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وياتون لزيارته من البلاد والقرى ويقصده السلاطين والخواتين وأكرمنا وأضافنا ونزلنا على نهر عند زاويته ودخلـنـا الـيـه فسلمت عليه وعانقني وجسمه رطب لم ار الين مـنـه ويـظـن رایه ان عمره خمسون سنة وذكر لى انه في كل ماية سنة ينبت له الشعر والاسنان وأنه رعى ابا رُهم الذي قبره بملتان من السند وسألته عن رواية حديث فاخبرني بحكايات وشككت في حالة والله اعلم بصدقه ثم سافرنا الى برون وضبطها بفتح الباء المعقودة وسكون الراء وفتح الواو وآخرها نون وفيها لـقـيـت الامير برنطيه وضبط اسمه بضم الباء وضم الراء وسكون النون وفتح الطاء المهمل وياء آخر الحروف مسكن وهاء واحسن الى واكرمنى وكتب الى نوابه بمدينة غزنة في اكرامي وقد تقدم

des villes et des villages voisins. Les sultans et les princesses se rendent près de lui. Il nous traita avec considération et nous donna un repas; nous campâmes sur le bord d'une rivière, près de son ermitage, et nous lui rendîmes visite. Je le saluai et il m'embrassa; sa peau était lisse, et je n'en ai pas vu de plus douce. Quiconque le voit s'imagine qu'il n'est âgé que de cinquante ans. Il m'a dit que tous les cent ans, il lui poussait de nouveaux cheveux et de nouvelles dents, et qu'il avait vu Abou Rohm, celui-là même dont le tombeau se trouve à Moultân, dans le Sind. Je lui demandai de me réciter une tradition, et il me raconta des anecdotes. Mais je conçus des doutes touchant ce qui le concernait, et Dieu sait le mieux s'il est sincère.

Nous partîmes ensuite pour Pervan, où je rencontrai l'émir Boronthaïh. Il me fit du bien, me témoigna de la considération, et écrivit à ses préposés dans la ville de Ghaznah, de me traiter avec honneur. Il a déjà été ques

من البسطة في الجسم وكان عنده جماعة ذكره وذكر ما أُعطى من المشائخ والفقراء أهل الزوايا ثم سافرنا الى قرية الجرخ وضبط اسمها بفتح الجيم المعقودة واسكان الراء وخاء معجم وهى كبيرة لها بساتين كثيرة وفواكهها طيبة قدمناها في ايام الصيف ووجدنا بها جماعة من الفقراء والطلبة وصلينا بها الجمعة وأضافنا أميرها محمد الجرخى ولقيته بعد ذلك بالهـنـد تم سافرنا الى مدينة غزنة وهي بلد السلطان المجاهد محمود بن سبكتكين الشهير الاسم وكان من كبار السلاطين يلقب بيمين الدولة وكان كثير الغزو الى بلاد الهند وفتح بها المدائن والحصون وقبره بهذه المدينة عليه زاوية وقد خرب معظم هذه البلدة ولم يبق منها الا يسير وكانت كبيرة وهي شديدة

tion de lui et de la haute stature qu'il avait reçue en partage (ci-dessus, p. 42). Il avait près de lui une troupe de cheïkhs et de fakîrs, qui habitaient des ermitages.

De Pervan nous allâmes à Tcharkh : c'est un grand bourg, qui possède de nombreux jardins et dont les fruits sont excellents. Nous y arrivâmes pendant l'été et nous y trouvâmes une troupe de fakîrs et d'étudiants; nous y fimes la prière du vendredi. Le chef de la localité, Mohammed altcharkhy, nous donna un repas. Dans la suite, je le revis dans l'Inde.

De Tcharkh nous partîmes pour Ghaznah, capitale du sultan belliqueux Mahmoud, fils de Sébuctéguin, dont le nom est célèbre. Il était au nombre des plus grands souverains, et avait le surnom de Yemîn Eddaulah. Il fit de fréquentes incursions dans l'Inde, et y conquit des villes et des châteaux forts. Son tombeau se trouve dans cette ville; il est surmonté d'un ermitage. La majeure partie de Chaznah est dévastée, et il n'en subsiste plus qu'une petite portion;

البرد والساكنون بها يخرجون عنها أيام البرد الى مـديـنـة القندهار وهى كبيرة مخصبة ولم ادخلها وبينهما مسيرة ثلاث ونزلنا بخارج غزنة في قرية هنالك على نهر ما تحت قلعتها وأكرمنا أميرها مردك اغا ومرذك بفتح الميم وسكون الراء وفتح الذال المعجم ومعناه الصغير واغا بفتح الهمزة والغين المعجم ومعناه الكبير الاصل ثم سافرنا إلى كابل وكانت فيما سلف مدينة عظيمة وبها الآن قرية يسكنها طائفة من الاعاجم يقال لهم الافغان ولهم جبال وشعاب وشوكة قوية واكثرهم قطاع الطريق وجبلهم الكبير يسمى كوه سليمان ويذكر أن نبي الله سليمان عم صعد ذلك الجبل فنظر الى ارض الهند وهي مظلمة

mais cette ville a jadis été considérable. Son climat est trèsfroid; ses habitants en sortent pendant l'hiver et se retirent à Kandahår, ville grande et riche, située à trois journées de distance de Ghaznah, mais que je ne visitai pas. Nous logeâmes hors de Ghaznah, dans une bourgade située sur une rivière qui coule sous la citadelle. L'émir de la ville, Merdec Agha, nous traita avec égard. Merdec signifie « le petit (petit homme, en persan), et Agha veut dire « celui dont l'origine est illustre ». (En mongol, Aka signifiait l'aîné, le chef d'une famille.)

Nous partîmes ensuite pour Câboul; c'était jadis une ville importante; mais ce n'est plus qu'un village, habité par une tribu de Persans, appelés Afgháns. Ils occupent des montagnes et des défilés et jouissent d'une puissance considérable; la plupart sont des brigands. Leur principale montagne s'appelle Coûh Soleïmán. On raconte que le prophète Soleïmân (Salomon) gravit cette montagne, et regarda de son sommet l'Inde, qui était alors remplie de ténèbres.

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بين جبلين

فرجع ولم يدخلها فسمى الجبل به وفيه يسكن ملك الافغان وبكابل زاوية الشيخ اسماعيل الافغانى تلميذ الشيخ عباس من كبار الاولياء ومنها رحلنا الى كرماش وهي حصن تقطع به الافغان وكنا حين جوازنا عليه نقاتلهم وهم بـسـخ نحو ومعهم الجبل ونرميهم بالنشاب فيغرون وكانت رفقتنا مخفة انقطعت عن اربعة آلاف فرس وكانت لي جمال لاجلها ومعى جماعة بعضهم من الافغان وطرحنا بعض الزاد وتركنا اجمال الجمال التي اعيت بالطريق وعادت اليها خيلنا بالغد فاحتملتها ووصلنا الى القافلة بعد العشاء الآخرة فبتنا هنالك بمنزل ششنغار وهى آخر العمارة مما يلى بلاد الترك ومن

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القافلة

Il revint sur ses pas, sans entrer dans ce pays, et la montagne fut appelée d'après lui. C'est là qu'habite le roi des Afghans. A Câboul se trouve l'ermitage du cheïkh Ismâ'il l'Afghân, disciple du cheikh 'Abbâs, un des principaux saints.

De Câboul, nous allâmes à Kermâch, forteresse située entre deux montagnes, et dont les Afghâns se servent pour exercer le brigandage. Nous les combattîmes en passant près du château. Ils étaient placés sur la pente de la montagne; mais nous leur lançâmes des flèches et ils prirent la fuite. Notre caravane était peu chargée de bagages, mais elle était accompagnée d'environ quatre mille chevaux. J'avais des chameaux, par la faute desquels je fus séparé de la caravane. J'avais avec moi plusieurs individus, parmi lesquels se trouvaient des Afghâns. Nous jetâmes une portion de nos provisions, et nous abandonnâmes sur la route les charges des chameaux qui étaient fatigués. Nos chevaux retournèrent les prendre le lendemain, et les emportèrent. Nous rejoignîmes la caravane, après la dernière prière du soir, et nous passâmes la nuit à la station de Chech Nagbâr,

دخلنا البرية الكبرى وهى مسيرة خمس عشرة لا تدخل الا في فصل واحد وهو بعد نزول المطر بارض السند والهند وذلك في أوائل شهر يولية وتهب في هذه البرية ريح السموم القاتلة التي تعفّن الجسوم حتى ان الرجل اذا مات تتفسح اعـضـارة وقد ذكرنا أن هذه الريح تهب ايضا في البرية بين هرمز و شیراز وكانت تقدمت أمامنا رفقة كبيرة فيها خداوند زاده قاضی ترمذ فمات لهم جمال وخيل كثيرة ووصلت رفقتنا سالمة بحمد الله تعالى الى بنج آب وهو ماء السند وبنج بفتح الباء الموحدة وسكون النون والجيم ومعناه خسة وآب بهمزة مفتوحة محدودة وباء موحدة ومعناه الماء فمعنى ذلك الاودية الخمسة وهى تصب في النهر الاعظم وتسقى تلك النواحي وسنذكرها

dans

le dernier endroit habité sur les confins du pays des Turcs. Nous entrâmes ensuite dans le grand désert, qui s'étend l'espace de quinze journées de marche. On n'y voyage que une seule saison, après que les pluies sont tombées dans le Sind et l'Inde, c'est-à-dire au commencement du mois de juillet. Dans ce désert souffle le vent empoisonné (assemoûmj et mortel qui fait tomber les corps en putréfaction, de sorte que les membres se séparent après la mort. Nous avons dit ci-dessus (t. II, p. 238) que ce vent souffle aussi dans le désert, entre Hormouz et Chirâz. Une grande caravane, dans laquelle se trouvait Khodhâwend Zâdeh, kâdhi de Termedh, nous avait précédés. Il lui mourut beaucoup de chameaux et de chevaux; mais, par la grâce de Dieu, notre caravane arriva saine et sauve à Bendj Âb, c'est-à-dire au fleuve du Sind. Bendj (Pendj) signifie « cinq », et Âb « eau ». Le sens de ces deux mots est donc : « les cinq rivières. » Elles se jettent dans le grand fleuve, et arrosent cette contrée.

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