Les Gouvernements de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, de la Belgique, du Danemark, de l'Espagne, des États-Unis d'Amérique, de la France, de la GrandeBretagne, de l'Italie. des Pays-Bas, du Portugal, de la Russie, de la Suède et la Norwège et de la Turquie, ayant décidé de se concerter sur les questions qui ont été indiquées dans les lettres d'invitation adressées par le Gouvernement de Sa Majesté l'Empereur d'Allemagne aux différentes Puissances intéressées dans les affaires d'Afrique, les Plénipotentiaires de ces Gouvernements se sont réunis à Berlin, en Conférence, le samedi, 15 novembre, à deux heures. Etaient présents: Pour l'Allemagne. -Son Altesse Sérénissime le Prince de Bismarck, Chancellier de l'Empire d'Allemagne; Son Excellence M. le Comte de Hatzfeldt, Secrétaire d'État du Département des affaires étrangères; M. Busch, Sous-Secrétaire d'État au Département des affaires étrangères; M. de Kusserow, Conseiller intime de légation. Son Excellence M. le Comte Széchényi, Am Pour l'Autriche-Hongrie. bassadeur d'Autriche-Hougrie à Berlin. Pour la Belgique.-M. le Comte van der Straten-Ponthoz, Ministre de Belgique à Berlin; M. le Baron Lambermont, Envoyé extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire, Sécrétaire Général du ministère des affaires étrangères à Bruxelles. Pour le Danemark.-M. de Vind, Ministre du Danemark à Berlin. Pour l'Espagne.—M. le Comte de Benomar, Ministre d'Espagne à Berlin. Pour les États-Unis de l'Amérique.-M. John A. Kasson, Ministre des États-Unis d'Amérique à Berlin. Pour la France. France à Berlin. Son Excellence M. le Baron de Courcel, Ambassadeur de Pour la Grande-Bretagne. -Son Excellence Sir Edward Malet, Ambassadeur d'Angleterre à Berlin. Pour l'Italie.-Son Excellence M. le Comte de Launay, Ambassadeur d'Italie à Berlin. Pour les Pays-Bas. — M. le Jonkheer van der Hoeven, Ministre des PaysBas à Berlin. Pour le Portugal.-M. le Marquis de Penafiel, Ministre de Portugal à Berlin; M. le Conseiller de Serpa Pimentel, Pair du Royaume. Pour la Russie.-M. le Comte Kapnist, Ministre Plénipotentiaire. Pour la Suède et la Norvège.-M. le Général Baron de Bildt, Ministre de Suède et Norwège à Berlin. Pour la Turquie.—Son Excellence Saïd Pacha, Ambassadeur de Turquie à Berlin. S. A. S. le Prince de Bismarck prononce les paroles suivantes: «Messieurs. Avant d'entrer en matière, je tiens à m'acquitter d'un ordre de l'Empereur, mon maître, en vous exprimant la satisfaction avec laquelle Sa Majesté salue votre réunion et en vous priant de faire parvenir les remercîments de Sa Majesté aux Gouvernements qui ont bien voulu accepter son invitation.» S. A. S. propose de constituer la Conférence en désignant le Président et les membres du Secrétariat. Le Comte de Launay, représentant de l'Italie, prononce le discours ci-après: «En ma qualité de doyen du corps diplomatique près cette Cour, qu'il me soit permis de prendre la parole pour exprimer mes remerciments au sujet du message de bienvenue de Sa Majesté l'Empereur et Roi et de prier le Chancelier de l'Empire de se faire auprès de son souverain l'interprète de nos sentiments les plus respectueux et les plus sympathiques pour Son Auguste personne. Qu'il me soit également permis, au début de notre réunion dans cette même salle, qui rapelle les souvenirs du Congrès de 1878, de vous prier, messieurs, de confier à S. A. S. le Prince de Bismarck la présidence des travaux de la Conférence. C'est un usage consacré par les précédents et à la fois un hommage rendu au Souverain auquel nous devons l'hospitalité dont nous jouissons en ce moment. Il y a plus: il y va de notre intérêt à tous. Les éminentes qualités du Prince, son expérience, sa sagesse éprouvée offrent la sérieuse garantie que la meilleure direction sera imprimée à nos travaux. Je ne doute donc pas de l'assentiment général et empressé à cette proposition. » Le Comte Széchényi constate l'adhésion que rencontre la proposition du Comte de Launay. S. A. S. le Prince de Bismarck accepte la Présidence, en exprimant ses remercîments aux membres de la réunion: il leur demande la permission de se faire remplacer par un de ses collègues au cas où d'autres affaires, ou l'état de sa santé, l'exigeraient. Comme secrétaires de la Conférence, S, A. S. propose M. Raindre, Conseiller de |