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اكبر المدن واحسنها واتمها جمالا مبنية على شاطئ واد

يعرف بوادي القصارين عليه النواعير تسقى البساتين وعنده يجتمع أهل البلد بعد صلاة العصر للنزهة والتفرج ولهم عليه مساطب ومجالس يقعدون عليها ودكاكين تباع بها الفاكهة وسائر الماكولات وكانت على شاطئه قصور عظيمة وعمارة تنبئ عن علوهم اهلها فدثر اكثر ذلك وكذلك المدينة خرب كثير منها ولا سور لها ولا أبواب عليها وفي داخلها البساتين وأهل سمرقند لهم مكارم اخلاق ومحبّة فى الغريب وهم خير من اهل بخارى وبخارج سمرقند قبر قثم ابن العباس بن عبد المطلب ابنه وهو المستشهد حين فتحها العباس وعن الله عن

رضی

grandes, des plus belles et des plus magnifiques cités du monde. Elle est bâtie sur le bord d'une rivière nommée rivière des Foulons, et couverte de machines hydrauliques, qui arrosent des jardins. C'est près de cette rivière que se rassemblent les habitants de la ville, après la prière de quatre heures du soir, pour se divertir et se promener. Ils y ont des estrades et des siéges pour s'asseoir, et des boutiques où l'on vend des fruits et d'autres aliments. Il y avait aussi sur le bord du fleuve des palais considérables et des monuments qui annonçaient l'élévation de l'esprit des habitants de Samarkand. La plupart sont ruinés, et une grande partie de la ville a été aussi dévastée. Elle n'a ni muraille ni portes. Des jardins se trouvent compris dans l'intérieur de la ville. Les habitants de Samarkand possèdent des qualités généreuses, et ont de l'amitié pour les étrangers; ils valent mieux que ceux de Bokhâra.

Près de Samarkand est le tombeau de Kotham, fils d'Abbas, fils d'Abd almotthalib, qui fut tué lors de la conquête de cette ville par les musulmans. Les habitants de

ويخرج اهل سمرقند كلّ ليلة اثنين وجمعة الى زيارته والتـتـر ياتون لزيارته وينذرون له النذور العظيمة وياتون اليه بالبقر والغنم والدراهم والدنانير فيُصرن ذلك في النفقة على الوارد والصادر والخدام الزاوية والقبر المبارك وعليه قبة قائمة على اربع ارجل ومع كل رجل ساريتان من الرخام منها للخضر والسود والبيض والحمر وحيطان القبة بالرخام الجزع المنقوش بالذهب وسقفها مصنوع بالرصاص وعلى القبر خشب الأبنوس المرصع القبة مكسو الاركان بالغضة وفوقه ثلاثة من قناديل الغضة وفرش بالصوف والقطن وخارجها نهر كبير يشق الزاوية التي هنالك وعلى حافتيه الاشجار ودوالى العنب والياسمين وبالزاوية مساكن

Samarkand sortent chaque nuit du dimanche au lundi et du jeudi au vendredi, pour visiter ce tombeau. Les Tartares y viennent aussi en pèlerinage, lui vouent des offrandes considérables, et y apportent des bœufs, des moutons, des dirhems et des dînârs. Tout cela est dépensé pour traiter les voyageurs et pour l'entretien des serviteurs de l'ermitage et du tombeau béni. Au-dessus de ce monument est un dome élevé sur quatre pilastres; à chaque pilastre sont jointes deux colonnes de marbre; il y en a de vertes, de noires, de blanches et de rouges. Les murailles du dôme sont de marbre nuancé de diverses couleurs, peint et doré; et son toit est en plomb. Le tombeau est recouvert de planches d'ébène, incrustées d'or et de pierreries, et revêtues d'argent aux angles. Au-dessus de lui sont suspendues trois lampes d'argent. Les tapis du dôme sont de laine et de coton. En dehors coule un grand fleuve, qui traverse l'ermitage voisin, et sur les bords duquel il y a des arbres, des ceps de vigne et des jasmins. Dans l'ermitage se trouvent des habitations où lo

يسكنها الوارد والصادر ولم يغير التتر ايام كفرهم شيئًا من حال له من الآيات یرون هذا الموضع المبارك بل كانوا يتبركون به لما

وكان الناظر في كل حال هذا الضريح المبارك وما يـلـيـه حـين نزولنا به الامير غياث الدين محمد بن عبد القادر بن عبد العزيز بن يوسف بن الخليفة المستنصر بالله العباسي قدمه لذلك السلطان طرمشيرين لما قدم عليه من العراق وهو الآن عند ملك الهند وسياتى ذكره ولقيت بسمرقند قاضيها المسمى عندهم صدر الجهان وهو من الفضلاء ذوى المكارم وسافر الى بلاد الهند بعد سفرى اليها فادركته منيته بمدينة ملتان قاعدة بلاد السند،

gent les voyageurs. Les Tartares, durant le temps de leur idolâtrie, n'ont rien changé à l'état de cet endroit béni; au contraire, ils regardaient sa possession comme d'un heureux augure, à cause des miracles dont ils y étaient témoins.

L'inspecteur général de ce sépulcre béni et de ce qui lui est contigu, lorsque nous y logeâmes, était l'émir Ghiyâth eddîn Mohammed, fils d'Abd alkadir, fils d'Abd al'aziz, fils de Youcef, fils du khalife Almostancir Billah, l'Abbâcide. Le sultan Thermachîrîn l'éleva à cette dignité, lorsqu'il arriva de l'Irâk à sa cour; mais il se trouve actuellement près du roi de l'Inde, et il sera fait mention de lui ci-après. Je vis à Samarkand le kâdhi de cette ville, appelé, chez les Tartares, Sadr aldjihân « le chef du monde ». C'était un homme vertueux et doué de belles qualités. Il se rendit dans l'Inde après moi, mais il fut surpris par la mort dans la ville de Moltân, capitale du Sind.

كل

بلد

من

حكاية لما مات هذا القاضى بملتان كتب صاحب الخبر بامره الى ملك الهند وانه قدم برسم بابه فأخترم دون ذلـك فـهـا آلاف بلغ الخبر الى الملك أمران يبعث الى اولاده عدد من الدنانير لا اذكره الآن وأمر أن يُعطى لاصحابه ما كان يعطى لهم لو وصلوا معه وهو بقيد الحياة ولملك الهند في بلاده صاحب الخبر يكتب له بكل ما يجرى في ذلك البلد من الامور وبمن يرد عليه من الواردين واذا اتى الوارد كتبوا من اى البلاد ورد وكتبوا اسمه ونعته وثيابه واصحابه وخيله وخدامه وهيئته من الجلوس والماكل وجميع شونه وتصرفاته وما يظهر منه من فضيلة أو ضدّها فلا يصل الوارد الى الملك

ANECDOTE.

Lorsque ce kâdhi fut mort à Moltân, le secrétaire chargé d'annoncer au roi les nouvelles lui écrivit cet événement, et lui apprit que ce personnage était venu dans l'intention de visiter sa cour, mais que la mort l'en avait empêché. A cette nouvelle, le roi ordonna d'envoyer à ses enfants je ne me rappelle plus combien de milliers de dînârs, et de compter à ses serviteurs ce qu'il leur aurait donné, s'ils étaient arrivés à la cour du vivant de leur maître et avec lui. Le roi de l'Inde a, dans chaque ville de ses États, un correspondant qui lui écrit tout ce qui se passe dans cette ville, et lui annonce tous les étrangers qui y arrivent. Dès l'arrivée d'un de ceux-ci, on écrit de quel pays il vient; on prend note de son nom, de son signalement, de ses vêtements, de ses compagnons, du nombre de ses chevaux et de ses serviteurs, de quelle manière il s'assied et il mange; en un mot, de toute sa manière d'être, de ses occupations et des qualités ou des défauts qu'on remarque en lui. Le voyageur ne parvient à la cour

الا وهو عارف بجميع حالة فتكون كرامته على مقدار ما يستحقه

(1)

واليها ينسب وسافرنا من سمرقند فاجتزنا ببلدة نسف

ابو حفص عمر النسفى مولّف كتاب المنظومة في المسائل الخلافية بين الفقهاء الاربعة رضى الله عنهم ثم وصلنا الى مدينة ترمذ التي ينسب اليها الامام أبو عيسى محمد بن عيسى بن سورة الترمذى مولف الجامع الكبير فى السنن وهي مدينة كبيرة حسنة العمارة والاسواق تخترقها الانهار وبها البساتين الكثيرة والعنب والسفرجل بها كثير متناهى الطيب واللحوم بها كثيرة وكذلك الالبان واهلها يغسلون رءوسهم في الحمام باللبن عوضا الطفل ويكون عند كل صاحب للحمام اوعية كبار مملوة لبنا عن فاذا دخل الرجل الحمّام أخذ منها في اناء صغير فغسل راسـه

que quand le roi connaît tout ce qui le regarde, et les largesses que le prince lui fait sont proportionnées à son mérite.

Nous partîmes de Samarkand et nous traversâmes la ville de Nécef, à laquelle doit son surnom Abou Hafs 'Omar Annécéfy, auteur du livre intitulé Almanzhoûmah « le poëme », et traitant des questions controversées entre les quatre fakîhs (les fondateurs des sectes orthodoxes). Ensuite nous arrivâmes à la ville de Termedh, qui a donné naissance à l'imâm Abou 'Iça Mohammed, fils d'Iça, fils de Soûrah attermedhy, auteur du Aldjâmï' alkebîr « la grande collection », qui traite des traditions. C'est une grande ville, bien construite, pourvue de beaux marchés, traversée par des rivières, et où l'on voit de nombreux jardins. Des raisins et surtout des coings, d'une qualité supérieure, y sont fort abondants, ainsi que la viande et le lait. Les habitants lavent leur tête dans les bains chauds avec du lait, en place de terre glaise. Il y a chez le propriétaire de chaque bain, de grands vases remplis de lait. Lorsque quelqu'un entre dans le bain, il en prend dans un

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