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الجة ان شاء الله تعالى وكان وصولنا لهذا النهر سلخ ذى واستهل علينا تلك الليلة هلال الحرم من عام أربعة وثلاثين هنالك كتب المخبرون بخبرنا الى ارض الهند وسبعماية

ومن

وعرفوا ملكها بكيفية احوالنا وهاهنا ينتهي بنا الكلام في هذا السفر والحمد لله رب العالمين ،

Nous en parlerons, s'il plaît à Dieu. Nous arrivâmes près de ce fleuve, à la fin de dhou'lhiddjeh, et nous vîmes briller cette même nuit la nouvelle lune de moharrem de l'année 734 (12 septembre 1333). De cet endroit, les préposés aux nouvelles écrivirent dans l'Inde pour y transmettre l'avis de notre arrivée, et firent connaître au souverain de ce pays ce qui nous concernait.

C'est ici que finit le récit de ce premier voyage. Louange à Dieu, maître des mortels.

بسم الله الرحمن الرحيم

وصلى الله على سـيـدنا محمد واله وصحبه

وسلم تسليمًا

محمد

بن ابراهيم

بن قال الشيخ أبو عبد الله محمد بن عبد الله اللواتى الطنجي المعروف بابن بطوطة رحمه الله ، ولما كان بتاريخ الغرة من شهر الله المحرم مفتتح عام اربعة وثلاثين وسبعماية وصلنا الى وادى السند المعروف بـبـنج آب ومعنى ذلك المياه الخمسة وهذا الوادي من اعظم اودية الدنيا وهو يفيض في أوان الحر فيزرع اهل تلك البلاد على فيضه كما يفعل أهل الديار المصرية في فيض النيل وهذا الوادى هو أول

AU NOM DU DIEU CLÉMENT ET MISÉRICORDIEUX; QU'IL SOIT PROPICE À NOTRE SEIGNEUR MOHAMMED, A SA FAMILLE , À SES COMPAGNONS, ET QU'IL LEUR Accorde la paIX!

Voici ce que dit le cheikh Abou 'Abd Allah Mohammed, fils d'Abd Allah, fils de Mohammed, fils d'Ibrâhîm Allewâty atthandjy, connu sous le nom d'Ibn Batoutah. (Que Dieu lui fasse miséricorde!)

Lorsque fut arrivé le premier jour du mois divin de moharrem, commencement de l'année 734 (12 sept. 1333), nous parvînmes près du fleuve Sind, le même que l'on désigne sous le nom de Pendj-âb, nom qui signifie « les cinq rivières». Ce fleuve est un des plus grands qui existent; il déborde dans la saison des chaleurs, et les habitants de la contrée ensemencent la terre après son inondation, ainsi que font les habitants de l'Egypte, lors du débordement du Nil. C'est à partir de ce fleuve que commencent les

عمالة السلطان المعظم محمد شاه ملك الهند والسند ولما وصلنا الى هذا النهر جاء الينا اصحاب الاخبار الموكلون بذلك وكتبوا بخبرنا الى قطب الملك أمير مدينة ملتان وكان امير امراء السند على هذا العهد مملوك السلطان يسمى سرتيز وهو عرض وبين يديه تعرض عساكر السلطان ومعنى اسمه الحاد الماليك (2) الراس لان سر بفتح السين المهملة وسكون الراء هو الراس وتيز بتاء معلوة وياء مدوزاى معناه الحاد وكان في حين قدومنا بمدينة سيوستان من السند وبينها وبين ملتان مسيرة عشرة ايام وبين بلاد السند وحضرة السلطان مدينة دهلى مسيرة خسين يوما واذا كتب المخبرون الى السلطان من بلاد السند يصل الكتاب اليه في خمسة ايام بسبب البريد

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États du sultan vénéré, Mohammed Châh, roi de l'Inde et du Sind.

Quand nous arrivâmes près du fleuve, les préposés aux nouvelles vinrent nous trouver et écrivirent l'avis de notre arrivée à Kothb almulc, gouverneur de la ville de Moultân. A cette époque, le chef des émirs du Sind était un esclave du sultan, appelé Sertîz, qui est l'inspecteur des autres esclaves et devant lequel les troupes du sultan passent en revue. Le nom de cet individu signifie : « Celui qui a la tête vive; car ser (en persan) veut dire « tête, et tíz, « vif, im. pétueux ». Il se trouvait, au moment de notre arrivée, dans la ville de Siwécitân, située dans le Sind, à dix jours de marche de Moultân. Entre la province du Sind et la résidence du sultan, qui est la ville de Dihly, il y a cinquante journées de marche. Lorsque les préposés aux nouvelles écrivent du Sind au sultan, la lettre lui parvient en l'espace de cinq jours, grâce au bérîd ou à la poste.

ذكر البريد والبريد ببلاد الهند صنفان فاما بريد الخيل يسمونه الولاق ( أولاق ) بضم الواو وآخره قان وهو خيل تكون للسلطان في كل مسافة أربعة أميال واما بريد الرجالة فيكون في مسافة الميل الواحد منه ثلاث رتب ويسمونها الداوة بالدال المهمل والواو والداوة هي ثلث ميل والميل عندهم يسمى الكروة الكان والراء وترتيب ذلك ان يكون في كل ثلث ميل قرية بضم معمورة ويكون بخارجها ثلاث قباب يقعـد فـيـهـا الـرجـال مستعدين للحركة قد شدّوا اوساطهم وعند كل واحد منهم مقرعة مقدار ذراعين باعلاها جلاجل نحاس فاذا خرج البريد من المدينة اخذ الكتاب باعلى يده والمقرعة ذات الجلاجل باليد الاخرى وخرج يشتد بمنتهى جهده فاذا سمعوا الرجال

DESCRIPTION du bérîd.

Le bérîd, dans l'Inde, est de deux espèces. Quant à la poste aux chevaux, on l'appelle oulâk. Elle a lieu au moyen de chevaux appartenant au sultan et stationnés tous les quatre milles. Pour la poste aux piétons, voici en quoi elle consiste: chaque mille est partagé en trois distances égales que l'on appelle addaouah, ce qui veut dire « le tiers d'un mille». Quant au mille, il se nomme, chez les Indiens, alcoroúh. Or, à chaque tiers de mille, il y a une bourgade bien peuplée, à l'extérieur de laquelle se trouvent trois tentes où se tiennent assis des hommes tout prêts à partir. Ces gens ont serré leur ceinture, et près de chacun se trouve un fouet long de deux coudées, et terminé à sa partie supérieure par des sonnettes de cuivre. Lorsque le courrier sort de la ville, il tient sa lettre entre ses doigts et, dans l'autre main, le fouet garni de sonnettes. Il part donc, courant de toutes ses forces. Quand les gens placés dans les pavillons entendent le

الذين بالقباب صوت الجلاجل تأهبوا له فاذا وصـلـهـم أخذ احدهم الكتاب من يده ومـر باقصى جهده وهو يحـرك المقرعة حتى يصل الى الداوة الاخرى ولا يزالون كذلك حتى يصل الكتاب الى حيث يراد منه وهذا البريد اسرع من بريد الخيل وربما حملوا على هذا البريد الفواكه المستطرفة بالهند من فواكه خراسان يجعلونها فى الاطباق ويشتدون بها حتى تصل الى السلطان وكذلك يحملون أيضا الكبار من ذوى الجنايات يجعلون الرجل منهم على سرير ويرفعونه فوق رءوسهم ويسيرون شدا وكذلك يجلون الماء لشرب السلطان اذا كان بدولة اباد يجلونه من نهر الكنك الذى تج الهنود اليه وهو على مسيرة

به

bruit des sonnettes, ils font leurs préparatifs pour recevoir le courrier, et, à son arrivée près d'eux, un d'entre eux prend la lettre de sa main et part avec la plus grande vitesse. Il agite son fouet jusqu'à ce qu'il soit arrivé à l'autre dâouah. Ces courriers ne cessent d'agir ainsi jusqu'à ce que la lettre soit parvenue à sa destination.

Cette espèce de poste est plus prompte que la poste aux chevaux, et l'on transporte souvent par son moyen ceux des fruits du Khorâçân qui sont recherchés dans l'Inde. On les dépose dans des plats, et on les transporte en courant jusqu'à ce qu'ils soient parvenus au sultan. C'est encore ainsi que l'on transporte les principaux criminels; on place chacun de ceuxci sur un siége que les courriers chargent sur leur tête et avec lequel ils marchent en courant. Enfin, c'est de la même manière que l'on transporte l'eau destinée à être bue par le sultan, lorsqu'il se trouve à Daoulet Abâd. On lui porte de l'eau puisée dans le fleuve Gange, où les Indiens se rendent en pèlerinage; ce fleuve est à quarante journées de cette ville.

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