fut de faire cesser les ouvrages de Mardik, démolis depuis dans la régence. M. de Gourville assure que M. Fouquet sortit de prison quelque temps avant sa mort. Je me souviens de l'avoir entendu dire à feue madame la duchesse de Sully, sa bellefille. C'est un bel exemple du peu de cas qu'on fait des malheureux qu'on n'ait jamais sçu où est mort un homme qui avait été presque le maître du royaume. Voylà mes grands griefs contre un livre, où je trouve plus d'anecdotes vraiment intéressantes, plus de connaissance des loix et des mœurs, plus de profondeur, plus de raison et plus de finesse que dans tout ce qu'on a écrit sur l'histoire de France, et cela avec l'air de donner des dattes, des noms et des colonnes. Il est vray, Monsieur, que vous valez mieux que votre livre, et c'est ce qui fait que je vous regrette, même dans la cour de Marc Aurèle. Je comptais avoir le bonheur de vous revoir incessamment et de faire ma cour à madame du Deffant; mais j'ay bien peur que les charmes de mon héros, et quelques études où je me livre ne m'arrêtent. Plus j'avance dans la carrière de la vie, et plus je trouve le travail nécessaire. Il devient à la longue le plus grand des plaisirs, et tient lieu de touttes les illusions qu'on a perdues. Je vous en souhaitte, des illusions. Adieu, Monsieur, conservez-moy une bonté, une amitié qui est pour moy un bien très réel. Je vous supplie d'ajouter à cette réalité celle de me conserver dans le souvenir de madame du Deffant. Nous n'avons pas icy grand nombre de dames; mais mon Marc Aurèle aurait beau rassembler les plus aimables, il n'en trouverait point comme elle. C'est ce qui fait que nous avons pris notre party de renoncer aux femmes. Je n'ose vous supplier de présenter mes respects à M. le comte d'Argenson. Je ne suis pas homme à luy causer le moindre petit regret; mais il m'en cause beaucoup, et il ne s'en soucie guère. Ne faites pas comme luy. Regardez-moi comme l'habitant du Nord qui vous est le plus attaché. V. HELVETIUS à l'abbé le Blanc, chez M. de Buffon, Intendant des Jardins du Roi. A Paris, ce 8 décembre. Ne Eh! voilà justement comme on juge mal des gens. deviez-vous pas être à Paris huit jours après moy? N'ayje pas été huit jours à la cour ? N'ay-je pas dû vous attendre de jours en jours? Ne deviez-vous pas plutôt venir m'embrasser à Paris? Mais enfin vous êtes avec Buffon. En son nom, tout vous est pardonné; il vaut mieux que moy, et tout Paris. En attendant le bonheur de le voir, nous jouissons du plaisir de parler de lui avec Montigny, Cléraut, Maupertuis, Mme Duchâtelet. A propos, vous savez la nouvelle aventure de Voltaire; j'en suis au désespoir; car il n'y a pas d'apparence qu'il puisse revenir de sitôt à Paris. Nous avons parlé de vous avec l'abbé Fouchet que je commence à aimer depuis qu'il vous aime. Er. vérité, j'ai une grande envie de vous revoir, dussions-nous nous arracher les yeux en disputant. Vous me retrouverez de votre avis sur bien des choses que je n'oze encore croire; mais l'occasion démasque les hommes. Adieu; aimez-moi, faites ma cour à M. de Buffon. Je compte sur son amitié, et je crois que je compte bien. Je suis, avec tout l'attachement possible, Votre très-humble et très-obéissant serviteur, HELVETIUS. INDEX. Abuses of the Romish Church, 9. Arouet, father of Voltaire, 11 Beauclerk, 333, 334. Berville's Criticism on Brougham's Biography, its interest, 378. Bolingbroke's conversational powers, Borgia family, 268. Chatelet, du Marchioness, 45. Chatham's speech, 321 Commons house of, tyranny, 380. Congreve and Voltaire, 44. Boswell's acquaintance with John-Cowley, Johnson's criticisms on, 363. son, 333. Cullen, anecdote of, 239. Curehod, Malle., and Gibbon, 386. Emigrants, French, to Lausanne, 406. Ferguson, Adam, letter of, 287. Fox, Chas. James, Gibbon's opinion visits Gibbon at Lausanne, 405. Francis, Mr., Gibbon's tutor, 382. reasons for attacking Maria The- sends for Voltaire, 68. attacks Koenig and Voltaire, 75. reconciliation with Voltaire, 79. Gibbon begins the 'Decline,' &c., returned to parliament, 397. studies anatomy and chemistry, goes to Paris, 400. made a Lord of Trade, 400. loses his seat in parliament, 401. returned for Lymington, and retires finishes the 'Decline and Fall,' 403. increasing illness and death, 410. colloquial, 412. contrasted with Dr. Johnson, 414. learning-value of the notes, 418. Hume, David, birth, 168. "Treatise on Human Nature,' 169. appointed secretary to General St. accompanies him to Vienna and 'Inquiry concerning the Human 'Political Discourses,' 171, 174. Inquiry concerning the Principles author of modern doctrines in po- originality of his opinions, 176. 'London,' 315. mother's death, 317. offered mastership of a grammar death of his wife, 329. Miss Williams, 329. receives a pension, 331, 333. obtains degree of M.A. and LL.D., interview with George III., 339. journey to Paris, 340. character, personal, 371. temper, 375. benevolence, 329, 330. prejudices, 329, 340, 351, 354, 359. political principles, 350, 355. social habits, 377. contrasted with Robertson, 206. La Barre, case of, 98. Lardner, Dr., on toleration, 10. reports debates in parliament, 320.Lettres sur les Anglais,' 45. associates with Savage for 5 years, his occupations for 25 years, 325. Levett, Robert, 330, 366. |