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خمسة عشر فارسا يريد بلاد غزنة وهى من عمالته وواليها كبير امرائه وصاحب سره برنطيه وهذا الامير محب في الاسلام والمسلمين قد تمر فى عمالته نحو اربعين زاوية فيها الطعام للوارد والصادر وتحت يده العساكر العظيمة ولم ارقط فيمن رايته من الادميين بجميع بلاد الدنيا اعظم خلقة منه فلما عبر نهر جيحون وقصد طريق بلخ رءاه بعض الاتراك من أصحاب ينقى ابن اخيه كبك وكان السلطان طرمشيرين المذكور قتل اخاه كبك المذكور وبقى ابنه ينقى يبلغ فلما أعلمه التركي بخبره قال ما فر إلا لامر حدث عليه فركب في اصحابه وقبض عليه وسجنه ووصل بوزن الى سمرقند و بخارى فبايعه الناس وجاءه

quinze cavaliers seulement, afin de gagner la province de Ghaznah, qui faisait partie de son empire. Le vice-roi de cette province était le principal de ses émirs et son confident, Boronthaïh. Cet émir aime l'islamisme et les musulmans; il a construit dans son gouvernement environ quarante ermitages, où l'on distribue des aliments aux voyageurs. Il commande à une armée nombreuse. Je n'ai pas rencontré, parmi tous les mortels que j'ai vus dans toute l'étendue de l'univers, un homme d'une stature plus élevée que la sienne.

Lorsque Thermachîrîn eut traversé le fleuve Djeïhoûn, et qu'il eut pris le chemin de Balkh, il fut vu d'un Turc, au service de Ianki, fils de son frère Kebec. Or, le sultan Thermachîrîn avait tué son frère Kebec, dont il a été question plus haut. Le fils de ce prince, Ianki, restait à Balkh. Lorsque le Turc l'informa de la rencontre de son oncle, il dit: Il ne s'est enfui qu'à cause de queique affaire grave qui lui sera suvenue. » Il monta à cheval avec ses officiers, se saisit de Thermachîrîn et l'emprisonna.

Cependant, Bouzoun arriva à Samarkand et à Bokhara,

ينقي بطر مشيرين فيُذكر انه لما وصل الى نسف بخارج سمرقند قتل هنالك ودفن بها وخدم تربته الشيخ شمس الدين کردن بريدا وقيل أنه لم يقتل كما سنذكره وكردن بكان معقودة وراء مسكن ودال مهمل مفتوح ونون ومعناه العنق وبريدا بضم الباء الموحدة وكسر الراء وياء مد ودال مهمل معناه المقطوع ويسمى بذلك لضربة كانت في عنقه وقد رايته بارض الهند ويقع ذكره فيما بعد ولمـا مـلـك بوزن هرب ابن السلطان طرمشيرين وهو بشاى اغل (اغلى) وأخته وزوجها فيروز الى ملك الهند فعظمهم وانزلهم منزلة علية بسبب ما كان بينه وبين طر مشيرين من الود والمكاتبة والمهادات وكان يخاطبه بالاخ ثم بعد ذلك أتى رجل من ارض (1) السند وادعى

dont les habitants le reconnurent pour souverain. Ianki lui amena Thermachîrîn. On raconte que quand ce prince fut arrivé à Nécef, près de Samarkand, il y fut mis à mort et y fut enseveli; et que le cheikh Chems eddîn Guerden Burîdà est le gardien de son mausolée. On dit aussi que Thermachîrîn ne tué, pas ainsi que nous le raconterons ci-dessous. Guerden (en persan) signifie « cou» et Burîdâ (burîdeh), coupé. Ce cheïkh fut appelé de ce nom à cause d'une blessure qu'il avait reçue au cou; je l'ai rencontré dans l'Inde et je parlerai de lui ci-après.

fut

Lorsque Bouzoun fut devenu roi, le fils du sultan Thermachîrîn, Béchâï Oghoul (ou mieux Oghly, d'après un manuscrit), sa sœur et le mari de celle-ci, Fîroûz, s'enfuirent à la cour du roi de l'Inde. Il les traita avec considération et leur assigna un logement splendide, à cause de l'amitié et de l'échange de lettres et de présents qui existaient entre lui et Thermachîrîn, à qui il donnait le titre de frère. Dans la suite, un individu arriva du Sind et prétendit être Thermachîrîn.

ملك عرض

انه هو طرمشيرين واختلف الناس فيه فسمع بذلك عماد الملك سرتيز غلام ملك الهند ووالى بلاد السند ويسمى وهو الذي تعرض بين يديه عساكر الهند واليه امرها ومقره بملتان قاعدة السند فبعث اليه بعض الاتراك العارفين به فعادوا اليه واخبروه انه هو طرمشيرين حقا فامر له بالسراجة وهي افراج فضرب خارج المدينة ورتب له ما يرتب لمثله وخرج لاستقباله وترجل له وسلم عليه واتى في خدمته الى السراجة فدخلها راكبًا كعادة الملوك ولم يشك احد انه هو وبـعـث الى ملك الهند بخبره فبعث اليه الامراء يستقبلونه بالضيافات وكان في خدمة ملك الهند حكيم ممّن خدم طرمشيرين

Les hommes furent d'opinions différentes touchant ce qui le regardait. 'Imâd almulc Sertîz, affranchi du roi de l'Inde et vice-roi du Sind, apprit cela. Il était appelé Mélic’Arz « le roi des revues », car c'était devant lui que les troupes de l'Inde passaient en revue, et il en avait le commandement. Il résidait à Moltân, capitale du Sind. Il envoya près de cet individu quelques Turcs qui avaient connu Thermachîrîn. Ils revinrent et dirent à Sertîz que cet homme était vraiment Thermachîrîn. Sur ce rapport, Sertîz ordonna d'élever pour lui une sérâdjeh ou afrâdj, c'est-à-dire « une tente ». Elle fut dressée en dehors de la ville. Sertîz fit, pour recevoir cet individu, les préparatifs que l'on fait ordinairement pour les princes. Il sortit à sa rencontre, mit pied à terre devant lui, le salua et le conduisit respectueusement à la sérâdjeh, où cet homme entra à cheval, selon la coutume des rois. Personne ne douta que ce ne fût Thermachîrîn. Il envoya annoncer son arrivée au roi de l'Inde. Le roi lui dépêcha des émirs, afin qu'ils allassent au-devant de lui avec les mets de l'hospitalité. Il y avait au service du roi de l'Inde un médecin qui

فيما تقدم وهو كبير الحكماء بالهند فقال لملك انا اتوجه اليه واعرف حقيقة امرة فانّي كنت عالجت له دملاً تحت ركبته وبقى اثره وبه أعرفه فاتى اليه ذلك الحكيم واستقبله مع الامراء ودخل عليه ولازمه لسابقته عنده واخذ يغمز رجليه وكشف عن الاثر فشتمه وقال له تريد ان تنظر الى الدمل الذي عالجته ها هو ذا واراه اثره فتحقق انه هو وعاد الى ملك الهند فاعلمه بذلك ثم ان الوزير خواجه جهان احمد بن اياس وكـبـيـر الامراء قطلوخان معلّم السلطان ايام صغـره دخـلا على مـلـك الهند وقالا له يا خوند عالم هذا السلطان طرمشیرین قد

avait précédemment servi Thermachîrîn, et qui était devenu le premier des médecins de l'Inde. Il dit au roi : « J'irai trouver cet homme, et je saurai si ses prétentions sont fondées. J'ai soigné un abcès que Thermachîrîn avait au-dessous du genou, et dont la marque est restée visible; je saurai la vérité par ce moyen. » Ce médecin alla donc trouver le nouveau venu, et se joignit aux émirs qui étaient chargés de le recevoir. Il fut admis en sa présence et resta assidûment près de lui, à la faveur de leur ancienne connaissance; enfin, un jour, il palpa ses jambes et découvrit la cicatrice. Cet homme lui fit des reproches et lui dit : « Tu veux regarder l'abcès que tu as guéri; en voici la place. » En même temps il lui fit voir la cicatrice. Le médecin connut par là, à n'en plus douter, que cet homme était Thermachîrîn. Il retourna près du roi de l'Inde et lui annonça cette nouvelle.

Quelque temps après, le vizir Khodjah Djihân Ahmed, fils d'Aïâs, et le chef des émirs, Kothloû Khân, qui avait été précepteur du sultan de l'Inde dans son enfance, allèrent trouver ce roi et lui dirent: «Ô seigneur du monde, ce sultan Thermachîrîn est arrivé; il est véritable que cet

وصل وصح أنه هو وهاهنا من قومه نحو اربعين الفا وولده وصهره ارايت إن اجتمعوا عليه ما يكون من العمل فوقع هذا الكلام بموقع منه عظيم وأمران يوتى بطر مشيرين معجلاً فلها دخل عليه أُمر بالخدمة كسائر الواردين ولم يـعـظـم وقال له السلطان يا ماذركاني وهي شتمة قبيحة كيف تكذب وتقول انك طر مشیرین و طر مشیرین قد قتل وهذا خادم تربته عندنا والله لولا المعرة لقتلتك ولاكن أعطوه خسة آلاف دينار واذهبوا به الى دار بشای اغل واخته ولدى طرمشيرين وقولوا لهم إن هذا الكاذب يزعم أنه والدكم فدخل عليهم فعرفوه وبات عندهم والحراس يحرسونه واخرج بالغد وخافوا أن يهلكوا

homme est bien le sultan. Il y a ici environ quarante mille de ses sujets, son fils et son gendre. As-tu bien examiné ce qui arrivera s'ils se joignent à lui?» Ce discours fit une vive impression sur le sultan, et il ordonna d'amener Thermachîrîn en toute hâte. Lorsque ce prince parut devant le sultan, il reçut l'ordre de lui témoigner son respect, comme tout le monde, et fut traité sans considération. Le sultan lui dit: Yá mâder gâny « Ô fils d'une prostituée! » (ce qui est un reproche déshonorant) comme tu mens! Tu dis que tu es Thermachîrîn; cependant ce prince a été tué et voici le gardien de son mausolée. Par Dieu, sans la crainte de commettre un crime, certes, je te tuerais! Qu'on lui donne, ajouta-t-il, cinq mille dînârs, qu'on le mène à la maison de Béchâï Oghoul et de sa sœur, les deux enfants de Thermachîrîn, et qu'on leur dise: Cet imposteur prétend être votre père. » Cet homme alla donc trouver le prince et sa sœur ; ils le reconnurent et il passa la nuit près d'eux, surveillé par des gardiens. Le lendemain matin, il fut tiré de cette maison; le prince et la princesse craignirent qu'on ne les fît périr, à cause de cet

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