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مستور العورة بخرقة مربوطة بحبل وباقية فى عنقه فوقف على باب السراحة ودخل الوزير الى السلطان فاعطاه الشربة عناية به وجاء ابناء الملوك الى عين الملك فجعلوا يسبونه ويبصقون في وجهة ويصفعون أصحابه وبعث اليه السلطان الملك الكبير فقال له ما هذا الذي فعلت فلم يجد جوابا فامر به السلطان ان يكسى توبا من ثياب الزمالة وقيد باربعة كبول وغُلت يداه الى عنقه وسلّم للوزير ليحفظه وجاز اخوته النهر هاربين ووصلوا مدينة عوض فاخذوا اهلهم واولادهم وما قدروا عليه من المال وقالوا لزوجة أخيهم عين الملك اخلصى بنفسك

vizir conduisit 'Aïn almolc aur souverain. On avait fait monter l'émîr rebelle sur un taureau, et il était tout nu, sauf les parties génitales, qui étaient recouvertes d'un lambeau d'étoffe attaché par une corde, dont les bouts étaient passés au cou du captif. Celui-ci resta à la porte de la tente, ou serâtcheh, le vizir entra, et le souverain lui offrit aussitôt le sorbet, à cause de sa bienveillance pour lui. Les fils des rois se portèrent près de 'Aïn almolc; ils l'injurièrent, lui crachèrent à la figure et souffletèrent ses camarades. Le sultan lui expédia le grand roi (Kaboûlah), qui lui dit : « Quelle abominable action as-tu commise?» 'Aïn almolc ne répon dit rien. Le souverain donna l'ordre qu'on revetit le prisonnier avec les habits que portent les conducteurs des bêtes de somme; qu'on lui mît quatre chaînes aux pieds; qu'on attachât ses mains à son cou, et qu'on le livrât à la garde du vizir Khodjah Djihân.

Les frères de 'Aïn almolc passèrent le fleuve en fuyards, et ils arrivèrent à la ville de 'Aoudh. Ils prirent leurs femmes, leurs enfants, tous les biens qu'ils purent ramasser, et dirent à l'épouse de leur frère prisonnier : « Sauve-toi

وبنيك معنا فقالت أفلا أكون كنساء الكفار اللاى يحرقن انفسهن مع ازواجهن فانا ايضا اموت لموت زوج واعيش لعيشه فتركوها وبلغ ذلك السلطان فكان سبب خيرها وادركته لها رقة وادرك الفتى سهيل نصر الله من اولائك الاخوة فقتله الملك واخته وامرأته فسمن عين واتى السلطان براسه واتى بأم الى الوزير وجعلن في خباء بقرب خباء عين الملك فكان يدخل اليهن ويجلس معهن ويعود الى محبسه ولما كان بعد العصر من يوم الهزيمة أمر السلطان بسراح لغيف الناس الذين من الزمالة والسوقة والعبيد ومَنْ لا يُعبأ به الملك عين مچ وأتى بملك ابراهيم البنجي الذي ذكرناه فقال ملك العسكر

D

avec nous, en compagnie de tes fils. Elle répondit : « Ne dois-je pas faire comme les femmes des Hindous qui brûlent leur corps avec leurs maris? Moi aussi, je veux mourir si mon époux meurt, et vivre s'il vit. . Ses beaux-frères la laissèrent; le sultan ayant eu connaissance de son discours, ce fut là une cause de bonheur pour cette femme, car il eut compassion d'elle. Le jeune homme ou eunuque, Sohaïl, atteignit Nasr Allah, un desdits frères; il le tua et apporta sa tête au souverain; il amena aussi la mère de 'Aïn almolc, sa sœur et sa femme. Elles furent livrées au vizir, et logées dans un pavillon près de celui de. 'Aïn almolc. Ce dernier allait les y trouver, restait souvent avec elles et retournait ensuite à sa prison.

Dans l'après-midi du jour de la déroute, l'empereur ordonna de mettre en liberté la multitude qui suivait 'Aïn almolc, comme les conducteurs des bêtes de somme, les petits marchands, les serviteurs et autres gens sans importance. On lui amena le roi Ibrâhîm albendjy, dont il a été fait mention ci-dessus; alors le chef de l'armée, le roi Nouâ,

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ببرج

الخشب

الملك نُوا يا خوند عالم اقتل هذا فانه من المخالفين فقال الوزير انه قد فدا نفسه بالقائم فعفى عنه السلطان وسرحه الى بلاده ولما كان بعد المغرب جلس السلطان وأتى باثنين وستين رجلا من كبار اصحاب القائم وأتى بالغيلة فطرحوا بين ايديها فجعلت تقطعهم بالحدائد الموضوعة على انيابها وترمى ببعضهم الى الهواء وتتلقفه والابواق والانفـار والطبول تضرب عند ذلك وعين الملك واقف يعاين مقتلهم ويُطرح منهم عليه ثم أعيد الى بحبسه وأقام السلطان على جواز النهر اياما لكثرة الناس وقلة القوارب واجاز امتعته وخزائنه على الغيلة وفرق الغيلة على خواصه ليُجيزوا امتعتهم

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dit : «Ô maître du monde, tue celui-ci, car c'est un des rebelles. » Le vizir répondit : «Il a déjà racheté sa vie au moyen du principal insurgé. Le sultan lui pardonna et le fit partir pour son pays (la Transoxane). Au soir, le sultan s'assit dans la Tour de bois, et on lui présenta soixantedeux individus d'entre les principaux compagnons de 'Ain almolc. On fit venir les éléphants, on les leur jeta; ces animaux se mirent à les couper en pièces avec les fers placés sur leurs défenses, à en lancer quelques-uns dans l'air et à les attraper au vol. Pendant ce temps, on donnait du cor de chasse, on sonnait de la trompette et on battait du tambour; 'Aïn almolc était là debout, il voyait leur massacre; on lui jetait même quelques portious des victimes. Après quoi on le reconduisit dans sa prison.

Le souverain resta plusieurs jours près du passage du fleuve, à cause du nombre considérable des gens et de la petite quantité des embarcations. Il fit traverser ses effets et ses trésors sur les éléphants; il fit distribuer de ces animaux à ses courtisans, afin qu'ils fissent passer leurs ba

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وبعث الى بغيل منها أجزت عليه رحلى وقصد السلطان ونحن معه الى مدينة بهرامج وضبط اسمها بفتح الباء الموحدة وهاء مسكن وراء والف وياء آخر الحروف مكسورة وجم وهى مدينة حسنة في عدوة نهر السرو وهو وادٍ كبير شديد الانحدار واجازه السلطان برسم زيارة قبر الشيخ الصالح البطل سالار عود الذي فتح اكثر تلك البلاد وله اخبار عجيبة وغزوات شهيرة وتكاثر الناس للجواز وتزاحموا حتى غرق مركب كبير كان فيه نحو ثلاثماية نفس لم ينج منهم إلا عربي من صحاب الامير غدا وكنا ركبنا نحن في مركب صغير فسلمنا لله تعالى وكان العربي الذي سلم من الغرق يسمّى بسالم وذلك اتفاق عجيب وكان اراد ان يصعد معنا في مركبنا فوجدنا قد

gages. Je reçus un éléphant, qui me servit à transporter tous mes effets. Ensuite, le souverain se dirigea avec nous. vers la ville de Bahrâïdj, qui est belle et située au bord du Serou; c'est un grand fleuve, au courant très-rapide. Le sultan le passa dans le but de faire un pèlerinage au tombeau du pieux cheïkh, du héros sâlâr « général » 'Oûd, qui fit la conquête de la plupart de ces contrées. On raconte sur lui des histoires merveilleuses, et on lui attribue des expéditions célèbres. La foule se précipita pour traverser l'eau; l'on se pressa beaucoup, de sorte qu'il y eut un grand navire qui coula à fond. I contenait environ trois cents personnes, dont une seule se sauva: c'était un Arabe, compagnon de l'émîr Ghada. Nous étions montés sur un petit bâtiment, et le Dieu très-haut nous délivra. L'Arabe qui échappa au danger de se noyer s'appelait Salim « sain et sauf, et c'est là un singulier hasard. Il voulait s'embarquer sur notre navire; mais quand il arriva, nous étions

ركبنا النهر فركب في المركب الذي غرق فلما خرج ظن الناس أنه كان معنا فقامت ضجة في اصحابنا وفى سائر الناس وتوتهوا انا غرقنا ثم لما رأونا بعد استبشروا بسلامتنا وزرنا قبر الصالح المذكور وهو في قبة لم نجد سبيلا إلى دخولها لكثرة الزحام وفي تلك الوجهة دخلنا غيضة قصب فخرج علينا منها الكركدن تقتل واتى الناس براسه وهو دون الفيل وراسه اكبر من راس الفيل باضعاف وقد ذكرناه ،

ذكر عودة السلطان لحضرته ومخالفة على شاه كر ولما ظفر السلطان بعين الملك كما ذكرنا عاد الى حضرته بعد مغيب

déjà partis; alors il prit place sur celui qui fut submergé. Au moment où il sortit du péril, le public crut qu'il était avec nous; le bruit s'en répandit parmi nos compagnons, comme parmi les autres gens, et ils s'imaginèrent que nous étions tous noyés. Lorsqu'ils nous virent, après cela, ils se réjouirent fort de notre salut.

Nous visitâmes la tombe du pieux personnage nommé cidessus; elle est située dans une coupole, où nous ne pùmes pas pénétrer, tant la foule était considérable. Ce fut pendant ce voyage que nous entrâmes dans une forêt de roseaux, et que nous fûmes attaqués par un rhinocéros. On le tua, et l'on nous apporta sa tête; celle-ci était plusieurs fois aussi grosse que celle de l'éléphant, quoique l'animal fût plus petit qu'un éléphant. Mais nous avons déjà, dans ce qui précède, fait mention du rhinocéros.

DU RETOUR DU SULTAN DANS SA CAPITALE, ET de la révolte D'ALY CHAH KER.

Le sultan ayant remporté la victoire sur 'Aïn almolc, comme nous l'avons raconté, retourna à Dihly, après une

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