de 'Aïn almolc, tandis que ses propres troupes se trouvaient éparpillées. Il voulait retourner à Dihly, afin de rassembler des armées, et de revenir ensuite pour combattre le rebelle. C'est sur ce sujet qu'il tint conseil avec les grands de l'État. Les émîrs du Khorâçàn, ainsi que tous les étrangers, étaient ceux qui craignaient le plus 'Ain almolc, parce qu'il était Indien. Or, les indigènes haïssaient beaucoup les étrangers, à cause de la faveur dont ceux-ci jouissaient près du sultan. Ces émîrs désapprouvèrent le plan du souverain, et lui dirent: «O maître du monde! si tu retournes dans ta capitale, le rebelle le saura; sa condition deviendra meilleure; il lèvera des troupes; tous ceux qui cherchent les troubles et qui ne demandent que les guerres civiles accourront près de lui. Il vaut donc mieux l'attaquer

الشر ودعاة الفتن والاولى معاجلته قبل استحكام قـوتـه وكان أوّل من تكلّم بهذا ناصر الدين مُطهَّر الأوهرى ووافقه فعمل السلطان باشارتهم وكتب تلك الليلة الى من جميعهم قرب منه من الامراء والعساكر فاتوا من حينهم وادار في ذلك حيلة حسنة فكان اذا قدم على محلته مثلاً ماية فارس بعث عنده للقائهم ليلًا ودخلوا معهم إلى المحلة كأن الآلاف مدد له وتحرّك السلطان مع ساحل النهر ليجعل جميعهم مدينة قنوج وراء ظهره ويتحصن بها لمنعتها وحصانتها وبينها وبين الموضع الذى كان به ثلاثة أيام فرحل أول مرحلة واحدا عند نزولهم صفا وقد عبا جيشه للحرب وجعلهم

من

promptement, avant que son pouvoir s'affermisse. » Le premier qui parla en ces termes, ce fut Nâssir eddîn Mothahher alaouhéry; tous les émîrs l'appuyèrent.

Le sultan suivit leur conseil; il écrivit cette nuit-là même aux commandants et aux troupes qui se trouvaient dans les lieux environnants; et ils arrivèrent sans délai. Il fit usage à cette occasion d'un joli stratagème, savoir : lorsqu'il devait arriver à son quartier cent cavaliers, par exemple, il en expédiait à leur rencontre, pendant la nuit, plusieurs milliers; et ils entraient tous ensemble dans le camp, comme si la totalité eût été un nouveau secours pour lui. On chemina le long du fleuve, car le souverain voulait avoir derrière lui la ville de Canoge, pour pouvoir s'y appuyer et s'y défendre à cause de sa force et de sa solidité; il y avait trois jours de marche du lieu où l'on était alors à cette ville. Le sultan ordonna le départ pour la première étape; il disposa l'armée en ordre de bataille, et quand on fit halte, il la mit sur une seule ligne. Chaque soldat avait devant lui ses

كل واحد منهم بين يديه سلاحه وفرسه الى جانبـه ومعـه خباء صغير ياكل به ويتوضأ ويعود الى مجلسة والمحلة الكبرى

على بعد منهم ولم يدخل السلطان في تلك الايام الثلاثة منها بحبائى فصاح بي خباء ولا استظل بظل وكنتُ في

يوم

فتى من فتياني اسمه سنبل واستعجلنى وكان معى الجواري فخرجت اليه فقال أن السلطان أمر الساعة أن يُقتل كل من معه امرأته او جاريته فشفع عنده الامراء فامر ان لا تبقى الساعة بالمحلة امرأة وان يحملن الى حصن هنالك على ثلاثة أميال يقال له كنبيل فلم تبق امرأة بالمحلة ولا مع السلطان وبتنا تلك الليلة على تعبئة فلما كان في اليوم الثاني رتب السلطان عسكره

armes, à son côté, son cheval, et avec lui une petite tente où il mangeait et se lavait, pour retourner tout de suite après à son poste. Le grand quartier était loin des troupes; mais, durant ces trois jours, le souverain n'est pas entré dans une tente, et il ne s'est mis à l'ombre nulle part.

[ocr errors]

Je me trouvais un de ces trois jours sous la tente, en compagnie de mes femmes esclaves. Un de mes eunuques, nommé Sunbul, m'appela, et m'invita à me hâter. Quand je sortis, il me dit: Le sultan vient d'ordonner qu'on fasse mourir quiconque sera trouvé avec sa femme ou avec sa concubine. Les émîrs intercédèrent près du souverain, il commanda que, dès ce moment, il ne restât plus dans le camp une seule femme; et que toutes les personnes du sexe fussent transportées dans un château des environs, à trois milles de distance et appelé Canbîl. En effet, on ne vit plus de femmes dans le campement, pas même avec le sultan.

Nous passâmes cette première nuit en ordre de bataille; le lendemain, l'empereur divisa son armée en petits corps; il donna à chacun de ceux-ci des éléphants couverts de

« PrejšnjaNaprej »