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Henri MARCHAL. Dégagement du Phimânakas (57-68). Il faut savoir gré au conservateur par intérim des monuments d'Angkor, d'avoir condensé en quelques pages, illustrées de plans et de photographies, l'intérêt qui s'attache au déblaiement de la massive pyramide en latérite qui dressait, dans l'enceinte d'Ankor Thom, un « palais aérien » (âkâça-vimâna).

Henri PARMENTIER. Cartes de l'Empire Kmer d'après la situation des inscriptions datées (69-73). Les cinq cartes dressées pour une période qui s'étend du 1x au x11° siècle, mettent en pleine lumière. de la façon la plus objective et indépendamment de toute interprétation arbitraire, le développement du Cambodge dans la direction SudNord, puis la fixité relative de son empire, en contraste surtout avec le démembrement progressif de son voisin et rival, le Campa.

No 4. H. Parmentier, Vat Nokor, 38 p. et 5 planches. Description du temple de Vat Nokor ou de Phnom Ba Chey, voisin de Kompon Cam. Par une étude très serrée de l'ornementation soit sculpturale, soit architecturale, l'auteur parvient à fixer les dates. approximatives de la construction de cet édifice commencé vers le début du x s. avec une affectation bouddhique, puis adapté au culte brâhmanique et achevé enfin vers 1566 par des Bouddhistes. La lucidité de l'exposé, adéquate à la rigueur des notations, rend ce travail de science non seulement accessible, mais attachant pour tout amateur de l'art Khmer.

P. MASSON-OURSEL.

THE INDIAN PHILOSOPHICAL REVIEW, edited by Alban{G. Widgery, M. A., Professor of philosophy, Baroda, and R. D. Ranade, M. A, Prof. of Phil., Poona, vol. I, July 1917, n° 1. Oxford University Press. Prix du fascicule 1 roupie (3 sh.). Prix de la souscription annuelle 6 roupies (12 sh).

Organe de l'«< Indian Philosophical Association» récemment fondée, le nouveau périodique trimestriel qui porte le nom de Revue' Philosophique Indienne publiera des articles soit dogmatiques, soit critiques, relatifs à tous les domaines de la philosophie. Indépendamment de l'utilité qu'il pourra présenter à la fois comme aliment

et comme stimulant de l'activité intellectuelle du monde enseignant hindou, il paraît appelé à faire connaître l'une à l'autre la pensée de l'Europe et la pensée de l'Inde. De fait, il subsistera par la collaboration d'Hindous et d'Occidentaux, collaboration que l'on doit souhaiter de plus en plus étroite, afin que les premiers s'initient définitivement aux méthodes objectives et que les seconds cessent d'ignorer les civilisations de l'Asie.

L'intention de réaliser ce programme se manifeste dès le premier numéro, par le sérieux des comptes-rendus destinés surtout à tenir ce lecteur indien au courant des publications européennes et par le ferme propos de précision et de clarté qu'atteste la rédaction des articles originaux, pour la plupart consacrés à l'étude de doctrines indigènes. Ainsi, en une demi-douzaine de pages, M. Mahabhagvat, de Kurtkoti, confronte les théories de la révélation et de la raison chez Çankara; en cinq pages qui ouvrent de pénétrants aperçus, M. Belvalkar oppose la dialectique négative et le contenu moral positif du Jainisme. D'autres travaux aussi succincts, ou presque, de M. Trivedi ou du directeur Ranade, attirent l'attention sur certains aspects de l'ancienne législation indienne ou de la psychologie des Upanisads. Il faut louer cette brièveté, qui ne résulte pas d'une information sommaire, mais d'une maîtrise du sujet, et qui pose, par l'effet même de la concision, plus de problèmes que les développements superficiels auxquels s'est trop souvent complu la prolixité des scholars indigènes.

P. MASSON-OUrsel.

NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES

ABBÉ VAN LOO. -Kantisme et Modernisme. Essai philosophique et théo logique. Paris, Téqui; Genève, Action biographique sociale; 1917, In-12 de xiv-220 pages.

3 fr.

Le but de ce modeste travail est d'exposer dans ses grandes lignes ce qu'est le kantisme, ce qu'il faut en penser et quelles sont ses conséquences au point de vue catholique. » (Page x1). L'auteur accomplit facilement son programme. Mais quand, dans la deuxième partie de son livre, il s'efforce de montrer que le modernisme dérive du kantisme, son argumentation manque de preuves. Quoi qu'il en dise, les prêtres catholiques, français et étrangers, qui ont donné dans le modernisme, ne partaient pas, sauf de très rares exceptions, de conclusions philosophiques, mais de conclusions historiques. La critique historique leur avait prouvé l'inconsistance des prétentions de leur église et ils cherchaient des expédients apologétiques qui püssent la légitimer comme une grande institution morale. Quelques-uns ont cherché de ces expédients jusque dans le kantisme, mais ils ne partaient pas du kantisme.

Le faible de ce livre, c'est de manquer d'information historique. Quand on se mêle d'argumenter contre des adversaires, il faut au moins les connaître. Or, ni les Choses passées de M. Loisy1, ni la biographie du Père Tyrrell' ne semblent encore arrivées à l'auteur. Elles lui auraient épargné d'inutiles et de fastidieuses discussions.

A. HOUTIN.

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ALFRED FAWKES, M. A. The Genius of the English Church. Londres, John Murray, 1917, in-12 de x1-114 pages; 2 sch. 6. L'auteur a donné à ce petit livre un titre imité du célèbre ouvrage de Chateaubriand, sous le patronage duquel il se range. Si, dit-il, comme le prétend Chateaubriand, le christianisme a un génie particulier, chacune des grandes églises en a également un. Aussi veut-il expliquer et faire aimer celui de l'église à laquelle il appartient. Il le présente à la manière de l'illustre écrivain français, c'est-à-dire « d'une façon large, non technique, laïque ».

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Le plaidoyer se compose de six chapitres: ce que fut la réforme anglaise · les

1) Paris, librairie Nourry, 1913.

2) Autobiography and Life of George Tyrrell, Londres, Arnold, 2 vol. in-8, 1912. Il y a une traduction italienne, Milan, Libreria editrice Milanese, 1 vol. in-4°, 1915.

mouvements qui ont fait l'église d'Angleterre; l'établissement de la réformation; l'Eglise et l'Etat ; la renaissance catholique au XIX siècle; la situation présente.

Nombre d'Anglais, non conformistes et même conformistes, formuleront sans doute des objections contre cette apologie. Les Français en auraient davantage encore. Elle n'en est pas moins très habile, très érudite, très digne d'être lue par ceux qu'intéressent les questions religieuses. Elle représente des idées en faveur non seulement dans l'église d'un grand pays, mais encore dans d'autres églises libérales. Le chapitre sur la renaissance catholique mérite d'être particulièrement recommandé à ceux qui ont pris très au sérieux les ouvrages consacrés à cette prétendue renaissance par feu M. Paul Thureau-Dangin, de l'Académie française.

A. HOUTIN.

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