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هدية جارية

التي اتى الفتيان بها من دار ام السلطان فحملوا فيها جاريتي التي هي ام البنت المتوفاة وبعثت انا معها عن تركية فاقامت الجارية ام البنت عندهم ليلة وجاءت في اليوم الثاني وقد اعطوها الف دينار دراهم واساور ذهب مرصعة وتهليلاً من الذهب مرصعا أيضا وقميص كتان مزركشا بالذهب وخلعة حرير مذهبة وتختا باتواب ولما جاءت بذلك كله اعطيته لاصحابى والتجار الذين لهم على الدين محافظة على نفسى وصونا لعرضى لان التخمرين يكتبون الى السلطان يجيع

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recouverts d'un rideau de soie; ainsi était celui que les pages ou eunuques avaient amené du palais de la mère du sultan.

Ils y firent monter mon esclave, c'est-à-dire la mère de la petite fille défunte; je la fis accompagner par une esclave turque, que j'envoyais en cadeau (à la mère du sultan). L'esclave mère de l'enfant ci-dessus resta absente avec eux une nuit; elle rentra le lendemain. Les pages lui avaient donné mille dînârs en drachmes, des bracelets d'or enrichis de pierres précieuses, un croissant en or, orné aussi de pierres fines, une chemise de lin brodée d'or, une robe de soie chamarrée d'or, et un coffre avec des vêtements. Quand je vis toutes ces choses, je les donnai à mes compagnons, et aux marchands mes créanciers, comme une garantie personnelle et une sauvegarde de mon honneur; car les nouvellistes écrivaient au sultan tout ce qui me concernait.

ذكر احسان السلطان والوزير إلى في أيام غيبة السلطان عن الحضرة وفي اثناء مقامی امر السلطان أن يُعين لى من القرى ما يكون فائدة خمسة آلاف دينار في السنة فعينها لى الوزير واهل الديوان وخرجت اليها فمنها قرية تسمى بدلى بفتح الباء الموحدة وفتح الدال المهملة وكسر اللام وقرية تسمى بسهى بفتح الباء الموحدة والسين المهمل وكسر الهاء ونصف قرية تسمى بكرة بفتح الباء الموحدة واللام والراء وهذه القرى على

(1)

مسافة ستة عشر كروها وهو الميل بصدی یعرف بصدی هند والصدى عندهم مجموع ماية قرية واحواز المدينة بت مقسومة اصداء كل صدى له جوطرى وهو شيخ من كفار تلك البلاد ومتصرف وهو الذى يضم مجابيها وكان قد وصل في ذلك

DES BIENFAITS QUE J'AI reçus du suLTAN ET DU VIZIR PENDANT L'ABSENCE DU SOUVERAIN DE SA CAPITALE.

Lors de mon séjour à Dihly, le sultan ordonna de m'assigner un certain nombre de villages, du revenu de cinq mille dînârs par an. Le vizir et les membres du conseil me les conférèrent, et je partis pour ces localités. Elles se composaient d'un village nommé Badali, d'un autre appelé Baçahi, et de la moitié d'un troisième, connu sous le nom de Balarah. Ils étaient à seize coroûhs ou milles de Dihly, dans le sadi (centaine) appelé le sadi de Hindoubut (l'idole hindoue): ces peuples donnent le nom de sadi à la réunion de cent villages. Les territoires dépendants de la capitale sont divisés en centaines, dont chacune a un djeouthari, qui est le cheikh ou chef des Hindous, et un motassarrif ou administrateur, chargé d'en percevoir les impôts.

Il venait d'arriver dans la ville de Dihly, au temps dont

الوقت سبى من الكفار فبعث الوزير الى عشر جوار منه فاعطيت للذي جاء بهن واحدة منهن فما رضى بذلك واخذ اصحابي ثلاثا صغارا منهن وباقيهن لا اعرف ما اتفق لهن والسبي هنالك رخيص الثمن لأنّهنّ قدرات لا يعرفن مصالح الحضر والمعلمات رخيصات الاثمان فلا يفتقر احد الى شراء السبى والكفار ببلاد المسلمين والمسلمون غالبون مع الهند في بر متصل وبلاد متصلة عليهم وأنما يمتنع الكفار بالجبال والاوعار ولهم غيضات من القصب وقصبهم غير مجوف ويعظم والتق بعضه على بعض ولا تؤثر فيه النار وله قوة (1) عظيمة فيسكنون تلك الغياض وهى لهم مثل السور وبداخلها تكون مواشيهم وزروعهم ولهم فيها المياه مما يجتمع من ماء المطر فلا يقدر عليهم الا بالعساكر

je parle, des captives faites parmi les infidèles, et le vizir m'en envoya dix. Je donnai une de ces filles esclaves à celui qui me les amena, et il ne fut pas satisfait; mes compagnons en prirent trois toutes jeunes, et je ne sais pas ce que les autres sont devenues. Les femmes captives n'ont presque aucune valeur dans l'Inde, car elles sont sales et ne connaissent rien aux convenances des villes. Celles mêmes qui ont été instruites sont à très-bon marché, et personne n'a besoin d'acheter des captives. Les infidèles occupent dans ce pays un territoire et des localités adjacents à ceux qui appartiennent aux musulmans qui les ont vaincus. Mais ces Hindous se fortifient dans les montagnes et les lieux àpres; ils possè dent, de plus, des forêts de roseaux, lesquels ne sont pas creux, qui grossissent beaucoup, s'entrelacent les uns avec les autres, sont à l'épreuve du feu, et extrêmement solides. Les infidèles habitent ces forêts, qui sont pour eux comme des murailles; ils gardent dans l'intérieur les bestiaux et les grains; ils recueillent l'eau de pluie. On ne peut en venir à

القوية من الرجال الذين يدخلون تلك الغياض ويقطعون تلك القصب بآلات معدة لذلك ،

ذكر العيد الذي شهدته أيام غيبة السلطان واظل عيد العيد الفطر والسلطان لم يعد بَعْد الى الحضرة فلما كان يوم ركب الخطيب على الغيل وقد مهّد له على ظهرة شبه السرير وركزت اربعة اعلام في أركانه الاربعة ولبس الخطيب ثياب السواد وركب المؤذنون على الفيلة يكبرون امامه وركب فقهاء المدينة وقضاتها وكل واحد منهم يستحب صدقة يتصدق بها حين للخروج الى المُصلَّى ونُصب على المصلى صيوان قطن وفرش ببسط واجتمع الناس ذاكرين الله تعالى ثمّ صلّى

بهم

bout à moins d'avoir des troupes bien aguerries, et renfermant beaucoup de ces gens qui entrent dans les bois, et coupent les joncs avec des instruments préparés pour un tel but.

de la fête que j'ai vue pendant que le SULTAN
ÉTAIT LOIN DE DIHLY.

La solennité de la rupture du jeûne arriva, et le souverain n'était pas encore de retour à Dihly. Au jour de la fête, le prédicateur monta un éléphant, sur le dos duquel on avait adapté pour lui une sorte de trône; à ses quatre angles, on avait fiché quatre étendards, et le prédicateur avait revêtu des habits noirs. Les muezzins montèrent aussi sur des éléphants, et chantèrent devant lui : « Dieu est tout-puissant ». Les jurisconsultes et les juges de la ville étaient également à cheval, chacun d'eux portant avec soi une aumône, qu'il devait faire lors de la sortie vers l'oratoire. Sur ce dernier, on avait élevé une grande tente de coton, ornée de tapis. Le public accourut, louant le Dieu Très-Haut; le prédica teur pria avec la multitude, il prononça le prône, et puis

الخطيب وخطب وانصرف الناس إلى منازلهم وانصرفنا الى دار السلطان وجُعل الطعام فحضرة الملوك والامراء والاعرة وهم

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ذكر قدوم السلطان ولقائنا له ولما كان في رابع شوال نــزل السلطان بقصر يسمى تلبت بكسر التاء المعلوة الاولى وسكون اللام وفتح الباء الموحدة ثمّ تاء كالاولى وهى على مسافة سبعة كل ومنع أميال من الحضرة فامرنا الوزير بالخروج اليه فخرجنا الخيل والجمال والفواكه الخراسانية والسيوف انسان هديته

من

المصرية والمماليك والغنم المجلوبة من بلاد الاتراك فوصلنا الى باب القصر وقد اجتمع جميع القادمين فكانوا يدخلون الى السلطان على قدر مراتبهم ويُخلع عليهم ثياب الكتان المزركشة

les assistants retournèrent à leurs demeures. Nous nous rendimes au palais du sultan, où l'on servit le repas, auquel furent présents les grands dignitaires, les commandants et les personnages illustres ceux-ci sont (nous l'avons déjà dit) les étrangers. On mangea, et l'on se retira.

de l'arrivée DU SULTAN DANS LA CAPITALE, ET DE NOTRE
RENCONTRE AVEC LUI.

Le quatrième jour du mois de chawwâl, le sultan arriva au château de Tilbat, à sept milles de la capitale. Nous recimes du vizir l'ordre d'aller à sa rencontre, et nous partimes. Chaque personne apportait avec elle son cadeau pour le souverain, soit en chevaux, soit en chameaux, ou en fruits du Khorâcân, en sabres égyptiens, en mamloùcs et en brebis, tirées du pays des Turcs. Nous arrivâmes à la porte dudit château, où les visiteurs s'étaient tous rassemblés; on les introduisait chez le monarque, suivant leur rang, et on leur donnait des robes d'honneur en lin, chamarrées d'or.

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