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ذكر خروج السلطان وأمره لى بالاقامة بالحضرة وفى تاسع جمادى الاولى خرج السلطان برسم قصد بلاد المعبر وقتال القائم بها وكنت قد خلصت اصحاب الديـن وعزمت على السفـر واعطيت مُرتَّب تسعة اشهر للكهارين والفراشين والكيوانية والدوادوية وقد تقدم ذكرهم فخرج الامر باقامتي في جملة ناس واخذ الحاجبُ خُطوطنا بذلك لتكون حجة له وتلك عادتهم خوفا من ان يُنكر المبلغ وامر لى بستة آلاف دينار دراهم وامر لابن قاضی مصر بعشرة آلان وكذلك كل من أقام من الاعرة واما البلديون فلم يُعطوا شيئًا وأمرنى السلطان أن أتولى النظر

du départ du SULTAN DE DIHly, et de l'orDRE QU'IL M'A donné DE CONTINUEr à résider DANS LA CAPITALE.

Le neuvième jour de djoumâda premier, le sultan partit de Dihly pour se rendre dans la contrée de Ma'bar, et pour combattre le rebelle de ce côté. Je m'étais déjà acquitté envers mes créanciers, je m'étais préparé pour le voyage, et avais déjà payé le salaire pour neuf mois aux porteurs des ustensiles de cuisine, aux valets, aux porteurs des tentes et à ceux qui tiennent les flambeaux. Nous avons parlé précédemment de tous ces individus. Mais l'ordre me fut signifié de rester dans la capitale, ainsi que plusieurs autres personnages; le chambellan prit de nous un engagement écrit à ce sujet, pour s'en servir comme de preuve. Tel est l'usage dans l'Inde, par crainte que l'individu averti ne nie d'avoir reçu l'ordre. Le sultan me fit donner six mille dînârs en drachmes, et au fils du juge du Caire, dix mille. Il en fut de même pour tous les personnages illustres (les étrangers), qui durent rester à Dihly; quant aux nationaux, ils ne touchèrent rien. Le souverain m'ordonna d'être tou

في مقبرة السلطان قطب الدين الذي تقدم ذكره وكان السلطان يعظم تُربته تعظيما شديدا لانه كان خديما له ولقد رايته اذا اتى قبره ياخذ نعله فيقبله ويجعله فوق راسه وعادتهم أن يجعلوا نعل الميت عند قبره فوق متكاة وكان اذا وصل القبر خدم له كما كان يخدم أيام حياته وكان يعظم زوجته ويدعوها بالاخت وجعلها مع حرمه وزوجها بعد ذلك لابن قاضى مصر واعتنى به من اجلها وكان يمضى لزيارتها خرج السلطان بعث عنا للوداع فقام ابن قاضي في كل جمعة ولما مصر فقال أنا لا أوادع ولا أفارق خـونـد عالم فكان له في ذلك الخير فقال له السلطان امض فتجهز للسفر وقدمت بعده للوداع

jours l'inspecteur de la tombe du sultan Kothb eddîn, dont nous avons déjà parlé. Il vénérait ce sépulcre d'une manière inouïe, car il avait été serviteur de Kothb eddin. Je l'ai vu, dans ses visites à ce tombeau, prendre les babouches du mort, les baiser et les mettre sur sa tête. C'est une habitude, parmi les Indiens, de placer les pantoufles du défunt sur un coussin, près de sa sépulture. Toutes les fois que le sultan venait à ce tombeau, il s'inclinait et rendait hommage, comme il faisait à Kothb eddîn lorsqu'il vivait. Il respectait beaucoup aussi la femme de ce dernier, et l'appelait «ma sœur»; il la mit en compagnie de ses femmes, et la maria plus tard au fils du juge du Caire, qu'il favorisa à cause d'elle; il allait rendre visite à cette dame tous les vendredis.

Quand l'empereur fut sorti, il nous envoya chercher pour nous faire ses adieux. Le fils du juge du Caire se leva, et dit : « Je ne dirai pas adieu au maître du monde, ni ne me séparerai de lui. » Cela lui porta bonheur plus tard. Or, le sultan répondit : « Va, et prépare-toi pour le voyage. Je

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وكنت احب الاقامة ولم تكن عاقبتها محمودة فقال ما لك من حاجة فاخرجت بطاقة فيها ست مسائك فقال لي تكلم بلسانك فقلت له ان خوند عالم امر لى بالقضاء وما قعدت لذلك بعد حرمته نامرني بالقعود للقضاء القضاء الا حرمته فامرني وليس مرادی من وقعود النائبين مع ثمّ قال لى إيه فقلت وروضة السلطان قطب الدين ما ذا افعل فيها فانّي رتبت فيها أربع ماية وستين شخصا ومحصول أوقافها لا يفي بمرتباتهم وطعامهم فقال للوزير پنجاه هزار ومعناه خمسون الغاثم قال لا بد لك من غلّة بَدِية وهى القمح والارز يُنفقها في المغلة یعنی اعطه ماية ألف من من

m'avançai après lui, pour les salutations du départ; j'aimais rester, mais les suites ne furent pas heureuses pour moi. Le souverain me dit : « Quels sont tes besoins? Je tirai de la poche une note, où étaient consignées six demandes; le sultan m'ordonna de parler en arabe, et je dis : « Le maître du monde m'a donné la charge de juge, et je n'ai pas encore siégé comme tel; je ne veux pas conserver le titre sans les fonctions. » Il me commanda de les exercer, aidé par les deux substituts. Puis il me dit: Voyons, et après?» Je repris: «Que ferai-je avec la chapelle sépulcrale du sultan Kothb eddîn? J'y ai donné des appointements à quatre cent soixante personnes, tandis que le revenu des biens légués en sa faveur ne suffit pas pour couvrir ces dépenses, ni pour payer la nourriture de ces gens. » Il dit au vizir: Pendjáh hazár, ce qui signifie « cinquante mille »; et il ajouta : « Il te faut absolument la récolte par anticipation. » Cela voulait dire « Donne-lui cent mille mann ou mesures des fruits de la terre, savoir: de blé et de riz, afin qu'il les dépense cette année-ci, en attendant les productions du sol

α

هذه السنة حتى تاتى غلة الروضة والمن عشرون رطلا مغربية ثم قال لى وماذا ايضا فقلت ان اصحابي سُجنوا بسبب القرى التي اعطيتمونى فانّى عوّضتها بغيرها فطلب اهل الديوان ما وصلنى منها أو الإستظهار بامر خوند عالم ان يرفع عنى ذلك فقال كم وصلك منها فقلت خمسة آلاف دينار فقال في إنعام عليك فقلت له وداري التي أمرتم لى بها مفتقرة الى البناء فقال للوزير عمارة كنيد أى معناه تروها ثم قال لى دیگر نماند فقلت له لا معناه هل بقى لك كلام فقال لى وصیّة دیگر هست معناه أُوصيك أن لا تاخذ الدين لمُلّا تُطلب فلا تجد من

affecté au sépulcre. » Le mann équivaut à vingt livres de Barbarie.

Le souverain me dit : « Quoi encore? » Je répondis : « Mes compagnons ont été emprisonnés à cause des villages que Votre Majesté m'a donnés, et que j'ai échangés contre autre chose. Or, les employés du conseil, ou du trésor, ont exige, soit le prix que j'en ai reçu, soit la présentation d'un ordre du maître du monde, qui me dispense de ce pavement. Le sultan demanda : « Quelle somme as-tu touchée?» Je répondis : « Cinq mille dînârs. » Il répliqua : « Je t'en fais cadeau.» Ensuite je dis : « La maison que Votre Majesté a daigné consacrer à mon usage a besoin d'être réparée. » Il dit au vizir: 'Imâret cunîd, ou, en d'autres termes, « réparez-la. » Il reprit : Diguer némand, dont le sens est: Te reste-t-il encore quelque chose à dire? Je répondis négativement. (On voit que le voyageur ne fait que quatre demandes sur les six qu'il annonce. N'y aurait-il pas une lacune dans le récit?) Le souverain me dit : Ouassiyyet diguer hest « il est une autre recommandation »; et c'était ce qui suit: « Je te recommande de ne pas contracter de dettes, afin que tu ne sois point poursuivi tu ne trouverais pas

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يبلغ خبرك الى أنفق على قدر ما أعطيتك قال الله تعالى ولا تجعل يدك مغلولة الى عُنقك ولا تبسطها كل البسط وكلوا واشربوا ولا تُسْرِفوا والذين اذا انفقوا لم يُسْرِفُوا ولم يَقْتُروا وكان بين ذلك قواما فاردت ان أقبل قدمه فمنعني وامسك راسي بيده فقبلتها وانصرفت وعدت الى الحضرة فاشتغلت بعمارة داري وانفقت فيها اربعة آلان دينار أُعطيت منها من الديوان ستماية دينار وزدت عليها الباقى وبنيت بازائها مسجدا واشتغلت بترتيب مقبرة السلطان قطب الدين وكان السلطان قد أمر ان تبنى عليه قبّة يكون ارتفاعها في الهواء ماية ذراع بزيادة

toujours quelqu'un pour faire parvenir ton affaire à mon oreille. Règle tes dépenses sur ce que je t'ai alloué; car le Dieu très-haut a dit : « N'attache pas ta main à ton cou, mais « ne l'ouvre pas non plus de toute sa largeur.» (Korân, xvii, 31.) Mangez et buvez, mais ne soyez pas trop prodigues. (Korân, vII, 29.) « Et ceux qui, dans leurs dépenses, ne sont ni prodigues, ni avares (ce sont les vrais serviteurs du Miséricordieux); en effet, il existe un juste milieu entre ces deux excès. (Korân, xxv, 67.) Quand j'eus entendu ces paroles, je voulus baiser les pieds du monarque, qui s'y opposa; il toucha ma tête avec sa main, j'embrassai celleci, et me retirai.

Je retournai à la capitale et m'occupai à faire réparer ma maison; je dépensai quatre mille dînârs, dont six cents me furent payés par le conseil d'état, et je déboursai le reste; je fis bâtir une mosquée vis-à-vis de ma maison. Je m'occupai aussi des arrangements pour le tombeau du sultan Kothb eddîn. Le souverain avait ordonné de bâtir sur ce sépulcre une coupole s'élevant dans l'air à la hauteur de cent coudées, et, par conséquent, plus haute de vingt coudées que

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