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الفقيه حكاية يذكر ان هذا الملك كبك تكلم يوما مع الواعظ المذكّر بدر الدين الميداني فقال له انت تقول ان الله ذكر كل شيء في كتابه العزيز قال نعم فقال اين اسمى فيه فقال هو في قوله تعالى في أي صورة ما شاء ركبك فاعجبه ذلك وقال يخشى ومعناه بالتركية جيّد فاكرمه اكراما كثيرا وزاد في تعظيم المسلمين،

حكاية ومن أحكام كبك ما ذكر ان امراة شكت له باحد الامراء وذكرت انها فقيرة ذات أولاد وكان لها لبن تقوتهم بثمنه فاغتصبه ذلك الامير وشربه فقال لها انا أوسطه فإن

ANECDOTE.

On raconte que ce roi Kebec, s'entretenant un jour avec le Jurisconsulte et prédicateur Bedr eddîn al meïdâny, lui dit : « Tu prétends que Dieu a mentionné toutes choses dans son livre respectable (c'est-à-dire le Coran)?» Le docteur répondit : « Oui, certes. » — « Où donc se trouve mon nom dans ce livre?» Le fakîh répartit : « Dans ce verset (LXXXII, 8) :

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(ton maître généreux), qui t'a façonné (rakkebec) d'après la forme qu'il a voulue. » Cela plut à Kebec; il s'écria : Iakhchy, ce qui, en turc, veut dire excellent; il témoigna à cet homme une grande considération, et accrut celle qu'il montrait aux musulmans.

AUTRE ANECDOTE.

Parmi les jugements rendus par Kebec, on raconte le suivant : Une femme vint se plaindre à lui d'un des émirs; elle exposa qu'elle était pauvre et chargée d'enfants, qu'elle possédait du lait, avec le prix duquel elle comptait les nourrir; mais que cet émir le lui avait enlevé de force et l'avait bu. Kebec lui dit : « Je le ferai fendre en deux; si le lait sort de

خرج اللبن من جوفه مضى لسبيله والا وسطتك بعده فقالت المرأة قد حلّلته ولا اطلبه بشيء فامر به فوسط فخرج اللبن من بطنه ولنَعُد لذكر السلطان طر مشيرين ولما اقمت بالمحلة وهم يسمونها الاردو أياما ذهبت يوما لصلاة الصبح بالمسجد على عادتي فلما صليت ذكر لي بعض الناس ان السلطان بالمسجد مصلاه تقدمت للسلام عليه وقام الشيخ حسن عن فلها قام والفقيه حسام الدين الياغي واعلماه بحالي وقدومي منذ ايام فقال لى بالتركية خش میسن یخشی میسن قطلو ایوسن ومعنى خش ميسن في عافية انت ومعنى يخشی میسن جید انت ومعنى قطلو ايوسن مبارك قدومك وكان عليه في ذلك الحين

son ventre, il sera mort justement; sinon, je te ferai fendre en deux après lui. » La femme dit : « Je lui abandonne mes droits sur ce lait, et je ne lui réclame plus rien. » Kebec fit couper en deux cet émir, et le lait coula de son ventre. Mais revenons au sultan Thermachîrîn.

Lorsque j'eus passé quelques jours dans le camp, que les Turcs appellent ordou, je m'en allai un jour, pour faire la prière de l'aurore dans la mosquée, selon ma coutume. Quand j'eus fini ma prière, un des assistants me dit que le sultan se trouvait dans la mosquée. Après que ce prince se fut levé de son tapis à prier, je m'avançai pour le saluer. Le cheikh Haçan et le légiste Hoçâm eddîn Alyâghi se levèrent, et instruisirent le sultan de ma situation et de mon arrivée depuis quelques jours. Il me dit en turc : Khoch mtsen, yakhchi mísen, kothloû eïousen. Le sens de khoch mísen, est : Es-tu bien portant?» yakhchi misen signifie: Tu es un homme excellent »; enfin, kothloû eïoûsen signifie : « Ton arrivée est bénie. (?) »

Le sultan était couvert en ce moment d'une tunique de

قبا قدسى اخضر وعلى راسه شاشية مثله ثم انصرف الى مجلسه راجلاً والناس يتعرضون له للشكايات فيقف لكل مشتك منهم صغيرًا أو كبيرًا ذكرًا أو انتى ثم بعث على فوصلت اليه وهو في خرقة والناس خارجها ميمنة وميسرة والامراء منهم على الكراسي واصحابهم وقوف على رءوسهم وبين ايـديـهـم وسائر الجند قد جلسوا صفوفا وأمام كل واحد منهم سلاحه وهم اهل النوبة يقعدون هنالك الى العصر وياتي اخرون فيقعدون إلى آخر الليل وقد صنعت هنالك سقائف من ثياب القطن يكونون بها ولما دخلت الى الملك بداخل الخرقة وجـدتـه جالسا على كرسى شبه المنبر مكسو بالحرير المزركش بالذهب

kodsy, ou étoffe de Jérusalem, de couleur verte; il portait sur sa tête une calotte de pareille étoffe. Il retourna à pied à sa salle d'audience; ses sujets se présentaient devant lui sur la route, pour lui exposer leurs griefs. Il s'arrêtait pour chaque plaignant, grand ou petit, homme ou femme; ensuite il m'envoya chercher. J'arrivai près de lui et je le trouvai dans une tente, en dehors de laquelle les hommes se tenaient, à droite et à gauche. Tous les émirs étaient assis sur des siéges; leurs serviteurs se tenaient debout derrière et devant eux. Tous les soldats étaient assis sur plusieurs rangs; devant chacun d'eux se trouvaient ses armes; ils étaient alors de garde, et devaient rester en cet endroit jusqu'à quatre heures de l'après-midi; d'autres devaient venir les relever et rester jusqu'à la fin de la nuit. On avait placé en ce lieu des tentures d'étoffes de coton, sous lesquelles ces hommes étaient abrités.

Lorsque je fus introduit près du roi, dans la tente, je le trouvai assis sur un siége semblable à une chaire à prêcher, et recouvert de soie brochée d'or. Le dedans de la tente

وداخل الخرقة ملبس بثياب الحرير المذهب والتاج المرصع بالجوهر واليواقيت معلَّق فوق رأس السلطان بينه وبين راسه قدر ذراع والامراء الكبار على الكراسي عن يمينه ويــســارة وأولاد الملوك بايديهم المذاب بين يديه وعند باب الخرقة النائب والوزير والحاجب وصاحب العلامة وهم يسمونه ال طمني وال بفتح الهمزة معناه الاحمر وطمني بفتح الطاء المهمل وسكون الميم والغين المعجم المفتوح ومعناه العلامة وقام الى اربعتهم حين دخولى ودخلوا معى فسلمت عليه وسالني وصاحب العلامة يترجم بيني وبينه عن مكة والمدينة والقدس شرفها الله وعن مدينة الخليل عم وعن دمشق ومصر والملك الناصر وعن العراقين وملكهما وبلاد الاعاجم ثم اذن المؤذن بالظهر

était doublé d'étoffes de soie dorée; une couronne incrustée de perles et de pierres précieuses était suspendue, à la hauteur d'une coudée, au-dessus de la tête du sultan. Les principaux émirs étaient assis sur des siéges, à la droite et à la gauche du prince. Des fils de rois, portant dans leurs mains des émouchoirs, se tenaient devant lui. Près de la porte de la tente étaient postés le lieutenant du souverain, le vizir, le chambellan et le secrétaire de l'alâmah (espèce de parafe), que les Turcs appellent al thamgha (al signifie « rouge, » et thamgha, parafe »). Tous les quatre se levèrent devant moi, lorsque j'entrai, et m'accompagnèrent à l'intérieur. Je saluai le sultan, et il m'interrogea touchant la Mecque, Médine, Jérusalem, Hébron (Médinet alkhalil), Damas, l'Égypte, Almélic annâcir, les deux 'Iråk, leur souverain et la Perse. Le secrétaire de l'alâmah nous servait de truchement. Ensuite le moueddhin appela les fidèles à la prière de midi, et nous nous en retournâmes.

فانصرفنا وكنا نحضر معه الصلوات وذلك أيام البرد الشديد المهلك فكان لا يترك صلاة الصبح والعشاء في الجماعة ويقعد للذكر بالتركية بعد صلاة الصبح الى طلوع الشمس وياتي اليه كل من في المسجد فيصافحه ويشد بیده على يده وكذلك يفعلون في صلاة العصر وكان اذا اوتى بهدية من زبيب أو تمر والتمر عزيز عندهم وهم يتبركون به يعطى منها بيده لكل من

في المسجد ،

فضائل هذا الملك انه حضرت صلاة العصر ومن حكاية يوما ولم يحضر السلطان فجاء احد فتيانه بسجادة ووضعها قبالة الحراب حيث جرت عادته أن يصلى وقال للامام حسام

Nous assistions aux prières, en compagnie du sultan, et cela pendant des journées d'un froid excessif et mortel. Le sultan ne négligeait pas de faire la prière de l'aurore ni celle du soir avec les fidèles. Il s'asseyait pour réciter les louanges de Dieu, en langue turque, après la prière de l'aurore jusqu'au lever du soleil. Tous ceux qui se trouvaient dans la mosquée s'approchaient de lui; il leur prenait la main et la leur pressait. Ils agissent de même à la prière de l'aprèsmidi. Lorsqu'on apportait au sultan un présent de raisins secs ou de dattes (or les dattes sont rares chez eux et ils les recherchent fort), il en donnait de sa propre main à tous ceux qui se trouvaient dans la mosquée.

ANECDOTE.

Parmi les actions généreuses de ce roi, je citerai la suivante : j'assistai un jour à la prière de l'après-midi, et le sultan ne s'y trouva pas. Un de ses pages vint avec un tapis, qu'il étendit en face du mihrab (place de l'imâm), où le prince avait coutume de prier. Il dit à l'imâm Hoçâm eddîn

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