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P. ALFARIC, J. CAPART, J.-B. CHABOT, FR. CUMONT, E. DE FAYE, G. FOUCART, A. FOUCHER, MAURICE GOGUEL, H. HUBERT, ISRAEL LÉVI,

SYLVAIN LÉVI, AD. LODS, FR. MACLER, M. MAUSS, A. MEILLET, P. MONCEAUX,

ED. MONTET, A. MORET, P. OLTRAMARE, C. PIEPENBRING, A. RÉBELLIAU, SALOMON REINACH, P. SAINTYVES, J. TOUTAIN, A. VAN GENNEP,

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LES EXPLICATIONS DES NOMS DE PERSONNES

DANS L'ANCIEN TESTAMENT (1

On sait que, dans l'Ancien Testament, il y a un certain nombre de passages qui contiennent des explications de noms de personnes. Eve fut nommée Hawah, parce qu'elle était la mère de tous les vivants. Noé eut son nom de ce que l'on disait lors de sa naissance: « Celui-ci nous soulagera de notre œuvre et du travail de nos mains sur la terre que Jahwé a maudite, etc.

Il va sans dire que les commentaires ne manquent pas pour expliquer et souvent aussi pour rectifier ces explications, mais, à ma connaissance, on n'a jamais essayé de trouver une solution d'ensemble, on ne s'est jamais demandé, pourquoi ce sont uniquement tels et tels noms qui sont expliqués et pas d'autres. Le problème serait résolu, si l'on pouvait démontrer que tous les noms en question ou, du moins, la plupart d'entre eux ont un caractère particulier, une origine spéciale, de sorte que les rédacteurs de l'Ancien Testament trouvaient nécessaire d'y ajouter une explication. Il me semble que c'est dans cette direction qu'il faut chercher la solution du problème. J'ai tâché de le faire, sans prétendre y avoir réussi complètement. C'est une idée que je voudrais soumettre à l'appréciation des lecteurs de cette Revue.

(1) Communication faite au Congrès d'Anthropologie de Strasbourg de juillet 1925.

Commençons par un passage qui est typique sous ce rapport (Gen., XXX, 11).

Lorsque Zilpah, servante de Jacob, eut mis au monde un fils, Léah dit: ou, d'après une autre leçon,, tandis que les Septante traduisent 'Ev túy, ils lisaient donc 72, en bonheur ou par bonheur.

Il est évident que, par cette explication du nom de Gad, l'auteur de ce passage n'avait d'autre but que d'écarter une autre explication, celle qui voyait en ce nom le nom du dieu Gad, divinité bien connu déjà dans l'Ancien Testament (Jos., XI, 17 et XII, 7; Is., LXV, 11), ainsi que chez les Araméens, chez les Phéniciens et chez les Assyriens (1).

La vocalisation massorétique prouve, à mon avis, que, au lieu de 7, qui n'était pas assez clair, on lisait d'abord 2, avec l'article pour indiquer qu'il s'agissait d'un nom commun et non d'un nom propre. D'autres écrivaient, le bonheur est venu, et, comme cela pouvait encore prêter à équivoque, on élimina le Alef et on écrivit en un mot

2.

Le nom de Ascher se trouve, pour la première fois, dans Gen., XXX, 43 et est expliqué par les mots dits par Léah: beoschri ki ischrouni banoth. Les Septante traduisent: Maxacia ἐγώ, ὅτι μακαριοῦσι με αἱ γυναῖκες.

La traduction de beoschri par Maxapiz yó semble indiquer que déjà le traducteur grec a corrigé le texte qu'il avait devant lui ou que ce sont les Massorètes qui l'ont changé. C'est pour cette raison qu'on a proposé de lire 2 au lieu de

:T:

N (2). Mais je crois qu'il serait préférable de supprimer simplement le Yod final et de lire N. De cette façon nous aurions une expression analogue à 7. Les deux termes signifient, en effet, en bonheur ou par bonheur.

Le motif de l'explication du nom Ascher est identique à celui que nous avons trouvé pour le nom de Gad, puisque là encore

(1) Bertholet, Kulturgeschichte Israels, 68 n. 3 et Deimel, Panth. babyl., 420. (2) Revue des Études juives, t. XXXIV (1897), p. 318.

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