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عامين ونصف وعفى عن عين الملك وعلى ايضا عن نصرة خان القائم ببلاد التلنك وجعلهما معا على عمل واحد وهو النظر على بساتين السلطان وكساها واركبهما وعين لهما نفقة من واللحم في كل يوم وبلغ الخبر بعد ذلك ان احد اصحاب الدقيق واللحم في كل قطلو خان وهو على شاه كر ومعنى كر الأطرش خالف على السلطان وكان شجاعا حسن الصورة والسيرة فغلب على بدركوت وجعلها مدينة ملكه وخرجت العساكر اليه وامر السلطان معلمه ان يخرج الى قتاله فخرج في عساكر عظيمة وحصرة بيدركوت ونُقبت ابراجها واشتدّت به الحال فطلب الامان فأمنه قطلو خان وبعث به الى السلطان مقيدا فعفى عنه

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absence de deux années et demie. Il pardonna a 'Ain almolc, ainsi qu'à Nosrah khân, qui s'était soulevé dans le pays de Tiling, et il les investit tous les deux d'un même emploi l'inspection des jardins du souverain. Il leur fournit des habillements, des montures; il fixa leur consommation journalière en farine et en viande.

Après cela on reçut la nouvelle qu'un compagnon de Kothloû khân, le nommé 'Aly châh Ker s'était révolté contre le sultan; le mot ker signifie « sourdaud ». C'était un guerrier intrépide; il était beau et vertueux; il s'empara de Badracoût et en fit la capitale de son royaume. On envoya des troupes contre lui et le sultan commanda à son précepteur d'aller le combattre. Celui-ci partit à la tête d'une nombreuse armée; il fit le siége de Badracoût, et ou vrit des brèches dans ses tours. Le péril étant devenu grave pour 'Aly châh, il demanda un sauf-conduit, que Kothloû khân lui accorda; puis il l'expédia au souverain avec des entraves aux pieds. Ce dernier lui pardonna et le relégua

ونفاه الى مدينة غزنة من طرف خراسان فاقام بها مدة ثم من حينه اشتاق الى وطنه فاراد العودة اليه لما قضاه الله فقبض عليه ببلاد السند وأتى به السلطان فقال له انما جئت

التثير الفساد ثانية وأمر به فضربت عنقه ، ذکر فرار امیر بخت واخذه وكان السلطان قد وجد على امیر بخت الملقب بشرف الملك احد الذين وفدوا معنا على السلطان فحطّ مرتبه من اربعين الغا الى الف واحد وبعثه في خدمة الوزير الى دهلى واتفق ان مات امير عبد الله الهروي في الوباء بالتلنك وكان ماله عند اصحابه بدهلى فاتفقوا مع امير بحت على الهروب فلما خرج الوزير من دهلى الى لقاء السلطان

dans la ville de Gaznah, du côté de Khorâcàn, où il resta un` certain espace de temps. Plus tard, il fut pris du désir de se retrouver dans sa patrie et voulut y retourner, car Dieu avait décrété sa perte. Il fut arrêté dans la province du Sind, et on le conduisit en présence du sultan, qui lui dit : Tu es venu uniquement pour exciter le désordre une seconde fois. » Il lui fit couper la tête.

DE LA FUITE et de l'arrESTATION D'ÉMIR BAKHT.

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Le souverain s'était fâché contre émîr bakht, surnommé Cheref almolc, un de ceux qui arrivèrent avec nous près de lui. Il réduisit sa pension de quarante mille à mille (dînârs?) seulement, et l'envoya à Dihly, le mettant à la disposition du vizir. Sur ces entrefaites, l'émîr 'Abdallah alharaouy mourut de la peste à Tiling; ses biens se trouvaient chez ses amis à Dihly, et ceux-ci s'entendirent avec émîr bakht pour prendre ensemble la fuite. Quand le vizir sortit de la capitale à la rencontre du sultan, ils s'échappèrent, en effet, en

هربوا مع امير بخت واصحابه ووصلوا الى ارض السند في سبعة الخيل مجنوبة وعزموا أيام وهى مسيرة اربعين يوما وكانت معهم على أن يقطعوا نهر السند عوماً ويركب امیر بخت وولده ومن لا يُحسن العوم في معدية قصب يصنعونها وكانوا قـد اعدوا حبالاً من الحرير برسم ذلك فلما وصلوا الى النهر خافوا من عبوره بالعوم فبعثوا رجلين منهم الى جلال الدين صاحب مدينة اوچة فقالا له ان هاهنا تجارًا ارادوا أن يعبروا النهر وقد بعثوا اليك بهذا السرج لتبيح لهم الجواز فانكر الاميران يعطى التجار مثل ذلك السرج وامر بالقبض على الرجلين فقر احدها ولحق بشرف الملك واصحابه وهم نيام لما لحقهم من

compagnie d'émîr bakht et de ses camarades, et ils arrivérent dans le Sind en sept jours, tandis que la route ordinaire est de quarante journées. Ils conduisaient avec eux des chevaux de main, et ils avaient l'intention de passer l'Indus à la nage; seulement, émîr bakht, son fils, et ceux qui ne savaient pas bien nager, devaient le traverser dans une sorte de batelet en joncs, qu'ils se proposaient de faire. Déjà ils avaient préparé des cordes de soie pour cet objet.

Lorsqu'ils parvinrent au fleuve, ils craignirent d'en effectuer le trajet, comme ils avaient médité, et ils envoyèrent à Djelâl eddîn, gouverneur de la ville d'Outchah, deux d'entre eux, qui lui dirent : « Il y a ici des marchands qui désirent passer la rivière, et ils t'envoient en cadeau cette selle, afin que tu leur facilites le trajet. » L'émîr Djelâl eddîn révoqua en doute qu'un tel présent fût offert par de simples marchands, et il ordonna de saisir les deux individus. L'un d'eux s'échappa; il alla trouver Cheref almolc et ses compagnons, et les informa de ce qui s'était passé. Ils

الإعياء ومواصلة السهر فاخبرهم الخبر فركبوا مذعورين وفروا وامر جلال الدين بضرب الرجل الذي قبض عليه فاعترف بقضية شرف الملك فامر جلال الدين نائبه فركب في العسكر وقصدوا نحوهم فوجدوهم قد ركبوا فاقتغوا اثرهم فادركوهم فرموا العسكر بالنشاب ورمى طاهر بن شرف الملك نائب الامير جلال الدين بسهم فاثبته في ذراعه وغلب عليهم فأتى بهم الى جلال الدين فقيدهم وغل ايديهم وكتب الى الوزير في شأنهم فامرة الوزير أن يبعثهم الى الحضرة فبعثهم اليها وتجنوا بها فمات طاهر فى السجن وأمر السلطان أن يضرب شرف الملك ماية مقرعة في كل يوم فبقى على ذلك مدةً ثم عفى عنه وبعثه

étaient tous endormis par suite des fatigues qu'ils avaient endurées et de leurs veilles prolongées; ils montèrent à cheval très-effrayés et prirent la fuite.

De son côté, Djelâl eddîn fit frapper l'homme qu'on avait arrêté, lequel confessa tout ce qui concernait Cheref almolc. Le gouverneur expédia son lieutenant avec des troupes à la recherche de celui-ci et de ses compagnons; on trouva qu'ils s'étaient enfuis, et l'on suivit leurs traces. Quand le détachement les atteignit, ils se mirent à lancer des flèches; Thâhir, fils de Cheref almolc, en tira une, qui blessa au bras ledit subdélégué de l'émîr Djelâl eddîn. Enfin on en vint à bout, et on les conduisit en présence du gouverneur, qui leur fit mettre des entraves aux pieds, leur fit attacher les mains au cou et écrivit au vizir sur cet événement. Khodjah Djihan lui répondit de les envoyer à Dihly; et quand ils y furent arrivés, on les mit en prison. Thâhir mourut dans le cachot; Cheref almolc fut condamné par le sultan à recevoir chaque jour cent coups de fouet; et cela dura un certain espace de temps.

الدين مير نجلة الى بلاد چندیری فانتهت مع الامير نظام الدین میر حاله الى ان كان يركب البقر ولم يكن له فرس يركبه واقام على ذلك مدة ثم وفد ذلك الامير على السلطان وهو معه فجعله السلطان شاشنکیر (چاشنگیر) وهو الذي يقطع اللحم بين يدى السلطان ويمشى مع الطعام ثم أنه بعد ذلك نوه به ورفع مقداره وانتهت حالة الى أن مرض فزارة السلطان وامر بوزنه بالذهب واعطاه ذلك وقد قدمنا هذه الحكاية في السفر الاوّل وبعد ذلك زوجه باخته واعطاه بلاد چندیری التي كان يركب بها البقر في خدمة الامير نظام الدين فسبحان مقلب القلوب وتحمّل الاحوال

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Ensuite le souverain lui pardonna et l'envoya dans la province de Tchendiri, avec l'émir Nizhâm eddin, Mir Nadj lah. Il fut réduit à monter sur des bœufs, n'ayant point un seul cheval à sa disposition, et il passa ainsi quelques années. Mîr Nadjlah alla trouver l'empereur de Dihly, ayant en sa compagnie Cheref almole; et à cette occasion, celuici fut nommé Tchâchnéguîr « dégustateur». C'est l'officier qui découpe les viandes en présence du sultan et qui apporte les mets. Plus tard le souverain l'honora de plus en plus et l'éleva en dignité; ce fut au point que, Cheref almolc étant indisposé, le sultan lui rendit visite; il ordonna d'établir l'équivalent de son poids en or, et il le lui donna. Nous avons déjà raconté cette histoire dans la première partie de ces voyages (tom. II, pag. 75). Enfin le sultan maria sa sœur avec Cheref almolc, et concéda à celui-ci la province de Tchendîri, ce même pays où il avait été forcé de monter des bœufs, étant au service de l'émîr Nizhâm eddîn. Louons Dieu, qui change les cœurs et qui modifie la situation des hommes!

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