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Appendix

[See page 6]

Na exagéré infiniment le nombre des huguenots qui sortirent du royaume à cette occasion, et cela devoit être ainsi. Comme les interessés sont les seuls qui parlent et qui crient, ils affirment tout ce qui leur plait. Un ministre qui voyoit son troupeau dispersé publioit qu'il avoit passé chez l'etranger. Un chef de manufacture qui avoit perdu deux ouvriers faisoit son calcul comme si tous les fabricans du royaume avoient fait la même perte que lui. Dix ouvriers sortis d'une ville où ils avoient leurs connoissances et leurs amis faisoient croire, par le bruit de leur fuite, que la ville alloit manquer de bras pour tous les ateliers. Ce qu'il y a de surprenant, c'est que plusieurs maîtres des requêtes, dans les instructions qu'ils m'adressèrent sur leurs généralités, adoptèrent ces bruits populaires, et annoncèrent par là combien ils etoient peu instruits de ce qui devoit les occuper; aussi leur rapport se trouva-t-il contredit par d'autres, et démontré faux par la vérification faite en plusieurs endroits. Quand le nombre des huguenots qui sortirent de France à cette époque monteroit, suivant le calcul le plus exagéré, a soixante-sept mille sept cent trente-deux personnes, il ne devoit pas se trouver parmi ce nombre, qui comprenoit tous les âges et tous les sexes, assez d'hommes utiles pour laisser un grand vide dans les campagnes et dans les ateliers, et influer sur le royaume entier. Il est certain d'ailleurs que ce vide ne dut jamais être plus sensible qu'au moment où il se fit. On ne s'en aperçut pas alors, et l'on s'en plaint aujourd'hui ! Il faut donc en chercher une autre cause: elle existe en effet, et, si on veut le savoir, c'est la guerre. Quant à la retraite des huguenots, elle coûta moins d'hommes utiles à l'Etat, que ne lui en enlevoit une seule année de guerre civile." 1

1 Vie du Duc de Bourgogne, tome ii. p. 108.

[See page 6]

"S'il falloit écouter certains déclamateurs, on croirait que les richesses et la prospérité avoient fui la France avec les protestans réfugiés; et cependant, je le demande, le commerce et l'industrie ont-ils cessé de prendre des accroissemens ? Dans le cours du dix-huitième siècle, n'a-t-on pas vu se multiplier de toutes parts les étoffes précieuses, les meubles superbes, les tableaux des grands maîtres, les maisons richement décorés ?

"A l'époque de la révocation, notre commerce, à peine sorti des mains de Colbert, son créateur, étoit encore dans l'enfance. Que pouvrons-nous apprendre à nos rivaux, de ce qui nous avions tout appris? L'Angleterre, la Hollande, l'Italie, nous avoit devancés dans la carrière; les manufactures de Louviers et de Sédan ont eu leurs modèles chez nos voisins. Le nom seul d'un très grand nombre de nos fabrications rapelle Londres, Florence, Naples, Turin, et décèle ainsi une origine étrangère." 1

[See page 7]

"Les arrêts et les édits se succédoient rapidement, on pensoit alors que les édits précédens de tolerance et de pacification n'etoient pas des traités d'alliance, mais des ordonnances faites par les rois pour l'utilité publique, et sujets a revocation lorsque le bien de l'Etat le demande. Tel étoit le sentiment du docteur Arnauld, et, ce qui est plus remarquable, de Grotius lui-même. Le gouvernement français paroissait suivre le même système politique que les gouvernements protestans avoient mis depuis longtemps à exécution contre leurs sujets catholiques; et même, en comparent leur code pénal avec celui de la France, il seroit facile de prouver qu'il se montra plus indulgent et plus tolerant."

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[See page 47]

"The Blue Bells" was at the present Washington Heights, on the east side of the old Kingsbridge road, and opposite the Bennett place, formerly owned by Mr. Henry O'Reilly. We are told by Mr. Blasie Ryer of that vicinity that it was a long, low-roofed frame house, and was demolished many years ago.

1 Conférences par M. I. Frayssinous, liv. iii. p. 127.
2 Histoire de Bossuet, tome iii. p. 87.

This tavern was kept during the Revolution by one Wilson, an Englishman and a Tory. It was a favorite rendezvous of British officers, who there once concocted a night job for the capture of Washington; discovered, however, in time to save him, by a Scotch servant girl of the house, by the name of Douglas. She let out the secret to a good patriot woman, Mrs. Bauer, living across the street, - our informant's grandmother, who contrived to send word to the General by her little Christine, to keep out of the way that night."- Magazine of American History, vol. vi. 1.

[See page 52]

Etienne DeLancey 1 was descended from Guy DeLancey Viscount de Loval and de Nourion. At the time of the

Revocation of the Edict of Nantes he and his widowed mother, being stanch Protestants, were obliged to seek flight or concealment for safety. Etienne, then at the age of twenty-three, chose the former. Before parting, his mother gave him the family jewels, they being the most available property for him, and he succeeded in escaping with them to Holland, and from there went to England, where he embarked for America, after obtaining letters of denization. By the sale of his jewels he obtained a considerable sum that enabled him to enter a profitable commercial business. His rank and high personal character acquired for him a high position amongst the French refugees in New York, and he was one of the first anciens of the French Church. He married a daughter of Stephen Van Cortlandt and founded a family of social and political distinction. His son James became Chief Justice and Lieut. Governor of the province. This family is now represented by Edward Floyd Delancey, Esq., of New York, who is the head of this branch, all the other branches having become extinct in the male line. Baird's Huguenot Emigration.

[See page 63]

Jacques Desbrosses was a Huguenot refugee from Monchamp, France, and arrived in the city of New York in 1701. He married Hélène Gaudineau in 1703. She was the

1 Like many other names this has changed from its original form.

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