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C. MALINJOUD: La fête de ‘Achoura chez les Chiites de Damas.
TH. ZIELINSKI: Les origines de la religion hellénistique.

R. PETTAZZONI: La formation du monothéisme.

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1° J.-G. Frazer: The Belief in Immortality and the Worship of the Dead. II. (R. Kreglinger).

2o W. O. E. Esterley: The sacred Dance (R. K.).

3° Hespéris 1922-1923 (Cl. Huart).

4° A. Poidebard: Au carrefour des routes de Perse (Cl. H.).

5o A. Cordier: Mélanges d'histoire et de géographie orientales. I. (G. Ferrand).

6o E. Lévi-Provençal : Les historiens des Chorfa (Ed. Montet).

7° P. Cyrillos Macaire : La constitution divine de l'Eglise (Ed. M.).

80 Th. J. Campbell: The Jesuits (A. Houtin).

9° M. Charny : Le péril jésuite (A. H.).

10° J. de Récalde : Autour d'un bref secret de Clément VIII (A. H.).

II. - Notices bibliographiques.

-

A. A. Goldenweiser: Early Civilization. W. Muller. Das Problem der Seelenschönheit im Mittelalter. - Adam le Bossu : Le Jeu de la Feuillée et le Jeu de Robin et Marion, G. Lizerand. Le dossier de l'affaire des Templiers. Panofsky-Saxl : Durers Ch. Andler Nietzsche et le transformisme intellectualiste. L. Rouzic: Le renouveau catholique. — Mgr Odelin : Le cardinal Richard. — M. Cl ment Vie du cardinal Richard.

Melencolia 1.

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CHRONIQUE

Société Ernest Renan :

Fr. Macler : Une amulette syriaque de la Biblioteca Nacional de Madrid.

La REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS paraît tous les deux mois, par fascicules in-8° raisin, de 8 à 10' feuilles d'impression. Prix de l'abonnement annuel : Paris

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Un numéro pris au Bureau

45 fr.

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La Revue est purement historique; elle exclut tout travail présentant un caractère polémique ou dogmatique

Prière d'adresser tous les ouvrages destinés à la Revue à : la Direction de la Revue de l'Histoire des Religions, aux Éditions Ernest Leroux, 28, rue Bonaparte, Paris (VIo).

AVIS A MM. LES ABONNÉS : Passé le délai de trois mois,
aucune réclamation pour numéros manquants ne sera admise.

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Laissant les places du Nord, il faut nous transporter maintenant à l'extrême sud du domaine israélito-judéen, presque à la lisière du steppe, où était le vieux et non moins illustre sanctuaire de Beer-sheba. Nous avons dit un mot, plus haut (fin du § II), de la vitalité persistante de ces grands lieux sacrés à l'époque royale. Relevons encore le sarcasme du prophète à l'adresse de ceux qui prodiguent leurs sacrifices dans le Nord et dans le Sud, et jurent1 : « Par la vie de ton dieu, Dan! Par la vie de ton daoud, Beer-sheba! » D'où il semble bien ressortir que l'énigmatique vocable daoud est une désignation du dieu de Beer-sheba, et Ed. Meyer' rapproche de là ce passage bien connu de l'inscription de Mesa où le roi moabite consigne qu'ayant pris et détruit telle ville israélite de

1. Amos, VIII, 14.

2. Israeliten, p. 256-257.

l'est du Jourdain, il a emporté de là l'Ar-el de son Daoud. On ne sait point certainement ce qu'est l'Ar-el; quant au daoud, la juxtaposition des précédents passages permet de supposer que c'est une appellation d'usage commun, la désignation de la puissance divine de telle ou telle place. Mais sur le nom du dieu de Beer-sheba, nous allons le voir, nous sommes sans doute renseignés de manière meilleure.

La légende de l'instauration du sanctuaire est extrêmement perdue. Tout à fait en dehors d'elle, dans l'ordre des choses réelles et actuelles, subsistait le nom du lieu, que toute la tradition israélite, très justement, à ce qu'il semble, s'accordait à interpréter par le « Puits du Serment. » Ce nom est en relation des plus probables avec le fonctionnement juridique du lieu sacré, qu'il s'agît d'oracle simple ou de justice proprement dite. Tout à fait de même, au Kadesh connu des Israélites de la période anté-palestinienne, on trouvait l'« eau du Jugement » et la «< place d'Épreuve », noms dont la signification fonctionnelle, dans la place, est étrangement perdue dès l'époque de la plus ancienne tradition dont il reste trace1. A Beer-sheba, non plus, on ne se rappelle ce qu'est le serment qui donne son nom au sanctuaire, et tout comme on faisait, touchant Kadesh, pour expliquer le jugement et l'épreuve, on imagine, pour le Puits du Serment, des histoires explicatives ou étymologiques. Et de même encore que ces histoires de divers stades, à Kadesh, se développaient autour de la figure de Moïse fondateur, de même, à Beer-sheba, elles ont pour héros Isaac, dont tout un « cycle » légendaire a pour théâtre les confins désertiques du Sud et la marche philistine, de manière telle que dans l'histoire d'Isaac et du Serment du Puits, imbriquée par la plus vieille tradition israélite avec l'histoire des contestations de points d'eau le long de la route de la mer, on voit passer comme un lointain reflet de l'histoire de l'instauration de la place sacrée. De cette primitive légende, entièrement détruite, nous l'avons dit, nous retrouverons de rares épaves, le vieux nom divin, heureusement et singulièrement conservé

1. Voir Weill, loc. cit. dans Rev. des Ét. Juives, LVII (1909), p. 227-234.

dans l'histoire de Jacob, et un lambeau de narration déchirée, projeté dans l'histoire d'Abraham.

La légende d'Isaac dans le Sud nous parvient excellemment conservée et dans le mode de transmission documentaire le plus simple. E, nous le verrons ensuite, ne la connaît que par J et, la démarquant, l'enlève à Isaac; de sorte que J est ici source unique. Son texte remplit Gen. XXVI, à débarrasser, précisons-le, d'un lambeau égaré de E en 2 b, et de quelques harmonisations ou intercalations mises en 3b-4-5, 15, 18 et 24-25 a par le compilateur de JE ou quelque rédacteur des derniers stades1. Ces éléments étrangers supprimés, le J très cohérent qui reste se présente comme il suit :

XXVI, 1. Isaac se transporte chez Abimelek, roi philistin de Gerar,

2 a. où lahve lui apparaît et

3 a. l'invite et l'encourage à rester en ce pays.

6. Ce que fait Isaac.

7-11. La singulière et bien connue histoire du péril couru par l'épouse, Rebecca. Nous verrons d'où provient cet épisode, qui comporterait la plus étrange énigme si nous ne l'avions que dans la forme brève et amendée où on le trouve ici. 12-14. Prospérité d'Isaac à Gerar, et jalousie des Philistins. 16. Abimelek dit à Isaac: Retire-toi d'entre nous, car tu es devenu trop puissant.

17. Isaac partit, campa dans la vallée de Gerar et y resta. 19-22. Les gens d'Isaac creusent dans la vallée, en remontant vers l'Est, trois puits successivement (leurs noms sont certainement ceux de localités réelles); les bergers de Gerar leur en contestent la possession, au moins quant aux deux premiers.

23. De là, Isaac monta jusqu'à Beer-sheba

25b. et y dressa sa tente. Et les gens d'Isaac creusèrent en cette place un puits.

26. Visite d'Abimelek de Gerar, escorté de ses officiers;

1. Je suis, ici, la séparation documentaire de Gunkel, Die Urgeschichte etc. (1911), p. 198 suiv

27. Pourquoi venez-vous, leur dit Isaac, puisque vous me haïssez et m'avez chassé ?

28. Ils dirent: Nous voyons à présent que Iahve est avec toi, et pour ce motif, nous avons dit : Qu'il y ait un serment entre nous, nous conclurons une alliance avec toi ;

29. tu ne feras rien à notre encontre, de même que nous ne t'avons point lésé, etc.

30. Alors il leur prépara un repas, et ils mangèrent et burent. 31. Le lendemain, au matin, ils se préfèrent serment ré ciproquement. Isaac les laissa partir, et ils se quittèrent en paix.

32. Le même jour arrivèrent les gens d'Isaac, lui portant nouvelles du puits qu'ils avaient creusé, et disant : Nous avons trouvé de l'eau.

33. Il appela ce puits Seboua (le « serment ») ; c'est pourquoi la ville s'appelle Beer-sheba, jusqu'à ce jour.

Ce récit, comme on l'a souvent remarqué, est une juxtaposition d'histoires plus ou moins indépendantes à l'origine : l'installation à Gerar, l'épisode de l'épouse, les significatives contestations de sources et d'usages de points d'eau avec les Philistins (Isaac est le héros qui a réglé ces difficiles questions de parcours et de voisinage), enfin la fixation à Beer-sheba et le serment; mais cette mosaïque est bien ordonnée, composée de manière que ses éléments s'imbriquent et se confortent. L'a necdote, bénigne ici, du péril que Rebecca aurait pu courir, tend à nouer et affirmer le crédit d'Isaac auprès de son hôte. Ce roi Abimelek, qui représente la Philistie, sanctionne par son alliance finale un bon réglement des contestés de la frontière, et principalement assure à Isaac - le serment sert à cela, en même temps qu'à expliquer le nom de la place la possession légitime du Beer-sheba qu'Isaac vient de créer. Cette relation de fondation et d'installation à Beer-sheba est extrêmement apparentée, comme on voit, avec celle de l'installation de Jacob à Sichem (E dans Gen. XXXIII, 18-20, voir ci avant, § A) même caractère paisible des choses, même absence de tout élément cultuel dans les épisodes de la tran

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