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رءانى قال ما ارى بك مرضا فقلت له انى مريض القلب فقال لي عرني بذلك فقلت له ابعث الى نائبك شيخ الاسلام اعرفه به فبعثه الى فاعلمته فعاد اليه فاعلمه فبعث الى بالف دينار دراهم وكان له عندى قبل ذلك الغا ثانيا ثم طُلب منى بقية المال فقلت في نفسي ما يخلصنى منه إلا صدر الجهان المذكور لانه كثير المال فبعثت اليه بغرس مسرج قيمته وقيمة سرجه الف وستماية دينار وبغرس ثان قيمته وقيمة سرجه ثمانماية دينار وببغلتين قيمتهما الف ومايتا دينار وبتركش فـضـة وبسيفين تحداها مغشيان بالفضّة وقلت له انظر قيمة الجميع وابعت الى ذلك فاخذ ذلك وعمل لجميعه قيمة ثلاثة آلاف

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visiter, et, en me voyant, il me dit : « Tu n'es pas malade. Je lui répondis : « Ce qui me tourmente est une maladie morale. Il reprit Fais-la moi connaître. Je répliquai : ■ Envoie-moi ton délégué, le cheïkh de l'islamisme, et je l'en informerai. » Ce dernier étant venu, je l'instruisis de ma position, qu'il fit savoir à Sadr aldjihân. Celui-ci alors m'envoya mille dînârs d'argent, et je lui en devais déjà

autant.

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Bientôt après on me demanda d'acquitter le restant de la dette ci-dessus à Kiouàm eddîn, et je me dis, à part moi : « Il n'y a que le susnommé Sadr aldjihân qui puisse me tirer de là, car il est très-riche. Or, je lui envoyai ce qui suit un cheval sellé dont le prix, uni à celui de la selle, était de seize cents dînârs; un second cheval qui valait, avec sa selle, huit cents dînârs; deux mulets, valant douze cents dînârs; un carquois d'argent, et deux sabres, dont les fourreaux étaient recouverts d'argent. Je lui dis : « Vois ce que vaut le tout, et envoie-m'en le prix. » Il garda toutes ces choses, les estima trois mille dînârs, m'en expédia

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دينار فبعث الى الغا واقتطع الالفين فتغير خاطري ومرضت بالحمى وقلت في نفسي ان شكوت به الى الوزير افتتحت فاخذت خمسة افراس وجاريتين ومملوكين وبعثت الجميع للملك مغيث ملك الملوك عماد الدين السمناني وهو فتى الدين محمد بن

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السن فردّ على ذلك وبعث الى مايتى تنكة واغزر وخلصت ذلك المال فشتان بين فعل محمد ومحمد ذكر خروج الى محلة السلطان وكان السلطان لما توجه الى بلاد المعبر وصل الى التلنك ووقع الوباء بعسكرة فعاد الى دولة آباد ثم وصل الى نهر الكنك فنزل عليه وأمر الناس بالبناء مخالفة وخرجت في تلك الايام الى محلته واتفق ما سردناه من

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mille et retint les deux mille que je lui devais. J'en fus très-mécontent, et en eus la fièvre; mais, je me dis en moi-même : « Si je me plains de cela au vizir, je serai déshonoré. Je pris cinq chevaux, deux femmes esclaves et deux mamloûcs, que j'envoyai au roi Moghîth eddîn Mohammed, fils du roi des rois 'Imâd eddîn assimnâny; c'était un jeune homme. Il me rendit tout cela, me fit tenir deux cents tengahs et multiplia ses bienfaits : je pus ainsi payer la somme que je devais. Quelle différence entre l'action de celui-ci et celle de l'autre personnage! (littéralement : entre l'action de Mohammed et de Mohammed!).

DE MON DÉPART POUR LE CAMPEMENT DU SOUVERAIN.

Lorsque le sultan se dirigea vers la contrée de Ma'bar, il arriva à Tiling, et l'épidémie se déclara dans son armée. Il retourna à Daoulet Âbâd, puis atteignit le fleuve Gange, descendit près de celui-ci, et ordonna à ses gens de se bâtir des habitations solides dans cet endroit. Ce fut dans ce temps-là que je me rendis à son camp, et qu'arriva ce que nous avons exposé, touchant la révolte d'Ain almolc. Je

عين الملك ولازمتُ السلطان في تلك الايام واعطاني من عناق للخيل لما قسمها على خواصه وجعلني فيهم وحضرت مـعـه الوقيعة على عين الملك والقبض عليه وجزت معه نهر الكنك ونهر السرو لزيارة قبر الصالح البطل سالار عود (مسعود) وقد استوفيت ذلك كله وعدت معه الى حضرة دهلى لما عاد اليها، ذكر ما هم به السلطان من عقابي وما تداركني من لطف الله تعالى وكان سبب ذلك أنّى ذهبت يوما لزيارة الشيخ شهاب الدين بن الشيخ الجام بالغار الذى احتفره خارج دهلى وكان تصدى رؤية ذلك الغار فما اخذه السلطان سأل اولاده تمن كان يزورة فذكروا ناسا انا من جملتهم فامر السلطان اربعة من

ne quittai point le souverain pendant tout cet intervalle; je reçus de lui ma part des chevaux de race, quand il les distribua à ses courtisans; je fus mis par lui au nombre de ces derniers; j'assistai avec le monarque au combat contre 'Aïn almolc et à la prise de ce rebelle. Enfin je passai, en compagnie du sultan, le Gange ainsi que le fleuve Serou, pour visiter le tombeau du pieux guerrier Sâlâr 'Oûd (Maç'oûd), comme il a été déjà dit en détail. Quand le souve rain retourna à sa capitale, Dihly, j'y entrai avec lui.

DU CHÂTIMENT QUE LE SULTAN VOULAIT M'INFLIGER, ET DE LA GRACE QUE LE DIEU TRÈS-HAUT M'A ACCORDEE.

La cause de la colère du sultan contre moi fut que j'allai un jour visiter le cheïkh Chihâb eddin, fils du cheikh Aldjâm, dans la grotte qu'il avait creusée hors de Dibly. Je n'avais d'autre but que la vue de cette caverne; mais lorsque le souverain eut emprisonné ce cheïkh, il demanda à ses fils de lui faire connaître les gens qui l'avaient visité. Ceux-ci nommèrent plusieurs personnes, au nombre des quelles j'étais. Le sultan ordonna alors à quatre de ses esclaves

عبيده بملازمتى بالمشور وعادته أنه متى فعل ذلك مع احد قما يتخلّص فكان أول يوم من ملازمتهم لي يوم الجمعة فالهمني الله تعالى الى تلاوة قوله حسبنا الله ونعم الوكيل فقرأتها ذلك اليوم ثلاثة وثلاثين الف مرة وبت بالمشور وواصلت الى خمسة يوم منها اختم القرآن وافطر على الماء خاصة ثـمّ أيام في كلّ افطرت بعد خس وواصلت أربعا وتخلّصت بعد قتل الشيخ والحمد لله تعالى ،

ذكر انقباضى عن الخدمة وخروج عن الدنيا ولما كان الخدمة ولازمت الشيخ الامام العالم بعد مدة انقبضت عن العابد الزاهد الخاشع الورع فريد الدهر ووحيد العصر كمال

de ne plus me quitter jamais dans le lieu des audiences; et, d'habitude, quand il agit ainsi envers quelque personnage, il est bien rare que ce dernier puisse se sauver. Le premier jour que ces esclaves me gardaient à vue était un vendredi; le Dieu très-haut m'inspira de réciter ses paroles : « Dieu nous suffit, et quel, protecteur excellent ! » (Korần, III, 167). Je répétai la phrase, dans cette même journée, trente-trois mille fois, et je passai la nuit dans l'endroit des audiences. Je jeûnai cinq jours de suite; chaque jour je lisais tout le Korân, et ne rompais le jeûne qu'en buvant uniquement un peu d'eau. La sixième journée je mangeai, puis je jeûnai encore quatre jours successifs, et je fus délivré après la mort du cheïkh. Rendons-en grâces au Dieu très-haut!

DE MA RETRAITE du service du sultan, et de mON ABANDON

DES CHOSES DU MONDE.

Quelque temps plus tard, je renonçai au service du souverain, et je m'attachai assidûment au cheïkh, au savant imâm, à l'adorateur de Dieu, l'ascète, l'humble, le pieux,

الدين عبد الله الغاري وكان من الاولياء وله كرامات كثيرة قد ذكرت منها ما شاهدته عند ذكر اسمه وانقطعت الى خدمة هذا الشيخ ووهبت ما عندى للفقراء والمساكين وكان الشيخ يواصل عشرة أيام وربما واصل عشرين فكنت احب ان أواصل فكان ينهاني ويامرني بالرفق على نفسي في العبادة ويقول لى إنَّ المُنبَتَ لا أرضا قطع ولا ظهرًا أبقى وظهر لي من نفسى

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تكاسل بسبب شيء بقى معى فخرجت عن جميع ما عندى من قليل وكثير واعطیت ثياب ظهری لفقیر ولبست ثيابه ولزمت هذا الشيخ خمسة اشهر والسلطان اذ ذاك غائب ببلاد

السند ،

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le sans pareil dans son siècle, le phénix de son époque, Camâl eddîn 'Abd Allah alghâry. C'était un saint qui a fait beaucoup de miracles, et j'ai déjà mentionné ceux que j'ai vus par moi-même, la première fois que j'ai parlé de lui. Je me vouai entièrement au service de ce cheïkh, et donnai ce que je possédais aux moines et aux pauvres. Le saint personnage jeûnåit dix jours sans interruption, et quelquefois aussi vingt jours; je voulais jeûner comme lui; mais il me le défendit, et me conseilla d'avoir soin de moi dans les exercices de dévotion. Il disait : « Certes, celui qui veut aller vite et devancer les autres ne fait pas de chemin, et ne sauve point de monture» (Cf. Schultens, Meidanii Proverbiorum arabicorum Pars, p. 278; et M. G. Freytag, Prov. ar. t. I, p. 2). J'aperçus en moi-même un certain sentiment de négligence, à cause de quelque objet qui me restait. Je me séparai donc de tout ce qui m'appartenait, précieux ou non; je donnai à un fakîr les vêtements qui me recouvraient, et je mis les siens. Je restai cinq mois avec ce cheïkh; pendant ce temps, le sultan était absent de Dibly, et dans la contrée du Sind.

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