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الكتاب أن يكتبوا اسماءنا واذن لهم في دخولنا ودخول بعض اصحابنا وعين للدخول معى ثمانية فدخلنا ودخلوا معنا ثم جاءوا بالبدر والقبّان وهو الميزان وقعد قاضي القضاة والكتاب ودعوا من بالباب من الاعرة وهم الغرباء فعينوا لكل انسان نصيبه من تلك البدر فحصل لى منها خمسة آلاف دينار وكان مبلغ المال ماية الف دينار تصدقت به ام السلطان لما قدم ابنها وانصرفنا ذلك اليوم وكان السلطان بعد ذلك يستدعينا للطعام بين يديه ويسأل عن أحوالنا ويخاطبنا باجمل كلام ولقد قال لنا في بعض الايام انتم شرفتمونا بقدومكم فما نقدر على مكافاتكم فالكبير منكم مقام والدي واللهل مقام انى

il dit aux secrétaires d'écrire nos noms, il leur permit de nous faire entrer, ainsi que quelques-uns de nos camarades, et fixa à huit le nombre de ceux qui devaient être introduits avec moi : nous entrâmes donc, en compagnie de ces derniers. On apporta des sacs d'argent et le kabbân, c'est-àdire la « balance; le grand juge et les secrétaires s'assirent; ils appelèrent les hommes illustres, ou les étrangers, qui étaient à la porte, et assignèrent à chacun d'eux sa part de ces bourses d'argent. Je touchai cinq mille dînârs, et la somme totale était de cent mille dînârs, que la mère du sultan distribuait en aumônes, à l'occasion du retour de son fils. Pour ce jour-là nous nous retirâmes.

Plus tard, le souverain nous fit appeler pour nous faire manger en sa présence; il nous demanda de nos nouvelles, et nous parla de la façon la plus affectueuse. Il nous dit une fois : « Vous nous avez honoré par votre visite dans ce pays, et nous ne saurions assez vous récompenser. Celui d'entre vous qui est vieux sera considéré comme mon père; celui dont l'âge est mûr, comme mon frère; et celui qui est

من مدينتي هذه والصغــيــر مـقـام ولدى وما في ملكى اعظم أعطيكم اياها فشكرناه ودعونا له ثم بعد ذلك أمر لنا بالمرتبات فعين لى اثني عشر الف دينار فى السنة وزادني قريتين على الثلاث التي أمر لى بها قبل احداها قرية جوزة والثانية قرية وفي بعض الايام بعث لنا خداوند زادة غياث الدين ملك وقطب الملك صاحب السند فقالا لنا ان خوند عالم يقول لكم من كان منكم يصلح للوزارة أو الكتابة أو الامارة أو القضاء او التدريس أو المشيخة اعطيته ذلك فسكت الجميع لانهم كانوا يريدون تحصيل الاموال والانصراف الى بلادهم وتكلّم امیر بخت ابن السيد تاج الدين الذي تقدم ذكره فقال اما

jeune, je le regarderai comme mon fils. Il n'y a rien dans mon royaume de plus précieux que cette capitale, et je vous la donne. » Nous le remerciâmes et fimes des vœux pour lui. Ensuite il nous accorda des pensions, et il m'assigna douze mille dînârs par an; il ajouta deux villages aux trois qu'il m'avait conférés auparavant: ce furent ceux nommés Djaouzah et Malicpoûr.

Un jour le sultan nous envoya Khodhâouend Zâdeh Ghiyâth eddîn, et Kothb almolc, gouverneur du Sind, qui nous parlèrent ainsi qu'il suit : « Le maître du monde vous fait dire ceci : » « Celui parmi vous qui est en état de remplir « les fonctions de vizir, de secrétaire, de commandant, de « juge, de professeur ou de supérieur dans un ermitage, etc. « (moi, le sultan), je les lui procurerai. » Tout le monde se tut, car ils voulaient tous acquérir des richesses et retourner ensuite dans leurs pays. Emîr bakht, fils du seigneur Tâdj eddîn, dont nous avons déjà fait mention, prit la parole et dit : « Pour le vizirat, c'est précisément mon hé

الوزارة فيرانى واما الكتابة فشغلى وغير ذلك لا اعرفه وتكلم هبة الله ابن الفلكى فقال مثل ذلك وقال لى خداوندزادة بالعربي ما تقول انت يا سيدى واهل تلك البلاد لا يدعون العربي الا بالتسويد وبذلك يخاطبه السلطان تعظيما للعرب فقلت له أما الوزارة والكتابة فليست شغلى واما القضاء والمشيخة فشغلى وشغل آبائی و امّا الامارة فتعلمون أن الاعاجم ما اسلمت الا باسيان العرب فلما بلغ ذلك الى السلطان العجبه كلامي وكان بهزار اسطون ياكل الطعام فبعث عنّا فاكلنا بين يديه وهو ياكل ثم انصرفنا الى خارج هزار اسطون فقعد اصحابی وانصرفت بسبب دُمَّل كان يمنعنى الجلوس فاستدعانا

ritage; et quant aux fonctions de secrétaire, c'est mon occupation : je ne connais pas autre chose.» Hibet Allah, fils d'Alfalaky, parla dans des termes analogues; alors Khodhâouend Zâdeh s'adressa à moi, en langue arabe, et dit : « Quelle est ta réponse, à toi, ô mon sayyid?»« seigneur ». Les gens de ce pays n'appellent jamais un Arabe que du nom de seigneur; ainsi fait le sultan lui-même pour honorer la nation arabe. Je dis : « Les fonctions de ministre d'état, ni celles de secrétaire, ne sont point faites pour moi; mais quant à la dignité de juge et de cheïkh ou supérieur, c'est là mon occupation et celle de mes ancêtres. Pour ce qui concerne la charge de commandant, vous savez bien que les barbares n'ont adopté l'islamisme que forcés par les sabres des Arabes.

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Lorsque le sultan connut mes paroles, il les approuva; il se trouvait à ce moment-là dans la partie du château appelée Mille colonnes, et il mangeait. Il nous envoya quérir, nous mangeâmes en sa présence et en sa compagnie; puis nous nous retirâmes à l'extérieur de la grande salle d'audience des mille colonnes; mes compagnons s'assirent, et je partis à cause d'un furoncle qui m'empêchait de m'as

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السلطان ثانية فحضر اصحابى واعتذروا له عنى وجئت بعد صلاة العصر فصليت بالمشور المغرب والعشاء الآخرة ثم خرج الحاجب فاستدعانا فدخل خداوند زادة ضياء الدين وهو اكبر الاخوة المذكورين فجعله السلطان امير داد وهو من الامراء الكبار فجلس بمجلس القاضي فمن كان له حق على امير اوكبير احضره بين يديه وجعل مرتبه على هذه الخطة خمسين الف دينار في السنة عيّن له تجاشِر فائدها ذلك حرير المقدار فامر له بخمسين الفا عن يد وخلع عليه خلعة مزركشة تسمى صورة الشير ومعناه صورة السبع لانه يكون في صدرها وظهرها صورة سبع وقد خيط في باطن الخلعة بطاقة

seoir. Le souverain nous demanda une seconde fois; mes camarades entrèrent et ils m'excusèrent auprès de lui. Je revins après la prière de l'après-midi, et j'accomplis dans la salle d'audience les deux prières du coucher du soleil et de la nuit close.

Le chambellan sortit et nous appela; Khodhâouend Zadeh Dhiyâ eddîn entra, et c'était l'aîné des trois frères mentionnés plus haut. Le sultan le nomma émîr dád « commandant de la justice, ce qui désigne un des principaux émîrs. Il siégeait dans le tribunal du juge, et se faisait amener les personnes qui avaient quelque droit à faire valoir contre un commandant ou un grand. Le souverain fixa son traitement pour cet emploi à cinquante mille dînârs par an; il lui assigna des prairies du revenu de cette somme, et lui donna cinquante mille dînârs comptant. Il le revêtit d'une robe d'honneur de soie chamarrée d'or et appelée la figure du chîr, ou du lion, car elle portait sur le devant, ainsi qu'au dos, la re présentation d'un lion. On avait cousu dans l'intérieur du vêtement un billet qui faisait connaître la quantité de

بمقدار ما زركش فيها من الذهب وامر له بغرس من الجنس الاول والخيل عندهم أربعة اجناس وسروجهم كسروج اهل مصر ويكسون اعظمها بالغصّة المذهّبة ثم دخل امير بخت فامره أن يجلس مع الوزير في مسنده ويقف على تحاسبات الدواوين وعين له مرتبا اربعين ألف دينار في السنة اعطى مباشر فائدها بمقدار ذلك واعطى اربعين الغا عن يد واعطى فرسا مجهزا وخلع عليه كخلعة الذي قبله ولقب شرف الملك ثم دخل هبة الله ابن الفلكي فجعله رسول دار ومعناه حاجب (1) الإرسال وعين له مرتبا اربعة وعشرين الف دينار في السنة اعطى مجاشر يكون فائدها بمقدار ذلك واعطى أربعة

l'or employé pour ses broderies. Le sultan lui fit donner aussi un cheval de la première race; or, l'on connaît dans l'Inde quatre races de chevaux. Les selles, dans ce pays, sont semblables aux selles égyptiennes, et elles sont, en grande partie, recouvertes d'argent doré ou vermeil.

Le second qui entra ce fut émîr bakht; le sultan lui ordonna de s'asseoir avec le vizir sur le coussin de celui-ci, et d'examiner les comptes des bureaux. Il fixa ses honoraires à quarante mille dînârs par année, lui assigna des prés jusqu'à concurrence de ce revenu, et lui donna en argent comptant quarante mille dînàrs. En outre, il lui fit donner un cheval sellé et bridé, une robe d'honneur pareille à celle qu'avait reçue Dhiyâ eddín, et le surnomma Cheref almolc « la gloire du royaume ». Hibet allah, fils d'Alfalaky, entra le troisième chez le sultan, qui le nomma raçoûl dar, c'est-à-dire le chambellan chargé des ambassades ou missions. Son traitement fut fixé à vingt-quatre mille dinàrs par an, on lui assigna des prairies de ce revenu annuel, on lui donna en sus vingt-quatre mille dînârs à tou

III.

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