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leurs denrées et leurs produits. Le renouvellement de semblables réunions dans différentes directions du Royaume, deviendra un bienfait pour ses habitans. De même la fourniture des draps fabriqués dans l'intérieur pour l'Armée, a éminemment contribué aux progrès et à la prospérité de nos manufactures. C'est un tribut que nous avons décidément cessé de payer à l'étranger, et il est à espérer que la fabrication des toiles du pays, acquerra bientôt par les soins et les enconragemens de l'Administration une extension et un perfectionnement assez evident pour que les Troupes puissent en être vêtues à leur satisfaction. Les matériaux en fer employés dans les fabriques et les ateliers de l'armée, sont tirés des forges nationales, ainsi que le zinc laminé que l'administration militaire fait appliquer à la couverture des toits et à la confection des corniches; méthode qui se recommande de plus en plus par sa solidité, et qui ouvre un nouveau débouché à ce mêtal abondamment fourni par le sol Polonais.

Le Ministère de la Guerre a fait aussi établir une fabrique d'instrumens de mathématiques à l'usage de l'Artillerie et du génie, ainsi que divers ateliers de forge, de charronerie, de menuiserie, et autres semblables, qui fournissent à l'Armée des outils et des objets nécessaires, et qui donnent aux individus les moyens d'acquérir une instruction solide dans différens métiers.

L'utilité n'a point fait négliger l'agrément. Ainsi les casernes de Lazienki, la nouvelle Place d'Exercice et le Camp de Powazki, sont devenus des jardins rians, qui dérobent le sérieux de leur destination, sous des abris de verdure et de fleurs.

Tous ces avantages n'ont pu être obtenus que par une économie et une comptabilité scrupuleuse qui présente à chaque instant la facilité de justifier d'une manière claire et précise l'emploi des fonds dont l'Administration peut disposer.

FINANCES.

L'Administration des Finances du Royaume durant l'intervalle qui s'est écoulé depuis la dernière Session, présentoit de graves difficultés. Le déficit remarqué en 1820, avoit fait des progrès dans le conrant de l'année suivante : il entravoit déjà, et menaçoit encore d'avalltage le service Public. Les Revenus des Domaines Nationaux baissoient rapidement, par le même motif de la dépréciation des produits de la terre, qui rendoit la rentrée de la contribution foncière chaque jour plus difficile et plus incertaine. Cependant la pensée Suprême qui dirige les opérations du Gouvernement, appela l'ordre dans les Finances; et au moyen de ce régulateur indispensable de toute bonne administration, avec le secours d'un contrôle plus sévère, et de quelque extension donnée aux impôts indirects, non-seulement le déficit a été comblé, le service public régulièrement satisfait, mais un excédant considérable en numéraire est déposé dans les coffres de la Trésorerie pour servir à acquitter une Partie de la Dette Nationale.

Pour accomplir ce devoir sacré, une Convention avoit d'abord été signée avec La Prusse. Une autre qui a réglé les intérêts d'Etat à Etat, entre L'Autriche et le Royaume, préparée par la persévérance du même Négociateur, à dû sa conclusion à l'intervention personnelle de notre Souverain, tandis qu'un Commissaire Royal poursuit encore le Réglement des prétentions particulières, dont les bases enfin arrêtées, promettent la prompte solution de cette question importante. Il ne restera plus qu'à terminer les liquidations pendantes avec La Saxe et La France, pour déterminer avec précision le montant de la Dette publique et comme la révision définitive de toutes les prétentions, sera simultanément accomplie par la Commission liquidatrice, qui s'en occupe avec ardeur, toutes les mesures concourront ainsi à accélérer la satisfaction des créanciers de l'Etat.

Sans doute, la pénurie des Propriétaires subsiste toujours, avec les causes qui l'ont produite; et loin de vouloir atténuer leurs justes doléances, le Souverain souscrivant dans sa sollicitude, aux voeux énoncés par les Représentans de la Nation, a fait rédiger un Projet de Système de Crédit, qui déjà porté à la connaissance des Conseils Palatinaux, va être soumis aux Chambres par le Ministère des Finances. Toutefois, en convenant de la détresse actuelle des propriétés, et en cherchant ainsi à relever leur valeur, le Gouvernement croit que les charges foncières ne paraitront point si onereuses, lorsque le prix et le debit des denrées seront redevenues plus favorables. Puisqu'il n'a pas été possible de diminuer ces charges actuellement, c'est au moins sans les augmenter directement, que le Ministère des Finances est parvenu à replacer le Trèsor Public dans la situation prospère où il

se trouve.

Tel est le précis historique de notre Administration pendant les dernières Années. Elle ne peut actuellement, sous l'heureuse influence d'une paix générale, que se ressembler à peu-près partout, dans la poursuite du bien-être particulier, de l'ordre public et des avantages sociaux. Sans doute l'acquisition plus ou moins prompte et sûre de ces bienfaits, devrait dépendre d'avantage de la bonté du régime établi, que de l'activité de ceux qui veillent à son exécution. En effet, les hommes et les événemens passent: mais si des Institutions généreuses se maintiennent et traversent les temps; elles font, suivant les vicissitudes de la fortune des Peuples, le bonheur ou la consolation du présent, ainsi que l'espérance de l'avenir. Heureux ceux à qui elles ont été accordées par la Divine Providence! Heureux surtout s'ils savent les conserver, en jouir avec mesure et tranquillité; et si la postérité ne peut au moins leur reprocher d'avoir intempestivement compromis de tels bienfaits! Lorsque des événemens fortuits ont placé un faible Etat Représentatif au mi ieu de puissantes Monarchies absolues, quelle modération ne faut-il pas dans ses Conseils et dans ses actes, pour lui assurer quelque stabilité et quelque

bonheur! Vainement chercherait-il au loin ou dans le passé à se prevaloir d'exemples analogues; il ne peut en prendre que de lui-même: il doit éviter la déception des noms, et se ranger à sa situation, sous peine de se voir frustré, et des libertés que garantit le Système Représentatif, et du repos que promet un Gouvernement concentré. Toutefois, l'expérience des temps et des Peuples, d'accord avec l'observation de la nature humaine, a prouvé que la prudence et la modération ne peuvent point être des qualités éminemment départies à des Assemblées nombreuses et délibérantes; que c'est la sincérité et la franchise qui doivent les y remplacer, et que par conséquent celles-ci ont des droits à l'indulgence du pouvoir qui en a permis la manifestation. Aussi, l'expression mesurée des besoins et des voeux de la Nation représentée par ses délégués, est leur attribution et leur devoir, comme il est dans la volonté du Souverain de les entendre et de les accueillir. C'est en agissant d'après ces principes que la Session actuelle deviendra sans doute remarquable et offrira une époque de satisfaction universelle.

CONVENTION between Austria and Sardinia, for the free Transfer of Private Property, Inheritances, and Successions. -Signed at Vienna, November 19, 1824. (Translation.}

His Majesty the Emperor of Austria, and His Majesty the King of Sardinia, being desirous of extending the beneficial effects of the Convention concluded between the two Courts, on the 31st of August, 1763, for the Abolition of the "Duty of escheatage," "diritto d'albinaggio," in the Provinces and Countries successively united to the two Monarchies of Austria and Sardinia, and the relations of strict amity happily subsisting between the two States; and desiring, moreover, that their respective Subjects may enjoy the advantages of a free transfer of Properties, Inheritances, and Successions, from within one State to the other, have named Plenipotentiaries to regulate whatever may concern the execution of their benevolent intentions, namely: His Majesty the Emperor of Austria, Clement Wenceslas Lothaire, Prince Metternich Winnebourg, Prince of Ochsenhausen, Duke of Portella, Chamberlain, Privy Councillor of His Imperial Majesty, Minister of State and of Conferences, Chancellor of the Court and State, and of the Imperial House, &c. &c. And His Majesty the King of Sardinia, Charles Francis Count of Pralorme, Envoy Extraordinary, and Minister Plenipotentiary to His Imperial and Royal Apostolic Majesty, &c. &c. &c. which Plenipotentiaries have agreed upon the following Articles:

I. The Convention, concluded and signed at Vienna, on the 31st of August, 1763, for the Abolition of the "Duty of Escheatage," in the two Monarchies of Austria and Sardinia, shall expressly

remain in force, with the following additions and modifications, and shall be observed in all the Kingdoms, Provinces, and Countries of which the two Monarchies are at present composed.

as

II. In addition to the power of inheriting, by such means are already established in favor of the respective Subjects, agreeably to the Laws and Statutes, now in force in the two Monarchies, and in the several Kingdoms and Provinces of which they are composed; there shall be henceforth, in the States of His Majesty the Emperor of Austria, and His Majesty the King of Sardinia, full power of conveying Properties, Inheritances, and Successions, from within one State to the other, so that neither the payment of "The Legacy Tax due by Aliens," "Tassa di detrazione," nor of any other Impost existing in either of the two States, on the transfer of Property, shall be exacted, so far as such Taxes and Imposts would enter into the Treasuries of the Sovereign.

III. The Abolition of the above-named Tax shall not affect the Tax of Emigration, which is so closely connected with the existing Laws of Emigration, nor those Taxes which are paid on Properties and Successions, and which the Subjects of the two Countries are bound to pay upon taking possession of an Inheritance, even when neither Emigration nor transfer of Property has taken place; the two High Contracting Courts, however, expressly reserve to themselves the power of regulating, whatever may appear to them most expedient with regard to the Taxes upon Inheritance and Emigration.

IV. The free Transfer of Estates, referring in their nature to Property and not to Persons, is in no way changed by the present Convention, with respect to the Laws and Ordinances, which impose upon all Subjects, under confiscation or some other penalty, the necessity of obtaining permission to emigrate from their respective Governments, previously to their establishment in a Foreign Country.

V. In conformity with the same principle, it is agreed, that, notwithstanding the free transfer of Property as above permitted, the Tax on exemption from Military Service may be exacied, in all cases in which permission to emigrate is granted to an Individual, who, from his personal qualifications, would be liable to military service, and who shall not have passed the age at which such liability ceases.

VI. The penalty of Confiscation shall not be applied to Persons who shall have emigrated before the present Convention, without having previously obtained the permission of their Sovereign, excepting in the cases of Individuals who have settled in Foreign Countries with a full knowledge of the existing Laws against Emigration, and have refused to obey the injunctions of the proper Authority.

VII. It is equally understood, that the preceding Stipulations shall not affect the Custom-House Regulations at present in force in the two Countries, nor those which may in future be established.

VIII. Although, by the present Convention, the Taxes and Inposts respecting the transfer of Property, are abolished, in as far as they relate to the receipt of the same in the Treasury of the Sovereign, it is nevertheless reserved to the Provincial States and Corporate Bodies who possess the right of collecting such Taxes, in cases of the transfer of Inheritance, to continue in the exercise of such right. IX. The present Convention shall be ratified, and the Ratifications exchanged at Vienna, within the space of four weeks, or sooner if it be possible. It shall have full force and effect from the day of the exchange of the Ratifications.

In faith of which the respective Plenipotentiaries have hereunto affixed their Signatures and the Seal of their Arms.

Done at Vienna, the 19th of November, 1824.

METTERNICH.

PRALORME.

SPEECH of the Emperor of Austria, on the Opening of the Diet of Hungary, at Presburg, the 19th September, 1825. (Traduction du Latin.)

Fidèles Etats de mon très-cher Royaume de Hongrie !

Il a paru enfin, à ma plus grande satisfaction, le moment si longtems desiré où j'ai pu vous rassembler autour de mon Trone pour délibérer avec vous sur tout ce qui peut contribuer efficacement au bienêtre de la Patrie, et pour rapprocher en quelque sorte de mon cœur, par un nouveau lien, mon Peuple fidèle et aimé, en faisant couronner solennellement la Reine, ma très-chère Epouse.

Des évènemens importans se sont passés depuis notre dernière réunion dans ce lieu. Il a fallu les guerres les plus sanglantes pour procurer enfin à l'Europe la jouissance de la Paix après laquelle elle soupirait en vain depuis si long-tems. Pendant toute la durée de cette lutte, je n'ai craint aucune peine personnelle, je n'ai négligé aucun soin, aucun effort qui me parût propre à atteindre mon but, pour soutenir les droits de mon Royaume, et transmettre entière à mes Successeurs la gloire de la Monarchie de mes Ancêtres, et la dignité des Couronnes que je porte.

Ils ne sont pas restés sans fruit mes efforts sincères! Ils ont été couronnées par des Victoires importantes et par l'heureuse fin des calamités de la Guerre. Je fais ici le solennel aveu que ce résultat doit être attribué avant tout à Dieu, Maître de toutes les destinées, ensuite à la fidélité, à l'amour de mes Peuples, à l'intrepide persévérance des Monarques mes Alliés, à la bravoure de mes Armées, aux sacrifices constans par lesquels mes Sujets se sont acquis une gloire impérissable. Quelle part la Hongrie n'y a-t-elle pas prise! Avec quel zèle n'a-t-elle pas fait briller sa fidélité, son dévouement et cette générosité héréditaire toujours reconnue comme un appui de mon Trône, comme l'héri

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