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السلفى,Thabir Ahmed Assilafy

la licence (idjazah) du mohaddith « traditionnaire » d'Alexandrie, Abou au moment de son retour, il vit une nuit en songe le saint Prophète et lui demanda un prénom. Le Prophète lui indiqua celui d'Abou'ldjonnâb. Le cheikh lui demanda : « Est-ce Abou'ldjonâb sans techdid, ?» Le Prophète répondit : « Non, c'est Abou'ldjonnâb avec un techdid. » Lorsque le cheïkh fut éveillé, il comprit, par le sens de ce surnom, qu'il lui fallait s'abstenir des biens de ce monde (djonnab signifie «qui marche à côté de..., qui s'écarte de quelque chose»). En conséquence, après s'être dépouillé en cet endroit même de tout attachement mondain, il commença à voyager à la recherche d'un directeur à qui il pût remettre sa conduite.

Lorsqu'il fut arrivé dans le Khouzistân, il tomba malade dans le monastère du cheikh Ismå'ïl Kasry. Par l'heureuse influence de la sollicitude du cheikh, il fut délivré de cette maladie; étant devenu disciple de Kasry, il s'adonna à la vie contemplative, w, et passa quelque temps en cet endroit. Une nuit, cette réflexion se présenta à son esprit : «Ma science dans les dogmes extérieurs (ou exotériques, zhâhir) est plus grande que celle du cheikh Ismâ'il; j'ai obtenu également ma part du sens caché (ou allégorique, bathin) de la loi. » Cette opinion s'étant manifestée au cheikh Ismail, le lendemain matin, il manda notre saint personnage et lui dit : « Lève-toi et entreprends un voyage, car il te faut aller trouver le cheikh 'Ammâr (ibn) Yâcir. » Le cheikh Nedjm eddîn vit bien que le cheikh Ismâ'il avait eu connaissance de ce qui lui avait passé par l'esprit; mais il ne dit rien et se rendit près du cheïkh 'Ammâr. Après qu'il y eut été adonné pendant quelque temps à la vie contemplative, une nuit la même réflexion se présenta à son esprit. Le matin suivant, le cheikh 'Ammâr lui dit : Nedjm eddîn, lève-toi et rends-toi au vieux Caire (Misr), auprès du cheikh Roûzbéhân, afin qu'il chasse de ta tête cet amour-propre avec un soufflet. » On rapporte que le Cheikh Nedjm eddîn fit le récit suivant :

«Lorsque j'arrivai à Misr, je vis le cheikh Roûzbéhân à la porte de son monastère, où il faisait ses ablutions avec un peu d'eau. Je dis en moimême: «Apparemment, le cheikh ignore qu'il n'est pas permis de faire «ses ablutions avec une aussi petite quantité d'eau. » Lorsque le cheikh eut terminé ses purifications, il secoua la main sur ma figure; à cause des gouttes d'eau lustrale, 39, qui atteignirent mon visage, je tombai en extase. Le cheikh étant entré dans le monastère, je l'y suivis. Pendant qu'il était occupé à rendre grâces à Dieu, je me tins debout;

je crus voir que le jour de, از خود

غائب شده,ayant été ravi en extase

la résurrection était arrivé, que l'on saisissait les hommes et qu'on les jetait dans le feu. Au bord du brasier, un vieillard se tenait assis sur le sommet d'une colline. Tous ceux qui disaient «Je lui suis attaché», il

les faisait passer. Tout à coup, on me prit aussi et l'on m'entraîna vers le feu; mais, dès que j'eus dit : «Je suis un de ses adhérents», on me relâcha. En conséquence, je montai sur cette colline, et je vis que le vieillard en question était le cheikh Roúzbébân; je m'approchai de lui et je tombai à ses pieds. Il m'appliqua un si violent soufflet sur l'occiput, que je fus renversé sur la face et il me dit : « Désormais ne blâme plus les gens de bien.» Après cela, je revins de mon extase, je vis que le cheikh avait terminé sa prière, je m'avançai et frottai mon visage sur ses pieds. Le cheikh m'appliqua indubitablement un second soufflet sur l'occiput, et prononça la même parole. Par ce motif, la présomption disparut de mon caractère; le cheikh Roûzbéhân me renvoya près du cheikh 'Ammar Yâcir et lui écrivit : « Envoie-moi tout le cuivre que tu as, pour que je le change en or pur et que je te le renvoie ensuite. » Le cheikh Nedjm eddîn ayant passé quelque temps près du cheikh 'Ammâr, obtint son congé lorsqu'il eut atteint la perfection dans la vie contemplative. Il se rendit à Khârezm, et s'y livra à la direction spirituelle des musul

mans.

On rapporte qu'à l'époque où l'armée mongole se dirigea vers Khârezm, Djenguiz khân et ses enfants, qui avaient connaissance du haut rang du cheikh Nedjm eddîn dans la religion musulmane, lui envoyèrent à plusieurs reprises un émissaire et le prièrent de sortir de Djordjânieh, afin qu'aucun dommage n'atteignît sa personne bénie. Mais le cheïkh n'accueillit pas cette demande et répondit : «Nous avons vécu au milieu de ces hommes pendant qu'ils étaient tranquilles et en repos, comment nous serait-il permis de vouloir nous séparer d'eux au moment où l'affliction et la peine les atteignent?» Lorsque cette armée terrible arriva près de Khârezm, le cheikh Nedjm eddîn donna au cheikh Sa'd eddîn Hamawy, au cheïkh Ridha eddîn 'Aly Lâlâ, et à quelques autres de ses principaux compagnons, au nombre de plus de soixante personnes, la permission de sortir de cette ville. Ils lui dirent: « Qu'arrivera-t-il si le cheïkh fait des vœux pour que cette affliction soit écartée des contrées musulmanes?» Le cheikh répondit : « C'est un arrêt irrévocable de la providence; on ne peut y remédier par des prières. Ces hommes lui dirent alors: Il est donc convenable que le cheikh nous accompagne dans ce voyage. » Il répliqua : « Je n'ai pas la permission de sortir; je serai martyr dans cet endroit. Ses disciples, fui ayant fait leurs adieux, se dispersèrent dans toutes les directions.

D

Le jour où les Mongols entrèrent dans la ville, le cheikh manda plusieurs personnes qui étaient restées près de lui et leur dit : « Levez-vous au nom de Dieu, et combattez dans la voie de Dieu.» Il se leva alors, se couvrit de son froc, serra sa ceinture, remplit sa poitrine de pierres et prit dans sa main une javeline. Dans cet équipage, il marcha contre les Mongols et leur jeta des pierres, jusqu'à ce que celles qu'il avait prises

dans son sein fussent épuisées. Les soldats de Djenguiz khân ayant fait pleuvoir les flèches sur ce saint personnage, un trait l'atteignit à la poitrine. Lorsqu'il eut retiré cette flèche de la plaie, l'oiseau de son âme prit son vol vers les jardins du paradis. On dit que le cheïkh Nedjm eddîn, au moment de son martyre, avait saisi un Mongol par les cheveux de devant (pertchem). Lorsqu'il fut renversé à terre, dix personnes ne purent tirer cet homme de ses mains. A la fiu, on coupa les cheveux de l'infidèle. C'est par allusion à ce fait que Méwlánâ Djélâl eddîn Roûmy (cf. Voyages d'Ibn Batoutah, t. II, p. 282-284) a dit:

Nous sommes au nombre de ces hommes considérés qui prennent la coupe, et non de ces pauvres malheureux qui embrassent une taille mince; de ces hommes qui, d'une main, se versent (litt. boivent) le vin pur de la foi, et, de l'autre, saisissent les cheveux de l'infidèle.

Le martyre du cheikh Nedjm eddîn arriva dans le courant de l'année 618 (1221 de J. C.).

(Ms. persan de la Bibl. impér., fonds Gentil, n° 69, t. III, fol. 12 vo, 13 ro. Cf. Djâmi, Vies des Soûfis, ms. persan no 112, fol. 139 v°, 140 гo; les Notices des manuscrits, t. XII, p. 416, note, où on lit Abou'l Khibâb „, au lieu d'Abou'l Djonnâb, l; et Mirkhond, Vie de Djenghiz khân, texte persan, Paris, Didot, 1841, p. 138, 139.)

ابو الحباب ou Khabbab

P.11 (1). Dans ce passage, le sens de semble être celui de « servi en grains; probablement, l'auteur a voulu dire que, non-seulement les grenades étaient servies tout ouvertes, mais que chaque grain avait été retiré de la cellule qui le renfermait.

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أعود

P. 13 (1). Au lieu de, les mss. 909 et 911 portent . Ibid. (2). On voit, par ce passage, que les mille dirhems dont parle Ibn Batoutal étaient ce que notre auteur appelle ailleurs (t. II, p. 65 et 373374; cf. ibid., p. 401, t. III, p. 14, etc.) dînârs dirhems ou dînârs d'argent. Quatre de ces pièces de monnaie équivalaient à un dînâr d'or du Maghreb. Quant aux véritables drachmes du Kiptchâk, on a vu plus haut (t. II, p. 372) qu'il en fallait cinquante ou soixante pour faire un dînâr du Maghreb. Ibn Batoutah dit plus loin (t. III, p. 106, 107 et 426) que le dînâr de l'Inde (ou tengah) équivalait à deux dînârs et demi de son pays.

P. 16 (1). Au lieu de
P. 19 (1). En place de lill, les mss. 909 et 911 donnent

b, le ms. 908 portes.

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Ce mot et les trois suivants manquent dans le ms. 908.—Ibid. (2). Telle est la leçon que fournissent nos quatre manuscrits, ainsi que l'abrégé

dont M. Kosegarten a publié des extraits (Commentatio, p. 15). Mais le total des distances qui séparaient Khârezm d'Alcât, Alcât de Wabkéneh, et ce dernier endroit de Bokhâra, ne donne que onze jours.

P. 21 (1). Au lieu de ä, Sibâich, le ms. 908 porte uw, Siaçah. Le ms. 911 présente ici une lacune de près de deux lignes, depuis

utre les deux passages d'idrici que nons . وفي تلك jusqu'a وسواهم .

avons indiqués entre parenthèses, on en trouve, dans ce géographe, un troisième où il est question de la même localité, seulement elle y est nommée Senká, lä, ou Sekäïah, älä (t. I, p. 467).

P. 23 (1). Voyez sur cette tradition ridicule, admise aussi par Guillaume de Rubruk (édition de Francisque Michel et Th. Wright, p. 65 et 173), les observations de feu le baron C. d'Ohsson, Histoire des Mongols, t. I, p. 36, 37, note; cf. le Voyage à Péking, à travers la Mongolie, en 1820 et 1821, par G. Timkovski, t. I, p. 155 et 179, et Kellgren, Nouvelles annales des voyages, V série, t. XV, P. 226. — Ibid. (2). Au lieu de le ms. 908 portes, ail excitait leur convoitise ». — Ibid. (3). Le

vrai nom de ce prince était 'Alâ eddouniâ Weddin, Mohammed, fils de Tacach. Sindjar n'était qu'une espèce de sobriquet adopté par lui, dans l'espoir que la durée de son règne égalerait celle du règne du sultan Seldjoukide, si célèbre sous ce nom. (Voyez Mirkhond, Histoire des sultans du Khârezm, édit. Defrémery, Paris, 1842, p. 56, 57; et C. d'Ohsson, Op. supr. laudat., t. I, p. 182.) Quant au nom de Djélâl eddîn, personne n'ignore qu'il appartenait au fils de Mohammed.

P. 27 (1). Le ms. 910 ajoute ici, par suite sans doute d'une répéti

. وكان من كبار الاولياء tion

P. 39 (1). Au lieu de lei, ainsi que nous avons cru devoir lire (à la quatrième forme de , faire en sorte qu'une chose soit vis-à-vis de quelqu'un »), on pourrait lire, à la seconde forme. Alors la phrase signifierait il prit mes manches et baisa la main avec laquelle il les avait touchées, etc. ». On sait qu'actuellement encore les Turcs, surtout quand ils parlent à un supérieur, portent fréquemment la main sur la bouche et ensuite sur le front, ce qui est regardé comme un témoignage de respect et de soumission. On se salue aussi en appuyant la main droite sur la bouche. (Cf. l'extrait de Frescobaldi, donné dans notre premier volume, p. xxxviii; et ci-dessus p. 171 l'histoire de Balaban.) Au lieu de Ji, le ms. 908 porte, «retourner une chose, la manier ».

P. 43 (1). Au lieu de jo, le ms. 908 porte Jl.

les

P. 56 (1). Ibn Batoutah distingue ici Nécef de Nakhcheb, dont il a parlé plus haut (p. 28), tandis que tous les géographes orientaux considèrent ces deux noms comme désignant une seule et même ville. (Voyez Yakoût, Kitab almochtaric, édit. Wüstenfeld, p. 391, lig. 9; Soyoûthy, Lobb allobab, édit. Veth, p. 261, 262, et le Mérâcid alitthilâ, édit. Juynboll, t. III, p. 203.) Sâdik Isfahâny affirme que Nécef est le nom persan de Nakhcheb. Il ajoute que cette ville est aussi appelée Karchy par Turcs: Dans la langue mongole, Karchy signifie, dit-il, un palais; car Kébek khân, souverain du Maverâ'nnahr, construisit un grand palais dans cet endroit, et la ville a dû son nom de Karchy à cet édifice.» (The geographical works of Sadik Isfahani, p. 50, 51; cf. ibid., p. 143; l'Histoire de Timurbec, t. I, p. 3, note, et p. 95; la Bibliothèque orientale, verbo Nekhscheb, et le sultan Baber, cité dans le Journal des Savants, juin 1848, p. 339.) C'est à deux lieues de Karchy, vers l'occident, que s'élevait le palais de Zendjîr Sérai, une des résidences favorites de Tamerlan. (Histoire de Timurbec, t. I, p. 258.)

P. 69 (1). L'historien Khondémîr a consacré à ce personnage une notice que nous croyons devoir traduire presque en entier, parce qu'elle confirme, en le complétant sur quelques points, le récit d'Ibn Batoutah : « La crême des hommes pieux, Mewlânâ Nizhâm eddîn Abd arrahîm alkhâfy habitait la ville de Hérât, sous le règne de Mélic Mo'izz eddîn Hoçaïn; il s'occupait continuellement à ordonner ce qui était permis par la loi et à défendre ce qu'elle prohibait. Sâlâr (le général), qui était au nombre des principaux émîrs, montrait une sollicitude parfaite pour corroborer et faire exécuter les efforts et les ordres de Mewlânâ. Mélic Hoçain avait aussi une grande considération pour ce saint personnage; bien plus, il regardait ses ordres comme des lois décisives.....

« Il a été raconté, par des hommes dignes de confiance, qu'au commencement du règne de Mélic Hoçain Curt, un grand nombre de Turcs Ghozz ou d'autres tribus turques habitaient Badghis, et que, s'étant soustraits à l'observation des règles fondamentales de la loi musulmane, ils se livraient à l'injustice et à l'erreur. En conséquence, Mewlânâ Nizhâm eddîn écrivit un fetva par lequel il les déclarait hérétiques. Les chefs de cette troupe ayant été informés de cela, conduisirent une armée considérable aux portes de Hérât, dans le courant de l'année 738 (1337-8 de J. C.). Comme le roi (Mo'izz eddîn Hoçaïn) n'avait pas le pouvoir de résister à cette armée, il se fortifia dans la ville. Les ennemis lui envoyèrent un message ainsi conçu: «Notre but, en allumant le feu du combat et « de l'inimitié, est de tuer une personne qui nous regarde comme des « infidèles. Si donc les habitants de Hérât ne veulent pas perdre leurs <«< richesses et leurs vies, il faut qu'ils chassent cette personne.» Comme la situation des habitants de Hérât était désespérée, on écrivit un fetva

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