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الدين اليافي ان مولانا يريد أن تنتظرة بالصلاة قليلا ريثما يتوضا فقام الامام المذكور وقال نماز ومعناه الصلاة براى خدا او برای طر مشيرين اى الصلاة لله او لـطـر مشيرين ثم امر الموذن باقامة الصلاة وجاء السلطان وقد صلّى منها ركعتان فصلى الركعتين الآخرتين حيث انتهى به القيام وذلك في الموضع الذي تكون به انعلة الناس عند باب المسجد وقضى ما فاته وقام الى الامام ليصافحه وهو يضحك وجـلـس قـبـالة المحراب والشيخ الامام الى جانبه وانا الى جانب الامام فقال لى اذا مشيت الى بلادك فحدّث أن فقيرا من فقراء الاعاجم يفعل هكذا مع سلطان الترك وكان هذا الشيخ يعظ الناس في كل جمعة ويامر السلطان بالمعروف وينهاه عن المنكر وعن الظلم

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Alyaghi Notre maître veut que tu l'attendes un instant pour faire la prière, jusqu'à ce qu'il ait achevé ses ablutions. » L'imâm se leva et dit en persan : « Le namâz, c'est-à-dire, la prière, est-il pour Dieu ou pour Thermachîrîn?» Puis il ordonna au moueddhin de réciter le second appel à la prière (ikâmah). Le sultan arriva lorsque l'on avait déjà terminé deux rec'ah ou génuflexions de la prière. Il fit les deux dernières rec'ah, derrière tout le monde, et cela dans l'endroit où les fidèles déposent leurs sandales, près de la porte de la mosquée; après quoi, la prière publique fut achevée, et il accomplit seul les deux rec'ah qu'il avait passées. Puis il se leva, s'avança en riant vers l'imâm, afin de lui prendre la main, et s'assit en face du mihrâb. Le cheïkh et imâm était à son côté, et moi, j'étais à côté de l'imâm. Le prince me dit : : « Quand tu seras retourné dans ton pays, racontes-y qu'un fakîr persan agit de la sorte avec le sultan des Turcs. » Ce cheikh prêchait les fidèles tous les vendredis ; il ordonnait au sultan d'agir conformément à la loi, et lui défendait

من

ويغلظ عليه القول والسلطان ينصت لكلامه ويبكى وكان لا يقبل عطاء السلطان شياً ولم ياكل قطّ من طعامه ولا لبس من ثيابه وكان هذا الشيخ من عباد الله الصالحين وكنت كثيرا ما أرى عليه قبا قطن مبطنا بالقطن محشوا به وقد بلى وتمزق وعلى راسه قلنسوة لبد يساوى مثلها قيراطا ولا عمامة عليه فقلت له في بعض الايام يا سيدى ما هذا القبـا الذي انت لابسه انه ليس بجيد فقال لى يا ولدى ليس هذا القبالي وأنما هو لابنتي فرغبت منه ان ياخذ بعض ثیابی فقال لى عاهدت الله منذ خمسين سنة ان لا اقبل من احد شيئًا ولو كنت أقبل من احد لقبلت منك ولما عزمت على السفر بعد

de commettre des actes illégaux ou tyranniques. Il lui parlait avec dureté; le sultan se taisait et pleurait. Le cheikh n'acceptait aucun présent du prince, ne mangeait même pas à sa table, et ne revêtait pas d'habits donnés par lui; en un mot, c'était un des plus vertueux serviteurs de Dieu. Je voyais souvent sur lui une tunique d'étoffe de coton, doublée et piquée de coton, tout usée et toute déchirée. Sur sa tête il portait un haut bonnet de feutre, dont le pareil pouvait valoir un kîrâth (petite pièce de monnaie), et il n'avait pas d'imamah (pièce de mousseline que l'on roule autour de la calotte; turban). Je lui dis un jour : « mon seigneur, qu'est-ce que cette tunique dont tu es vêtu? Certes, elle n'est pas belle. » Il me répondit: «Ô mon fils, cette tunique ne m'appartient pas, mais elle appartient à ma fille. Je le priai d'accepter quelques-uns de mes vêtements. Il me dit : « J'ai fait voeu à Dieu, il y a cinquante ans, de ne rien recevoir de personne; si j'acceptais un don de quelqu'un, ce serait de toi. »

Lorsque j'eus résolu de partir, après avoir séjourné près

مقامى عند هذا السلطان اربعة وخمسين يوما اعطاني السلطان سبعماية دينار دراهم وفروة سمور تساوى ماية دينار طلبتها منه لاجل البرد ولما ذكرتها له اخذ المامي وجـعـل يقبلها بيده تواضعا منه وفضلا وحسن خلق واعطاني فرسين وجملين ولما اردت وداعه ادركته فى اثناء طريقه الى متصيده وكان اليوم شديد البرد جدا فوالله ما قدرت على ان أنطق بكلمة لشدة البرد ففهم ذلك وضحك واعطاني يده وانصرفت وبعد سنتين من وصولى الى ارض الهند بلغنا الخبربان الملاً من قومه وأمرائه اجتمعوا باقصى بلاده المجاورة للصين وهنالك معظم عساكره وبايعوا ابن عم له اسمه بوزن اغلى وكل من كان من ابناء الملوك فهم يسمونه اغلى بضم الهمزة وسكون الغين

de ce sultan durant cinquante-quatre jours, il me donna sept cents dînârs d'argent et une pelisse de zibeline qui valait cent dînârs, et que je lui demandai, à cause du froid. Lorsque je la lui eus demandée, il prit mes manches et se mit à me la passer de sa propre main, marquant ainsi son humilité, sa vertu et la bonté de son caractère. Il me donna deux chevaux et deux chameaux. Quand je voulus lui faire mes adieux, je le rencontrai au milieu du chemin, se dirigeant vers une réserve de chasse. La journée était excessivement froide; en vérité, je ne pus proférer une seule parole, à cause de la violence du froid. Il comprit cela, sourit et me tendit la main; après quoi, je m'en retournai.

Deux ans après mon arrivée dans l'Inde, nous apprîmes que les principaux de ses sujets et de ses émirs s'étaient réunis dans la plus éloignée de ses provinces qui avoisinent la Chine. C'est là que se trouvait la plus grande partie de ses troupes. Ils prêtèrent serment à un de ses cousins nommé Bouzoun Oghly; or tous les fils de rois sont appelés par les Turcs

المعجمة وكسر اللام وبوزن بضم الباء الموحدة وضم الزاى وكان مسلما الا أنه فاسد الدين سيء السيرة وسبب بيعتهم له وخلعهم لطر مشيرين ان طر مشيرين خالف احكام جدهم تنكيز اللعين الذي خرب بلاد الاسلام وقد تقدم ذكره وكان تنكيز الف كتابًا في أحكامه يسمى عندهم اليساق بفتح الياء خالف انه من وعندهم آخر الحروف والسين المهمل وآخره قان

احكام هذا الكتاب فخلعه واجب ومن جملة احكامه انهم الضيافة يجتمعون يوما في السنة يسمونه الطوى ومعناه يوم ویاتی اولاد تنكيز والامراء من اطراف البلاد ويحضر الخواتين تلك من وكبار الاجناد وان كان سلطانهم قد غيّرشيا الاحكام يقوم اليه كبراؤهم فيقولون له غيرت كذا وغيرت كذا

Oghly. Bouzoun était musulman; mais c'était un homme impie et méchant. Les Tartares le reconnurent pour roi et déposèrent Thermachîrîn, parce que ce dernier avait agi contrairement aux préceptes de leur aïeul commun, le maudit Tenkîz, celui-là même qui a dévasté les contrées musulmanes, et dont il a été question ci-dessus. Tenkîz avait composé un livre contenant ses lois, et qui est appelé, chez ces peuples, Aliaçák. Il est d'obligation pour les Tartares de déposer tout prince qui désobéit aux prescriptions de ce livre. Parmi ses préceptes, il y en a un qui leur commande de se réunir une fois tous les ans. On appelle ce jour Thoï, c'est-àdire, jour de festin. Les descendants de Tenkîz et les émirs viennent à cette réunion de tous les points de l'empire. Les khâtoûn et les principaux officiers de l'armée y assistent aussi. Si le sultan a changé quelque chose aux prescriptions de Tenkîz, les chefs des Tartares s'approchent de lui et lui disent: « Tu as fait tel et tel changement et tu t'es conduit

وفعلت كذا وقد وجب خلعك وياخذون بيده ويقيمونه عن سرير الملك ويُقعدون غيره من ابناء تنكيز وان كان احد الامراء الكبار اذنب ذنبًا في بلاده حكموا عليه بما يستحقه وكان السلطان طر مشيرين قد ابطل حكم هذا الـيـوم ومحى رسمه فانكروه عليه اشد الانكار وانكروا عليه ايضا كونه أقام اربع سنين فيما يلى خراسان من بلاده ولم يصل الى الجهة التي توالى الصين والعادة أن الملك يقصد تلك الجهة في كل سنة فيختبر احوالها وحال الجند بها لان اصل ملكهم منها ودار الملك في مدينة المالق فلما بايعوا بوزن اتي في عسكر عظيم وخان طر مشيرين على نفسه من امرائه ولم يامنهم فركب في

ainsi. Il est donc devenu nécessaire de te déposer. » Ils le prennent par la main, le font descendre de dessus son trône et y placent un autre descendant de Tenkîz. Si un des principaux émirs a commis une faute dans son gouvernement, ils prononcent contre lui la peine qu'il a méritée.

Le sultan Thermachîrîn avait mis fin aux jugements prononcés ce jour-là, et abrogé la coutume de cette réunion. Les Tartares supportèrent avec beaucoup de peine cette conduite du sultan. Ils lui reprochaient aussi d'avoir séjourné quatre ans de suite dans la portion de ses États contiguë au Khorâçân, et de n'être pas venu dans la portion qui touche à la Chine. Il est d'usage que le roi se rende chaque année dans ces régions, qu'il examine leur situation et l'état des troupes qui s'y trouvent; car c'est de là que leurs rois sont originaires. Leur capitale est la ville d'Almâlik.

Lorsque les Tartares eurent prêté serment à Bouzoun, il se mit en marche avec une armée considérable. Thermachirin craignit quelque complot de la part de ses émirs, ne se fia point à eux, et monta à cheval, accompagné de

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